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Critiques de Balli Kaur Jaswal (142)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Londres. Nikki a abandonné ses études, au grand dam de ses parents, et cherche désespérément un emploi. Répondant à une annonce pour animer un atelier d'écriture, elle se retrouve devant un groupe d'indiennes, veuves pour la plupart. Et ce qu'elles veulent, ce n'est pas un cours d'alphabétisation, mais raconter des histoires, et pas n'importe quel type d'histoire...

A priori, voilà un sujet tout à fait léger qui envoie Nikki et le lecteur à la rencontre de personnages de femmes indiennes délicieusement drôles et coquines ! À la recherche d'un lieu où ne pèse ni le regard des hommes qui les tiennent sous surveillance ("Les frères"), ni le poids parfois si lourd des traditions sikhs, Arvinder, Preetam, Manjeet ou encore Sheena ont envie de parler sans tabou de sexe, de désir et de fantasmes. 

Mais Nikki, jeune femme moderne et émancipée, va vite découvrir que derrière la façade, la réalité est beaucoup plus sombre et les secrets bien plus lourds au sein de la communauté. On parle ici du poids de la réputation, des mariages arrangés, du déshonneur et même de chantage. Nikki va permettre à chacune de ces femmes de libérer leur parole. Un très beau roman plein de surprises sur l'entraide et la tolérance.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un livre drôle, intime, malicieux mais aussi furieux et rebelle.

Une plongée dans la communauté des femmes indiennes de la banlieue de Londres.

Un choc de culture entre nous, Nikki, jeune londonienne de 22 ans, qui vient de cette communauté mais ne s'y reconnaît pas, et les veuves punjab de Southall. Elle débarque pleine d'ambition et de révolution, convaincue qu'elle va apprendre aux veuves à écrire pour leur faire raconter leur histoire et changer le monde. En devenant scripte de leurs récits érotiques, Nikki découvre sa propre culture, une communauté qu'on ne soupçonnait pas, des joies, des rires, des secrets coquins et d'autres beaucoup plus graves qui rôdent encore autour d'eux.

L'histoire ne nous offre pas une vision idéaliste et rose de la place des veuves et des femmes dans la communauté indiennes, mais une vision réaliste. Les éléments plus graves et plus importants sont traités avec sérieux sans pour autant plomber l'ambiance ou abattre le moral, avec réalisme et pragmatisme.



J'ai hâte de le faire lire à ma mère
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman au ton volontairement léger, est bien plus profond qu'il n'y paraît. En effet, grâce à une (belle) brochette de personnages féminins attachants, Balli Kaur Jaswal propose une véritable réflexion sur la place de la femme dans la société et dans les différentes cultures. Sur la difficulté d'intégrer une nouvelle culture sans renier la sienne et ses valeurs. Sur la difficulté de faire des choix à contre-courant par rapport à son éducation. Sur la difficulté des hommes de lâcher prise. Sur l'importance de la communauté.



L'auteur, d'origine singapourienne, a vécu dans des pays très différents (Japon Etats-Unis, Russie...) et c'est une véritable force puisqu'elle a pu mettre son expérience personnelle au service de son fabuleux récit, avec une certaine simplicité. Elle nous conte ainsi les différents choix possibles, les sujets aussi essentiels qu'importants, sans jamais donner de leçons à personne.



Un peu long à démarrer, ce roman se lit ensuite d'une seule traite et on comprend pourquoi Reese Witherspoon l'avait choisi pour l'un de ses book club.

 


Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Dans l'intimité de la communauté indienne , vu du côté féminin

*

J'ai choisi ce roman, non par le titre qui fait sourire, mais plutôt par son résumé qui promet une lecture engagée sur la place des femmes indiennes en Occident, partagées entre les traditions et le désir de liberté.

Alors, oui, le mot "érotique" est un des thèmes de ce livre mais pas le seul!

Lors de mon voyage en Inde , au Rajasthan, j'ai visité la communauté sikh à New Delhi. Cette culture me fascine.

*

On entre dans l'intimité de ces femmes , toujours avec pudeur et respect. Une histoire comme tant d'autres, une communauté enclavée en Occident (ici à Londres) qui reproduit les mêmes traditions, les mêmes schémas. Alors, oui, en tant qu'occidentale, j'ai parfois grincé des dents. Il est difficile de comprendre pourquoi ces femmes se soumettent à leur mari, aveuglément. Pourquoi elles acceptent la violence et se taisent.

Et puis, j'ai souri (et approuvé) leurs séances de groupe d'écriture où, sans le regard masculin (et englobant toute la communauté et la bienséance), elles se "lâchent", racontent leurs ébats dans l'alcôve, leurs fantames inavoués.

Nikki, l'indienne moderne et émancipée est l'animatrice de ce groupe. Elle qui a été élevée dans des règles strictes et qui ose se rebeller, va , à son insu (et aussi sa curiosité) lever le voile sur des pratiques secrètes et dangereuses.

*

Une intrigue qui twiste l'ensemble. Quoique les nouvelles érotiques (en italique dans le roman) pimentent et dédramatisent ce sujet si grave. A savoir les femmes pendjabi et leur désir d'émancipation dans un monde en mouvement.

*

Une ode à la vie, un texte fort , des femmes entières qui se battent.

(les hommes aussi peuvent y jeter un oeil ; cela pourrait leur donner des idées :) quand on sait que le fameux Kamasutra est né en Inde.....)



A noter, l'auteure est indienne, d'origine pakistanaise. Ce n'est donc pas un hasard si elle a choisi ce sujet si engagé. Ce roman a été choisi par le club de lecture de Reese Witherspoon.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman qui mêle traditions littéraires orientales et occidentales pour une comédie sociale drôle et émouvante autour de la communauté sikhe de Londres. Derrière l'humour et l'érotisme des récits des veuves, des thèmes très durs, les mariages forcés, les crimes d'honneur, la soumission des femmes... Une galerie de personnages très réussie, attachants et drôles, en quête de liberté et de bonheur.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman m'a permis de découvrir la "Little India" de Londres : le quartier de Southall. L'histoire se déroule à notre époque et fait écho à de nombreux sujets d'actualité : l'emprise de la religion, la toute puissance des hommes considérée comme naturelle dans certains milieux et la parole féminine qui peine souvent à s'exprimer.

Nikki, jeune femme de 23 ans, se définit comme un mélange Orient-Occident. Sa famille, de religion sikhe, est originaire du Penjab et garde des liens très forts avec l'Inde. Mindi, la soeur aînée de Nikki, éprouve moins de difficulté à se couler dans le moule traditionnel. A vingt-cinq ans, ses études d'infirmières terminées, elle envisage avec beaucoup de pragmatisme un mariage arrangé. Pas question pour elle cependant d'accepter n'importe quel prétendant ! Mais elle n'a rien contre le fait que les femmes de sa communauté soient à la manoeuvre pour lui trouver un bon parti. Leur père, ayant succombé deux ans plus tôt à un infarctus, Mindi et sa mère semblent désireuses qu'un homme " protège" à nouveau leur foyer.

Nikki s'est affranchie des siens dans la douleur. La jeune femme vit à Shepherd's Bush, seule dans un petit appartement au dessus du pub miteux où elle est employée comme serveuse. Son père n'a pas supporté qu'elle arrête ses études de droit et une violente dispute l'a précipitée en dehors du cercle familial et de sa "zone géographique" habituelle. Elle s'enflamme pour toutes les manifestations qui défendent les droits des femmes et s'agace du servive à rendre à Mindi. Sa soeur souhaite que Nikki se rende au temple à Southall pour punaiser sa recherche de l'époux idéal sur le panneau d'affichage MARIAGE. Arrivée au temple, elle tombe sur une petite annonce. L'association communautaire sikhe cherche une animatrice pour un cours d'écriture. Celui-ci permettrait aux femmes de raconter leur histoire et l'atelier se terminerait par une anthologie des meilleurs travaux. Le coeur de la jeune femme bat la chamade. Elle y voit le moyen d'aider les femmes de sa communauté à s'exprimer.

Cet atelier va se révéler surprenant à de nombreux égards, passant d'un cours d'alphabétisation à l'écriture de contes érotiques. Les participantes sont des veuves, réduites à n'être plus que des "fantômes" en blanc dans le quartier. Nikki ne va pas leur apprendre grand chose, simplement leur offrir, sans même l'avoir souhaité, un lieu où elles pourront s'épancher, décrire leur mariage et évoquer sans fard le désir féminin. La jeune femme, au contact de ses "élèves", va à la fois renouer avec ses origines et s'effrayer de l'envers du décor. Au nom de l'honneur, de la religion ou du simple fait d'être un homme, des horreurs sont commises dans le quartier. Des meurtres parfois.

Balli Kaur Jaswal tisse une réelle intrigue, son récit n'est pas que militant. Il est ponctué des "contes érotiques" inventés par les veuves et des réactions engendrées par la lecture de ces derniers, entre gêne, gloussement et nostalgie. Les personnages sont nombreux, bien croqués, et les descriptions du quartier indien donnent une furieuse envie au lecteur de s'y promener et de s'arrêter quelque part pour boire un chai.



Une lecture très plaisante
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman très original pour évoquer la condition de la femme à travers un atelier d’écriture où les récits sensuels de femmes analphabètes se mêlent pour raconter leurs désirs mais aussi tout ce que la tradition ne leur a pas permis d’être.


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Pas un coup de coeur mais un bon moment de lecture, même si le rythme assez lent. Par contre, j'ai trouvé intéressante la peinture de cette communauté qui tente de conserver ses traditions orientales au milieu de notre occidentalité. Ces femmes sont touchantes.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Méfiez-vous des apparences ! Au premier abord, ce titre à rallonge et qui prête à sourire pourrait faire penser à un énième roman feel good. Oh que non, ne tombez pas dans le panneau ! Sous ce vernis de légèreté, l’auteure singapourienne aborde des thèmes délicats comme le mariage arrangé et la place des femmes dans une communauté régie par les hommes. Entre traditions d’un autre temps et le besoin de s’émanciper, leur place dans la société semble obscure, précaire. Afin de matérialiser cette situation instable, nous suivons le quotidien de Nikki, jeune femme sikh étant née sur le sol anglais. Un parfait exemple de contraste, elle qui souhaite se détacher de toutes ces coutumes auxquelles sa famille reste fortement imprégnée. Des tensions se créées, l’incompréhension s’installe et les liens se brisent.



Nikki, vingt-deux ans, s’ennuie dans son travail. Serveuse dans un bar croulant sous les dettes, elle a préféré plaquer ses études de droit dès la fin de sa première année. Un avenir tout tracé selon son père, mais qui n’aura pas fait le bonheur de sa fille. Traînant sa peine dans la grisaille londonienne, elle se rend un jour à Southall, quartier où réside une forte communauté indienne, à la demande de Mindi, sa sœur aînée. Cette dernière reste ancrée dans les traditions et souhaite un mariage arrangé. Pour cela, elle a concocté une petite annonce à accrocher sur un panneau d’affichage, près de l’entrée du gurdwara, lieu de culte des sikh. C’est à cette occasion que Nikki trouvera, au détour d’un regard, une offre d’emploi pour un poste d’animatrice concernant des cours d’écriture. Le début d’une histoire qui va radicalement changer son regard sur sa communauté. Ses élèves seront de petites mamies pendjabies, toutes veuves, et ce fossé entre générations sera le vecteur de folles histoires.



Emprunt de légèreté donc, mais aussi de sensibilité, ce roman est touchant car il montre du doigt des normes qui, d’un point de vue européen, peuvent paraître absurdes et complètement obsolètes. L’auteure apporte une touche de féminisme sans pour autant faire passer le message de force ; le sujet est traité avec une pincée d’humour, et les discours de quelques veuves m’ont fait vriller les nerfs par moments. Et puis, pour conclure, la place des textes érotiques ! C’est fun, ça rajoute du piquant et ça fait bien rigoler. Comme quoi, drapées de leur salwar-kameez blanc, ces femmes ont l’œil lubrique et une imagination débordante ! Y a pas d’âge pour ça, et heureusement !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un vrai petit régal que ce roman inattendu, qui met en jeu le conflit intergénérationnel, sur fond de féminisme et d'"intégrisme" sikh.

Nikki est une jeune pendjabie dont les parents, "modernes", ont emménagé au Royaume-Uni. A la mort de leur père, sa soeur Mindi, plus traditionnaliste, cherche à réaliser un mariage arrangé et mandate Nikki pour aller placer une annonce au Temple dans ce sens. Sur place, une offre d'emploi : animer, au Temple, un cercle d'écriture. Nikki est jeune, et critique ; elle remet en question et rejette beaucoup des éléments les plus pesants de sa culture, ce qui fait d'elle une féministe. Ce n'est pas du goût de tout le monde (dont sa mère), mais plaira beaucoup aux veuves qui investissent le club d'écriture, qui prendra une tout autre tournure que celle qui était prévue.

Une intrigue policière tisse également le fil de ce roman dont les personnages sont touchants et authentiques.



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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Après avoir abandonné ses études, Nikki travaille dans un pub en attendant de trouver mieux. Un jour qu'elle se rend au temps de Southall pour aider sa sœur en quête d'un mari pour un mariage arrangé, elle tombe sur une petite annonce plutôt étonnante. On recherche une animatrice pour un club d'écriture réservé aux femmes. Nikki saute alors sur l'occasion, mais elle va vite découvrir que toutes ces femmes pour la majorité veuves, veulent surtout raconter. Raconter leurs amours, la vie de famille, mais aussi le sexe et leurs fantasmes inavoués ou encore leur soumission aux hommes ou la violence rencontrée.



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, quel étrange titre n'est ce pas ? En le découvrant, je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je lise ce titre de Balli Kaur Jaswal et j'ai plus que bien fait.



L'histoire commence avec Nikki qui cherche un autre emploi, lorsqu'elle croise cette petite annonce si particulière, elle sait que ce travail est fait pour elle. Ce qu'elle ne sait pas en revanche, c'est que les femmes, et les veuves, qui vont y participer ne sont pas vraiment là pour apprendre à lire et écrire, mais plutôt pour échanger entre elles, pour se confier même un peu et surtout pour partager sur les fantasmes inavoués, les expériences sexuelles qu'elles ne peuvent avouer que loin des hommes. Toutes ces femmes qui se doivent de respecter leur culture orientale, leur mari, doivent se soumettre à l'autorité masculine, profitent de ces quelques heures pour se libérer.



Quand la route de Nikki croise cette annonce, elle ne s'attend pas à la tournure que prennent les événements, elle ne s'attend pas non plus à découvrir ce que veulent vraiment les femmes et les veuves qu'elle va côtoyer : pimenter leur vie. Rapidement, tout comme Nikki, on s'attache à elles et on aimerait faire plus pour elles. Ce Club va permettre de lever le voile sur des non-dits, des secrets bien gardés et va surtout amener à toutes une part de douce folie.



En se plongeant dans Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, on est loin de s'imaginer à quel point, tout en restant à Londres, nous allons avoir droit à un dépaysement total. Parce qu'ici, dans ce titre, c'est vraiment dans la culture Sikh que nous allons plonger, dans leur quotidien, leur façon de voir les choses, mais aussi dans ce qui ne va pas ou plus pour les femmes d'aujourd'hui qui rêvent d'autre chose.



Balli Kaur Jaswal avec Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique livre un roman généreux, tendre, d'actualité et acidulé. L'auteur nous plonge vraiment dans l'histoire de ces femmes, dans leur culture, dans un monde moderne qui renferme quelques coutumes d'un autre temps. On partage avec Nikki un vrai bon moment, on se retrouve à ses côtés et on se retrouve tout comme elle tantôt émue, tantôt surprise par toutes ces histoires qui se dévoilent.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, me laissant happer par l'histoire de celui-ci, mais aussi par les histoires de chacune de ces femmes. Je me suis sentie totalement immergée dans ces quartiers de Londres que je ne connaissais pas, dans cette culture que Balli Kaur Jaswal nous expose. On en ressort riche de nouvelles connaissances, d'un nouvel oeil sur une culture différente et on n'oubliera pas facilement ce Club des veuves qui aimaient la littérature érotique...



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal est disponible aux Éditions Belfond.
Lien : https://ladoryquilit.blogspo..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

'Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique' de Balli Kaur Jaswal.

Un livre qui développe à travers un roman les coutumes et les traditions fortes et imposantes d'une communauté indienne en Angleterre d'aujourd'hui.

Certaines jeunes filles rêvent de liberté, de féminisme et de choix mais ne s'affirment pas par peur de représailles et du qu'en dira-t-on mais aussi par peur du manque à gagner. Comment y trouver le bonheur ?

NIkki a justement du couper les ponts avec sa famille qu'elle aime pour vivre ses propres aspirations sans oublier certaines de ses valeurs. Une vie plus moderne.

Une vie qui en fin de compte va la pousser à encore plus de réflexion, d'humilité, de courage, de patience. Une vie qui va la pousser à mentir et à trouver des stratagèmes pour un monde meilleur.

De part, une mésaventure, elle en sera récompensée, remerciée, évoluée par son entourage du moment ; non pas le club des analphabètes dominées mais le club des veuves qui aiment la littérature érotique et la possibilité d'exprimer honnêtement de ce qui les touchent. Elle se rapprochera à nouveau de sa famille parce que, dans cette histoire, l'amour gagne et les mal-entendus se dissipent dans le malheur.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Très intéressant, le choc des cultures. Ou comment arriver à se sortir de son carcan culturel. On voit plusieurs aspects, ceux qui essaient de "changer" les conventions et ceux qui restent engluer dans les traditions; Et le côté il n'y a pas d'âge pour avoir de l'imagination est pas mal non plus lol
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..



L'atelier d'écriture



En répondant à une annonce demandant une animatrice pour un atelier d'écriture, Nikki était loin de se douter de ce qui l'attendait et des défis qu'elle devrait relever.

À 22 ans, cette jeune londonienne cherche encore sa voie. Elle a abandonné des études de droit qui l'ennuyaient et, au grand désespoir de ses parents, quitté le nid familial pour prendre un emploi de barmaid dans un pub et vivre dans l'appartement du dessus. Pourtant, venus du Pendjab il y a plus de vingt ans, ses parents l'ont élevée, tout comme sa sœur aînée Mindi dans le respect des rites et coutumes sikhes. Si Mindi y est restée très attachée au point de rechercher un mariage arrangé, Nikki tente tant bien que mal de s'en affranchir. Cet atelier d'écriture destiné aux femmes de sa communauté tombe à point nommé et lui permettra de concilier son amour de la littérature et un certain activisme politique en aidant ces femmes. Mais lors du premier cours Nikki découvre que ses "étudiantes" sont des veuves, âgées pour la plupart, et toutes ou presque analphabètes et ne parlant pas ou peu l'anglais... Bien loin de pouvoir remplir le cahier des charges de la petite annonce qui promettait "un nouvel atelier sur les techniques de narration" et mentionnait que "Les ateliers s'achéveront par une anthologie des meilleurs travaux" ! En revanche si ces veuves ne savent ni lire ni écrire elles ont beaucoup à dire sur leurs vies, celles qu'elles menaient souvent soumises à leurs maris et écrasées par le poids des traditions. Ce qu'elles recherchent finalement c'est un lieu où elles pourront échanger à l'abri du regard des hommes, librement. Très librement ! Car les histoires qu'elles vont raconter à Nikki, mi vécues mi fantasmées parlent surtout de sexualité et d'érotisme.

En tout premier lieu c'est le titre insolite de ce roman qui m'avait attirée, puis les thèmes abordés m'avaient encore plus donné envie de le lire ! Et j'ai beaucoup aimé cette lecture, bien plus profonde qu'il n'y paraît. Au delà des petites nouvelles érotiques inventées par ces veuves un tantinet délurées, c'est un véritable choc culturel que nous fait partager l'auteure en nous plongeant dans la communauté Pendjabi sikhe installée en Angleterre. Un petit monde "à part" où encore aujourd'hui les mariages sont arrangés par les familles et où le statut des femmes se définit par rapport à celui des hommes : fille, épouse, mère puis veuve... Certes, les choses évoluent (le personnage de Nikki mais aussi celui de Kulwinder en sont les témoins) mais plutôt lentement, freinées par le code de l'honneur, le voisinage, la religion, la belle famille...

J'ai bien aimé aussi que les personnages masculins ne soient pas dépeints de manière caricatururale.

Un roman féministe avec une touche de thriller, délicieusement sensuel et poétique que je vous recommande vivement.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Hilarant!

Un bon moment de détente.

Une histoire bien ficelée.

Une écriture cohérente.

Des personnages attachants.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikky est une jeune femme vivant à Londres, dans un appartement se situant au-dessus du bar où elle travaille.

Alors qu'elle n'avait qu'à y afficher une annonce matrimoniale pour sa soeur, Nikky tombe sur une annonce pour un emploi d'animation d'atelier d'écriture publié par l'association de la communauté sikhe de Southall. Nikky postule et décroche l'emploi, même sans compétences.

Mais l'annonce avait pour but de permettre aux femmes de la communauté à apprendre à lire et à écrire l'anglais. Nikky est décontenancée en apprenant cette subtilité mais le sera encore plus lorsqu'elle découvrira que les femmes, souvent veuves, souhaitent raconter des histoires érotiques.



"Le club des veuves qui aiment la littérature érotique" est un roman incontournable de cet été. Derrière la légèreté du roman très osé, se cache une autre vérité sur cette communauté, pas loin de ce qui aime être caché en Inde.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Chronique complète sur le blog

Extrait : L’auteure mêle dans son livre humour et mystères le tout avec un suspens maintenu de bout en bout.

Lire ce roman c’est lire l’histoire de plusieurs de vies.Les espoirs, les attentes et les déceptions.

C’est aussi un roman sur la famille et l’amitié. Sur l’entraide et la compassion. Sur le féminisme avec de la comédie, mais pas jamais niais ou de trop.

J’ai adoré tous les aspects de ce roman qui prend à un moment l’allure d’un thriller.

Je ne sais pas du tout comment l’auteure a réussi à réunir autant de genres (drames, comédie, thriller, romance, etc.) dans un seul livre et que tout sonne juste.

C’est écrit adroitement, tout est fluide, tu n’as envie que d’une chose être le mardi soir et retrouver les élèves de Nikki.

Je me suis vraiment attachée à toutes.

Une histoire de femme par une femme.

Haletant, intriguant, pétillant, une construction cohérente, des dialogues et des histoires croustillantes qui te laissent percevoir les véritables personnalités de ces femmes cachées derrière leur voile de veuve.

Bali Kaur fait fi de tous les clichés qui peuvent exister sur cette communauté.

Oui elles sont indiennes, oui elles ont une culture différente de la nôtre, mais ce n’est pour cela qu’elles n’ont pas les mêmes attentes ou interrogations que nous, qu’elles aussi ont de l’humour et peuvent rire avec leurs amies.

Tu vas me dire que ce n’est pas possible que des femmes ne connaissent pas leur propre corps, et bien si (n’oublie pas que pour certaines elles étaient encore enfants quand elles se sont mariées) avec leurs écrits elles se libèrent et apprenant les unes des autres c’est Nikki et toi qui en serez les premiers étonnés.

Une fois lancées, une fois la confiance installée elles ne veulent plus se taire.

Elles l’ont fait toute leur vie d’abord en écoutant leur père puis leurs époux, là, elles n’ont plus de compte à rendre à personne ; elles apprennent la liberté. Liberté d’être et de parole. Pour une fois, elles ont une existence, elles sont autre chose que des veuves.

Nikki, elle, grâce à ces femmes va mieux comprendre sa mère et sa sœur, ces trois femmes de mœurs différentes vont se rapprocher.



En bref :



L’auteure explore l’identité, le patriarcat, l’endoctrinement et les mœurs de la société Sikh de ce quartier de Southall. Il y a de nombreuses intrigues quand elle explore la tension entre les générations, les morts mystérieuses et non résolues de deux jeunes femmes et ce suspens (synonyme) maintenu, toute l’action se déroule sous l’œil vigilant d’un groupe militant autoproclamé.

Une véritable ode à la femme sans que cela soit moralisateur ou de trop. Tout est juste.

L’auteure fait voler en éclat tous les stéréotypes.

Elle aborde des thèmes et des valeurs importantes et va pousser à te questionner sur tes propres préjugés, pas forcément raciste, mais par rapport à l’âge, la différence de générations.

Tu vas aborder tour à tour l’extrémisme religieux, le divorce, les mariages arrangés ou les unions malheureuses, le deuil, la volonté de plaire aux parents tout en s’émancipant, la peur de déplaire à la communauté et de se faire dénoncer.

Tous les préjugés, les clichés sont brisés.

Elle te montre aussi le racisme ambiant envers cette communauté pourtant établie depuis plusieurs générations en Angleterre.

Les échanges entre les veuves, leurs fictions ne manquent pas de piquant, mais tu ne tombes jamais dans le vulgaire.

Derrière ces aspirations tu aperçois les femmes qu’elles sont, plus uniquement des veuves ; elles ont encore, et pour certaines pour la première fois, des attentes, elles rêvent de l’amour passionné qu’elles n’ont, pour la plupart, jamais connu.

Un roman drôle et engagé qui te montre ce que vivent ces communautés repliées sur elles-mêmes, combien la pression familiale peut avoir du poids et être dur à vivre pour les jeunes femmes modernes, à quel point ces femmes souffrent et ont souffert.

Meurtres, jalousie, scandales, culture sikhe, histoires érotiques, tu as de tout dans ce livre.

Ce sont elles qui m’ont touché et qui sont sans conteste la force de ce roman, leurs aspirations m’ont émue et fait rire aussi.

Je comprends pourquoi ce roman a été recommandé pour son Book club par a été par Reese Witherspoon



Entre tradition et modernité, Balli Kaur écrit un roman fort et émouvant et résolument engagé, plein d’esprit, de chaleur humaine et d’humour.
Lien : http://unesourisetdeslivres...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki vit de petits boulots depuis qu'elle a abandonné ses études de droit. Elle s'était contentée jusque là de travailler dans un bar, mais décide de diversifier ses activités quand elle tombe sur une annonce pour un club d'écriture à Southall. Jeune femme sikhe  émancipée après avoir été élevée par des parents assez traditionnels, elle est bien loin de se douter de l'aventure dans laquelle vont la plonger ces "cours d'écriture". A l'initiative de quelques veuves surprenantes, ce cours d'écriture va devenir un lieu de partage, d'émancipation et de rédemption pour toutes les femmes pendjabies.



Véritable plongée dans le monde coloré de Southall, ce Pendjab miniature reconstitué au cœur de Londres, ce livre est incroyablement dépaysant. J'y ai retrouvé le Londres que je connaissais bien avec ses bars sombres et étouffants et ses métros surpeuplés, et puis j'ai découvert une nouvelle partie de cette ville, un quartier à part où l'Occident n'a pas droit de cité, où la modernité n'a pas encore percé, un lieu où les traditions sont préservées, un lieu où on ne sert que du dahl et des jalebis et où on ne boit que du chai. Au-delà du côté folklorique de ce quartier, l'auteur en fait ressortir les contradictions, les limites et les aberrations. Elle nous fait entrer sans plus de cérémonies dans l'intimité des femmes de la communauté pendjabie, dans leur quotidien de maîtresses de maison au service de leurs maris - et dans la solitude extrême des veuves qui n'ont pas su retenir leurs époux. Chaque instant que Nikki passe en présence de ces femmes ne fait que mettre en valeur leur exclusion, leur immobilité sociale, leur soumission - en comparaison, la jeune fille est incroyablement libre et moderne. C'est un combat constant entre Occident et Orient, entre tradition et modernité, entre hommes et femmes, un combat qui se joue à coups d'histoires érotiques et de rassemblements secrets. 



Entraînée par sa curiosité naturelle, Nikki se pourra pas s'empêcher de s'immiscer dans les histoires sordides de la communauté, ces histoires de jeunes filles sacrifiées pour l'honneur, pour préserver leur famille de l’opprobre. Le club de lecture n'est que la face immergée de l'iceberg, une image simplifiée du carcan imposé aux femmes pendjabies, une façon amusante d'aborder le sujet et d'amener le lecteur à s'intéresser aux drames entraînés par ces traditions ancestrales dépassées. Habilement, l'auteur nous montre les conséquences désastreuses d'une culture aussi inflexible, en alternant humour et faits glaçants, rendant le récit absolument passionnant. 



Une belle lecture, réaliste et décomplexée, intelligente et sensible, avec un message d'avenir pour toutes les femmes en quête d'indépendance.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Quelle belle surprise ! Ce roman aborde les différences culturelles dans cette immense capitale qu'est Londres, avec sincérité et humour, sans trop en faire.

Ici, on rencontre Nikki, 22 ans, qui contre l'avis de sa mère, a déménagé du foyer familial pour habiter au-dessus du pub où elle travaille. Alors qu'elle se rendait au temple pour déposer une annonce dans le but de trouver un mari pour sa sœur dans le cadre d’un mariage arrangé, elle va tomber sur une offre d'emploi pour être professeur dans un cours d'écriture pour femmes. Avec curiosité elle va donc décider de candidater.

Mais voilà, aucune des femmes qu'elle rencontre dans ce cours ne sait lire ou écrire. Elles sont toutes veuves (ou presque) et se retrouvent deux fois par semaine pour exprimer leurs fantasmes et envies à travers des histoires, une liberté qui est très mal vue en dehors de cette salle au cœur de leur communauté. Ici, elles sont à l’abri du patriarcat et des injonctions de leur culture. Elles peuvent s'exprimer sans avoir peur du regard des autres et des hommes dont certains sèment leurs idées extrémistes autour du temple.

Plusieurs scènes cocasses vont s'enchainer tour à tour avec ces femmes qui au fil du livre vont devenir de plus en plus attachantes. Chaque histoire imaginée est abordée sans que cela devienne vulgaire ni gênant.

Au-delà de ce cours, on en apprend énormément sur la culture Sikhe : les mariages arrangés, l'honneur familial, la place de la femme dans cette communauté, le respect des valeurs, etc. On découvre petit à petit cet univers à travers la vie de Nikki, qui elle, a décidé d'aller contre l'aspect conservateur de sa culture. De nombreux éléments s'enchainent : des histoires d'amitié, d'amour, des drames, des secrets, tout ceci agrémenté d'humour et de douceur. La légèreté qui émane de ce livre apporte de la fraicheur aux sujets lourds et rend la lecture très agréable. Le message passe mieux à travers un texte fort pour le combat des femmes.

Il s’agit finalement d’un roman engagé qui aborde sous couvert d’humour la place de la femme dans cette communauté.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Le moins que l'on puisse dire sur ce roman, c'est qu'il a un titre qui attire l'oeil... Mais ne vous laissez pas berner, ce livre n'a rien de rien de vulgaire, au plus, il est coquin... Mais c'est d'abord et avant tout un roman sur le choc des cultures... Nikki, à peine 22 ans, jeune anglaise d'origine indienne a décidé de s'affranchir de ses parents, au grand malheur de ceux-ci. Elle quitte le quartier, pour aller vivre au dessus d'un bar, laisse tomber ses études de droit pour trouver un sens à sa vie... Elle ne fréquente la quartier de temps que pour aller porter une annonce de sa soeur, qui cherche désespérément un mari. Au bout de ses ressources financières, Nikki répondra présente à une petite annonce mise sur le babillard du temple : on cherche quelqu'un pour animer un groupe d'écriture à des femmes. Un beau prétexte pour briser l'interdit, pour parler de la place de la femme dans la société indienne, pour faire comprendre également les coutumes aux occidentaux. Un beau roman sur la vie, sur les moeurs, sur l'amitié. Une très bonne lecture.
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