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Critiques de Barbara Ehrenreich (27)
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Fragiles ou contagieuses : Le pouvoir médical..

Publié en 1973, pamphlet petit frère de "Sorcières, sages-femmes et infirmières - Une histoire de femmes soignantes" ce texte souligne le conditionnement fatal dans lequel sont inscrites les femmes dans la société d'une part mais surtout d'un point de vue médical.



Où l'on apprendra donc que pour soigner la masturbation féminine (jugée trop sale) on pouvait délibérément pratiquer une clitoridectomie, voire une ovariectomie et puisque la femme est "un homme mal conçu" une masectomie pour la soigner des troubles comportementaux liés à son utérus). BOOYAH.



Flippant surtout car bien que ce texte relate de la Médecine du 19e siècle jusqu'aux années 40, on en voit les conséquences sur la portée aujourd'hui des contraceptifs hormonaux uniquement destinés aux femmes (vous avez déjà vu une pilule pour les mecs ? non, car il faut bien sûr protéger notre sperme, au détriment des ovaires...).



Bref j'ai failli dégueuler moult fois à la lecture de ce texte, parce que bien entendu en tant que garçon j'ai été élevé à me conduire de façon sexiste ou en aveugle face aux inégalités entre les rapports hommes/femmes.



De voir à quel point nos couilles s'emparent de tout par "peur" (parce que oui il s'agit bien d'une peur de la femme "malade") c'est vraiment alarmant.



Un texte donc qui fait se poser des tas de questions sur le rapport aux femmes, sur le rapport au travail (après lecture je considère que nos comportement occidentaux sur le travail nous pousse à se relaxer du travail grâce à la médecine) et même sur la littérature du 19e siècle qui a contribué à faire d'une part de la femme blanche bourgeoise une femme oisive donc fragile et d'autre part la femme prolétaire travailleuse qui menait une vie de pécheresse à pondre des gosses à tout va.



Un ouvre-paupières qui fait du mal pour notre futur bien (en tout cas je l'espère)



Chapeaux bas les filles, encore !
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Fragiles ou contagieuses : Le pouvoir médical..

En 1973, deux militantes féministes états-uniennes, Barbara Ehrenreich et Deirdre English, publient trois essais synthétisant le fruit de leur travail sur les liens étroits entre histoire de la médecine et justifications - prétendument - biologiques de la misogynie. Faisant suite à un premier volume, Sorcières, sages-femmes et infirmières, qui disséquait brillamment la réappropriation des savoirs médicaux des femmes par une élite masculine (à blouse) blanche, Fragiles et contagieuses se focalise cette fois-ci sur deux postulats pseudo-scientifiques avancés par une conception patriarcale des corps et soulignés par une grossière hiérarchie de classes : la robustesse et la fertilité supposées des femmes racisées, ouvrières et prostituées, intimident et se retrouvent ainsi systématiquement associées à la maladie épidémique ; la femme bourgeoise, perçue quant à elle comme soumise à quelque prédisposition dite « hystérique » et souffreteuse, est cantonnée « à l'intérieur » afin d'être maintenue en permanence sous contrôle.

Non dénué d'ironie, un essai percutant sur un sujet encore peu étudié, aux États-Unis comme ailleurs et dont le propos, près de cinquante ans après, ne manque pas de rayonnements tristement actuels.
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Sorcières, sages-femmes et infirmières : Une hi..

Un essai qui se lit très vite. Il a été publié en 1973, certaines choses ont changé dans la société depuis, cependant nous remarquons avec tristesse que d'autres sont toujours pérennes. Je l'ai trouvé très intéressant car orienté sur la santé. J'y ai découvert beaucoup de choses que mes études ne m'ont pas enseignées, même si j'aurais aimé en savoir encore plus, que le sujet soit plus développé. Cependant pour l'époque c'était très bien car peu évoqué dans le contexte. C'est une chance de pouvoir le découvrir ici et d'en apprendre un peu plus sur un essai qui a marqué la cause féministe aux États-Unis.

Je vais maintenant essayer de trouver un complément à cette lecture.
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Sorcières, sages-femmes et infirmières : Une hi..

Enfin, je l'ai lu ! Merci à ma médiathèque qui vient de l'acheter. Publié il y a 50 ans (!), et traduit en France en 2014, c'est tout simplement un "essai" culte pour qui s'intéresse aux questions de féminisme et de santé. Il s'agissait à la base d'une brochure auto-éditée, qui a tant voyagé de mains en mains et eu tant de succès qu'elle a fini par devenir un livre.



L'édition de 2014, dans son introduction, redonne la parole aux autrices et leur permet d'ajouter des informations sur leurs recherches de l'époque ; car de l'eau a coulé sous les ponts depuis, et elles peuvent ainsi clarifier et/ou modifier certains passages. La recherche a depuis beaucoup évolué sur ces thématiques, aussi il s'agit d'un vrai point de départ pour qui souhaiterait approfondir les thèmes de la chasse aux sorcières ou de la professionnalisation du statut de médecin.



Lecture aisée et très intéressante, qui démontre l'importance du regard croisé : le patriarcat était à l'œuvre, mais également la religion (bien sûr), la domination de classe, le racisme et même les femmes de droite - qui ne sont pas nos alliées !



Même sans être proche des mouvances de "sorcières" modernes, j'ai beaucoup appris et apprécié le propos des autrices.
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Sorcières, sages-femmes et infirmières : Une hi..

Publié en 1973 par deux militantes féministes américaines, cet essai s'intéresse à l'effacement des femmes dans le milieu médical aux Etats-Unis et à l'origine de ce phénomène. Si Barbara Ehrenreich et Deirdre English ne sont pas historiennes, leurs travaux ont permis une réflexion essentielle autour du sujet, pointant du doigt le système patriarcal et dominateur qui s'exerce (encore aujourd'hui) sur ce domaine.

Sciemment évincées par les hommes blancs, les femmes et les minorités ethniques ont fait l'objet d'une véritable discréditation de la part de la classe blanche dominante, qui a vu dans la médecine l'occasion de mettre la main économiquement et politiquement sur toute une partie de la population, au détriment de la santé de cette dernière.

Si la première partie, concernant la chasse aux sorcières, ne m'a pas appris davantage, j'ai en revanche adoré la seconde, qui se concentre sur une histoire un peu plus récente, avec par exemple, la naissance de la méthode Florence Nightingale, souvent reconnue comme la pionnière des soins infirmiers modernes. Je vous conseille d'ailleurs de regarder le documentaire Arte consacré à son histoire.



Bien sûr, l'essai, publié sous forme de brochure accessible au plus grand nombre, est à remettre dans le contexte de l'époque, et une nouvelle préface des autrices accompagne cette édition de 2015. Depuis, les recherches, sur les chasses aux sorcières notamment, ont évolué, et certaines des affirmations des deux militantes ont été remises en cause (elles s'en expliquent justement dans cette préface inédite). Néanmoins l'essai a le mérite de révéler , une fois de plus, comment le système patriarcal efface les femmes au détriment de l'ensemble de la société. En prenant le médical comme point de départ, Barbara Ehrenreich et Deirdre English ouvrent la voie à une réflexion sociale beaucoup plus large sur le conflit de classes qui a bien sûr divisé au sein-même du mouvement féministe.



Accompagné de nombreuses sources visuelles, l'ouvrage est très pédagogique et facile d'accès. J'ai maintenant très envie de lire le second : Fragiles ou contagieuses, le pouvoir médical des femmes, sur les discriminations dont les femmes peuvent être victimes au sein du corps médical.
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L'Amérique pauvre. Comment ne pas survivre en..

Suite au récent décès de Barbaba Ehrenreich, j'ai vu que ma médiathèque avait cet ouvrage et je m'y suis plongée. Il date du début des années 2000 (!) et pourtant il pourrait avoir été écrit hier, tant la misère sociale décrite est la même : les gens qui cumulent plusieurs emplois, peinent à joindre les deux bouts et vivent entre deux motels - l'autrice réalise son "expérience" dans son pays, les États-Unis, et heureusement certaines choses décrites dans l'essai sont différentes en France.



J'ai cependant été gênée, comme toujours avec ce genre d'ouvrage, par la posture de l'autrice. Elle est bourgeoise, et consciente qu'elle ne vivra qu'une fraction de la réalité des personnes avec lesquelles elle travaille, tantôt serveuse, femme de ménage ou employée de supermarché. Elle sait qu'elle peut à tout moment quitter cette condition difficile et revenir à son confortable quotidien - parfois même elle enfreint ses "règles" et utilise des avantages de sa vraie vie pour se sortir d'un mauvais pas. Surtout, elle passe à peine quelques jours/semaines dans chaque emploi puis papillonne ailleurs - laissant derrière elle les collègues pour qui il n'y aura pas de changement. Quelques fois, même, elle se permet des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être, notamment avec les personnes de couleur.



Je ressors donc assez hésitante de cette lecture, qui m'a beaucoup marquée par les aspects chiffrés de la pauvreté, mais également parfois bien énervée !
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Sorcières, sages-femmes et infirmières : Une hi..

Très bon résumé du rapport de force et d'autorité dans le monde médical. Les autrices expliquent aussi très bien le manque de possibilités pour accéder à l'information et les originaux de la du "conflit". Il est écrit de façon très simple et concis. J'ai beaucoup apprécié qu'elle ai corrigé leur texte et expliqué le contexte dans lequel elle l'avait écrit. Je le recommande à tous celles et ceux qui veulent commencer à s'intéresser au lien entre le sexisme et la médecine.
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