Quelques questionnements planent sur l'intensité de l'amour dans le ménage d'Adam et de Cassandra qui dure depuis cinq ans. L'homme, écrivain est parfois susceptible surtout quand l'inspiration fourmille en lui et qu'il ne trouve pas de pister pour pouvoir l'accoucher. Mais arrive un voisin Mr Tilos. IL est fascinée par la finesse de la personnalité de Cassandra et toute la petite ville d'Up Callow le constate. le ménage le plus exemplaire de la ville semble ménager... hé non! bien au contraire! cela a permis au couple de découvrir à nouveau et même de s'aimer encore un peu plus...
Barbara Pym nous guide directement dans les actions des personnages dans cet ouvrage. La plume ne s'évade pas autant. Et on reste accrocher du début jusqu'à la fin
Commenter  J’apprécie         230 ![Adam et Cassandra par Pym Adam et Cassandra](/couv/cvt_Adam-et-Cassandra_9775.jpg)
Il ne se passe pas grand chose dans les romans de Barbara Pym .
Petit village anglais , vieille fille, pasteur , écrivain, tasse de thé et sandwitchs; on est très près de l'ambiance des romans d'Agatha Christie (avec "sa" Miss Marple) ou de ceux de Patricia Wenthworth (et "sa"Miss Silver ) sans les enquêtes et l'action qui les accompagnent ...
Adam est écrivain (mais n'a pas beaucoup de lecteurs ),il est marié à Cassandra , épouse (très, trop?) dévouée et très maternelle. Leurs voisins sont pasteur, veuve , vieille fille , personne ne travaille (?) et tout le monde est occupé à jardiner, colporter des potins et observer les autres habitants. Dans leur paisible village du Shropshire, Up callow, arrive un étranger (hongrois) , ce pourrait bien devenir le futur mari d'une de ces dames célibataires s'il n'avait pas jeté son dévolu sur Cassandra , respectable épouse...
Un roman calme , qui pourrait ennuyer certaines lectrices , qui n'est pas indispensable à lire mais qui possède un certain charme surrané
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Adam et Cassandra est un roman qui se lit rapidement et sans difficultés. L’histoire se situe dans le village d’Up Callow où un écrivain et son épouse vivent tranquillement. Barbara Pym nous raconte avec une belle ironie la vie des habitants de ce petit village qui se trouvera bouleversée par l’arrivée d’un étranger ayant jeté son dévolu sur la belle épouse de l’écrivain. La si dévouée épouse succombera-t-elle à la tentation ? Ou va-t-elle résister ?
L’histoire n’est ici pas d’une grande nouveauté, mais le ton, critique et empreint d’ironie, employé par Barbara Pym dans son roman permet de passer un bon moment. J’ai cependant moins apprécié la fin du roman, trop mielleux à mon goût.
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De Barbara Pym, j'avais lu Quatuor d'Automne, qui m'avait laissé un souvenir mitigé. Deuxième tentative avec cette œuvre de jeunesse "Adam et Cassandra".
L'action se passe dans un délicat village anglais de carte postale, dans un petit microcosme de gens privilégiés qui n'ont rien d'autres à faire que de prendre le thé, d'aller à l'église, de jardiner et de déblatérer sur les voisins. Cassandra est la perfect épouse d'Adam, pseudo écrivain dont la fatuité est proportionnellement inverse au talent.
Tout ce petit monde se lézarde à l'arrivé d'un charmant étranger hongrois.
Les trois quarts du livre sont très drôles, la plume de Barbara Pym étant à la fois légère et extrêmement grinçante, faisant même penser à Jane Austen.
Malheureusement - et c'est ce qui fait baisser ma notation - le dernier quart est plutôt raté: Cassandra part en Hongrie, mais franchement ça n'apporte pas grand chose, et ce roman finit dans une espèce de happy end mièvre et sucré, complètement en décalage avec l'ironie du début.
De plus Cassandra est au final tellement parfaite qu'elle en devient horripilante, un peu d'aspérités n'aurait pas été de trop.
Cependant il faut se souvenir que c'est une œuvre de jeunesse, avec les maladresses qui vont avec, mais qui montre déjà une belle plume. Donc une lecture au final loin d'être désagréable.
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La présentation de l'éditeur fait état d'un roman de jeunesse écrit en 1936 et publié après sa mort en 1987. Et il est vrai que l'on y trouve pas la teinte de résignation et d'amertume qui caractérise, pour autant que je me souvienne de tous, nombre de ses romans ultérieurs.
La palette des personnages va du mari velléitaire confit dans ses habitudes, à la jeune femme vibrionnantte en quête d'âme soeur, en passant par l'inévitable pasteur, fanatique de cricket en l'occurrence.
Mais ce qui rend ce roman lumineux, au-delà des petites touches apportées par les caractères secondaires, c'est le personnage autour de qui tout gravite. Pour une fois chez Pym, c'est une femme mariée, qui souhaite retrouver la magie des premiers instants de son couple et qui y parviendra. Mais entre-temps que de soirées, de discussions sur le jardinage et la décoration des églises. Enfin tout ce qui fait le charme de l'auteur
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Est-on encore une jeune mariée au bout de cinq années de mariage ?
Combien de temps faut-il pour que l’amour des débuts se calme et transforme la féerie des premiers jours en une longue série de jours monotones ?
Dans ce roman, les protagonistes ne font pas grand-chose de leur journée, les ecclésiastiques écrivent bien un sermon de temps en temps et vont parfois visiter les malades, mais les femmes ne font que boire du thé, composer un joli bouquet de fleur pour décorer l’église ou tricoter des chaussettes pour le nouveau vicaire.
L’arrivée d’un nouveau voisin, un Hongrois, va bouleverser le précieux équilibre de ce petit village anglais.
Chasse au mari pour les unes, crise de jalousie pour les autres, dans chaque foyer, cet homme va créer des espoirs ou des tensions.
Un roman plein d’ironie qui nous montre une fois encore qu’on se contente rarement de ce qu’on a et qu’au final, on n’est pas toujours capable d’apprécier la vie qu’on a ou nos proches avant de les avoir perdus.
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Ce livre me laisse un peu perplexe et j’ai un avis en demi-teinte.
Il m’a été conseillé par mon pasteur. Alors d’une part, j’ai apprécié le côté « vie communautaire » développé dans le récit. On suit toutes les interrogations et petites histoires de cette communauté paroissiale. Mais d’autre part, la narration est très lente, il ne se passe rien et j’ai cru que je n’arriverais jamais au bout. Je me suis finalement ennuyé et j’ai trouvé l’histoire répétitive ou faisant du sur place.
Commenter  J’apprécie         161 ![Comme une gazelle apprivoisée par Pym Comme une gazelle apprivoisée](/couv/cvt_Comme-une-gazelle-apprivoisee_3830.jpg)
Ah, l’amour, cette douce sensation qui donne le sourire….de l’amour il y en a dans ce roman, du moins, c’est l’impression que l’on peut en avoir en lisant le récit de ces successions de demandes en mariage !
Mais l’amour peut avoir bien des visages...entre Belinda qui aime le même homme depuis 30 ans alors qu’il a choisi de se marier avec une autre, Harriet qui adore s’occuper de très près des jeunes vicaires mais qui refuse systématiquement les demandes en mariage répétées d’un voisin italien pourtant attentionné et les visites de plusieurs hommes tous célibataires et désireux de trouver une compagne, la vie de ce paisible village anglais va être bien mouvementée.
Deux sœurs célibataires sont les héroïnes de cette histoire où le sentiment amoureux est finalement le personnage principal.
Barbara Pym aime se moquer de ses personnages, elle nous les rend attachants tout autant que pathétiques car finalement personne ne joue vraiment franc-jeu, entre ceux qui font semblant de ressentir de l’amour alors que leurs intentions sont beaucoup plus terre à terre, ceux qui croient être amoureux mais ne sont amoureux que de l’amour, ceux qui se plaignent sans cesse de leur célibat alors qu’ils adorent la liberté qu’offre le fait de vivre sans conjoint et ceux qui ne savent pas reconnaître que leur couple leur convient finalement très bien, aucun des protagonistes de cette jolie comédie toute douce ne semble réellement sincère.
Mais que de péripéties dans ce petit village et en si peu de temps, un vrai vaudeville qui se joue dans des salons où l’on prend le thé chaque jour à heure fixe, pendant les offices religieux ou durant la kermesse du village.
Un roman qui se savoure comme un thé agrémenté de scones et de marmelade faite maison.
Commenter  J’apprécie         340 ![Comme une gazelle apprivoisée par Pym Comme une gazelle apprivoisée](/couv/cvt_Comme-une-gazelle-apprivoisee_3830.jpg)
De ces pages de Barbara Pym, au délicieux accent vieillot, s’échappent de pittoresques ecclésiastiques, d’attendrissantes vieilles filles encore dans la fleur de l’âge, divers tricots en cours, des petits tracas récurrents soulevés par le choix de repas à servir aux invités, des sermons plus ou moins soporifiques et des litres de thé ! Le tout blotti dans un joli petit village anglais où les cœurs battent toujours vers la recherche d’un être à aimer.
Deux sœurs nous ouvrent leur porte. Harriet et Belinda affichent chacune une belle cinquantaine. Franche et enjouée, prompte à s’enticher de chaque nouveau vicaire (Ah, les jeunes ecclésiastiques !), Harriet se soucie de son apparence et prend plaisir à assortir chacune de ses tenues. Belinda, timide mais observatrice, douce et romantique, garde son cœur intact depuis trente ans en restant fidèle au pasteur de leur paroisse, l’archidiacre Hoccleve. Quel dommage que celui-ci ait épousé la rigoureuse et barbante Agatha !
Ce soir, le dernier vicaire en date, le jeune révérend Edgar Donne, doit venir souper et l’effervescence est à son comble chez nos irrésistibles anglaises.
Rien d’ébouriffant ni d’exceptionnel dans la vie de ces vieilles filles, mais quel plaisir de se plonger dans cette atmosphère surannée, simple et douillette ! Avec toutefois de nombreuses observations où pointent une adorable moquerie, comique et subtile, sur bon nombre de personnages, nous dévoilant les petits défauts des uns et des autres.
L’archidiacre par exemple, d’après Belinda, est loin d’avoir toutes les qualités qu’un homme d’église est censé avoir mais il a tant de charme ! Même si ses sermons sont ennuyeux à mourir, elle trouve toujours des excuses face aux critiques proférées par sa sœur. Il se dérobe pourtant facilement devant les tâches fastidieuses, aime se lever tard, se plaint de sa femme… Le sentiment amoureux est plein d’indulgence…
Revenons à nos sœurs célibataires qui s’activent pour les kermesses, s’inquiètent d’un repas servi à la couturière, se gênent pour une pièce non époussetée, tricotent des chaussettes ou un chandail avec une laine d’un joli gris ecclésiastique. Harriet gâte le jeune vicaire de fruits juteux et de friandises et refuse inlassablement les demandes en mariage d’un conte italien pourtant plein d’élégance et de gentillesse et qui, le pauvre, parcourra le roman en amoureux transi éternellement éconduit.
De demandes en mariage, il en sera question mais faut-il vraiment prendre le risque de chambouler une existence bien huilée ? Celle-ci peut sembler monotone mais elle a le charme ouaté et confortable d’une vie prévisible sans devoir affronter « les vicissitudes inconnues de la vie conjugale. »
Et puis il ne faut pas oublier les convenances afin de ne pas alimenter les cancans colportés si promptement par les domestiques. Irrésistibles sont les petits dialogues sur les petites choses gênantes du quotidien qui font rougir dès que ces sujets légèrement scabreux sont abordés dont ceux qui se réfèrent aux petits coins sanitaires. Est également d’une grande importance le fait de réfléchir sur le choix approprié ou non de tel ou tel hymne chanté à l’église. Alors, est-elle si monotone que cela la vie de deux vieilles filles, dames patronnesses dans la campagne anglaise ?
Elles ont même de nombreux vers réconfortants offerts par quelques poètes anglais pour étayer certains évènements ou sentiments et dont Barbara Pym embellit son texte.
« Comme une gazelle apprivoisée » nous invite juste à prendre le thé, enfin plusieurs théières de tea, tout en écoutant les commérages d’une paroisse, les sermons passionnants ou assommants qui y sont donnés et surtout les quêtes d’un être à aimer et c’est déjà beaucoup pour une petite récréation estivale avec la nostalgie des choses simples et désuètes !
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Si la gazelle du titre évoque de vastes étendues africaines, c'est dans un espace resserré que se situe l'action : le village anglais où habitent les sœurs Bede. Harriet et Belinda ont des tempéraments différents, mais elles sont toutes les deux attachées à leurs habitudes et à leur mode de vie ronronnant. Le roman aurait pu s’appeler "Quelques mois dans la vie de deux paroissiennes", car les "intrigues" tournent autour de la vie de la paroisse : l'archidiacre (amour de jeunesse de Belinda), le nouveau vicaire (chouchouté par Harriet) et un évêque africain animent le décor. Intrigues entre guillemets, car ni la tension ni les frissons ne sont au rendez-vous.
Malgré son aspect lisse et vieillot, et même s'il ne se passe pas grand chose, j'ai lu Comme une gazelle apprivoisée sans déplaisir (parfois avec un sourire en coin, car l'humour n'est pas absent de ces pages). Pour l'ambiance. Et puis deux "vieilles filles" qui voient des avantages à leur situation, c'est plutôt rafraichissant !
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Vous prendrez bien un peu de thé pour accompagner votre visite dans ce village animé par les activités de la paroisse, de son archidiacre qui n’est vraiment pas du matin, de sa femme Agathe qui a une passion pour le rafistolage et le tricot de chaussette. Vous serez agréablement guidé par les soeurs Bene, Harriet et Belinda. Vous pouvez même passer prendre le thé chez elles. Ces deux soeurs là ont un penchant pour les hommes d’église qui passent par la paroisse mais refusent toutes les demandes en mariage qu’on peut leur faire. Même Belinda, alors qu’on nous fait bien comprendre que la beauté n’est pas une de ses plus grands atouts, contrairement à sa soeur Harriet un peu plus farouche au multiple prétendants.
Ce qui anime le village, ses habitants, nos soeurs Bene et le livre ce sont les visiteurs bien sûr mais aussi et surtout les ragots, les petits pics bien placés, les sous entendus envoyés avec nez pincé et l’espionnage au fenêtre.
j’ai adoré cette balade, dans la paisible campagne anglaise, le ton plein d’ironie so british, acerbe, pince sans rire c’est délicieux. Avec nos deux soeurs adorées, le mariage en prend un coup, on comprend bien que si nos deux héroïnes n’arrivent pas à dire oui c’est parce qu’elles ne peuvent se quitter et surtout parce que se marier c’est abandonner une grande partie de sa liberté (notamment celle de manger à l’heure qu’on veut), alors que l’espérance, les commérages et les convoitises sont beaucoup plus intéressantes. Nos héroïnes ont une routine qu’elles entretiennent. Alors surtout ne vous invitez pas à l’improviste chez elle, elles sont très carrées sur l’heure du thé et les conversations souvent frivoles tournent beaucoup sur l’organisation de la maison et des repas à servir. Juste délicieux !!! Je découvre Barabara Pym et j’en redemande ! De plus, ces couvertures vintages sont magnifiques.
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Daté.
Les sœurs Bede mènent une vie sans histoire. L'une voue une vénération sans limite aux nouveaux vicaires de la paroisse, quand l'autre révère l’archidiacre Hoccleve.
Ce n'est pas le genre de roman que je lis d'habitude. Il s'agit d'une étude de mœurs avec un humour qui m'a globalement laissée de marbre. Nous suivons deux dames patronnesses issues de la bonne société anglaise. Les deux sont vieilles filles à la cinquantaine passée.
Ce n'est pas parce qu'elles sont repoussantes. Non, c'est parce que leurs différents prétendants ne leur conviennent jamais. Nous suivons ce quotidien fait d'hommes inaccessibles, mais ô combien attirants, quand des hommes accessibles, mais fades à leurs yeux, leur font la cour.
Ce roman se veut une critique de la bonne société anglaise et de la religion anglicane. Toutefois, j'ai trouvé que l'ensemble avait très mal vieilli tout en étant très statique. Il ne se passe pas grand chose, et les seules péripéties sont apportées par des ragots peu intéressants et les tergiversations des deux héroïnes.
Bref, cette autrice ne m'a pas convaincue.
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Barbara Pym nous propose ici un chronique délicieuse, mais acidulée, du quotidien de deux sœurs d'un certain âge restées célibataire dans un village de l'Angleterre des années 1950. Entre les visites aux voisins, les fêtes de village, les petits tracas domestiques, la peur du qu'en dira-t-on, etc, on retrouve une atmosphère "so british" qui n'est pas sans évoquer la Miss Marple d'Agatha Christie ou les romans de Jane Austen au siècle précédent.
La principale préoccupation des deux sœurs, Bélinda et Harriet, reste l'amour et la quête d'un mari ; du moins en théorie puisque lorsque l'occasion de se marier se présente, les deux sœurs préfèrent décliner la proposition, leur condition de vieilles filles leur semblant finalement préférable...
On aurait presque envie de dire "tout ça pour ça" puisque le roman décrit une sorte de boucle ramenant les deux sœurs à leur situation initiale tandis qu'elles prennent conscience des avantages de leur situation de vieilles filles. Cependant les différentes péripéties sont surtout l'occasion de dresser le portrait des villageois et de leurs visiteurs, avec tous leurs petits travers.
Le plus amusant peut-être c'est que Bélinda porte un regard tout à fait lucide sur sa situation, sur le ridicule de ses sentiments persistants pour son premier amour pas si aimable. Cela ne l'empêche toutefois pas de se complaire dans son "amour" pour un homme marié et sans grandes qualités. Au contraire, elle se rend bien compte de tous ses petits défauts et se réjouit finalement qu'il ait une épouse pour gérer toutes ses petites exigences... Et de la même façon, sa sœur refuse encore et encore les demandes en mariage d'un homme avec qui elle s'entend bien et partage des centres d’intérêt, trouvant plus confortables ses béguins sans risque pour les jeunes vicaires nommés les uns après les autres au village.
C'est bien écrit avec une bonne dose d'humour piquant, mais le récit m'a quand même semblé un peu long parfois.
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So british ! Ce premier roman de Barbara Pym, dont je découvrais la plume, m'a plongée pendant ses 200 pages et quelques dans une atmosphère typiquement anglaise.
Belinda Bede, une vieille fille, vit dans un petit village anglais, avec sa sœur Harriett, vieille fille comme elle. Mais qui dit vieille fille ne dit pas forcément insensible à l'amour et à la séduction. Tandis que Harriette flirte avec tous les vicaires qui défilent au village (#passionvicaire), Belinda se meurt d'amour depuis sa jeunesse pour l'archidiacre mortellement ennuyeux, qui en a épousé une autre.
De messes en déjeuners, d'invitations pour le thé à kermesses de village, nous nous immergeons dans le quotidien des sœurs Bede, moins morose que l'on pourrait l'imaginer.
Les personnages sont joliment croqués, pétillants et drôles à souhait, la malice de l'auteure transparaît dans les rares (et réprimés) accès de clairvoyance de Belinda. Cependant, je me suis ennuyée par moments, et j'ai trouvé que les situations se répétaient.Cela-dit, j'ai apprécié ma découverte de l'auteure et je lirai certainement un autre de ses romans. Celui-ci étant son premier, j'ose espérer qu'il n'est pas le meilleur.
Et c'est également ma première participation au challenge British Heroines de Whoopsy Daisy !
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Dans une commune retirée de la campagne anglaise, le grand plaisir des sœurs Harriet et Belinda Bede, outre les cancans, est l'accueil du nouveau vicaire de la paroisse.
Ces dames s'en donnent à cœur joie pour lui tricoter des chaussettes, lui cuisiner du poulet et lire avec lui des poèmes classiques, le soir au coin du feu.
Dans cette petite communauté, chacune a sa place et son rôle à tenir et si l'intrigue est vite résumée, c'est l'ironie mordante de l'autrice qui fait tout le charme de ce récit. Les demoiselles Bede "entre deux âges" comme elles aiment à se définir, se demandent si elles auront encore des "propositions" pour le seul plaisir pourrait-on penser, d'éconduire leurs prétendants. La vie de la paroisse est sinon bien monotone et il faut toute l'adresse de cette gent féminine sur le déclin pour nous en faire sourire.
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