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Critiques de Barbara Pym (213)
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Crampton Hodnet

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Crampton Hodnet?

"J'ai reçu ce livre au cours d'un swap dont le thème était "la campagne anglaise". Je voulais depuis longtemps découvrir Barbara Pym dont j'avais beaucoup entendu parler et que l'on compare à D.E. Stevenson que j'adore. Et est-ce que je vous ai déjà dit à quel point je peux me laisser influencer par une couverture de livre?



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"La vieille Miss Doggett organise des thés avec les jeunes étudiants, se mêle des affaires de sa famille et veille sur la bonne morale d'Oxford sans se douter que sous son nez, se passent des choses qui lui échappent complètement..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Pour commencer, ne lisez surtout pas la quatrième de couverture qui vous raconte littéralement tout le livre. Cela m'a un peu gâché ma lecture parce que j'ai passé mon temps à attendre des évènements qui n'arrivent que très tard dans le récit. Cela mis à part, et si on ne s'attend pas à trop d'action, j'ai aimé cette lecture avec son charme désuet et son humour très british. De nombreuses situations sont extrêmement cocasses et les personnages sont particulièrement délicieux, ou délicieusement agaçants d'ailleurs. C'est bien dosé, c'est amusant et tout en ayant l'air d'être improbable, c'est particulièrement juste sur le plan des travers de la nature humaine."



Et comment cela s'est-il fini?

"Une petite déception quant au destin de certains personnages que j'aurais souhaité plus lumineux mais cette lecture reste vraiment charmante, il n'y a pas de mots qui la qualifie mieux. Quant à la comparaison avec D.E. Stevenson, si nous sommes effectivement dans la même veine, j'ai trouvé Barbara Pym un peu en dessous personnellement. Cela ne m'empêchera pas de retenter l'expérience avec plaisir cela dit."
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Des femmes remarquables

Cette fois-ci le hasard a jeté son dévolu sur un court roman téléchargé cet été. Un roman de littérature anglaise, avec ce petit je ne sais quoi de tellement adorable. Un tantinet vintage et pourtant sous certains aspects très contemporain ce roman plonge le lecteur dans le Londres des années 50. Mildred Lathbury, s'épuise elle-même par son excès de vertu et contemple avec consternation les reflets gris et ternes que lui renvoient les miroirs du presbytère trop assidûment fréquenté.

Son drame ? Être une chic fille qui sait prêter aux autres une oreille trop aisément compatissante et qui a toujours une bouilloire sur le feu pour le thé quand on sonne à sa porte mais qui ne trouve pas l’amour. Oh ce n’est pas qu’elle le cherche vraiment d’ailleurs. Elle s’est faite à l’idée qu’elle ne se marierait pas mais l’arrivée d’un couple bien plus dévergondé qu’elle dans son immeuble va quelque peu chambouler sa manière de voir les choses. Cela se lit très bien, comme on siroterait une bonne tasse de thé en caressant un gros chat. Un doux mélange de Virginia Woolf et de Jane Austen, l’humour (bristish) en plus !

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Des femmes remarquables

Qu'est-ce qu'une femme remarquable dans l'Angleterre d'après guerre ? Une femme discrète dont la vertu est incontestable : modestie, qualité d'écoute au point de devenir le « deus ex machina » pour dénouer les pires situations, assister aux offices, prêter attention aux sermons des révérends, avoir une tasse de thé à proposer à toute heure.



Mildred Lathbury est une de ces femmes remarquables. Elle ne cesse d'être à la hauteur de son excès de vertu et oublie tout simplement de vivre sa vie.

Ohhh, elle n'est pas malheureuse, loin s'en faut, du moins en apparence. De temps à autre une pointe non pas de dépit mais de léger désappointement perce le quotidien terne de la demoiselle. C'est qu'entre le presbytère très fréquenté et le couple Napier, Mildred a de quoi mettre en pratique ses trésors de patience et de savoir-vivre.



Une femme remarquable peut-elle tomber amoureuse ? Certainement... mais que quel type d'homme ? D'un révérend ancré dans son célibat tel Julian Malory? D'un ancien officier beau parleur réputé mettre à l'aise les femmes officiers mal fagotée dans leurs uniformes blancs comme Rockingham Napier ? D'un anthopologue bourru toujours prêt à commettre un commentaire désagréable à l'image d'Everard Bone?

Une femme remarquable est-elle apte à repérer le goujat qui sommeille en chaque homme ? Sans aucun doute si elle s'appelle Mildred qui l'air de rien observe, analyse et ne s'en laisse pas compter.

Une femme remarquable est-elle vouée au célibat, à la vie morne, grise et insipide de la « vieille fille » typique de l'Angleterre des années Cinquante ? Est-elle destinée à n'être qu'une personne rendue invisible par les services qu'elle dispense aux autres ?

Une femme remarquable n'est-elle qu'une malheureuse cruche dont on abuse de la gentillesse ?

Beaucoup de questions et autant de réponses en suspend.



Mildred est sans conteste une de ces femmes remarquables or elle possède ce petit quelque chose qui la démarque de cette étiquette un peu trop facile à attribuer : elle voit très vite ce que cache le reflet étudié du miroir trop poli des uns et des autres.

Tout en proposant son éternelle tasse de thé, elle fait son miel, sans aucun jugement et avec un humour extraordinaire, des agissements ou questionnements d'autrui.

Au final, sa vie est tout sauf terne car il s'en passe des choses sous l'apparente uniformité du quotidien. Un peu comme dans un roman japonais où tout se déroule entre les lignes, dans les non-dits, dans les suggestions, dans la banalité d'un geste, dans un regard fugace, dans la description de l'environnement où vit la personne.



« Des femmes remarquables » est mon premier roman de Barbara Pym, auteure que je ne connaissais absolument pas. Ma rencontre fut une belle réussite : j'ai adoré suivre Mildred, trentenaire qui regarde ses contemporains avec recul et tendresse. Même si les gens qu'elle côtoie l'agacent un tantinet, elle les ménage toujours malgré quelques remarques d'un humour subtil et percutant. C'est ce trait de caractère qui fait sa force et son charme. D'ailleurs une de ses relations ne s'y trompe pas : Everard Bone, l'anthropologue passionné d'archéologie, derrière sa dérision apprécie Mildred. Se décidera-t-il à l'épouser ? Le lecteur ne peut que l'espérer même si Mildred ne semble pas en faire une priorité.



J'ai apprécié le côté suranné du roman qui est loin d'être ennuyeux. Le personnage de Mildred peut agacer parce qu'il est ordinaire, or justement il est reposant par sa manière de voir le monde sans s'agiter, sans partir illico au créneau à la moindre étincelle. Le temps s'écoule au rythme d'une société qui ne misait pas encore sur le coktail explosif de la rapidité, de la performance et du jetable.

On prend son temps, on le savoure autour d'une tasse de thé. On le regarde passer avec ou sans regret. Il est l'ami et non l'ennemi car il fait ce que l'on est, ce que l'on devient.
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Des femmes remarquables

Ce roman à l'atmosphère "so british" m’a beaucoup plu.



D'ailleurs c'est tellement british qu'on pourrait croire que l'auteur force le trait à dessein, sauf que le roman a été écrit en 1952 par une Anglaise et qu'elle nous raconte l’Angleterre de l’après-guerre telle qu'elle l'a connue. Et il reste encore des traces de la guerre dans le Londres de Barbara Pym : des églises en ruine, des pénuries alimentaires persistantes (la confiture est un luxe, les œufs frais sont rares, etc), des officiers qui rentrent juste d'Italie... En plus de cela, il y a toute l'imagerie anglaise traditionnelle : un pasteur règne sur la paroisse, on boit beaucoup de thé, on organise des comités et des vente de charité,...



J’ai adoré le personnage principal, une vieille fille dévote et pétrie de grands principes (malgré quelques faiblesses qu’elle avoue bien volontiers, comme une certaine curiosité par exemple) qui n'a qu'une trentaine d'années mais en paraît tellement plus dans ses opinions qu'on pourrait la confondre avec la Miss Marple d'Agatha Christie. Elle voit son quotidien bien réglé, quoiqu'un peu ennuyeux peut-être, bousculé par l’arrivée de nouveaux voisins qui vont l'amener à sortir de sa coquille et à prendre conscience de certaines réalités.



J'ai trouvé très drôle de voir l’héroïne prise à son propre piège lorsqu'elle veut seulement se montrer polie en proposant un coup de main et qu'elle se retrouve à faire ce qu'elle aurait préféré éviter (couture, vaisselle, cuisine, etc). Et cela lui arrive plusieurs fois, comme si elle ne pouvait surmonter les préceptes de son éducation pour faire ce qui lui plaît, ou plutôt pour ne pas faire ce qui lui déplaît.



Le style de Barbara Pym est très agréable. Sa plume est a priori très classique mais relevée d'une bonne dose d'ironie qui rend la lecture très amusante. Mine de rien, l'auteur aligne les petites scènes du quotidien, les rencontres et les discussions plus ou moins anodines, toutes ces petites choses de tous les jours qui font évoluer les personnages ou qui mettent au jour certains aspects de leur caractère.



Le dénouement m’a beaucoup plu aussi car il est pour le moins inattendu : la vieille fille dédaignée finit par avoir l'embarras du choix entre les prétendants qui ne lui font plus tellement envie en fin de compte...



Et voilà comment j'ai passé un délicieux moment avec Des Femmes Remarquables qui m'a tellement plu que je lirai sûrement d'autres romans de cet auteur sans trop tarder.
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Des femmes remarquables

Enfin de retour auprès de vous,après une longue abstinence, à part quelques magazines, j'ai beaucoup de mal à me concentrer et à ouvrir un " bouquin" .Bon est-ce dû au covid et à la drôle de vie que nous menons actuellement ? Je ne me l'explique pas,je me suis beaucoup " tournée" vers la couture ,le jardinage et l'éco-création, bref j'ai repris ce matin ce roman commencé le 06-01.

Cette histoire ne m'a pas vue sourire une seule fois ,et c'est avec obstination que j'ai dû le terminer!Même en replaçant l'histoire dans le contextec'est à dire juste après la 2ème guerre mondiale ( et en Angleterre),je n'ai pas aimé : la vie de ce groupe de femmes entourées de pasteurs et surtout notre héroïne : Miss Mildred Lathbury dont la vie est réglée comme une horloge.Bien sûr, elle n'est pas mariée , elle se dévoue auprès des nécessiteux et offre tout son temps à ses amis.

Une vie très étroite et étriquée, une histoire plate et fade pour moi ,je ne vois toujours pas en quoi le titre de femmes remarquables peut être appliqué aux descriptions de ces femmes qui me semblent bien insipides!Je ne connaissais pas l'auteure mais je ne pense pas réitérer ,car déçue de cette 1ère rencontre.Je ne recommande pas. 🌟Ça ne vaut pas un bon Bukowski !
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Des femmes remarquables

La classe moyenne des années 1950 observée à travers le portrait d'une femme ordinaire. Toute l'irrévérence et le charme anglais de Barbara Pym.
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Des femmes remarquables

Si vous connaissez Barbara Pym, c’est sans surprise que vous allez confortablement vous installer chez Mildred, une célibataire d’une trentaine d’années, fille de pasteur et donc inévitablement investie dans les bonnes œuvres et la vie paroissiale de ce petit quartier miteux de Londres, dans les années cinquante. C’est d’ailleurs elle-même, Mildred, comme si j’étais une amie chère, qui m’a ouvert la porte de son appartement et m’a suggéré généreusement de prendre une tasse de thé afin d’écouter les petites perturbations survenues dans sa vie depuis l’emménagement de ses voisins du dessous. Consciente de sa curiosité, elle s’est même demandé si celle-ci est inhérente à son état de « vieille fille » ou bien si cette curiosité est en fait toute naturelle.

Elle a fait connaissance avec sa nouvelle voisine, Mrs Napier, dans le local poubelles, et, croyez-moi, c’était fort embarrassant ! En plus, déjà d’un physique quelconque, elle était mal fagotée ce jour-là alors que Mrs Napier est une jolie blonde, bien vêtue, et exerçant le métier d’anthropologue alors que Mildred travaille juste à mi-temps pour un organisme de soutien de femmes dans le besoin.

Mrs Napier, lui confie bien vite que son couple est en perdition, soulevant un réel embarras chez Mildred qui doit faire face à cette conversation extrêmement gênante. Après tout, que peut-elle apporter comme soutien, elle, la célibataire qui se juge bien incompétente dans ce domaine ?

Le mari, avec son sourire enjôleur, arrive peu de temps après et, non insensible au charme masculin, Mildred le trouve instantanément sympathique, tout en gardant à l’esprit que c’est un séducteur. En revanche, sa voisine semble avoir plus d’affinités avec un certain Everard Bone, un collègue anthropologue, grand blond que Mildred juge instantanément déplaisant.



Pour brosser un tableau complet de l’existence de notre narratrice, il faut ajouter qu’elle fréquente assidûment le presbytère où le révérend Julian (également célibataire) habite avec sa sœur Winifred qui trouve toute nouveauté palpitante, comme l’arrivée d’une veuve de pasteur en tant que locataire du dernier étage du presbytère. Un nouveau personnage vient donc s’additionner au couple Napier et à Everard, des rencontres pouvant possiblement venir changer considérablement la vie figée dans ses habitudes de notre trentenaire.



Enfin voilà, Mildred n’a pas une vie que je qualifierai de mouvementée mais son train-train domestique, quelque peu perturbé par de nouveaux locataires ici et là, est à l’image de certains chocolats qu'on laisse fondre et qui finisse par pétiller sur la langue, vous connaissez ? En effet, le récit ronronne mais des traits d’esprit typiquement britanniques, toujours dans la retenue et l’élégance, nous surprennent, nous font sourire régulièrement. On y retrouve l’éternelle controverse de la supériorité de l’église anglicane face à l’église catholique romaine, les petits cancans interrompant les tâches paroissiales, les examens réfléchis sur l’agrément de vivre seule ou d’envisager le mariage...



Dans ce petit monde cloisonné de la classe moyenne toute britannique, dans cette atmosphère banalement ordinaire, dont le caractère douillet n’est peut-être pas étranger au réconfort apporté par la bouilloire jamais bien loin et toujours prompte à faire infuser dans une belle théière le thé tout proche, on se love au milieu des piètres repas servis au presbytère, des tentatives de peinture, des prix à fixer pour les objets de la future vente de charité, des préparatifs pour l’office de carême… Mildred est une femme bien serviable, une de ces femmes remarquables offrant immanquablement une tasse de thé réconfortante tout en prêtant une oreille attentive aux petits soucis des autres. Tous sont unanimes pour décréter qu’elle ferait une parfaite épouse mais, jusqu’à maintenant, aucune demande en mariage ne s’est présentée. Est-ce un bien ou un mal ? Elle s’interroge « Songeant aux tensions de la veille, j’en conclus le lendemain que l’amour était une véritable calamité. » Pourtant, Mildred, si pleine de vertu qui parfois la déprime, soupire aussi de ne pas aimer avec passion. Elle est réellement attendrissante avec ses petits remords dès qu’elle s’autorise, pourtant bien rarement, un refus à dîner ou bien lorsqu’elle nourrit des pensées légèrement malveillantes surtout envers Everard Bone. Sa façon de reconnaître ses petits défauts, de les exprimer, agit comme un miroir. Ces défauts, tout simplement humains, sont universels, intemporels, et chaque lecteur pourra retrouver son reflet dans cette autodérision.



Alors que notre narratrice, comme lectures les plus réconfortantes, puise dans ses ouvrages de cuisine ou ses livres pieux, lire Barbara Pym, une tasse de thé calée sur les genoux ou posée sur la table de nuit, fait merveilleusement office de livre de chevet !

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Des femmes remarquables

Dans les années 50, en Angleterre, les femmes non mariées étaient considérées comme des vieilles filles et faisaient pitié.

Mildred Lathbury, fille d'un pasteur décédé, bien qu'âgée d'une trentaine d'années seulement, vit seule, travaille à mi-temps dans un centre d'aide aux femmes en difficultés, et passe beaucoup de temps à oeuvrer pour la paroisse.

Cette jeune femme pieuse, ni riche, ni pauvre, ni laide, ni vraiment jolie, ni bête ni très intelligente, à une vie assez terne jusqu'à l'arrivée de nouveaux locataires en dessous de chez elle.

Ce jeune couple composé d'un officier de marine et d'une femme anthropologue a de quoi étonner Mildred, qui ne connaît pas grand chose, aux relations de couple, à l'anthropologie, à la liberté de penser, à l'athéisme...bref, à la vie en général.

Ce portrait d'une femme banale est émouvant et poignant tant cette vie semble vide, mais Mildred au fond ne s'ennuie pas, même si sa vie bien réglée par les mêmes ventes de charité, les mêmes tasses de thé prises avec les mêmes personnes, les mêmes discussions avec les mêmes amies, semaines après semaines et mois après mois n'ont rien de bien passionnantes.

Au fond, la vie de couple est-elle la seule alternative ?

Après avoir eu un aperçu de ce qui se passe réellement au quotidien entre des époux, Mildred aura peut-être envie de rester célibataire par choix et non par obligation.

Une jolie comédie des moeurs, car de l'humour, il y en a dans ce roman qui dégage autant de mélancolie et de douceur que de dérision.
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Des femmes remarquables

Mildred Lathbury, fille de pasteur, vit seule, travaille à mi-temps dans un centre d'aide aux femmes en difficultés, et oeuvre pour sa paroisse. Vous la voyez déjà vieille et aigrie ? Pas du tout elle n’a que trente an Mildred mais faute de mari c’est déjà aux yeux de tous une vieille fille. Elle visite les vieilles dames, elle s’occupe de fleurir l’église et organise thés et ventes de charité et s’intéresse de près au Révérend Julian Mallory.



Ce qui va bousculer sa vie c’est l’arrivée de nouveaux voisins.

Imaginez un peu, lui, Rockingham Napier est officier de marine et sa femme est une belle et élégante anthropologue, de quoi faire rêver Mildred.



A partir de là je dirais que tout dérape un peu, Mildred va être le témoin des joies et problèmes de la vie de couple. Or le quotidien des époux n’est pas vraiment réjouissant et fait douter Mildred, le célibat n’aurait-il pas du bon en fait ?

Comme toujours avec Barbara Pym, il y a dans ce roman à la fois un humour grinçant mais aussi beaucoup de tendresse pour les personnages et une belle dose de mélancolie.



La lucidité l’emporte dans les portraits, la dérision et le burlesque ne sont jamais absents. Les analyses de situations sont sans concession et très méchamment ironiques.

Un roman de Barbara Pym comme je les aime.
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Des femmes remarquables

Mildred Lathbury, vieille fille célibataire, vit dans le Londres moyen après la Seconde Guerre mondiale. Après des années d’un quotidien monotone, qu’elle partage entre ses œuvres de bienfaisance et sa paroisse, Mildred voit son monde bouleversé par l’arrivée de nouveaux voisins.



Des femmes remarquables m’a plu dès les premières lignes. Si vous vous attendez à de l’action pure et dure vous vous trompez, mais il y a quelque chose de plus dans cette histoire. Au-delà du style Anglais indémodable, l’auteure nous parle de cette petite femme, pas très jolie, pas très riche qui se consacre essentiellement aux autres et à sa foi. Une foi indéfectible dépeinte à la perfection dans cette histoire de mœurs British. Mildred est attachante par sa bonté et sa réflexion. Son chic et sa réserve font d’elle une femme distinguée, mais solitaire qui tente d’égayer sa vie.



Bien qu’elle soit réservée et se soucie de ce qui est correct ou ne l’est pas, Mildred n’est pas pour autant une petite femme fragile dénuée de bon sens. Elle défend ses convictions avec ardeur et détermination et sait parfaitement ce qu’elle veut. J’ai adoré cette petite dame d’un autre temps, une femme ordinaire et remarquable !



Le style anglais est délicieux et je regrette de n’avoir pas lu cette histoire en hiver. Elle me fait l’effet d’une guimauve ou d’un bon thé au miel sous un plaid un soir d’hiver. La plume de l’auteure est une petite gourmandise à elle toute seule. C’est élégant, chic, travaillé et donne à cette histoire assez banale une tout autre dimension.



Une histoire banale sur le papier oui, mais une histoire qui nous conte la vie de personnes ordinaires, aux manies et habitudes désuètes, qui sont entraînées par la vie et ses petits riens. Rien n’est surfait et pourtant, ce roman déborde d’humour et de réflexion. La vie de Mildred n’est pas subie, c’est un choix. Un choix de solitude et de petites choses qui font tout, un choix de simplicité.



Barbara Pym réussit là une petite merveille de douceur qui traite de la vie et du quotidien avec justesse. Une auteure à redécouvrir ou à découvrir pour tous les amoureux du style British !
Lien : https://lilyn.fr/2017/07/04/..
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Des femmes remarquables

Cette plongée dans l'Angleterre des années 50 met en avant la position des femmes dans ma société.

Il y a les exubérantes telles que Helena Napier la nouvelle voisine de Mildred avec son tempérament de feu qui fait fi des convenances, de la bonne éducation et des tâches ménagères laissant celles-ci à son mari.

Il y a les vénales comme Ms Gray, veuve de pasteur qui sous ses airs de ne pas y toucher est une manipulatrice prête à tout pour arriver à ses fins.

Puis il y a les "vieilles filles" comme Mildred qui à la trentaine ne sont toujours pas mariée et qui en dehors de leur travail se consacre aux autres. Dans ce roman, le quotidien de Mildred va être bousculé et elle va devoir gérer des situations complexes et notamment dans de relations amoureuses. Sans compter que tout le monde va chercher à la marier à tout prix que ce soit son amie d'enfance, ses nouveaux voisins, les autres femmes de la paroisse.

Ce sujet est plutôt bien traité, toutefois je n'ai pas été non plus passionnée par l'histoire en elle-même et je me dis que le quotidien de la pauvre Mildred est bien insipide
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Des femmes remarquables

Mildred est une jeune femme célibataire, à la limite de devenir vieille fille, même si elle n'a pas quarante ans. Sa vie est réglée comme du papier à musique, entre les oeuvres de charité, le thé avec les amies, les voisins, les commérages et tout ce qui s'en suit. On pourrait penser qu'elle s'ennuie... jusqu'au jour où un couple au bord de la rupture vient s'installer dans l'appartement du dessous.



Au travers d'un roman de moeurs so british datant de 1952, Barbara Pym met dans la balance la vie bien réglée d'une célibataire endurcie et celle d'un couple un brin malheureux. Mildred est une femme tout à fait quelconque ni belle, ni laide, ni intelligente, ni bête, ni populaire ni inconnue... Middle pour tout dire. D'ailleurs tout le roman repose sur cette impression de normalité, rien n'est trop ni trop peu.



En ouvrant ce roman, il ne faut pas s'attendre à de fulgurants rebondissements, ou à de l'action en veux-tu en voilà. Il ne se passe pas grand chose de nouveauté dans la vie morne de notre narratrice. A part le fait de partager sa salle de bains avec des gens qui correspondent absolument pas aux critères habituels des gens qu'elle côtoie, il ne se passe pas grand chose, tout au long de ces 320 pages.



La plume de Barbara Pym est pétillante d'humour et de cynisme, et le lecteur se retrouve aisément avec une bref sourire sur les lèvres. Un brin décalé, avec des personnages un peu atypiques, et quelques dialogues assez piquants, c'est un roman qui se déguste au rythme d'une longue tasse de thé. L'auteure y dépeint la société de la classes moyenne des 50's d'après-guerre, et ça vaut le détour. Elle y parle de ces femmes remarquables au cœur de la normalité de la vie. (...)
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Des femmes remarquables

Nous sommes à Londres, au début des années 1950. Mildred Lathbury, fille de pasteur, vit seule dans un quartier miteux, du "mauvais" côté de Victoria Station, aux antipodes du très chic quartier de Belgravia. Mildred est ce qu’on appelait jadis une "vieille fille" : trentenaire à l’allure terne, au visage passe-partout, elle consacre son temps à des activités de bienfaisance pour la paroisse de son quartier. La recherche d’une conduite toujours raisonnée et raisonnable guide chaque acte de sa vie. Ses connaissances sont le pasteur et sa sœur, d’autres vieilles filles esseulées. Les micro-événements qui pimentent sa vie ne sont pas ceux qu’elle initie, mais ceux qui s’offrent à elle. Ainsi l’installation d’un jeune couple "moderne", avec lequel elle va partager la salle de bains commune, suscite son intérêt et sa curiosité. Les jeunes voisins, les Napier, s’avèrent désinvoltes et assez agaçants. Rockingham, le mari, est un ancien officier de marine et son épouse, Héléna, anthropologue. Bien que très relâchés dans leur façon de tenir leur intérieur, les Napier vont pourtant révéler une qualité : un naturel amical. Quant à Rockingham, dit "Rocky", son charme désinvolte ne va pas manquer de séduire Mildred… dans les limites du raisonnable bien sûr, de simples invitations à venir boire le thé, mais qui vont créer un attachement réel chez Mildred.

Rien de bien passionnant dans cette histoire me direz-vous. Et pourtant la "petite musique" de Barbara Pym exerce de page en page un charme suranné, léger et diffus. A travers de courts chapitres, elle nous narre ces petits événements de la vie très ordinaire de Mildred : une réunion à une conférence d’anthropologie assez rasante, les activités de la paroisse, une invitation à déjeuner, et surtout moult invitations à prendre le thé. Mildred donne toujours l’impression d’être "sur la touche", jamais au cœur d’un événement (unions sentimentales ou désunions sont les affaires de son entourage). Bien que résolument terne et effacée, elle se révèle attachante, toujours lucide sur elle-même et les autres, et dotée d’un humour parfois malicieux, à travers ses remarques et observations. Rien n’est raconté de manière déprimante, mais de manière vive et stylée, et avec un humour anglais caractéristique. Au passage, on capte les particularités d’une époque : petites rivalités entre église anglicane, église catholique et celle sous la tutelle de Rome. La gaillarde Sœur Blatt, qui plus tard partagera son logement avec une amie qui n’est "pas du genre à attirer les hommes" fait penser à ces personnages lesbiens qui n’étaient jamais décrits comme tels, mais qu’on devinait "différents" (à l’instar de ceux décrits évasivement mais de manière évocatrice dans les romans d’Agatha Christie). On peut penser parfois, par plusieurs aspects, à l’univers de Jane Austen (en moins introspectif) mais qui serait transposé dans les années d’après-guerre, et dans un univers urbain et modeste. En tout cas, il s’agit du genre de roman susceptible de séduire les amateurs de l’auteure d’"Emma". J’aurais certainement apprécié davantage de "moelleux" dans le petit univers qui nous est offert (descriptions plus en détail : des intérieurs, de l’allure, des vêtements des protagonistes… pour instiller davantage de proximité). En l’état, il s’agit d’un roman de qualité, à la séduction discrète mais bien réelle. Bien qu’écrit il y soixante-dix ans, il nous parle de la solitude au féminin, faite de frustrations mais aussi de petits plaisirs, égayée de liens sociaux amicaux, habitée d’amour sublimé, du réconfort de la religion. Les liens que celle-ci offrait, qu’elle tissait entre personnes esseulées se sont éclipsés. Les réseaux sociaux l’ont remplacée. La solitude urbaine a pris une tout autre forme mais le roman modeste de Barbara Pym fera écho à bien des vies de notre époque.



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Des femmes remarquables

Combinant élégance surannée, ­ironie et humour typiquement british, un Barbara Pym qui mérite vraiment d’être redécouvert, même s’il est aux antipodes des « pages-­turner » ­d’aujourd’hui.
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Des femmes remarquables

Barbara Pym est souvent vue comme une écrivaine n'ayant pas été considérée à sa juste valeur. En effet, alors qu'elle connaissait un certain succès, elle ne trouva plus d'éditeur pour ses histoires jugées probablement comme peu dignes d'intérêt. Ben oui, des histoires de « bonnes femmes » écrites pour des femmes, cela ne fait pas se déplacer les foules. Et ce roman ne déroge certainement pas à la règle.



Mildred est une de ces « bonnes femmes » de la middle-class britannique de l'après-guerre. Fille de pasteur, elle a été élevée avec certaines valeurs, et, surtout, une certaine idée de la place de la femme dans la société. Trentenaire, célibataire, elle est déjà classée comme « vieille fille », son rôle principal étant de participer aux bonnes oeuvres, d'aider son prochain et de réconforter les uns et les autres avec une bonne tasse de thé. L'arrivée de nouveaux voisins, un couple non conventionnel, pour ne pas dire excentrique, va peu à peu bousculer la pauvre Mildred.



Pour ma part, je n'avais jamais entendu parler de Barbara Pym avant le challenge solidaire, Barbara Pym qui est une auteure ayant eu apparemment son petit succès de ce côté de la Manche. D'autant plus étonnant puisque j'aime assez la littérature britannique.

Je suis contente d'avoir découvert sa plume même si mon avis, au final, sera en demi-teinte.



Commençons déjà par l'écriture. Elle est datée, un peu surannée, on peut dire qu'elle s'inscrit bien dans son époque. J'ai trouvé la narration très linéaire et manquant de rythme. L'histoire en elle-même n'est pas en reste. Je me suis ennuyée à certains moments, trouvant ce quotidien de la femme célibataire des années 50 morne et triste. Mais, heureusement, il y a ce personnage de Mildred auquel, j'en suis la première surprise, je me suis attachée au fil de ma lecture. Alors que je la voyais comme une femme rigide, sans folie, prompte à juger rapidement, j'ai beaucoup aimé l'évolution que lui donnait l'auteure, soit une femme de son temps, certes, mais faisant preuve d'empathie et, surtout, capable d'évoluer et d'acquérir une forme de modernité. Car si elle peut désapprouver certains comportements de ses semblables, elle sait aussi balayer devant sa porte, ce qui fait, au final, que je la trouvais plutôt dure envers elle-même. Quant aux personnages secondaires, dont certains sont détestables, je ne peux qu'imaginer Barbara Pym en train de sourire en les dépeignant, sachant bien que son lectorat saurait y déceler une pointe d'ironie.



En bref, un roman qui offre un portrait de femme emprisonnée dans le carcan de la société de l'époque mais qui réussit peu à peu à s'en détacher. Un roman-témoignage de l'immédiat après-guerre, à travers le regard d'une femme célibataire. Une lecture qui m'a quelque peu rebutée dans sa première moitié mais qui gagne en profondeur et en intérêt dans la seconde grâce à une narration un peu plus enlevée. Une auteure à découvrir pour ce qu'elle est, soit un témoin contemporain de la société anglaise des années 50.
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Des femmes remarquables

Des Femmes Remarquables comme Mildred , il en existe des tonnes dans l' Angleterre des années 50.

Fille de pasteur , ayant perdu ses parents depuis des années , elle a la trentaine , pas vraiment moche mais pas vraiment belle non plus, la société est impitoyable et l'a catalogué "vieille fille ". Elle travaille à mi-temps dans un centre d'aide aux nécessiteuses. Dans sa vie , rien de remarquable, si ce n'est qu'elle passe ses journées à aider les autres . Pilier de la paroisse, elle est de toutes les ventes de charité : Youpi ! Sa vie est foutrement funky !

L' aménagement d'un couple atypique au dessus de chez elle, viendra faire de petites vaguelettes dans sa vie si lisse . L'épouse, Hélèna, est anthropologue dans une société où les femmes sont rarement surdiplômées, elle a une phobie pour les choses ménagères , son mari , officier de marine , est très séduisant .

Ça aurait pu s'appeler "les tribulations de Mildred ", car nous suivons ses petits tracas , ses réflexions douces amères sur la vie, , sur son entourage . Très représentatif de l'Angleterre des années 50, de la middle class, d'une certaine façon de penser assez étriquée.

C'est qu'elle donne beaucoup , Mildred ,et elle reçoit peu . Les hommes de cette époque avaient le beau rôle et les femmes seules comme elle , subissaient gentiment , avec dignité, avec abnégation , avec générosité aussi et toujours mues par une excellente éducation .

Ce petit roman qui dâte de 1952, publié dans la collection vintage de Belfond, est un témoignage intéressant sur une Angleterre qui se remet au ralenti de la 2° guerre mondiale . [ Les locataires qui partagent la même salle de bain , les veuves qui louent une chambre dans un presbytère ] .Témoignage aussi sur la condition de la femme et plus particulièrement sur celles qui sont seules , sans protection masculine qu'elle vienne d'un père ou d'un mari ... Femmes remarquables , rendant services sur services , mais femmes anonymes et pour certains hommes assez insipides et donc, presque invisibles .
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Des femmes remarquables

Comme je n’avais pas envie de quitter Mildred!!!

Mildred ne veut pas se marier et veut vivre seule. C’est le chemin sur lequel la vie l’a mise et elle s’en contente parfaitement se laissant parfois aller à quelques rêveries mais la réalite n’est jamais à la hauteur.



J’ai adoré ce roman. Mildred essaie de régler les problèmes des uns et des autres tout en restant à sa place et se trouve bien souvent sollicitée par chacun comme si il relèverait de son fait de tout régler.



J’ai adoré son personnage,son humour, l’abondance de thé et cette ambiance à base de potins tournant autour de la vie Paroissiale.



J’ai très envie de découvrir les autres livres de Barbara Pym que j’espère aussi réussis!
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Des femmes remarquables



Comme pour mon livre précédent, également de Barbara Pym, il n’y a ici aucun évènement particulier mais le quotidien, cette fois d'une paroisse londonienne quelques années après la seconde guerre mondiale. Racontés par Mildred Lathbury, femme célibataire d’une trentaine d’années, qui ne peut s'empêcher de venir au secours des autres. Que ce soit le couple qui vient s’installer dans la même maison qu’elle ou le pasteur et sa soeur qui accueillent une jeune veuve de pasteur qui va semer la zizanie entre eux. Le matin elle travaille dans un centre d’aide aux dames âgées nécessiteuses et le reste de la journée est consacré aux oeuvres paroissiales et à offrir du thé aux voisins et amis qui viennent chercher du réconfort auprès d’elle.

Se sachant ni belle ni vraiment laide, elle se dit qu’elle ne peut guère intéresser les hommes. Elle ne semble pas d’ailleurs tenir à se marier, tout en envisageant parfois cette possibilité.

On n’aurait parfois envie de lui suggérer de penser un peu plus à elle.



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Des femmes remarquables

Je n'ai pas dépassé le premier quart du livre qui n'a pas du tout capté mon attention. Le destin de cette jeune femme m'a semblé aussi intéressant que les discussions de ma voisine de palier sur la météo, sa poubelle qui s'est renversée ou le dernier épisode de "Amour Gloire et beauté"... juste avant de filer à la messe.

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Des femmes remarquables

J’ai découvert Barbara Pym dans le cadre du challenge solidaire.

Côté plume, j’ai été plutôt charmée. C’est un peu vieillot, avec un petit côté très british, une narratrice, Mildred, un peu coincée et en même temps non dénuée d’humour. Il y a un bon équilibre entre narration et dialogues.

Cette écriture est très efficace pour recréer l’atmosphère du Londres d’après-guerre. Le milieu dans lequel évolue Mildred, vieille fille, cernée de femmes vivant dans l’entourage de pasteurs, est tout à fait bien rendu : train-train quotidien, ventes de charité, nombreuses tasses de thé … C’est souvent un peu tristounet, guindé, d’autant que Mildred, au demeurant assez attachante, est elle-même fille de pasteur.

Le gros problème, c’est que tout cela est aussi insipide et linéaire que le journal intime d’une ado lambda. L’écriture a du rythme mais le roman n’en a aucun, il ne se passe rien, ou si peu : de minuscules événements tiennent lieu d’actions et de rebondissements. Aucune intrigue digne de ce nom, une histoire plate, oubliée aussitôt lue.

Une lecture pas désagréable sur le moment, une jolie plume, mais ça m’étonnerait que je relise du Barbara Pym, sauf peut-être si elle a aussi écrit des nouvelles.
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