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Critiques de Barry Unsworth (13)
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Le Nègre du paradis

« Entre Les révoltés du Bounty, les ombres de Rousseau ou de Diderot, et même une forme d’étrangeté romanesque que n’aurait pas désavoué Jules Verne… » Voilà qui était très alléchant.

Je dois reconnaître que rien n’est faux dans cet extrait de la présentation de l’éditeur, mais pourtant j’ai mis longtemps à entrer vraiment dans l’histoire, et donc assez longtemps à le lire. Il y a cependant beaucoup dans ce roman historique paru sous le titre original de Sacred Hunger. La difficulté pour un homme de s’opposer à la doctrine officielle de l’Église quant à l’histoire de la Terre même en ce milieu du 18ème siècle, l’organisation du commerce au long cours entre la traite des esclaves et le commerce du sucre pour les armateurs, et bien sûr la vie sur un bateau négrier, particulièrement les tractations avec les peuples des rivages africains pourvoyeurs d’esclaves, et même les différentes interprétations possibles des personnages de La tempête de Shakespeare.

Pendant une bonne partie, j’ai trouvé autre chose à faire que l’ouvrir, et pourtant pendant l’autre je me suis posé des questions, signe d’une lecture intéressante. En fait toute la mise en place de l’histoire de ce bateau négrier, l’histoire de son armateur du fils et du cousin dudit armateur ne m’ont pas vraiment plu. Ce sont plutôt les relations à bord de ce bateau, et plus tard leur essai d’Utopie qui m’ont accrochée.

Finalement une lecture que je ne regrette pas.

Ce livre a reçu le prestigieux Booker Prize en même temps que Le patient anglais de Michael Ondaatje.



Challenge ABC 2015-2016



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Le joyau de Sicile

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ouvrant « Le Joyau de Sicile ». A cause de la couverture un brin pompeuse et nantie d’un nu romantique quand l’action se passe au XIIe siècle, je craignais de tomber sur une histoire d’amour sirupeuse ou un récit exalté.



La lecture m’a vite rassurée. Fort de ses nombreux voyages et ayant résidé la fin de sa vie en Italie, l’auteur britannique Barry Unsworth (décédé en juin 2012) était un expert en romans historiques. Sa reconstitution du mode de vie en Europe et en Orient est bien documentée, comme en témoignent  ses descriptions d'éléments architecturaux ou l'emploi de termes spécifiques au vocabulaire oriental. Son style est vivant et agréable à lire, allant à l’essentiel, avec des personnages qui sonnent vrai.



L’histoire débute en 1149 à Palerme. La Sicile est alors sous domination normande. Nous y suivons Turstin Beauchamp, fils de d’un chevalier normand, qui aurait pu lui-aussi être adoubé, si le sort n’en avait décidé autrement… Contraint de forger sa place en ce monde par d’autres moyens, le jeune homme officie au "Dîwan des contrôles" du roi de Roger de Sicile. Dans ce cabinet royal supervisant travaux et transactions de toutes sortes, comme par exemple les mosaïques de la chapelle Palatine, Turstin est aussi "pourvoyeur de plaisirs". Au carrefour des puissants et des humbles, des complots et des trahisons, notre héros sera confronté à bien des expériences avant de trouver sa voie. Au fil de ses aventures, et de ses amours, il nous révélera l’origine d’une pierre légendaire : « le rubis chatoyant logé dans le nombril de Nesrin la danseuse » qui donne son titre au livre.



Cette lecture avenante ne brillera pas éternellement comme un joyau de la littérature, mais c’est un très bon roman historique pour les amateurs d’ambiance médiévale.
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La Folie Nelson

Charles Cleasby est un passionné de Nelson. Pas la prise de catch. L'amiral. le borgne manchot qui gagne à Trafalgar en y mourant.



Il est à ce point dingue d'Horatio Nelson qu'il veut écrire une biographie de son idole. Et surtout il veut y rectifier une erreur, une imposture, une sombre tache qui salit son héros... que dis-je, pas SON héros, mais LE héros par excellence. Cette tache, c'est la conduite de Nelson à Naples en 1799. Cherchez bien, allez, faites un effort...



Horatio Nelson a laissé massacrer les rebelles français, républicains, anti-monarchistes qui avaient fomenté une république libre. En grande partie des Français. Et même si Charles Cleasby, à l'instar de Nelson, déteste les Français, il ne peut imaginer que Nelson ait pu laisser massacrer ainsi des gens à qui il semble avoir promis la vie sauve.



Le roman démarre lentement. Cleasby s'identifie à Nelson. Il rythme sa propre vie par rapport à celle de l'amiral. Tel jour à telle heure, il faut être dans la pièce où il reproduit les batailles du grand marin. Et il reçoit une dactylo de temps à autre pour lui dicter ses notes. Mais peu à peu, elle commente et discute la vie de Nelson. Il s'établit alors entre Charles et cette femme une étrange relation. Finalement, Charles Cleasby ira à Naples pour discuter avec un amoureux de Nelson... du moins le croit-il...



Le roman se termine par un clash digne d'une nouvelle. Ce qui n'est pas une mince affaire, au terme de 400 pages. C'est bien vu et saisissant. Dommage qu'il faille surmonter quelques longueurs.



Le titre anglais, Losing Nelson, contient un jeu de mot intraduisible.



C'est délicatement irrévérencieux. Moins trash que Tom Sharpe. Moins acerbe qu'Amis ou que Coe. le thème de la passion dévorante qui flirte avec la folie est très bien rendu. Charles s'identifie à Nelson, on passe du "je" à "nous", et on passe du présent au passé de manière fluide, en suivant les méandres de l'esprit de Charles qui confond peu à peu sa vie et celle de Nelson. C'est très chouette et parfaitement maîtrisé. Barry Unsworth n'est pas tendre avec ses compatriotes (il faut aussi avouer qu'il vit en Italie...).
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L'île de Pascali

Sur une île de la mer d'Egée, en 1908, Pascali rédige son 260ème et dernier rapport d'espion à l'adresse du sultan de Turquie. C'est ce roman qui constitue le roman même, confession d'un être démasqué dans sa perversité, ses dévouements, ses trahisons. Pascali attend la mort au milieu de l'effondrement d'un monde qui ne lui a jamais répondu. Une insondable solitude!

On pourrait légitimement voir dans ce récit feutré, insidieux, une parabole de l'artiste condamné à la communication sans espoir de réponse. La narration est d'autant plus forte qu'elle s'interdit toute vibration sentimentale.
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Le joyau de Sicile

Voici un roman d'aventures qui se déroule en Sicile au XIIe siècle : Le joyau de Sicile de Barry Unsworth. Intitulé en anglais The Ruby in her navel, sa traduction littérale "le rubis dans son nombril" est non seulement plus explicite mais aussi plus suggestive. L'image mentale qui s'impose au lecteur est beaucoup plus concrète dans la langue d'origine : au cœur de l'intrigue, il y a une danseuse du ventre. Voilà pour l'explication du titre et de la couverture ; je n'en révèle pas plus car tout ou presque se trouve dans le résumé de la fiche du livre.



Une lecture agréable et divertissante même si ça manque un peu d'action. Turstin, notre héros et narrateur, a beau être un preux chevalier, il a une tendance fâcheuse à s'apitoyer sur son sort ; mais c'est aussi ce qui le rend si attachant.

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Le Nègre du paradis

Une fresque assez intéressante sur l'Angleterre du XVIIIième siècle. Engagé sur un bateau négrier, un médecin va se révolter au nom de la liberté et de la justice.

Dommage que la lecture n'en soit pas aisée à cause d'une écriture qui manque de fluidité, beaucoup de termes liés à l'univers marin et une galerie de personnages complexes.
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La vierge de pierre

Est ce moi qui deviens difficile ou ce livre était il bien un vrai navet ? J'ai bien envie d'opter pour la seconde option.

Dans le cadre du challenge abc babélio 2012 2013, j'avais besoin d'un auteur dont le nom commençait par la lettre U. Je me rends à la bibliothèque, je flane et.... mon regard se porte sur ce roman.

Qu'est ce qui attire mon regard ? Essentiellement le titre : La Vierge de pierre. La couverture est assez plaisante, une statue un peu abimée. Première ligne du 4ème de couverture : Dans la Venise du XVème siècle !

La, ça y est, c'est pour moi ! Je l'emprunte pour 1 mois.

Dès les premières pages, je trouve que ça se présente plutôt bien, il s'agit manifestement d'un prisonnier italien (Piémontais) qui écrit du fin fond de sa geôle à un de ses juges.

Ensuite, on passe à une autre partie de l'histoire, époque plus proche de nous, les aventures d'un restaurateur de sculpture anglais, on suit ce brave garçon jusqu'à pratiquement la moitié du livre. Par moment,, certes, on se laisse prendre au jeu, on recroise la statue dans tel ou tel jardins, on se pose des questions mais.... le suspens ne décolle pas, on est pas scotchés au roman, le style de l'auteur reste lourd et rempli de descriptions à n'en plus finir, il passe pllus de temps à décrire les lieux et les personnages qu'à nous parler de l'aventure elle même. Cette partie est assez "classique" du mauvais roman, une histoire de femme, on ne voit même pas très bien ou l'auteur nous emmène. Ensuite, une troisième époque vient s'imbriquer dans l'histoire, XVIII ème siècle, un vieux monsieur nous raconte ses aventures un peu lubrique avec sa maîtresse ainsi que la trahison de son "majordome", cette partie n'amène tjs pas grand chose au roman mais on prend son mal en patience et nous voici dans la dernière ligne droite de ce mauvais suspens... retour dans la vie de notre restaurateur de sculpture, un meurtre (classique) , il faut chercher très loin le lien entre ce meurtre-ci et les autres parties du livre, on ne voit donc tjs pas ce que l'auteur voulait nous dire et.... last but not least, enfin on en voit le bout, l'épilogue de cettte aventure, retour au Moyen Age ou le pauvre prisonnier comprend pourquoi il est en prison, raison qu'on a compris dès le début du roman.

Il est à mettre dans le même sac que la règle de 4 de Cadwell (il est même plus mauvais) et des romans de K.Neville ! J'imagine que Barry Unsworth a essayé de surfer sur la vague du Da Vinci Code mais, il faut reconnaitre qu'il a du tomber de la planche de surf !

Même sur la plage ce roman est insipide, incolore, plat et super plat !
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Le joyau de Sicile

Barry Unsworth, auteur de romans historiques que je découvre avec Le Joyau de Sicile, paru en 2006, nous décrit la société multiculturelle sicilienne sur une courte période du XIIe siècle, en 1149, par l’intermédiaire d’un jeune homme, Turstin Beauchamp. Riche de références historiques, culturelles, géographiques, on peut suivre pas à pas les voyages de ce jeune homme. Turstin était destiné à devenir chevalier comme son père. Mais ce dernier, devenu moine reclus au sein d’un monastère, à l’âge de 16 ans, doit abandonner cette vie glorieuse pour devenir simple « pourvoyeur de plaisirs » : Il est chargé de découvrir des artistes pour divertir le Roi de Sicile, Roger II, au sein d’un office dirigé par un Musulman de haut rang.

Dans ce microcosme où les tensions entre communauté chrétienne, musulmane, grecque sont de plus en plus palpables, où tout le monde s’espionne et complote, le danger rôde. Mais le jeune homme veut rester fidèle à ses amitiés, et loyal envers celui qui l’emploie. Son esprit est en outre occupé par le désir qu’il éprouve pour une jeune danseuse appartenant à une troupe qui va se produire devant le Roi. Mais son amour de jeunesse, Alice, réapparait. Veuve depuis peu, et revenant de Jérusalem où elle vivait, elle laisse entendre, qu’en tant que désormais libre, elle pourra vivre avec l’homme qu’elle aime. Pourtant, il doit se compromettre en devenant le complice d’un attentat dont il ne sait pas qui en sera la victime, en remettant une somme à l’exécuteur. La vie d’Alice, enlevée, est également menacée, s’il ne renonce pas à elle. Ce qu’il découvrira par la suite, avec l’injuste exécution de son mentor, le Musulman, le dévaste. Malgré tout, le destin va encore lui prouver qu’il ne faut jamais désespérer malgré les trahisons dont il sera encore victime.

Ce livre fut très agréable à lire, très bien écrit et surtout richement documenté. Il m’a appris beaucoup de choses sur l’histoire de la Sicile que je ne connaissais pas.

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Un été en Italie

Une grande maison pour une grande famille. Des murs anciens dont les pierres protègent de la chaleur estivale. Une large terrasse où se prennent les diners le soir et d’où le matin se découvre un paysage vert, jaune et ocre, de forêts, de collines et de vignes. Quelques cyprès et les tours d’un village médiéval se profilent sur les crêtes des vallées. Difficile d’imaginer un lieu plus parfait pour passer des vacances familiales et servir de base pour explorer les villes d’Ombrie.

Dans le roman « Un été en Italie (After Hannibal) » de l’écrivain anglais Barry Unsworth, cette maison en Ombrie est le rêve qui anime Harold et Cecilia Chapman, un couple anglais qui vient d’acheter une bâtisse dans les collines. Mais ce rêve se fissure quand ils entrent en conflit pour une sombre histoire de chemin d’accès avec leurs voisins, une famille de paysans opiniâtres, les Checchetti. Ils font alors connaissance avec les autres habitants du voisinage : Monti, un professeur d’université, spécialisé dans l’histoire pérugine, mais que sa femme vient de quitter ; Ritter, un allemand qui vit seul et semble obsédé par ce que son père a fait pendant la guerre dans ces collines ; deux homosexuels italiens et les Green, un couple d’Américains, nostalgiques de leur voyage de noces entre Pérouse er Assise mais qui, pour la rénovation de leur maison, se font gruger par un « project manager » anglais et un entrepreneur italien. Tout ce monde se retrouve, d’une manière ou d’une autre, dans le cabinet de Maître Mancini, avocat à Pérouse, qui semble avoir solution à tout et regarder ces péripéties avec une hauteur très historique.

Le roman, plein d’humour, va bien au-delà du récit classique du britannique qui doit s’adapter à un nouvel environnement et une nouvelle culture, bien qu’Unsworth lui-même vivait en Ombrie. C’est un livre de murs qui s’écroulent et d’illusions perdues, malgré la chaleur et la lumière du soleil sur les collines.

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Le Nègre du paradis

J'ai envie de défendre ce livre d'aventures épiques.Il mérite qu'on s'y intéresse. De la haine, de la vengeance, de l'humanité, de l'espoir.

Ce récit m'a touchée et distraite. J'ai été captive de l'histoire et j'ai frémi avec les intrépides révoltés.

Je me suis laissée embarquer de bon cœur.

Je vous invite à découvrir à votre tour les personnages de ce roman classique, dont la description subtile permet qu'on s'y attache.

Partez en voyage en toute confiance.
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La vierge de pierre

Histoire “d’amour” entre une statue représentant la Madone (ou la Vierge) et Simon Reike, jeune conservateur chargé de la restaurer...

Un mystère plane autour de cette statue de pierre.

Diverses questions se posent autour du sculpteur, sur la jeune femme ayant servi de modèle ainsi que sur son commanditaire. Qui sont ils ? C’est ce que va essayer de découvrir Simon Reike... ...



Etant littéralement envoûté, possédé par cette “Vierge de pierre”, Simon Reike ira jusqu’au bout de lui-même, frolant parfois la folie afin de découvrir son secret.

L’intrigue de ce roman est passionnante de la 1ere à la dernière ligne.

On suit pas à pas un drame, débuté il y a cinq siècle, jusqu’à son dénouement final, de nos jours.

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La vierge de pierre

Personnellement, la construction de ce roman semblait très intéressante, mais le récit dérive trop souvent à mon goût vers un roman pornographique. Dommage, les destins croisés semblaient assez passionnants, la chute l'est moins !
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Le joyau de Sicile

Agréable à lire, intéressant, beaucoup d'informations sur le mode de vie de l'époque, (XIIe siècle)
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