« Entre Les révoltés du Bounty, les ombres de Rousseau ou de
Diderot, et même une forme d'étrangeté romanesque que n'aurait pas désavoué
Jules Verne… » Voilà qui était très alléchant.
Je dois reconnaître que rien n'est faux dans cet extrait de la présentation de l'éditeur, mais pourtant j'ai mis longtemps à entrer vraiment dans l'histoire, et donc assez longtemps à le lire. Il y a cependant beaucoup dans ce roman historique paru sous le titre original de
Sacred Hunger. La difficulté pour un homme de s'opposer à la doctrine officielle de l'Église quant à l'histoire de la Terre même en ce milieu du 18ème siècle, l'organisation du commerce au long cours entre la traite des esclaves et le commerce du sucre pour les armateurs, et bien sûr la vie sur un bateau négrier, particulièrement les tractations avec les peuples des rivages africains pourvoyeurs d'esclaves, et même les différentes interprétations possibles des personnages de
la tempête de
Shakespeare.
Pendant une bonne partie, j'ai trouvé autre chose à faire que l'ouvrir, et pourtant pendant l'autre je me suis posé des questions, signe d'une lecture intéressante. En fait toute la mise en place de l'histoire de ce bateau négrier, l'histoire de son armateur du fils et du cousin dudit armateur ne m'ont pas vraiment plu. Ce sont plutôt les relations à bord de ce bateau, et plus tard leur essai d'Utopie qui m'ont accrochée.
Finalement une lecture que je ne regrette pas.
Ce livre a reçu le prestigieux Booker Prize en même temps que
le patient anglais de
Michael Ondaatje.
Challenge ABC 2015-2016