Sur une île de la mer d'Egée, en 1908, Pascali rédige son 260ème et dernier rapport d'espion à l'adresse du sultan de Turquie. C'est ce roman qui constitue le roman même, confession d'un être démasqué dans sa perversité, ses dévouements, ses trahisons. Pascali attend la mort au milieu de l'effondrement d'un monde qui ne lui a jamais répondu. Une insondable solitude!
On pourrait légitimement voir dans ce récit feutré, insidieux, une parabole de l'artiste condamné à la communication sans espoir de réponse. La narration est d'autant plus forte qu'elle s'interdit toute vibration sentimentale.
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