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Citations de Bashô Matsuo (416)


Matin de nouvel an…



Matin de nouvel an –
ah ! J’ai l’air d’une célébrité
dans ce nouveau kimono


/Traduction: du Japonais par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot
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Bashô Matsuo
Fête des étoiles
Voici la première nuit
de l'automne
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Sept temples à Nara
et sept bâtiments par temple –
Cerisiers à fleurs doubles
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L'école Sôtô du zen connaîtra une grande extension parmi les gens de guerre. Les samouraïs appréciaient la discipline et la maîtrise de soi qu'exigeait sa pratique. De nos jours, le zen Sôtô rassemble plus d'ouailles que l'école Rinzai et l'école d'Obaku. Cette dernière fut introduite au Japon au 18ème siècle par un moine chinois. Sa doctrine est proche de la doctrine Rinzai. Son audience reste limitée.
L'approche doctrinale, sociétale, artistique et architecturale de l'école Sôtô apparaît sobre et sévère. Les monastères reprennent point par point l'architecture chinoise, notamment celle de l'époque des Song, avec des temples majestueux mais plus dépouillés que ceux des autres écoles.
L'école Rinzai par contre joua un rôle prépondérant dans le développement et la créativité des arts et de la culture de l'époque Muromachi. Elle influença profondément ou fut même à l'origine de ces arts et de cette culture dans des domaines aussi divers que la céramique, la peinture, surtout les lavis à l'encre de Chine, l'art des jardins, la littérature, l'architecture, reprenant les éléments de l'architecture japonaise, l'art floral, l'art du thé, la calligraphie...Les grands monastères Rinzai entretinrent même un commerce maritime actif avec la Chine sous la dynastie des Ming.

Extrait du commentaire de l'étape 38 - Les pins de Shiogoshi
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31 - Le chemin d'Echigo

A Sakata, les jours s'écoulèrent comme vague sur la grève. Je contemplais les nuages amoncelés au loin au-dessus de la route du Hokuriku et sentais ma poitrine oppressée ; cent trente li à parcourir, me dit-on, jusqu'au pays de Kaga.
Je franchis la Barrière de Nezu et marchai sur les terres d'Echigo. J'atteignis la Barrière d'Ichiburi de la province d'Etchû. Pendant ces neuf jours de marche dans la chaleur et la moiteur, les dieux me tourmentèrent de mon mal récurrent. A cause de cette maladie, je ne pus écrire quoi que ce soit.

fumi tsuki ya
muika mo tsune no
yo ni wa nizu
ara umi ya
ama no gawa

Au mois des lettres
la nuit du sixième jour aussi
n'est à nulle autre pareille
mer houleuse
la rivière céleste
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29 - Sakata

Je quittai Haguro pour la ville de Tsuruoga sise au pied de son château. Un bushi, Shigeru du clan des Nagayama, me reçut chez lui. Le temps de composer un livret de haïku. Sakichi en était, qui nous avait accompagnés jusqu'ici. En bateau de nouveau je descendis le fleuve jusqu'à Sakata. Enan Fugyoku, un médecin, m'offrit l'hospitalité.

Atsumiyama ya
fuku ura kakete
yusuzumi

atsuki hi o
umi ni iretari

mogamigawa

Depuis le mont Atsumi et
jusqu'à l'anse éventée
la fraîcheur du soir !

Ce soleil si chaud
est-ce elle qui le plongea dans la mer
la rivière Mogami ?
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26 - Ryushakuji

Dans le domaine de Yamagata se trouve un temple de montagne qui se nomme "temple de la Pierre Dressée". Il fut fondé par le grand maître Jikaku dans un lieu réputé pour son calme et sa pureté. Tout le monde me recommandait d'aller le voir, aussi en quittant Obanazawa, je changeai mon itinéraire pour m'y rendre, soit une distance de sept li supplémentaires. Le soleil n'ait pas encore couché à notre arrivée. Au pied de la montagne, j'arrangeai mon hébergement dans le logis des prêtres. Puis je grimpai vers les saints lieux des hauteurs de la montagne. Celle-ci n'était que rocs empilés sur roche, de pins et de chênes centenaires, d'une terre et de pierres antiques, de mousse veloutées. Les huis des chapelles perchées au faîte des rocs étaient fermés. Aucun son ne se faisait entendre. Je fis le tour du sommet, me hissai le long des rochers, m'inclinai devant chaque sanctuaire abritant un Bouddha. La vue était splendide. Une profonde quiétude emplit mon coeur.

Shizukesa ya
iwa ni shimiiru
semi no keo

Le calme !
vrillant la roche
le chant de la cigale
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9 - Sesshôseki - Ashino

De là, j'allais à "la Roche qui tue". L'intendant de la seigneurie me prêta un cheval. Son palefrenier me quémanda un tanzaku calligraphié de ma poésie. Charmante surprise, une telle requête venant d'un simple garçon d'écurie ! Je lui tendis ceci :

No o yoko ni
uma hikimuke yo
hototogisu

A travers champs
dirige le cheval
Hototogisu !

La "Pierre qui tue" se dressait au bas du versant sombre de la montagne, là où jaillissait une source chaude. La rocaille alentour continuait à exhaler ses vapeurs empoisonnées qui enveloppaient la roche. Il y avait un tel amas de cadavres d'abeilles, de papillons et d'insectes divers qu'on ne pouvait pas discerner la couleur du sol sous-jacent.
Plus tard, je partis à la recherche du saule que Saigyô célébra dans son poème : "Où courait un ruisseau aux eaux pures". Je le trouvai près du village d'Ashino, sur le rebord d'une rizière. L'administrateur du district, un certain Kohô, m'avait souvent dit qu'il désirait m'en montrer l'emplacement ; je me demandai où pouvait-il donc se trouver ? Ce jour, enfin, j'ai pu m'allonger sous son ombrage.

Ta ichimai
uete tachisaru
yanagi kana

Un carré de rizière
planté et je quitterai
mon saule
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2 - Le départ (Idetatsu)

En ce septième jour de printemps, l'aube embrumée hésitait encore ; une lune déclinante jetait une dernière clarté. Ces lambeaux de lueur qui dissipaient l nuit laissaient deviner au loin la silhouette du Mont Fuji. Reverrais-je encore les cimes fleuries des cerisiers d'Ueno et de Yanaka ? Cette pensée emplit mon coeur de tristesse.
Tous mes amis, assemblés dès la veille, montèrent sur notre embarcation pour m'accompagner encore avant l'au revoir. Nous débarquâmes à Senju. La pensée des trois mille lieues (li) qui s'allongeaient devant moi m'oppressait la poitrine. Ce monde semblait si incertain. Je pleurai quand vinrent les adieux.

Yuku hara ya
tori naki
uo no me wa namida

Passe le printemps
les oiseaux se lamentent
les yeux des poissons noyés de larmes

J'écrivis ces quelques vers à l'orée de mon périple. Lorsque je me mis en route, mes pas se firent lourds. Mes amis, alignés au bout du chemin, me saluèrent tant qu'ils purent me voir.
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Un court instant
dans la cascade retirons-nous
début de l'été

Shibaraku wa
taki ni komoru ya
ge no hajime
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Une vieille mare
vol et plongeon d'une raine :
et le bruit de l'eau
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Malade en voyage
mes rêves parcourent seuls
les champs désolés
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Décidé…



Décidé
À livrer mes os en route
Le vent me tenaille


/ Adapté du japonais par André Vandevenne
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Senteurs des fleurs de prunier
soudain le soleil se lève
sur un chemin de montagne
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Bashô Matsuo
Aux admirateurs de lune
les nuages parfois
offrent une pause
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Déverrouille la porte,
et laisse entrer la Lune
dans le Temple Flottant !
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Année après année –
Les débris de leurs pétales de fleurs
nourrissent les arbres
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Sérénité –
S'infiltrent dans le roc
les cris des cigales
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L’image persistante
des fleurs de cerisier de Yoshino –
Lucioles de Seta
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uki ware o sabisbigaraseyo kankodori

Il n'y a rien de plus agréable que de vivre seul. L'ermite Chösho a dit : "Quand un visiteur gagne une demi-journée de liberté, un hôte perd une demi-journée de liberte. Sodó approuve toujours ces paroles, et moi aussi...

Mélancolique,
Rends-moi plus triste
coucou!
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