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Citations de Bastien Pantalé (52)


L’ambiance qui régnait dans cette ville fantôme n’était pas très engageante, une odeur soufrée flottait dans l’air et la couverture nuageuse finissait par devenir oppressante. Aucun bruit, pas le moindre coup de vent pour venir siffler entre les façades. N’y avait-il aucune âme dans cette grande cité ? Les yeux écarquillés, Miassa observa longtemps alentour, stupéfaite que l’on ait pu construire une chose de cette envergure. Sous les réclamations répétées de Lyvius, la tour la plus proche se révéla appropriée pour prendre de la hauteur et avoir ainsi une vue d’ensemble. Dans le hall d’entrée comme à chacun des étages, l’espace était totalement nu, vierge de tout mobilier, papier ou déchet quelconque. Seule une fine poussière, parfois agglomérée en petit tas, recouvrait le sol. C’était comme si le temps avait dissous le passage d’hypothétiques habitants, réduisant à néant les preuves d’une antique activité. Seuls les murs résistaient encore, et à part de la pierre, il n’y avait rien à voir.

[Prologue]
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Feuilleplume est vent. Feuilleplume est mouvante, volante, courant d'air. Chapardeuse, aussi. Feuilleplume ne rend pas toutr ce qu'elle absorbe. Parfois oui, parfois non. Des pages entières, des coins de bouquins grignotés dans la marge, jusqu'aux premières lettres savoureuses.Feuilleplume a fin de ces caractères d'impression. Caractérielle... je suis... Feuilleplume !
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Ce qui manque à l’Homme ?
Un prédateur peut-être, ou le gène du bon sens.
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- (...) Par l'Art, j'entends vous absoudre, Padre. Par les émotions que seul l'esthétisme harmonieux et immobile peut inspirer. J'entends bien éveiller les consciences et soulever les esprits, traiter par le beau ce qui ne le sera jamais.
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Malheureusement, et malgré toutes les précautions prises pour enrayer la contamination, de nouveaux cas émergeaient ça et là, se propageant à leur voisinage, à leur famille, si bien que les autorités sanitaires furent bien vite débordées. Ces entités errantes, sans vie apparente, mais capables de se déchaîner à la seule idée d’un morceau de chair vivante amorcèrent une psychose que rien ne parvint plus à étouffer.
Lorsque les premières nations décidèrent de décréter l’état d’urgence, toutes suivirent en plaçant dans les rues et les campagnes des unités mobiles, armées, et autorisées à « éliminer toute menace immédiate ».
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Le questionnement typiquement humain concernant la vie extra-terrestre se résolvait soudainement avec abondance et diversité. La population scientifique terrienne ne serait jamais prête pour cela.
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Ses pérégrinations historiques se doublèrent d'un vol au-delà des frontières, suggérées par la structure de verre et d'acier d'Ieoh Ming Pei. Illuminée par le soleil déclinant, la pyramide impulsa ce mélange des cultures, le faisant passer des campagnes napoléoniennes en Egypte à ce qu'il savait des pharaons et de l'Ancien Empire. Il revit les tombeaux, le Nil, le grand obélisque.
C'est ce qui lui plaisait ici, l'endroit était propice aux divagations et il lui rappelait son dernier voyage au Caire.
Les bâtiments de l'aile Denon prenaient des airs de palais égyptiens et les 86 statues ornant l'ensemble de la cour revêtaient des allures de divinités. Ainsi Rabelais se transformait en Horus, Colbert en Satis, Lavoisier et Mazarin en Ré et Apophis ou encore Voltaire en Seth. A tout moment, Maxime s'attendait à voir Souphis 1er émerger de la pyramide et s'élever au-dessus de son royaume.
Son imagination le fit sourire.

[Terre, France, Paris, Musée du Louvre - 21 juin 2014]
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Le jour n'était pas encore levé que manoa finissait son café. Il observait par la fenêtre le flot ininterrompu de voitures et de deux roues, se demandant combien parmi eux s' apprêtaient à commettre un crime, à porter atteinte à l'un de leur proche; les individus qui défilaient sous ses yeux croiseraient-ils un jour son chemin, et celui de la justice ? Peut être s'y trouvait -il de futures victimes ... Bonhoure soupira, toute cette violence le torturait. Pour un criminel interpellé, dix autres couraient encore les rues. Allez, il devait retourner affronter cette jungle, c'était son quotidien d'inspecteur de police judiciaire.
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Miassa venait juste de s'installer sur la falaise qui surplombait la ville, elle serait l'une des dernières à être recouverte par les flots.
Recouverte, pas tout à fait puisqu'elle se situerait du bon côté du Brihel, et resterait en conséquence au sec. Le groupe de sentinelles, composé d'une centaine d'hommes et de femmes reliés par un réseau chimico-organique complexe, prenait place à chaque marée montante pour isoler le reste des habitants du milieu aquatique.

Tout autour de la petite cité, de nombreuses sentinelles émergèrent des méandres de petites ruelles aux murs blancs et vinrent s'installer paisiblement à la limite des dernières maisons, des derniers vergers ou places communes. Là, tandis que la vague quotidienne s'approchait en rugissant, ces individus simplement vêtus d'un pagne de végétaux tressés et le torse nu s'assirent en tailleur simultanément. D'une même voix, un murmure presque imperceptible expira de leurs gorges pendant qu'ils ouvraient leurs bras en croix, offrant ainsi leurs poitrines et leurs paumes aux flots déchaînés. Comme un bruissement de cordes vocales opérant en coeur, ne trouvant sa force que mêlée à celle des autres, la rumeur gonfla et s'éleva au-dessus d'Erenis, si bien qu'elle finit par se mêler au grondement de plus en plus proche de la marée montante.
La vague était tellement massive et rapide qu'un observateur profane de cet étrange rituel aurait pu y voir une pure folie ou un suicide collectif. En effet, l'océan recouvrait la plaine à une vitesse telle qu'aucun animal n'aurait pu le devancer. Le mur bouillonnant s'élevait à plusieurs mètres et s'apprêtait à submerger la ville en quelques secondes.

Depuis le promontoire, Miassa avait une vue imprenable sur l'extrémité sud de la cité et sur l'étendue plane où courait ce puissant torrent.
Bientôt, il serait là.

[Anamets, Plaines inondables, Cité d'Erenis - Marée montante]
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Rien ne se perd, rien ne se crée. Je réemploie et renouvelle. Je transforme la scène de banquet en basse-cour grouillante, le duel chevaleresque en espion high-tech, la diligence et son attelage en un fourbe complot politique.
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(...) Seulement voilà, il me fallait une autorisation parentale.
Il faut toujours une autorisation parentale. Et papa a dit non.
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À cette altitude, le désert que les explorateurs avaient arpenté un peu plus tôt était encore plus impressionnant. D’un gris uniforme parsemé de fissures sombres, la terre n’avait pas dû voir couler d’eau depuis des lustres. Ce même paysage de désolation courait tout autour de la cité et l’on ne distinguait rien d’autre, pas une route, pas un lac, pas un relief. (...) L’image était saisissante, une ville démesurée, visiblement construite sur un modèle orbiculaire, encerclée par une étendue aride insondable et un muret régulier. Deux rangées de constructions étranges guidaient le regard depuis les frontières de la ville vers un bâtiment plus imposant encore, semblant crever le ciel.
(...)
Quelles découvertes leur réservait encore cette nouvelle planète ?

[Prologue]
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Quelques minutes plus tard, nous sommes dehors, chaudement vêtus, alors que les derniers rayons du soleil se fraient un passage entre les crêtes des vagues. Nous faisons quelques pas dans la dune en direction de la plage. Le vent la portera au Sud, là où l’astre lumineux brille plus fort, plus longtemps. Il la réchauffera le temps que nous puissions la rejoindre.
Je n’y crois pas sérieusement, au fond, mais parfois, on se dit qu’imaginer l’impossible nous permettra peut-être de donner vie à ces instants que l’on regrette d’avoir manqués.
Comme c’est au-dessus de mes forces, je confie l’urne à papa, et il se charge d’en disperser le contenu. Elle s’éloigne rapidement dans un nuage plus ou moins dense. Je la vois danser devant ce fragment de disque orangé puis, dans un courant ascendant, s’élever enfin, et reposer dans l’immensité.
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Les yeux écarquillés, Miassa observa longtemps alentour, stupéfaite que l’on ait pu construire une chose de cette envergure. Sous les réclamations répétées de Lyvius, la tour la plus proche se révéla appropriée pour prendre de la hauteur et avoir ainsi une vue d’ensemble.
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Une connexion avec le coeur de la terre, avec la planète tout entière.
(...)
Ma pensée encore trop mécanique m'a trahi. L'humanité passablement cartésienne de mon esprit m'a poussé à croire qu'une clef ou un code quelconque était nécessaire, comme pour toute machine. Mais non, cette machine-ci se démarre à force de médiation, se dirige grâce à l'esprit, et se ressent avec l'âme. Je devrais être capable de contrôler la pyramide ; tôt ou tard, j'y arriverai.
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Le mouvement et l'adaptation l'emporteront toujours sur la résignation.
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Ainsi perché en bordure de l’Œuf, Foreb scrutait aussi loin que les vapeurs orangées le lui permettaient. Étrangement, la nuit semblait atténuer sa tendance au vertige. De jour, on pouvait admirer les couleurs généreuses des vergers, cohabiter en milieu urbain avec les oiseaux et insectes venus s’abreuver aux nectars partagés, et même se laisser aveugler par le blanc immaculé des allées de calcaire qui dessinaient la structure de ces jardins d’abondance.
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Atmosphère électrique en cette double pleine lune. Les pulsations battaient ses tempes à la manière des tambours cérémoniels. Il les entendait déjà les féliciter et propulser son fils vers un avenir tout tracé. Foreb se rongeait les sangs. C’était long, bien trop long. Pourquoi ne l’autorisait-on pas à entrer pour soutenir Mewël ? Sa jambe s’agitait nerveusement, si bien qu’il se leva pour contrer ce fichu tressautement. La clarté inhabituelle projetée par les deux disques orangés d’Imel et Ryël semblait lutter face à l’encre d’une nuit paisible ; elle révélait aussi la gravité d’un regard plus sombre encore, sous les arcades profondes qui avaient jadis séduit sa compagne.
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elle dégageait ce je ne sais quoi d'accessibilité et de douceur qui vous emplit automatiquement d'un désir irrépressible.
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Quand on panique, dans la vie comme dans la mort, on foire tout.
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