Citations de Benjamin Whitmer (455)
Une fois sobre, faut toujours faire ce qu'on a dit qu'on ferait quand on était bourré.C'est comme ça qu'on apprend à fermer sa gueule.
Toutes ces choses que vous vous dites que vous ne revivrez jamais. Ces trous dans lesquels vous vous jurez de ne plus jamais tomber. Mais il y a plus de trous dans lesquels tomber qu'on ne peut en compter, et seuls ceux qui passent leur vie entière en terrain sûr peuvent les éviter tous. Pour le reste d'entre nous la vie consiste à y tomber et à en ressortir.
C'était un matin magnifique, et c'est humain que d'essayer d'améliorer la beauté quand on peut.
- C'est possible de manger ? demanda Pike.
- C'est possible. (Il fait un geste du menton par-dessus son épaule.) On a trois mexicains dans la cuisine.
- On mange pas les mexicains.
Il y a des débuts et il y a des fins. Mais si vous vivez assez longtemps, vous savez qu'il n'y a pas du tout de vrai début, que tout est seulement le début d'une fin.
Peut-être que la spiritualité n'est rien d'autre qu'un truc dont on est témoin et que notre esprit ne peut pas traiter à l'aide du langage.
Patterson suit son cul des yeux tandis qu'elle marche de son lit jusqu'à la salle de bains. Il se souvient qu'il aimait regarder son cul au début de leur mariage. Finalement, si vous leur laissez le temps, même les choses les plus improbables vous reviennent en mémoire.
Il y a certaines choses avec lesquelles on peut apprendre à vivre. Pour la plupart des autres, c'est impossible.
Ce qui se passe, quand on travaille dans des zones sinistrées, c'est qu'on s'attend à ce que le reste du pays soit en meilleur état. Et peut-être bien que certains endroits le sont. Certaines parties des côtes, peut-être, là où vivent les gens importants. Mais l'intérieur est en naufrage perpétuel et les ruines que laisse un ouragan ne sont pas différentes en degré de celles que l'on trouve dans n'importe quelle ville du Midwest.
L'amour est une fournaise dans laquelle vous balancez votre vie à pleines pelletées.
Les gens essaient toujours d'obtenir ce qu'il veulent , et font toujours les choix qui, pensent-ils, leur permettront d'y parvenir. Toujours. Vous pouvez savoir qui est quelqu'un en cherchant ce qu'il veut, et vous pouvez savoir ce qu'il veut en cherchant ce qu'il poursuit.
On ne peut jamais cerner personne dès lors qu'il est question de ressentiment.
Pour le moment. Howard balance un coup de tuyau vers le crâne du maton. Le maton rentre sa tête dans ses épaules pour l’éviter, mais le tuyau le cueille à hauteur de l’oreille et il tombe sur le flanc contre les jambes de Pearl. Howard frappe de nouveau et le cuir chevelu du maton s’ouvre, pelé comme une peau de raisin. Il s’effondre un peu plus entre les jambes de Pearl. Pearl le repousse d’un coup de pied et il tombe sur le sol en faisant un bruit mat. — T’es une garce charitable, lui dit Howard. Ça aurait pu être ton mari !
Le monde tordait les corps aussi salement qu’il tordait les esprits.
Parce qu'on survit. C'est tout ce qu'il y a. Il n'y a rien dans ce monde qui vaille qu'on vive pour lui, mais on le fait quand même. On n'y pense pas, on se contente d'avancer. On survit et on espère seulement qu'on pourra s'accrocher à un bout de soi-même qui vaille qu'on survive.
On a toujours des souhaits dans une main et de la merde dans l'autre...
- Bah, dit-il. Ce n’est qu’un cheval. (Il lui enleva le licol.) J’aurais réussi ce tir si j’étais pas bourré.
- Si vous étiez pas bourré vous auriez pas fait ce tir.
La vérité, c'est que je ne pense pas que la plupart des gens veuillent réellement l'amour. L'amour fait exploser votre vie en mille morceaux, et il les réarrange selon ses propres lignes. Et il est éphémère. Si vous le manquez, vous le manquez. Il a son temps à lui, et vous n'en êtes pas maître. Si vous ne le prenez pas dans votre filet quand la chance s'en présente, il disparaît. Et même si vous l'attrapez, il finira toujours par vous briser le cœur. Même quand il dure une vie entière, il finit par laisser l'un de vous deux seul dans un monde si vide que c'en n'est pas supportable.
Il n'y a rien dans ce monde qui vaille qu'on vive pour lui, mais on le fait quand même. Et on n'y pense pas, on se contente d'avancer. On survit et on espère seulement qu'on pourra s'accrocher à un bout de soi-même qui vaille qu'on survive.
On emprisonne des gens pour usage de drogues. On emprisonne les gosses qui volent dans les caisses de station-service, volent des voitures pour faire les cons avec. Mais les hommes qui abandonnent leurs enfants, ils continuent à traverser la vie en flottant, aussi légers que l'air.