AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bernard Chambaz (153)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Martin cet été

J'avais été fort émue par Dernières nouvelles du martin-pêcheur. Je ne pouvais que revenir à Martin cet été, où Bernard Chambaz raconte « à chaud » les six mois qui ont suivi le décès de son fils Martin, mais aussi les quelques semaines, et les 16 années qui l'ont précédé, le bonheur, l'ultime malheur, sa vie en quelque sorte. Six mois au terme desquels il est content d'avoir progressé : il arrive à pleurer assis et non plus la tête enfouie dans l'oreiller.



Je savais que je ne pourrais qu'être déchirée par cette lecture, mais, comme je pense qu'il faut être là pour écouter un ami qui souhaite parler dans sa souffrance, je crois qu'il faut être là pour lire un écrivain qui souhaite écrire dans la douleur. Sans juger si c'est pudique ou impudique, juste ou déplacé, exhibitionniste ou approprié, si c'est réalité ou hagiographie, sans chercher si c'est voyeur, masochiste ou compassionnel de la part du lecteur, toutes questions totalement déplacées face à ce genre d'appel au secours. Parce que pour lui, continuer sans écrire dessus est impossible et que pour moi, je ressens que mon rôle est d'être là.



Lire ce livre le jour de Noël, cet égoïste jour de joies sous le signe du partage, des petits ou grands bonheurs, était assez troublant, inconsciemment provocateur peut-être, ou simplement l'application d'un des messages de Bernard Chambaz : aimez vos enfants et profitez-en tant qu'il est encore temps. Ne tenez rien pour acquis. Evidence, bien sûr, mais évidence sortie de ses tripes.



Je ne peux évidemment pas louer la « justesse » d'un tel livre, mais bien plus certainement sa sincérité, et j'ajouterai qu'il est superbement écrit (Chambaz est aussi poète), donne envie d'accompagner plus loin l'auteur, qui, à la dernière ligne, pour se sauver, pour entamer son long cheminement vers Dernières nouvelles du martin-pêcheur, conclue :



« Demain je me remets au roman ».



Commenter  J’apprécie          80
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

« Que nous demeurions inconsolables n'enlève rien à notre effort de tenir tête à la tristesse et à ma volonté d'écrire un livre joyeux. »



Le 11 juillet 2011 démarre , pour Anne et Bernard Chambaz, une traversée de l'Amérique peu ordinaire. Elle roule en Cadillac, lui à vélo. Ils se retrouvent le soir au hasard des motels. Ils traversent ainsi l'Amérique d'Est en Ouest, courant après Martin, leur fils mort 19 ans plus tôt d'un accident de voiture, dont le symbole est le martin-pêcheur.



Ce livre est donc un road movie, où Bernard Chambaz, qui arbore les socquettes vertes de son fils, parle de la joie du cycliste, non comme un spécialiste qui vous saoule, mais comme un amoureux qui vous fait partager son émotion.



« Quant à la joie, elle est intense, elle est ce désir comblé ou, mieux encore, en train de l'être (…) La joie est ce sentiment qui accompagne en nous une expansion de notre puissance d'exister et d'agir ; elle est un plaisir, en mouvement et en acte, d'exister d'avantage et mieux. Et je comprend l’allégresse comme la joie d'être joyeux. »



Concentré sur l'effort, sur le but à atteindre, sur la pente à conquérir, dont il tire une jouissance rédemptrice, il voit filer des paysages changeants mais ordinaires, croise des voitures, des motards, des autochtones souvent accueillants. Il nous livre ses pensées, déchirées sans être tristes, ses associations d'idées, ses observations. Il observe, il raconte, il y met de l'humour. Au fil des miles parcourus, il raconte d’autres destins, d’autres parents confrontés à la mort d'autres « enfants » saisis trop tôt (chez les Roosvelt, les Lincoln, les Lindberg et bien d'autres). C'est toujours à la fois passionnant et bouleversant, cette douleur à la fois unique et commune.



Et comme le livre est annoncé comme roman, il s'autorise des coïncidences répétées (tous ces Martin en chemin, ce chiffre 19 qui revient, ces signes qui le ramènent à son deuil...). Il s'autorise même à croiser son garçon qui l'emmène par la main pour un bout de chemin dans des scènes où s'intriquent bonheur et douleur .



«  Plus nous sommes tirés en avant, plus nous pouvons regarder en arrière sans y rester empêtrés. »



C'est donc bien un livre qui n'est pas triste quoique poignant, qui est empreint de ce que Chambaz appelle « joie », cette douceur obstinée à avancer , à ne pas regarder en arrière, mais à conserver aussi en chaque instant le souvenir, voire une manière de présence. Un livre qui donne une version tangible et simplement belle du célèbre texte de St Augustin :



« La mort n'est rien.

Je suis seulement dans la pièce d'à côté.

Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.

Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné . Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.

N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.

Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte. Le fil n'est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ?

Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. »
Commenter  J’apprécie          133
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Bernard Chambaz est cycliste. Fier de son beau vélo Cyfac en carbone, sur lequel il a demandé que soit inscrit Kingfisher en italique vert menthe sur le cadre en carbone. Son pédalier est en aluminium, son guidon couvert d'une guidoline blanche. Il faut aller dans les Acknowlegdments de son livre pour compléter l'énumération par les roues Zipp et la selle Fi'zi:k, et se reporter au magazine Top Vélo (n° 173, 174, 175 en 2011 et 203 en 2014) pour le reste.



Alors qu'il relève d'une opération (ablation de la rate), Bernard Chambaz traverse d'une traite, à un rythme d'enfer et d'est en ouest, l'un des pays le moins bicycle-friendly au monde. Rien ne l'arrête dans les somptueux paysages des États-Unis, ni le vent, ni le relief, ni les chiens (p. 150) , ni les crevaisons (p. 148), ni le sheriff (p. 277) qui le menace de prison sur une route déserte s'il refuse de circuler à droite de la ligne blanche, sur le bas-côté, parsemé de verre et de cailloux coupants.



Comme Chambaz est professeur d'histoire au lycée Louis-le-Grand, il ne reste pas le nez dans le guidon. Sa conquête de l'Ouest est peuplée de figures historiques, galerie de portraits faussement hétéroclite, dont le récit révèle au fur et à mesure la raison intime. Il connaît bien son Amérique pour l'avoir parcourue en famille. En la traversant, il traverse aussi son histoire et ses mœurs les plus étranges, comme le baseball, enfin expliqué aux nuls que nous sommes (p. 195.)



La patch-work qu'il compose est plein de surprises, de beauté et de tristesse. Car cette fuite en avant est un voyage dans le passé. Celui d'avant l'accident de son fils Martin, qui hante son récit comme un fantôme familier, qu'il retrouve toujours, caché dans le dessin du paysage, quelquefois comme un oiseau, par exemple ce martin pêcheur étincelant, bien nommé, qui ouvre son texte.



Bernard Chambaz observe (p. 34) que l'enfant qui a perdu ses parents a le nom d'orphelin, mais qu'il n'y a pas de mot pour désigner le père ou la mère qui a perdu son enfant. Puisqu'il n'y a pas de mot, il en fera tout un livre qui raconte son extraordinaire entreprise pour retrouver celui qu'il n'a pas quitté. L'idée de Martin devient le mètre étalon de ses regards, de ses pensées, de ses efforts. Et Martin est partout. Dans les figures historiques qui surgissent au gré de son parcours : Th. Roosevelt, Lindberg ont perdu un enfant. Martin Luther King est né un 15 janvier, comme son Martin. Le pays entier, son histoire, les rencontres du voyage ont décidé de lui donner des signes qu'il est sur la bonne route, puisque son fils l'y accompagne et surgit à chaque instant.



Ce travail de deuil se fait donc dans la joie et sur 4169 km: « j’attirerais volontiers l'attention sur la part implicite du vélo dans les expressions rayonner de joie et être transporté de joie » dit l'auteur. Poésie, irrationnel, douleur du souvenir, bonheur de son évocation, s'accordent admirablement avec l'exploit intellectuel et sportif de ressusciter l'être aimé dans un extraordinaire road movie de l'amour paternel. Anne, son épouse, la maman de Martin, suit dans sa Cadillac aux sièges de cuir rouge. Elle est là qui veille à tout, comme son ange gardien.



Il faut prendre la roue de Bernard Chambaz et ne pas la lâcher !
Lien : http://bicycl-arts.blogspot...
Commenter  J’apprécie          80
Petit Charlie deviendra Charlot

"Petit Charlie deviendra Charlot" est un petit bijou de documentaire jeunesse publié par les éditions Rue du Monde, écrit par Bernard Chambaz et illustré par Pef.

Ce livre nous retrace de manière courte et concise la vie de Charlie Chaplin, et notamment son enfance miséreuse dans les rues de Londres où alternent moments heureux et sombres. Issu d'une famille d'artistes, son chemin était déjà tout tracé. Des petits spectacles humoristiques aux claquettes, de petits sketchs au cinéma, sa vie fut remplie et trépidante jusqu'à sa mort le 25 décembre 1977.

Petite anecdote qui m'a fait sourire : le vol de son cercueil que deux malfrats voulaient monnayer dans le but d'ouvrir un garage, "Charlot aurait sûrement aimé cette dernière mise en boîte, comme on dit au cinéma."



Outre cette biographie, l'auteur nous retrace sa filmographie en pointant les films les plus marquants de sa longue carrière. Quelques photographies viennent nous rappeler The Kid, Le Dictateur et bien d'autres chefs d'oeuvre.

Du coup, je pense me replonger dans le visionnage de ces longs métrages.
Commenter  J’apprécie          130
Martin cet été

Bernard Chambaz raconte le deuil qui l'a touché : son fils Martin est mort d'un accident de voiture, en Angleterre, alors qu'il avait seize ans.

L'auteur raconte les jours qui ont précédé, et les jours qui ont suivi le drame avec précision et indicible douleur (l'annonce, le lieu de l'accident, le corps du fils mort, les lettres de condoléances, les démarches administratives, les visites au cimetière...). Il raconte les effets du drame sur sa famille, sur lui-même et la vie entière.

Au milieu des décombres, l'écriture rend hommage à Martin, et lui redonne vie, à nos yeux, le temps de cette lecture extrêmement émouvante.
Commenter  J’apprécie          70
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Il faut aimer l'effort, il faut aimer la vie, il faut aimer les road-trip, loin des grandes enseignes au néon. Dans une Amérique bien différente des grands poncifs.

Si la vie vous parle, que l'envie d'avancer vous habite quelques soient les douleurs et que vous êtes curieux alors il FAUT lire ce roman.

Doux, calme, écrit dans une langue tellement maitrisée, dans une construction telle que l'absence de l'enfant disparu est là sans jamais peser. Il est comme un souvenir très présent mais pas envahissant..

Définitivement un très beau livre !
Commenter  J’apprécie          00
Petite philosophie du vélo

Après m'être mise dans la roue d'Eben Weiss pour "Bike Snob", j'ai changé de braquet pour suivre Bernard Chambaz, à l'assaut des sommets de la pensée cyclo-philosophique.



Une différence fondamentale sépare ces deux auteurs: pour l'un,c'est John Kemp Starley, (neveu de James Starley, inventeur du Grand-Bi) qui inventa la première bicyclette de sécurité, avec transmission par chaine, en 1887.



Pour l'autre, le génie s'appelle Pierre Michaux, serrurier et inventeur du pédalier en 1861, et c'est lui qui créa un engouement populaire pour les déplacements vélocipédiques avec ses Michaudines.



Mais là n'est pas la vraie question. La vraie question est: "faites vous de la bicyclette ou du vélo?"

Pour ma part, je suis 100% à bicyclette, sans cuissardes, ni compteur, ni maillot fluo, rebutée par les pelotons, la compétition, les chronos et la caravane du Tour de France.



Je suis pédaleuse de ville ou de campagne, de bois, de chemins, de plage, de shopping, de marchés, de départementales. De randonnée aussi, longeant les côtes du Finistère ou grimpant l'inaccessible Connor Pass pour découvrir Dingle au soleil couchant.



De ces deux lectures, il ressort que le cycliste avance dans la vie à une allure différente, qu'il doit s'attendre à tout moment à se casser la figure, qu'il doit rester stoïque quand il découvre que seule sa roue avant est restée accrochée avec l'antivol au lampadaire, et que pédaler ne rend ni plus beau ni plus intelligent, mais qu'à défaut de pouvoir décoller, la bécane peut nous conduire sur les chemins ardus de la philosophie.



La philo par le vélo, vous pouvez commencer les révisions du bac, c'est de saison!
Commenter  J’apprécie          206
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

" La grand-route nous absorbe, Anne et moi. Elle nous tire en avant et, plus nous sommes tirés en avant, plus nous pouvons regarder en arrière sans y rester empêtrés."



Dix neuf ans après la mort de son fils, Bernard Chambaz reprend cette route des États-Unis qu’il avait faite en famille avec ses trois fils. Trente cinq étapes de la côte Est à Los Angelès, parce que Martin aurait eu trente cinq ans en 2011. Lui sur son vélo parce que chaque coup de pédale est un effort pour aller de l’avant et sa femme le suit en Cadillac de location.



Sur ce chemin, l’auteur nous fait découvrir non seulement les paysages mais aussi des anecdotes sur chaque endroit traversé et parfois s’appesantit un peu plus sur la vie de grands hommes comme Théodore Roosevelt ou Anne Morrow, la femme de Charles Lindberg. Ces rencontres ne sont pas anodines. Célèbres ou anonymes, chacun a perdu un ou plusieurs fils.



" A la mort de son petit-fils … Anne Morrow dit à sa fille : " L’horreur passera, je puis te l’assurer. L’horreur passe toujours. Mais la tristesse, c’est autre chose. La tristesse demeure." "



Ce roman n’est pas triste. Martin reste vivant dans la mémoire. Il apparaît au souvenir d’un lieu ou dans l’image d’un martin-pêcheur. Chaque petite chose est une manière de le retrouver comme ce 11 juillet fatidique qui fut aussi la date où Charlie Chaplin a enterré son fils de trois jours,ou simplement une pointure de chaussures commune entre Lincoln et Martin.



Ce récit impose le respect pour ce couple durement touché par la mort accidentelle d’un fils, un couple qui s’impose de persévérer sur cette route, de croiser d’autres destins qui prouvent l’universalité de leur expérience.



Évidemment, ce n’est pas une lecture rythmée qui déclenche le coup de cœur, mais une force tranquille sûrement entretenue par l’effort physique nécessaire et la volonté de continuer à être vivant et de faire vivre Martin.



" Que nous ressentions le deuil comme un état intangible n’empêche pas de vivre.

Du simple sentiment de la vie, il résulte la possibilité d’être joyeux. Le deuil est compatible avec la joie. Le tout était de l’écrire une bonne fois pour toutes et d’en faire la démonstration. Cette traversée et ce roman en sont le corollaire."
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
Commenter  J’apprécie          20
Martin cet été

Ce livre est particulièrement poignant. L'auteur décrit sans retenue, mais avec malgré tout une certaine pudeur, l'horreur et le désarroi du deuil suite au décès d'un proche. L'ouvrage rappelle, si c'est encore utile, la chance que l'on a d'avoir ses proches près de soi, et l'importance qu'il faut leur attribuer.
Commenter  J’apprécie          20
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Bernard Chambaz, né en 1949, est un romancier, historien et poète français ayant enseigné l’histoire au lycée Louis-le-Grand à Paris. Son père, Jacques Chambaz, fit partie du bureau politique du PCF de 1974 à 1979 et son frère Jean, médecin et chercheur est le président de l’université Pierre-et-Marie-Curie. Après une agrégation de lettres modernes et d’histoire, il se tourne vers l’écriture. Prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L’Arbre des vies, il est aussi couronné d’un prix de poésie en 2005 pour Eté. Dernières nouvelles du martin-pêcheur est sorti cette année.

Durant l’été 2011, Bernard Chambaz se lance dans une traversée des Etats-Unis en vélo, d’Est en Ouest, de cap Cod à Los Angeles, escorté par sa femme Anne en Cadillac. Ni exploit sportif, ni voyage d’agrément, l’auteur se livre à un périple à travers la mémoire. Son fils Martin est décédé il y a dix-neuf ans, ce parcours toute la famille l’avait déjà fait en voiture, Bernard, Anne, Martin le fils cadet et ses deux frères ; aujourd’hui l’écrivain prend ce pèlerinage comme prétexte pour retrouver les traces de l’enfant disparu.

Roman double, d’un côté il y a ce récit de voyage à travers une Amérique vue par le petit bout de la lorgnette, les petites villes, les motels, les paysages au cœur du pays, les gens croisés croqués à petites touches, les références éclectiques, musicales, littéraires ou historiques liées aux lieux traversés. Et puis de l’autre, ce souvenir permanent du fils perdu qui s’immisce en fil rouge dans cette étoffe dont chaque brin fait le lien entre des enfants décédés (ceux de Lindbergh, Roosevelt…) et les oiseaux dont une légende prétend qu’ils reviendraient de l’au-delà sous cette forme. Bernard pédale, Anne conduit, à priori seuls chacun dans leurs univers jusqu’à l’étape, mais en fait accompagnés par Martin, fantôme bienveillant se montrant parfois à leurs yeux crédules et consentants.

Le livre est très bien écrit, j’avouerai y voir là son principal attrait. Si l’Amérique décrite dans ces pages m’est agréable, elle m’est aussi familière par d’autres ouvrages. Quant au deuil de l’écrivain, si je lui témoigne un respect poli, j’ai ressenti une légère gêne devant la banalité de la douleur et le convenu des souvenirs du défunt, évidemment garçon parfait, même s’ils sont exprimés avec beaucoup de poésie et de tact. Un roman plus intellectuel que sentimental mais très agréable à lire.

Commenter  J’apprécie          110
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Pas vaiment un roman, un livre dont le style ne m'a pas particulièrement plu On n'arrive pas à s'attacher aux personnages et en plus si on n'aime pas le vélo ...
Commenter  J’apprécie          30
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Ce n'est pas un roman, contrairement à ce qui est écrit sur la couverture, mais un récit : celui d'un traversée à vélo des USA, elle-même traversée d'histoires et d'anecdotes concernant toutes des personnalités américaines ayant perdu un ou plusieurs enfants. Une alternance de chapitres qui parlent de vélo, de paysages, et de chapitres qui parlent de couples célèbres.

Commenter  J’apprécie          50
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

J'avais lu à sa sortie "Martin, cet été", dans lequel Bernard Chambaz parle du décès accidentel de son fils à 15 ans. Presque 20 ans ont passé, la douleur et la tristesse sont toujours présentes et vives chez les parents mais il faut continuer à vivre. Ils décident de traverser les Etats-Unis d'est en ouest, lui à vélo, elle en Cadillac. Ils se remémorent un même voyage avec Martin, ils découvrent des villes, des lieux, des personnages historiques qui ont vécu aussi la perte d'un enfant. Ecriture très poétique, pas de pathos, se lit très bien.
Commenter  J’apprécie          50
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Bernard Chambaz nous fait traverser l’Amérique d’Est en Ouest, lui en vélo, sa femme en Cadillac. C’est une traversée qu’ils refont 19 ans après la mort de leur fils, un voyage qu’ils avaient fait en famille. C’est l’occasion de rechercher les traces de Martin, et surtout nous raconter l’Amérique aux travers des lieux, des personnages comme Roosevelt, Lindbergh, de simples gens, qui comme eux ont perdu un enfant jeune, et chaque découverte ramène, d’une façon ou d’une autre, à Martin.

Pourquoi l’auteur a choisi de faire ce périple en vélo ? C’est qu’il a appris la mort de son fils en rentrant d’une promenade à vélo, c’est aussi que faire du vélo cela veut dire pédaler donc vivre, c’est être dans le décor.

C’est un livre magnifique, poétique dans un style remarquable, une très belle découverte.

Commenter  J’apprécie          80
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Si l'émotion est toujours présente, Dernières Nouvelles du martin-pêcheur doit être lu au-delà de la compassion qu'il inspire, car c'est, tout simplement, un bel ouvrage de littérature.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          00
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Au long des soixante-douze chapitres, celui-ci propose en alternance un récit de l’épopée vélocipédique, façon road-movie, et des échappées 
vers des bouts d’histoire 
de l’Amérique, comme autant de fables levées 
à son passage.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Pas de coda, pas de morale édifiante, juste le récit d'un voyage, entre hallucinations et efforts, par-delà la douleur. Un moment de pure beauté.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          00
Je m'appelle pas Ben Laden

Du haut de son jeune âge, Nassir tente de comprendre pourquoi son meilleur ami John, de religion baptiste, ne veut plus lui parler.

Assistant en direct avec sa classe à l'attaque du World Trade Center le 11 novembre 2001 , deux avions détournées les percutant, les enfants resteront marqués par ce qui vient de se dérouler à différents niveaux. Les illustrations suggéreront clairement, par les silhouettes en papier journal, que les médias ont hautement couvert la catastrophe, cependant ce qu'aborde surtout l'album, c'est la division communautaire qui s'est établie depuis. Une division entre les américains. Une affaire qui a séparé deux amis.

Cet album permet cerner les origines du drame, alternant entre récit d'amitié brisée et petit documentaire. D'où vient cette angoisse du terrorisme aux Etats-Unis et ce sentiment anti-musulman très marqué?

Vous le saurez ici. Un documentaire très utile car il y en a peu faisant le tour de la question de façon aussi accessible et concise. Les documentaires à usage scolaire ne manqueront pas mais celui-ci, au travers de la petite histoire, fait rapidement le point sur la grande Histoire par des encarts efficaces. A avoir!
Commenter  J’apprécie          00
Martin cet été

Un livre douloureux mais superbe et très émouvant sur la paternité et la parentalité. Perdre un enfant de façon brutale a amené Bernard Chambaz a décrire a quel point son fils était un être merveilleux, sans défaut, parfait. On découvre avec lui l'amour sans condition, absolu que sous-tend le fait d'être parents. c'est très émouvant et on effleure l'immensité de la perte et le sens du mot inconsolable.

Commenter  J’apprécie          80
Evviva l'Italia : Balade

En 2006, l'auteur grand passionné de la petite reine et grand connaisseur de l'Italie, a effectué une randonnée cycliste de la péninsule, en reprenant exactement le parcours du Tour d'Italie 1949, année célèbre quand à l'affrontement des campionissimi Bartali et Coppi.

Ce livre est la narration de cette randonnée cycliste, que l'auteur a effectué seul avec une voiture d'assistance.

Le parcours s'étendait de Palerme à Milan, en passant entre autres villes étapes par Salerne, Naples, Rome, Pesaro, Venise, Udine, Bolzano, Modène, Gênes, San Remo et Turin.

Le récit est agrémenté de nombreuses anecdotes liées aux rencontres du narrateur.

C'est l'évocation des beautés de l'Italie : les paysages variés, les parfums, les vestiges de l'histoire, les oeuvres artistiques, la cuisine etc.

Nous croisons au fil du voyage, sur les lieux même de leur art ou de leur souvenir de grans artistes : Pirandello, Sciascia, Calvino, Pasolini, Magris, Piero della Francesca, Fellini, Verdi...

La route croise aussi les lieux des exploits de champions cyclistes - Bartali, Bottecchia, Coppi - sans oublier ceux de parfaits anonymes.

L'auteur n'oublie pas l'actualité de cet été là : le référendum sur les modifications de la constitution italienne, la sécheresse et les productions agricoles, la coupe du monde de football en Allemagne (victoire de l'Italie).

L'auteur sait ausi décrire les problèmes économiques et sociaux : les friches industrielles, les ports à faible activité, les banlieues en décrépitude, la présence diffuse de la Mafia.

Tout cela donne un panorama en perspective, à la fois description de la vie d'aujourd'hui (2006) et affleurement des grâces de l'Italie éternelle, et ce d'autant plus vivant qu'il est écrit à pédalée de vélo - donc à hauteur d'homme - et qu'il se déroule majestueusement le long des sinuosités de la péninsule de l'extrême sud de la Sicile à Milan en passant par la pointe septentrionale des Dolomites, en 23 jours.

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Chambaz (555)Voir plus

Quiz Voir plus

Les couples dans "Le pays des contes" !

La jument de Boucle d'Or est amoureuse d'un cheval : qui ?

Étalon
Noireaude
Sanglon
Jade

16 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Chris ColferCréer un quiz sur cet auteur

{* *}