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Critiques de Bernard Chambaz (153)
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz imagine un homonyme à Vladimir Vladimirovitch Poutine. Comme Plutarque, il esquisse leur « vies parallèles ». L'une est imaginée, l'autre est biographique. Le Poutine ordinaire tient journal des faits et gestes de l'illustre Poutine. Selon les lois de la géométrie euclidienne, ils ne se rencontrent pas, sauf dans une ultime envolée poétique. Comme un historien ou un journaliste, Chambaz consigne minutieusement les anecdotes relative à la vie du jeune homme timide, (aux yeux "plein de la tristesse qu'on retrouve dans les yeux des phoques"),devenu officier du KGB avant de présider aux destinées de la Russie dé-soviétisée. Sur la toile de fond de l'histoire de la Russie, il tisse le récit de l'action de son dirigeant plutôt comme une succession d'images chromos commentées (Vladimir fait voler les grues, Vladimir joue au hockey, Vladimir lâche des tigres, Vladimir remonte des amphores...) que comme une analyse. L'histoire de l'homonyme, chroniqueur de son célèbre double, veut probablement donner une idée de la vie quotidienne un peu ennuyeuse d'un citoyen russe d'aujourd'hui. Ce curieux mélange d'histoire et de fiction, à la mode il est vrai dans le roman contemporain, peut laisser le lecteur perplexe. Ne sachant sur quel pied danser - vrai/faux ? attesté/inventé ? - il peine à s'attacher au récit comme à ses personnages, et finit par trouver ces 373 pages aussi longues que l'hiver russe... Une furtive apparition d'un martin pêcheur (p.354) le rend nostalgique de la récente et attachante épopée américaine de l'auteur.
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Vladimir Vladimirovitch

Quelle bonne prise cette fois avec Babelio qui fidèlement me demande souvent mon avis, des plus favorables aujourd'hui avec le très bon roman de Bernard Chambaz Vladimir Vladimirovitch, pas du tout une biographie du tsar avec cependant des éléments réels de la vie de ce fabuleux personnage de roman qu'est Poutine. En fait Poutine a un homonyme, au moins un, et ce Vladimir Vladimirovitch, qui est en plus né le même jour, a été frappé lors des J.O. de Sotchi par la tristesse dans le regard du président devant l'élimination de l'équipe russe de hockey."Une tristesse d'enfant, des yeux de phoque". Et l'on sait la détresse du phoque en Alaska ou plutôt en l'occurrence au Kamchatka.



Alors V.V.Poutine le cheminot continue d'écrire dans ses cahiers noir et rouge sur V.V.Poutine le président. Il le fait depuis l'accession au pouvoir de ce dernier, évènement qui a en quelque sorte fait basculer sa vie. Pourtant aucune haine du modeste pour le puissant, pas non plus une vraie fascination. Mais un sentiment ambigu et très romanesque que Vladimir le petit tente de mettre noir sur blanc en racontant à sa manière la vie de Vladimir le grand. Enfance, KGB, ascension, omniprésence et omnipotence, décrivant ainsi un Poutine le président comme un personnage certes peu sympathique mais tellement "bon client" pour une littérature de qualité. Et Vladimir le modeste continue sa vie, un peu aléatoire, maintenant retraité du tramway, lui qui fut jadis professeur d'université, patineur et peintre du dimanche à la vie privée moyenne depuis son amour perdu pour Tatiana et ses petits arrangements avec Galina.



Pourquoi sur ses calepins de moleskine s'obstine-t-il à ces quelques mots, et pourquoi tous ces articles de presse concernant Vladimir le puissant? "19 février, tristesse dans ses yeux, phoques, aquarium". Probablement une sorte d'osmose avec ce pays occupant un cinquième du monde et, dans les carnets de Vladimir toute l'histoire de la Russie brutale comme un ours, chafouine comme une zibeline, pays géant passionnant et démesuré, inégalitaire comme pas permis, tellement ailleurs et dont le roman de Bernard Chambaz a le charme un peu vénéneux, vodka qui nous chavire et bruits de bottes compris du côté de l'Ukraine, cette fois.

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Vladimir Vladimirovitch

Vladimir Poutine est un des chefs d'Etat les plus énigmatiques qui soit. Dans ce livre étonnant, l'auteur met en scène un personnage inattendu qui a l'honneur de porter le même nom que le chef d'Etat russe.

Vladimir veut dire "Seigneur de la Paix" en russe. Le personnage politique a-t-il une action à la mesure de son prénom? L'histoire le dira.

En tout état de cause notre héros anonyme au patronyme célèbre a une vie plutôt terne.

Pendant une année, Vladimir Vladimirovitch Poutine, consigne la vie de son double célèbre dans plusieurs cahiers.

C'est ainsi que nous voyons défiler les années marquantes du chef d'Etat.

Cette biographie romancée nous emmène dans un premier temps au moment de la "grande guerre patriotique", où le père de Vladimir Poutine s'est illustré au combat.

Les jeunes années de Poutine ont été difficiles. Le futur chef d'Etat a failli basculer dans la délinquance. C'est sa rencontre avec le sport, (le judo) qui va l'aider à trouver sa voie.

Son engagement dans le KGB va être un grand moment de sa vie.

Après des études de droit, il va être envoyé en Allemagne, ce poste lui permettant de maîtriser parfaitement la langue de Goethe.

Le livre nous retrace la carrière politique du jeune Vladimir et ses années au pouvoir, tour à tour chef d'Etat et premier ministre et ensuite de nouveau chef d'Etat.

L'auteur nous fait revivre les années agitées qui se sont écoulées: la révolte ukrainienne, les troubles terroristes dont certains attentats auraient été attribués à tort aux terroristes tchétchènes, les dissidents dont le malheureux Litvinienko, empoisonné au polonium.

Avec ce livre nous vivons l'Histoire en direct.

C'est un beau moment de lecture.

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Vladimir Vladimirovitch

Vladimir Vladimirovitch, c'est le prénom du president russe. C'est aussi celui du double fictionnel imaginé par Bernard Chambaz. Un quidam russe qui vit plutôt mal la sulfureuse célébrité de son homonyme, sorti de l'anonymat fin 1999 pour remplacer un Boris Eltsine vieillissant et alcoolique.

Sur cette base deux voies s'ouvraient au romancier qu'il a le tort de vouloir explorer l'une et l'autre.

La première est celle du "double". Comment vit-on la soudaine célébrité de son homonyme ? J'avais au collège parmi mes camarades un Patrick Sabatier et je me souviens les blagues méchantes et repetitives dont il était victime. J'ai parmi mes élèves un Ayrault que je n'arrive pas à ne pas appeler Jean-Marc. On s'étonne que le sujet n'ait guère été exploité par le cinéma ou par la litterature - à l'exception peut être du Patrick Chirac de "Camping".

La seconde voie est celle de la biographie romancée du président russe. Comment un obscur KGBiste devient-il brusquement premier ministre puis Tsar de toutes les russies ? C'est ce roman là que Bernard Chambaz réussit le mieux. Décrivant le regard triste et les yeux de phoque du président Poutine, il nous le rend proche. Très bien documenté, comme le sont les livres de Emmanuel Carrere, "Vladimir Vladimirovitch" est tissé de mille et une anecdotes instructives sur le président.

Hélas Chambaz échoue totalement à nous rendre sympathique l'autre Vladimir Vladimirovitch. Si bien que la lecture des pages qui lui sont consacrés devient vite pénible. Et le lecteur de regretter de ne pas passer plus de temps avec le président Poutine.
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz témoigne dans ce roman de sa solide connaissance de la Russie et de son histoire, mais exprimant d'une vraie tendresse pour ces personnages. La vie quotidienne y est décrite avec justesse, les petits bonheurs quotidiens (le pique nique, les ballades en forêt, les sports de glisse, ...) parsèment une vie quotidienne frugale mais sans grand heurt. Les références à la littérature russe ponctuent régulièrement ce roman.

Notre héros est né en 1952, un an avant avant la mort de Staline, et a grandi dans un pays (l'URSS) qui pouvait rendre fiers les Russes : les hockeyeurs infligeaient défaite sur défaite au monde entier, Gagarine était le premier homme dans l'espace, l'Armee Rouge paradait, crainte ....Notre héros poursuit ses études de lettres, enseigne à l'Université. Lorsque l'URSS s'effondre, il perd son poste, conduit un tramway, voit ses amours contrariés (les discussions politiques devenaient trop envenimées, entre autres ...). Notre conducteur de tramway acheve sa carrière ; ses collègues lui offre un voyage de 3 jours à Paris (en fait il s'agira de visiter le Kremlin Bicetre, Malakoff, de déambuler boulevard de Sébastopol, sur le pont Alexandre III, ....). Il s'éprend de sa voisine et entame, à son égard, une campagne de séduction "à l'ancienne", presque à la soviétique.

Tout irait pour le mieux si son homonyme, Vladimir Vladimovitch Poutine, n'avait pris le pouvoir, et notamment le pouvoir de hanter les médias, qui bâtissent, jour après jour, le "culte de la personnalité" de Poutine ; ce "Staline le petit" veut marcher sur les traces des terribles autocrates qui ont mené le peuple russe avec le knout, avec la bénédiction du clergé orthodoxe. Par réflexe (soviétique ?), notre héros entre en "dissidence mentale" ; il décide de laisser une trace, qu'il sait invisible aujourd'hui, de se révolter, vainement : les tableaux peints avec rage dans son petit appartement, et les cahiers Moleskine, qu'il remplit, renferment les faits biographiques sur l'ancien étudiant déjà tricheur devenu le maître du Kremlin, que notre héros a pu glaner sur internet ou dans les journaux. Comme si la catastrophe était imminente, allait tout emporter de la mémoire, de l'histoire.

À mes yeux, c'est un roman résolument politique : notre héros subit, plus qu'il n'agit, cette histoire russe si terrible pour ses peuples. le style est limpide, l'ironie affleure par endroit.

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Vladimir Vladimirovitch

Entre passé et présent, deux Poutine…



Vladimir Vladimirovitch Poutine, illustre inconnu retraité de fraîche date et dans l’incertitude sentimentale, décide d’écrire la biographie de son célèbre homonyme qui reste un mystère bien que son image envahisse les médias. Au fil des pages, se mêlent leurs vies...



Pendant l’année 2014, Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’obscur, consigne la vie de son double dans des cahiers : deux rouges pour son enfance, deux gris pour son séjour en Allemagne alors qu’il est membre du KGB et deux noirs qui débutent avec son ascension à la présidence. Ce récit est ponctué d’évocations de sa propre vie, une vie simple de professeur à l’université devenu machiniste.

A travers ces deux Poutine, se construit la métaphore d’un pays tiraillé entre son passé et son présent. Avec cette pseudo-biographie, l’auteur nous conduit de l’URSS à la Russie d’aujourd’hui en nous plongeant dans l’âme russe.
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz utilise le roman pour parler d'un homme de notre époque qui fait déjà couler beaucoup d'encre : Vladimir Vladimirovitch Poutine. Intriguée, par l'idée de base (l'homonyme de Poutine voit sa vie basculer, lorsque ce dernier arrive au pouvoir), j'ai saisi l'occasion que me proposait Babelio (que je remercie) de lire ce livre.

Mon impression au commencement



Vladimir Vladimirovitch est un homme normal qui regarde le hockey, suit les jeux de Sotchi, qui porte une attention à tout ce qui concerne le président Poutine, au point de reporter sur un carnet diverses informations à son sujet, et qui a aimé une femme Tatiana. Mais c'est aussi un personnage que j'ai trouvé apathique assez rapidement, qui restitue des choses, mais ne suscite pas d'émotions. Dis comme cela, cela peut paraitre rédhibitoire, mais non ça n'a pas vraiment été le cas. Il y a un abîme entre les deux Vladimir, et j'ai voulu en apprendre plus sur les deux.



On oscille entre le récit ordinaire de la vie plate de Vladimir Vladimirovitch et le récit de l'arrivée de Poutine au pouvoir. Tout y passe : son enfance, son entrée au KGB, son ambition, sa personnalité, son accession au pouvoir. Le roman laisse place à 3 reprises aux carnets que rédige Vladimir sur son homonyme présidentiel. Au fil de ma lecture, je trouve plus d'intérêts aux passages concernant le président qu'au reste et pour dire, la vie de Vladimir à force de stagner devient lassante. J'imagine que l'auteur a volontairement créé ce fossé entre eux, mais le procédé a ses limites. Et la vie de Vladimir aurait basculé à l'arrivée de l'autre Vladimir au pouvoir ? Et bien je me demande bien en quoi... C'était quand même sur cette axe que ce roman est censé être bâti...

En tout cas, la vie de Vladimir Poutine, bien documentée, est rendue plus intéressante, je la suis avec intérêt et curiosité, je dois l'avouer. Certaines anecdotes font sourire, ou sont consternantes aussi.



J'ai trouvé ce roman en partie intéressant, mais voilà l'un des deux Vladimir n’est pas à la hauteur et le suivre devient ennuyeux. Certes, c’est un moyen détourné pour mieux parler du président Poutine, mais pour le coup, Bernard Chambaz n'a pas réussi à rendre le tout convaincant.
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Vladimir Vladimirovitch

Dérangeant



Le personnage principal porte le même nom que le Président de la Russie : Vladimir Vladimirovitch. Cet homonyme est un handicapant dans sa vie de tous les jours.

Il enquête sur la vie de l'homme derrière le Président, de son ascension au pouvoir et de ses déboires : du naufrage du sous-marin Koursk à la prise d'otages dans le théâtre du Beslan.

Dérangeant, il nous laisse entrevoir une part d'humanité dans l'homme de pouvoir.
Lien : https://carnetsdeno.wordpres..
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Vladimir Vladimirovitch

Tout d’abord, je tenais à remercier Babelio et Flammarion pour cette MC mais aussi a m’excuser pour le retard de cette critique.

J’avoue que, quand j’ai reçu le mail, j’étais toute heureuse à l’idée de découvrir cette histoire ! Je pensais retrouver un peu le même style que dans « La part de l’autre » d’Eric Emmanuel Schmitt, mais mon engouement a été de courte durée…



Et voilà que je commence ce livre de Bernard Chambaz, premier bouquin que je lis de cet auteur. Je rentre dans la vie de Poutine, le vrai, oui oui, le vrai de vrai, mais aussi dans le Vladimir fictif, celui que Chambaz a inventé pour nous, comme si le premier n’était pas assez complexe…



Et malheureusement, je n’ai pas accroché du tout.



La biographie romancée de Poutine est pourtant intéressante, j’ai appris énormément de chose sur la Russie, le KGB, sa montée au pouvoir, ses différents voyages…

J’ai aussi apprécié la présentation du roman. C’était bien défini et du coup, on savait réellement à qui l’on avait à faire, même si parfois cela ne m’a pas empêché de me perdre (mais peut-être seulement à cause du manque de concentration).

Par contre, le Vladimir fictif lui, m’a ennuyé au plus haut point, et je n’ai pas totalement compris son importance dans ce roman. J’ai donc trouvé cela dommage…



En revanche, même si les phrases sont parfois extrêmement longues (oui, j’ai même essayé d’en lire certaines à voix haute, et franchement, il faut avoir du souffle !), j’ai trouvé l’écriture vraiment très belle et elle vaut la peine d’être connue.



Alors je pense tout simplement que ce n’était pas le moment pour moi de lire ce bouquin, qu’il faut le lire à tête reposée, calmement, ce qui n’était pas mon cas, mais comme j’ai tout de même remarqué des points positifs dans ce roman, je suis heureuse de le compter dans ma bibliothèque afin de pouvoir retenter le coup quand le moment sera venu…

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Vladimir Vladimirovitch

Je viens de refermer une poupée Russe.

C'est à ça que m'a fait penser ce livre où Bernard Chambaz raconte Vladmir Vladimirovitch Poutine le machiniste qui raconte, lui, Vladimir Vladimirovitch Poutine le Président Russe.

En théâtre ou au cinéma, je qualifierai cette lecture de "comédie dramatique" pour le coté léger et sérieux de cet ouvrage.

L'auteur passe en revu l'histoire de la Russie, et parfois,la Grande Histoire à travers les grands hommes qui ont fait ce pays.

Chambaz nous raconte Vladimir l'homme du peuple, veuf bientôt retraité qui convoite la mystérieuse Galina et qui tient, depuis son arrivée au pouvoir, des cahiers rouge, gris ou noirs qu'il remplit de son écriture et de coupures de presses consacrées à son célèbre homonyme.

Coté "Léger", c'est l'écrivain qui raconte. La petite histoire des gens du peuple, ou la grande par la vision qu'en a le machiniste, au travers d’anecdotes, la conquête spatiale et ses héros avec parfois, la aussi des homonymes anonymes... les jeux de Sotchi avec le récit amusant du parcours de la flamme.

Coté "sombre", là, c'est Vladimir Vladimirovitch qui expose son homonyme, de sa naissance à son ascension au KGB, jusqu'au pouvoir suprême.

Nous faisant découvrir les facettes de ce personnage à travers l'actualité. Du Sous marin Koursk au conflit Ukrainien en passant par les prises d'otages par les Tchétchènes ou l'affaire des Pussy riots...

L'originalité de ce livre est donc dans la narration à deux voix.

Réticent au départ, j'ai finalement beaucoup aimé ce livre et la façon dont il est écrit n'y est certainement pas étrangère.

Je mettrai un petit bémol sur la fin de ce roman, et le dernier chapitre que je serai tenté de relire. Allez savoir pourquoi, je n'ai pas saisi la métaphore exposée... Quelque chose m'aurait-il échappé ?

Et si l'on vient me demander ce que j'en pense me direz-vous ?

Et bien... Lisez... sans hésitations. Lisez, ce livre n'est pas une biographie comme les autres. Le personnage principal peut rebuter, mais Bernard Chambaz à su trouver la manière de nous y intéresser.

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Vladimir Vladimirovitch

Roman original, bien écrit, étonnant et même passionnant. J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce russe anonyme, quasiment obsédé par son célèbre et encombrant homonyme. J'ai aussi beaucoup appris sur le personnage de Poutine et son parcours, finalement pas si connus que ça à part quelques clichés sans cesse rabâchés par les médias.
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Vladimir Vladimirovitch



Reçu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et à Flammarion.

Je suis assez perplexe après la lecture de ce livre.



D'un côté j'étais très curieux et avait envie de lire ce livre afin de mieux comprendre un homme important, Poutine, et de découvrir un auteur duquel j'attendais un ton particulier et si possible beaucoup d'humour.

Je suis partiellement satisfait.

De l'autre, je craignais un coup marketing, quelque chose de vite fait mal fait, surfant sur la vague des biomachins, des événements actuels (et permanents) en Russie, et sur celles des romans biographiques qui se répandent trop, à mon goût. (Tiens, je me suis un peu répété. Soit.)

Mes craintes sont partiellement justifiées.



Je ne comprends pas non plus l'objectif de l'auteur. Il ne voulait pas faire une biographie classique de Poutine ? Mais il y a mille moyens de faire une simple biographie mais qui soit prenante et stylée et passionnante et originale. Et cela l'auteur, qui a un vrai talent d'écriture, aurait pu le faire. Et c'eût été très bien.

Ici, il use d'un artifice qui à la base aurait pu bien marcher et qui marche tout de même mais pas complètement, en inventant un homonyme, du même âge que le président. Pour qui tout se gâche lorsque Poutine devient Poutine.

Enfin, tout se gâche, c'est pas tout à fait vrai non plus.

La biographie de V.V.P. qu'écrit cet homonyme, "qui n'est pas une autobiographie", est touchante, elle nous donne à voir un homme étonnant (mais ça n'est pas étonnant), ses petites émotions, ses manques d'émotions, ses prises de décisions (petites et grandes)..., et évidemment sa trajectoire lente et rapide à la fois (oui tout est un peu antinomyque là-dedans). L'auteur qu'il le veuille ou non me rend le président Poutine humain, et j'aime ça...



Tout est double dans ce livre, double biographie, double(s) personnage(s), personnage double (agent-espion etc.), double présence féminine (celle du passé, celle du présent), le passé et le futur encombrent un présent qui ne cesse de se démarquer des deux... (Ouais, bon, je brode un peu ou non, je ne brode pas... Vous avez j'espère compris l'idée.)



Un beau style. Qui paraît simple mais bravo, on ne sent pas tout le travail sous-jacent !



La construction est bien faite, des chapitres sur l'homonyme et sa propre construction chronologique et en cahiers sur le (futur-)président. En alternance. On ne se lasse pas. Notez que parfois il faut faire attention à ne pas se perdre entre ces doubles, ce faux-double personnage.



L'histoire et l'Histoire se confondent parfois et ne sont pas finies. Le livre ne clôt rien, laisse les choses ouvertes. Tant pis, tant mieux. Mes sentiments sont doubles, une fois de plus.



Livre pas indispensable, mais tout à fait intéressant, pour plein de raisons, je crois, et enfin, bon, une fois de plus, rien n'est jamais si simple...
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Vladimir Vladimirovitch

Si j'ai moyennement accroché au récit de la vie un peu velléitaire du Vladimir Vladimirovitch qui sent son identité un peu usurpée par son célèbre homonyme, j'ai littéralement adoré toutes les petites anecdotes sur l'actualité russe de l'autre Poutine! Des chevauchées torse nu dans la steppe au président de la fédération russe qui apprend aux oies sauvages à voler, en passant par la rencontre du président kalmouk avec les extraterrestres...
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz, né en 1949, est un romancier, historien et poète français ayant enseigné l’histoire au lycée Louis-le-Grand à Paris. Son père, Jacques Chambaz, fit partie du bureau politique du PCF de 1974 à 1979 et son frère Jean, médecin et chercheur est le président de l’université Pierre-et-Marie-Curie. Après une agrégation de lettres modernes et d’histoire, il se tourne vers l’écriture. Prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L’Arbre des vies, il est aussi couronné d’un prix de poésie en 2005 pour Eté. Son tout dernier roman, Vladimir Vladimirovitch, est paru depuis peu.

Tout est de ma faute. Je n‘avais strictement pas envie de lire ce roman mais un clic de souris mal maitrisé m’a embarqué contre mon gré dans ce challenge bien connu, « un livre offert en échange d’une critique ». Du coup me voilà bien mal à l’aise. Je me suis ennuyé à mourir à la lecture de ce roman mais comment en parler objectivement néanmoins, puisque c’est le deal, sachant que je ne fais pas partie du public potentiel de cet ouvrage et que je reconnais à l’auteur un talent évident d’écrivain ?

Alors que je pensais qu’un seul Vladimir Poutine nous suffisait largement, Bernard Chambaz lui, imagine que le président Russe a un homonyme, même nom donc, même âge, une vague ressemblance physique, machiniste dans un dépôt de tramways après avoir perdu son job de professeur à l’université, peintre du dimanche et proche de la retraite. Vladimir Vladimirovitch Poutine (l’inconnu) va prendre des notes dans des carnets qui relatent la vie de Vladimir Vladimirovitch Poutine (le président).

L’idée est originale, on peut même dire amusante mais après ? Car en fait le bouquin s’avère une biographie romancée de l’homme public, panachée avec celle de l’inconnu narrateur. Du premier, Chambaz très documenté, tire quelques pages intéressantes/instructives qui survolent l’histoire russe où défilent Staline, Lénine, Gagarine, jusqu’aux évènements récents en Crimée et Ukraine, en passant par les J.O. de Sotchi et j’en passe ; du second, des bribes de vie pas vraiment folichonnes éclairées par la présence de deux femmes, Tatiana son ex et Galina sa nouvelle voisine.

M’étant forcé à lire le roman sa compréhension m’a échappé c’est certain, mais je ne vois pas bien quel était le but recherché par l’écrivain : présenter le Poutine président sous un jour sympathique ou du moins nous aider à comprendre l’homme ? Faire un parallèle entre un russe célèbre et un inconnu pour dresser le portrait robot du Russe moderne ?

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Vladimir Vladimirovitch

Après avoir découvert Bernard Chambaz dans un autre Éden et avoir beaucoup aimé, je suis revenu en arrière dans la bibliographie de l'auteur et j'ai lu Vladimir Vladimirovitch.

Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que pour un autre Éden car il n'y a pas le côté autobiographique qui soutenait émotionnellement le roman.

Néanmoins dans Vladimir Vladimirovitch, Bernard Chambaz déjà, mélangeait la fiction et la réalité en faisant un semblant de biographie d'un personnage réel ( Poutine ) afin d'asseoir la vie de son personnage de fiction.

Cette dualité entre le président russe Vladimir Vladimirovitch Poutine et son homonyme inconnu, machiniste retraité va permettre à Bernard Chambaz de nous raconter la petite et la grande histoire de l'URSS et de la Russie.

Mais où se situe la petite histoire et la grande histoire. La logique voudrait que Poutine soit synonyme de grande histoire et son homonyme Vladimir Vladimirovitch synonyme de petite histoire.

Ce n'est pas si simple et les chapitres passant de l'un à l'autre des personnages entretiennent l'ambiguïté.

Il est réjouissant de constater les mises en scène autour de Poutine pour "heroiser " le personnage : remontée d'amphores d'un lac, vol en deltaplane au milieu des grues , partie de badmington, descente en bobsleigh etc...

ou le ridicule côtoie le culte de la personnalité.

De son côté Vladimir Vladimirovitch remplit ses petits cahiers et carnets de la vie de son homonyme qui depuis 1999 lui pourrit la vie.

C'est l'occasion pour le lecteur de revisiter l'URSS et la Russie à travers une biographie de Poutine depuis son enfance jusqu'à son omnipresidence.

C'est dans le mélange de ces deux personnages que l'on retrouve l'ambiguïté et la mélancolie de l'âme russe.

Il ne faut pas se fier aux yeux de phoqueset au sourire mélancolique de Poutine.

Derrière ce regard triste il est le tsar de toutes les Russies.









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Vladimir Vladimirovitch

Lorsqu'on a le même patronyme qu'une personnalité publique, certain noms sont plus difficile à porter que d'autre. Bernard Chambaz en fait le point de départ de ce livre mi fiction, mi biographie. Il choisit de nous présenter une double image de l'Urss et de la Russie à travers deux personnages. Alternant la petite histoire celle de Vladimir Vladimirovitch avec la grande, celle de son célèbre homonyme Poutine, un récit passionnant qui nous plonge dans un pays complexe, en proie à ces éternels démons que Chambaz revisite avec un talent certain. C'est à la fois édifiant mais aussi terriblement passionnant.

Merci chaleureux à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce bon moment de lecture.
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Vladimir Vladimirovitch

N°962– Septembre 2015



Vladimir Vladimirovitch – Bernard Chambaz - Flammarion.



Le ton est donné dès les premières pages « Vladimir Vladimirovitch Poutine par Vladimir Vladimirovitch Poutine… ceci n'est pas une autobiographie ». Il s'agit donc d'un récit, qui n'est effectivement pas une autobiographie, une sorte de mise en abyme où le lecteur voit défiler le parcours officiel et fortement inspiré par le culte de la personnalité du président russe, depuis son enfance jusqu'au pouvoir suprême en passant par le KGB. Il est rédigé par un authentique quidam qui porte le même nom que lui et qui va, sur des calepins personnel, rouges, gris et noirs [avec peut-être une symbolique des couleurs, le premier retrace son parcours communiste, le deuxième parle de sa phase d’hésitation mystérieuse et le dernier est consacré à l’exercice autoritaire du pouvoir] noter et collationner les détails du parcours de son célèbre homonyme.



Ce nom est lourd à porter et même si cette homonymie peut inspirer de la bienveillance à notre rédacteur, l'homme du peuple qu'il est, peintre du dimanche, fan de Gagarine et amateur de patinage sur glace et de l’œuvre de Gogol, va se raconter, mêlant les moments anodins de sa vie à celle de son modèle. Il évoque le chef d'état aussi soucieux de son image personnelle de que du succès de son pays, capable d'être attristé comme un enfant par l'échec de l'équipe nationale de hockey aux jeux olympiques. Il lui trouve même des yeux de phoque. Mieux sans doute, il y a chez lui une sorte de fantasme, qui se rencontre souvent chez les humbles qui admirent les puissants, et qui le fait s'identifier au président de son pays. Puis, peu à peu, il se détache de ce modèle au point de l'affubler de surnoms de sorte qu'on peut se demander si c'est par sympathie ou pour s'en moquer. Il insiste sur une ascension laborieuse au début mais finalement fulgurante, basée sur l'arrivisme, le cynisme et même l'opportunisme, en l'opposant dans une sorte de nostalgie à la Russie éternelle et notant sa grande faculté à s'adapter à l’effondrement du communisme, à la transformation de la société, à l’émergence de l'économie de marché, le tout avec une grande autorité et aussi la volonté de s'enrichir. Il ne manque d'ailleurs pas de nous livrer des remarques pertinentes sur le communisme, lui qui, à part le nom, une vague ressemblance et presque le même âge n'a finalement rien de commun avec le président de son pays. Pire peut-être, à force de se pencher sur la vie de son modèle, surtout à partir de sa prise de pouvoir, il finit par se demander qui est en réalité ce Poutine et le doute s'insinue en lui à un point tel que ce qui n'est au départ pas une autobiographie devient même autre chose qu'une biographie tant son sujet lui échappe. Il souhaite même sa mort tant il le déçoit par son cynisme ou son indifférence et ce qui était au départ une véritable fascination se transforme au fil des pages en une sorte d'obsession. Notre rédacteur n'est certes qu'un quidam et le restera toute sa vie mais cette année 2014 qui tient lieu d'unité de temps au roman sera révélatrice pour lui. Par le miracle de l'imagination qui caractérise les artistes, cette recherche sur la vie de son homonyme devient un véritable fantasme que l'effet cathartique de l'écriture entretient. Il se met à imaginer que le Président, qui est pourtant une énigme pour lui, le connaît personnellement et lui accorde de l'importance. Ce n'est peut-être que du fantasme, mais cela abolit le temps, les barrières sociales, lui fait du bien comme fait du bien aux êtres sans importance de repeindre l'espace d'un instant leur vie grise en jaune canari. Et tant pis si, au bout du compte la réalité reprend ses droits, s'impose à lui et le remet à une place qu'il n'aurait jamais dû quitter.



Sa vie à lui n'a en effet rien de passionnant. C'est qu'il est seul et pense toujours à Tatiana, sa femme qui l'a quitté ; il songe amoureusement à Galina, mystérieuse, imprévisible qui semble se dérober ou s'accrocher à lui alors qu'il est partagé entre timidité et malchance. Il vit sa vie au jour le jour comme un citoyen ordinaire, s'intéressant autant aux jeux olympiques de Sotchi qu'à la politique que mène Poutine, égrenant ses souvenirs autant que l'histoire complexe de ce pays, entre tsarisme, communisme et société nouvelle. Pourtant, au fil des pages de cette fiction, il m'a semblé qu'ils ont au moins en commun la solitude que le pouvoir génère pour le dirigeant politique et qui caractérise la vie de notre quidam. Pour les deux, elle enfante de la tristesse même si le lecteur a finalement plus de sympathie pour le rédacteur de ces calepins que pour le chef d'état.



Avant que Babelio dans le cadre de « Masse critique » et les éditions Flammarion que je remercie, ne me fassent parvenir cet ouvrage, je ne connaissais pas Bernard Chambaz. J'ai apprécié l'idée de ces deux destins croisés, l'humour, le style et l'ambiance de ce roman passionnante. Les courts chapitres bien documentés sont agréables à lire, le ton est alternativement léger et dramatique, plein d'anecdotes et de remarques pertinentes, mêlant l'actualité à l'histoire et c'est l'occasion pour l'auteur de cette fiction de retracer le passé de la Russie à travers les grands hommes qui l'ont incarné et les événements immédiats ou plus anciens, anodins ou importants qui l'ont marqué.



Hervé GAUTIER – Septembre 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Vladimir Vladimirovitch



C’est l’histoire de Vladimir Vladimirovich qui, comble de malchance est l’homonyme de… Vladimir Vladimirovich Poutine qui joue les tsars dans le monde et se répand sur nos écrans, torse-nu à cheval, ou après un éblouissant papillon dans l’eau glacée, vient de pêcher un saumon énorme (que l’on a accroché loin des caméras, au bout de la ligne) quand il ne terrasse pas un adversaire au judo ou plonge en remontant des amphores de l’épave d’un navire échoué depuis longtemps (on remarque au passage qu’elles sont très propres, pas de coquillages accrochés…)



Son dernier exploit, Poutine en deltaplane qui montre aux grues le chemin pour effectuer leur migration saisonnière. Comment faisaient-elles dans les siècles précédents, on ne sait plus, toujours est-il que le Tsar s’est trouvé là à point nommé pour les remettre dans le droit chemin.



En regardant le match de hockey des jeux olympiques de Sotchi, que les Russes perdent alors qu’il était impensable qu’il ne soit pas en finale, Vladimir Vladimirovich est frappé par le regard triste de Poutine, ses yeux de phoque…



Une image de trop ? En tout cas notre Vladimir Vladimirovich Poutine, commun des mortels, machiniste de son métier, commence à ne plus trop supporter cet homonyme et décide de récolter toutes les informations qu’il peut, pour écrire une pseudo-biographie du grand homme.



On connait tous les diminutifs de Vladimir, notre héros va choisir de l’appeler Volodka, en ironisant parfois avec Volodka 1er et cela donne un roman surprenant dans lequel on se laisse entraîner avec plaisir…



Ce que j’en pense :



Il s’agit en fait, de l’histoire de deux destins qui s’entremêlent, à tel point qu’on pourrait se demander qui est qui ? Qui est le double de l’autre ?

L’auteur alterne ainsi les chapitres consacrés à la vie de Vladimir Vladimirovich qui note dans ses petits carnets rouge, noir tout ce qu’il trouve sur le président, collectionnant au passage les coupures de journaux qu’il trouve et les chapitres consacrés à Volodka, avec en toile de fond la nostalgie de l’ex URSS, et ses grandes figures : Staline et ses purges, ses colères, son intolérance à la contradiction qui voit des espions partout et les élimine, le NKVD, qui deviendra KGB rebaptisé FSB (ça fait moins peur), la conquête de l’espace, Gagarine, Eltsine et tant d’autres, les affaires : le Koursk, la prise d’otages dans l’école, dans l’opéra de Moscou.



J’ai bien aimé ce chassé croisé entre les deux destins sur fond de jeux olympiques qui devaient montrer au monde la puissance de la Russie. C’est drôle, cela fait penser aux JO de Berlin à la gloire d’un autre maître du monde en 1936…



Au passage, on trouve des allusions à Gogol qui occupe une place importante dans le roman, et à son manteau « Gogol me tire par la manche » à Pouchkine… ce livre fait montre d’une grande sensibilité vis-à-vis de la Russie, de l’âme Russe, sa culture…



J’ai beaucoup de choses à dire sur ce roman, mais je laisse les lecteurs le découvrir, car il fourmille d’anecdotes, il brocarde l’interprétation des évènements d’Ukraine… et tant d’autres, mais j’avoue que j’ai un peu décroché, du moins mon enthousiasme s’est ralenti, quand Vladimir Vladimirovich évoque Kim Jong-Un qui recherche tous ses homonymes dans son pays en les priant instamment de changer de nom car il ne peut y avoir qu’un Kim…



Là, Volodka commençait franchement à m’énerver, avec ses yeux de phoques et son côté pervers de plus en plus évident et je me suis plus intéressée à la vie de Vladimir Vladimirovich… certains passages m’ont, d’ailleurs, rappelé une anecdote dont on a peu parler dans les médias : lors d’une rencontre au sommet avec Angela Merkel et Hollande pour un éventuel cessez-le-feu en Ukraine, sachant pertinemment que la chancelière avait une peur bleue de chiens, il est arrivé avec molosses en laisse, histoire de la déstabiliser…



Bon moment garanti. Si on cherche une biographie de Poutine, cela met en appétit mais comme le dit le héros avec humour, c’est une pseudo-biographie…



J’aime la Russie, sa littérature, sa culture en général, son histoire (et l’Histoire en général). Je suis russophone, même si j’ai beaucoup oublié, par absence de pratique. Dans ce roman, j’ai retrouvé tout cela et surtout l’envie de découvrir les auteurs russes actuels que je connais très peu, je me suis arrêtée à Soljenitsyne…



Note : 7,6/10




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Vladimir Vladimirovitch

Avant de lire cette chronique - et/ou avant d'entamer la lecture de ce roman -, sachez que Vladimir Vladimirovitch est un ouvrage assez complexe à lire. Pour ma part, même si j'ai mené à bien ma lecture, ce n'est pas sans difficultés. Le niveau de langue utilisé - assez soutenu -, les termes techniques complexes, les références historico-poliques, ne m'ont pas aidés dans ma tâche. J'ai néanmoins essayé apprécier ce livre.



Vladimir Vladimirovitch est l'homonyme du président Poutine. Une identité pas facile à porter tous les jours, mais qui l'amène à vouer une passtion toute personnelle à la vie du président. Le lecteur est alors emporté dans la vie du protagoniste Vladimir Vladimirovitch et en même temps, dans celle du président. L'histoire de l'URSS est retracée dans ses grandes lignes, allant jusqu'à l'époque moderne de la Russie.



C'est un ouvrage vraiment très intéressant. Bernard Chambaz place quelques petites anecdotes sympathiques sur le président Poutine, qui rend son récit encore plus vivant qu'il ne l'ait.



Hormis la remarque que j'ai déjà écrite dans l'introduction de ma chronique - le fait que le livre soit restreint à un certain public ciblé, assez cultivé pour comprendre les subtilités de la narration -, j'ajouterais que l'histoire en elle-même n'était pas très claire, peu délimitée, sans bornes visibles. Moi qui suit déjà peu cultivée sur l'histoire de la Russie, j'ai été d'autant plus perdue dans la continuité du récit.



Les historiens avides de toujours plus de connaissances, les érudits Russes ou les grands intellectuels sauront apprécier cet ouvrage. Les autres, comme moi... prendront plaisir à lire Vladimir Vladimirovitch, même si la moitié de l'histoire nous échappera.
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Vladimir Vladimirovitch

Nous avons deux personnages. le président Vladimir Poutine que l'auteur, Bernard Chambaz, décortique plus ou moins pour nous, en nous mettant sous le nez une lecture très enrichissante. Puis nous avons aussi, son homonyme Vladimir Vladimirovitch Poutine que l'auteur imagine.



Dans l'ensemble, j'ai assez bien aimé ma lecture mais je reconnais avoir eu du mal à avancer dans le livre ; sûrement à cause de la fatigue. Malgré tout, je suis allée jusqu'au bout et, j'ai appris des choses sur l'homme mais aussi sur la vie de Poutine avant et pendant sa présidence.

Par exemple : je ne savais pas du tout que Poutine avait frôlé mais limite, limite, la délinquance dans sa jeunesse. On le découvre également par son homonyme, le jour où l'équipe de Hockey joue pour les jeux olympiques d'hiver de Sotchi. Tristesse sur le visage du président Poutine. Choc pour l'autre Poutine. Triste jour pour la Russie. Défaite et on noie son chagrin dans la vodka.

Vladimir Vladimirovitch donc l'homonyme est veuf, conducteur de train, peintre le week-end et fan de patinage. Il note depuis quelques années dans plusieurs calepins aux différentes couleurs, toutes les infos (faits et gestes) de son président. Comme fier de son double et surtout un peu obsédé par lui depuis qu'il est au pouvoir ; mais être homonyme, n'est pas rien et ça, il va s'en rendre compte. Puis quand il est seul, il replonge parfois dans ses pensées. Tatiana, sa douce, lui manque ; la vie continue... et son coeur s'ouvre secrètement pour une autre.

L'auteur, Bernard Chambaz, nous retrace la vie de Poutine, comme une sorte de biographie romancée (vaut mieux, sinon ça serait peut-être un peu barbant) à travers les notes écrites des calepins de son homonyme en parallèle de l'autre.

Une belle surprise pour moi même si ma lecture a été longue à terminer. Je me rends compte qu'au final, j'ai passé un bon moment avec les deux personnages, sans compter, la plume que j'ai trouvée très intéressante à découvrir et qui me donne envie de lire d'autres livres de cet auteur.

Merci encore une fois à Babelio pour ce livre et aux éditions Flammarion pour cet envoi.



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