AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bernard Clavel (620)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Akita

Je me rappelle de mes larmes coulées le long de mes joues lorsque j'étais plus jeune, je l'ai revu dans ma bibliothèque, 20 ans après ! Et voilà que j'ai de nouveau les larmes aux yeux, difficile de le lire sans émotions.

Akita, comme beaucoup de chiens, qui fait tout pour ses maîtres, jusqu'à s'oublier soi-même.

Une grand injustice pour ce pauvre Akita, déjà remplacé au bout de 15 jours...

Par amour - ou plutôt fidélité, il en laissera son âme.



CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
Commenter  J’apprécie          40
Brutus

Bernard Clavel . Brutus



Si vous avez le pied marin, n’hésitez pas à monter sur la barge de Vitalis, en compagnie de son jeune mousse Florent et de Brutus, un taureau camarguais de six ans. Nous sommes en Gaule, sous le règne de Marc-Aurèle, dans les années 165-170. Nous partons de la Camargue et remontons le Rhône, halés par une vingtaine d’hommes, jusqu’à Lugdunum, capitale de la Gaule. Mais je vous préviens, le chemin est semé d’embûches. Je ne vais pas vous dévoiler toutes nos péripéties. Quand au retour, nous ne prendrons pas l’embarcation, mais longerons le fleuve tumultueux. Mais chut, c'est toute l'histoire en filigrane. Allez en route !



Dans ce roman, Bernard Clavel nous narre l’amour, la complicité entre un jeune garçon et un animal, mais également la fraternité, l’assistance, la générosité, l’entraide qui peuvent exister entre les hommes. C’est également la grande période de la christianisation et des persécutions des premiers chrétiens. Ce roman nous permet de juger de la cruauté des hommes, les uns envers les autres, les croyants et les infidèles. Dans les arènes de Lyon, nous sommes conviés aux jeux du cirque, rencontrons la jeune Blandine, esclave martyrisée, du fait de son appartenance à la religion chrétienne. Brutus, le héros de cette aventure partage la vedette avec le Rhône, ce grand fleuve qui descend des Alpes et se jette, dans la Méditerranée. Florent, le jeune mousse s’éveille à la vie, sous les conseils des nautes. Deviendra-t-il chrétien comme Vitalis et Bassus le pêcheur ?



L’écriture est fluide, poétique. La description de la faune, de la flore nous révèle une grande connaissance de l’auteur. La construction de Lugdunum est typiquement d’origine romaine, situé au confluent de deux fleuves, ici la Saône et le Rhône. Une belle page d’histoire. Une très belle amitié humaine et animale qui nous incite à réfléchir. Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          70
Brutus

J'ai beaucoup aimé ce livre qui dégage beaucoup d'amour !

Amour d'un fleuve, d'une profession , d'une religion ; d'un animal.

Commenter  J’apprécie          00
Brutus

Ce roman nous entraîne sous le règne de Marc-Aurèle, au temps des splendeurs de l'empire romain. Bernard Clavel en profite pour nous remettre en mémoire, avec un grand souci du détail, les tortures raffinées que les Romains faisaient subir aux chrétiens. La splendeur est donc toute relative...



Mais le contexte historique est juste une toile de fond. C'est avant tout une belle histoire d'amitié, entre des hommes, mais surtout entre le jeune mousse Florent et le beau taureau camarguais, Brutus.



L'essentiel du récit se passe sur le Rhône, personnage central du roman (et aux descriptions, on sent combien Clavel aimait ce fleuve) et à Lungdanum, où se situent les arènes qui accueilleront Brutus.



car le taureau, hélas, est destiné aux jeux romains où les chrétiens sont livrés aux bêtes fauves.



Vitalis, le patron de la barge, sera la première victime. Son second, Novellis, assiste, impuissant, au martyr de son ami et entreprendra de se venger des romains, à l'aide du jeune garçon et du taureau (car le "fauve" lui, n'a pas la cruauté des hommes...), et du colosse Verpati. Evidemment c'est plutôt réconfortant de suivre ce petit groupe d'hommes et de femmes soudés, véritablement emmenés par ce maggnifique taureau qui n'aspire qu'à retrouver la liberté et les vertes prairies. Mais l'histoire n'est pas bien gaie tout de même.







Roman de la foi, dans lequel Clavel rend hommage aux martyrs chrétiens, aux bêtes, aux mariniers et au fleuve Rhône, Brutus constitue un beau croisement entre Quo Vadis et les romans du terroir.



D'une écriture simple et émouvante, l'écrivain raconte la cruauté et la haine, qui poussent les hommes et les bêtes à s'entretuer, mais aussi l'amitié et la fraternité. J'ai beaucoup aimé ce livre, j'en garde un souvenir ému même si les scènes de torture sont assez difficiles à lire. Je conseille à tous évidemment, et en particulier aux amis des animaux.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          40
Brutus

Ce livre emporte le lecteur aux temps anciens de l'occupation romaine en Gaule, plus précisément sur les rives du Rhône, ce fleuve sauvage très éloigné de celui que l'on connaît de nos jours.

il y a, me semble t'il, dans ce roman trois héros:

D'abord Brutus, un magnifique taureau noir né en Camargue, qu'un jour les Romains décident de faire transporter à Lyon/Lugdunum pour devenir une bête de cirque, c'est à dire une "machine à tuer".

Ensuite, Florent, un jeune mousse chargé de s'occuper de Brutus, un enfant lumineux qui, au fil des jours, va se prendre d'affection pour son compagnon de route.

Et bien sûr, en arrière plan, il y a le Rhône de l'Antiquité, que Bernard Clavel sait si bien restituer grâce à ses incontestables talents de conteur.

Commenter  J’apprécie          171
Brutus

J'ai été un fervent lecteur des romans de Bernard Clavel durant mon adolescence, et je garde un souvenir ému du "Voyage du père" avec Fernandel.

Ce Brutus a atteri un peu par hasard dans ma pile à lire -un ami donnant plusieurs centaines de ses ivres déménagement-, et je n'ai pas hésité à le lui prendre.

Bien m'en a pris.

J'y ai retrouvé le style fluide de l'auteur, son sens des histoires prenantes et l'efficacité de ses récits.

A lire pour passer un très agréable moment, et également pour la richesse du vocabulaire de l'auteur.

Commenter  J’apprécie          30
Brutus

un peu hard

mais très bien

les Romains sont cruels!

pays du languedoc
Commenter  J’apprécie          10
Brutus

Ce livre se lit très facilement. Quelques passages m'ont beaucoup émus et d'autres étaient difficile à lire donc âme sensible s'abstenir. Cet ouvrage me marquera longtemps.
Commenter  J’apprécie          00
Brutus

Bernard Clavel est le chantre du Rhône, cette fois à travers un taureau camarguais, une force de la nature, emmené sur une barge vers Lyon, Lugdunum, puisque nous sommes à l'époque de l'empereur romain Marc-Aurèle et donc du martyre des chrétiens. Martyre des hommes, martyre du taureau, immolé lui aussi, mais amitié entre des hommes, solidarité, liberté malgré la captivité et la sanctification de tous dans l'arène. Clavel décrit du noir, du rude, du cruel, toujours avec son écriture simple qui dépeint si bien l'univers auquel il veut, pour quelques pages, nous associer.
Commenter  J’apprécie          40
Brutus

Ce livre nous plonge dans une période historique bien connue, celle des premiers chrétiens, tout au début de notre ère, dans la vallée du Rhône, alors sous domination romaine, avec la naissance d'un mouvement religieux inspiré par un homme qui fut crucifié, bien loin en terre de Judée, prêchant l'amour du prochain, la paix et l'acceptation de la souffrance plutôt que le chemin de la violence. Une philosophie qui a depuis bien changée de visage, certes, mais qui était alors simple, avec des préceptes tout aussi simple.

Cette histoire de montée/descente du Rhône, à la fois par les barges sur l'eau et à pied le long des berges, entre chrétiens et bateliers, avec comme personnage central ce taureau massif, Brutus, bête puissante et forte qui doit être amené à Lyon pour la gloire du cirque mais aussi pour le martyr des premiers chrétiens. Brutus occupe cette fameuse place centrale du livre, tout tournant autour d'une manière ou d'une autre, les héros se greffant à lui. D'ailleurs, les héros, parlons en. Des hommes comme aime les camper Clavel, ils m'ont rappelés des personnes de Le royaume du Nord. Un peu brut, des hommes polis par le travail, à la peau épaisse et burinée, mais dont le cœur est tendre. Notamment dans leur foi, ce christianisme naissant, qui ne prône que l'amour du prochain.

Cette histoire refait mouche, et c'est le style de Clavel qui revient encore une fois. A la fois poétique et pourtant contenant de la violence bien exprimée. Et il y a aussi, à contrario, plein de douceur qui rejaillit de ces pages. Clavel sait magnifier les bords du Rhône et la nature généreuse de certains être humain. Dans ces pages, on retrouve la beauté simple de la nature et la nature belle des simples.



Sans être un grand roman, sans être un chef-d'œuvre, Brutus sait être un beau livre qu'on lit avec plaisir jusqu'au bout, prolongeant le plaisir de se tenir sur les bords du Rhône avec les personnages. Un bon petit roman, a réserver quand le reste est déjà lu.
Commenter  J’apprécie          00
Cargo pour l'enfer

Je reprends mon billet écrit pour une ONG sur le roman de Clavel : ce dernier rappelle à notre bon souvenir l’affaire des paquebots refoulés de port en port, parce qu’ils contiennent des matières dangereuses, et qui échouent le plus souvent dans le tiers-monde. Des fûts toxiques transportés sous pavillon de complaisance, un vieux rafiot et un équipage de braves gars, ni plus filous ni moins honnêtes que vous et moi, et voilà la tragédie qui s’amorce. Car ces fûts, qu’un armateur véreux a décidé de prendre en charge, personne n’en veut. L’opinion publique, les médias s’en mêlent et l’équipage du capitaine Bernier est condamné à errer sur l’océan en attendant qu’un port veuille bien les accueillir pour les débarrasser de la cargaison maudite. Les fûts éventrés qui reposent dans la cale dégagent leurs mortelles vapeurs, et les marins deviennent peu à peu des pestiférés à l’agonie.



Cette douloureuse histoire s’accommode à merveille du style simple et direct de Clavel. Par delà la tragédie écologique et sanitaire qui se profile, l’auteur a une pensée pour les équipages de fortune, souvent composés de marins de toutes nationalités, qui embarquent toutes sortes de matières dangereuses au prix de leur vie, pour qu’au bout de la chaîne un propriétaire dénué de scrupules s’en mette plein les poches. Et par ailleurs, combien de cargaisons n’arrivent jamais au port, ni dans les usines de recyclage, mais finissent au fonds de l’océan, à empoisonner toute vie ? Clavel lance un cri d’alarme pour la mer. Les océans sont nos poubelles, et pas un jour ou presque ne passe sans qu’une dépêche ne nous informe d’une quelconque pollution (pétrole, produits toxiques, carcasses de voitures...) maritime. Le profit, la lâcheté sont les deux piliers sur lesquels reposent ces odieux trafics qui mettent en danger toute la planète, hommes et bêtes. Combien faudra-t-il de livres, d’articles, de scandales et de catastrophes avant que les élus et les citoyens ne s’attaquent au problème des déchets dangereux ?

Commenter  J’apprécie          70
Cargo pour l'enfer

Bernard Clavel met son talent de conteur au service d'une histoire tragique, une histoire de marins mais qui prend vite une allure de récit universel.

On aimerait se trouver avec, dans les mains, un livre de science-fiction car le malaise qu'engendre cette histoire dure et sombre se révèle puissant et tenace.

Mais pour autant, c'est un livre superbe, une histoire forte où les hommes sont pitoyables et sombrent dans la plus profonde des misères à cause de l'avidité sans scrupule de leurs propres frères humains.

Bernard Clavel lance, là, un formidable cri d'alarme, afin de prévenir les hommes d'épargner cette mer si généreuse qui est source de vie.

Il lance un réquisitoire contre ces sociétés d'armateurs fantômes, qui battent "pavillon de complaisance", recrutent souvent de pauvres hères sur des bâtiments qui ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils ont été autrefois.

C'est un ouvrage qui ne laisse pas indemne, et qu'il faut avoir lu.
Commenter  J’apprécie          90
Cargo pour l'enfer

J'ai lu ce roman recommandé par un de mes proches.

Sous-titré "les damnés de la mer" c'est vraiment une situation infernale à laquelle sont confrontés les membres d'équipage d'un cargo affrété pour aller récupérer aux Antilles une cargaison de fûts de déchets industriels avant d'aller les décharger un peu plus loin sur la côte africaine où ils seront recyclés.

Mais le commandant et ses hommes ignoraient que l'homme d'affaires qui les a embauchés s'enrichit en faisant des trafic et des magouilles sans se soucier de la pollution.

Voilà donc une dizaine d'hommes d'horizons et de nationalités variées retenus à bord pour des questions d'hygiène et de risque écologique, infectés par la puanteur et la toxicité de déchets bien plus "sales" qu'annoncés.

C'est horrible de suivre au fil des pages l'impuissance du commandant et de son bosco à protéger les marins qui tombent malades les uns après les autres et font preuve d'un énorme courage. je n'avais jamais lu encore une telle dénonciation et le fait que cela passe par une fiction ne l'affaiblit en rien. Les lourdeurs administratives, les sous-entendus malhonnêtes, les pots-de-vin et pratiques honteuses, les paradis fiscaux qui empêchent toute transparence ne laissent aucune place à l'humanité. La finance, le commerce et la politique n'ont que faire de la vie de quelques hommes... C'est choquant !
Commenter  J’apprécie          90
Cargo pour l'enfer

Malgré l'action qui tarde à commencer, une écriture factuelle sans émotion et un sujet que je ne connais pas du tout (je suis peu familière avec les différentes fonctions sur un cargo, ni avec le vocabulaire lié aux manœuvres de celui-ci), j'ai étonnamment bien réagi à cette lecture.



Je dois avouer que j'ai parfois lu en diagonale, mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il allait advenir de l'équipage de ce cargo maudit, victime de sa cargaison mystérieuse mais définitivement dangereuse.



Je n'ai aucune idée des répercussions qu'ont eu ce roman à son époque, mais je crois qu'avec une petite touche de romantisme (ou du moins avec un ton moins journalistique), ce roman aurait pu se révéler un succès et sensibiliser la population aux dangers que représentent les cargos pour notre environnement.



Au final, je n'ai ni adoré, ni détesté cette lecture, mais je ne regrette pas de l'avoir sorti des boules à mites.


Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Cargo pour l'enfer

Quelle plume, ce Bernard Clavel!

J'ai fait deux ou trois mauvaises expériences avec des romans et puis j'ai pris celui-ci et le jour s'est levé.

Le style est vraiment magnifique. On est pris dans l'ambiance, avec les personnages sur leur maudit cargo et sa cargaison empoisonnée.

Pour le sujet, l'auteur a un peu forcé le trait mais c'est normal : il faut interpellé l'opinion sur la pollution pour que les positions des gens évoluent dans le bon sens.

On a vu récemment des pays, refouler les déchets venant de pays développés qui se débarrassent à bon compte des problèmes. Chacun doit prendre ses responsabilités.

Et puis, il faut lire et relire du Clavel pour connaitre le bonheur de la belle littérature.
Commenter  J’apprécie          30
Cargo pour l'enfer

Cargo pour l'enfer ou "chronique d'un naufrage inévitable".

Les fûts chargés à bord du petit cargo le Dabbiano, contiennent des matières toxiques et dangereuses, pas vraiment identifiées.

Au fur et à mesure des refus systématiques des ports d'Afrique de l'Ouest et d'Europe de voir accoster le bateau, les marins tombent malade, l'armateur disparait, les administrations se renvoient la balle, jusqu'à refuser de venir en aide au bateau par gros temps.

Révoltant aussi de constater que l'administration considère marins, bateau et cargaison comme un tout, ni que personne ne prend la mesure de la souffrance des marins.

Plus on tourne les pages, plus on se dit que la fin est inéluctable.



Cette histoire écrite il y a 25 ans semble malheureusement toujours bien actuelle et on se demande combien de bateaux poubelles tel que celui du roman circulent encore sur nos océans.

Commenter  J’apprécie          20
Cargo pour l'enfer

Voici un livre qui porte bien son nom, en effet, on découvre l’enfer sur mer, l’enfer pour ces marins chargés de convoyer des déchets chimiques mais qui vont se retrouver pris au piège quand aucun port ne voudra d’eux.

Un Bernard Clavel atypique pour moi, de ses précédents ouvrages que j’ai pu lire, on était dans une autre forme de récit plus liée à un terroir et à la vie quotidienne de ses habitants.

Mais ça lui va bien, il dénonce le trafic de déchets dont les pays riches se débarrassent dans les pays pauvres, les intermédiaires qui s’en mettent plein les poches. Un récit fort pour ce qu’il dénonce et également pour l’évocation de ces hommes, marin au long cours dont il nous fait partager le quotidien si particulier.

Commenter  J’apprécie          52
Cargo pour l'enfer

Le radeau toxique de la méduse mutante



Effectivement ce rafiot qui trimbale des fûts toxiques est une belle métaphore de notre société d'hyper consommation qui engendre des déchets qu'elle ne maîtrise pas. Là dessus viennent se greffer des margoulins prêts à empocher les billets mais pas à assumer les problèmes.

De déroutes en changements de cap, le Gabbiano va de Charybde en Scylla et ses tonneaux toxiques sont eux aussi des Danaïdes.

Clavel dresse le portrait d'un équipage où les hommes sont égaux à eux-mêmes. Comme dans tous ses romans, humains et presque idylliques dans leurs comportements.

Un commandant légitime et probe, un équipage qui lui est dévoué corps et âmes, sauf quelques mutineries de pacotille et sans réelles ambitions d'aboutir.

Ce roman fiction basé sur une triste réalité, celle de la pollution des mers et des terres, pèche un peu par un style plat comme une mer d'huile. Le suspense est quasi absent, pas grand chose à retenir, sinon que toujours des bateaux bombes à retardements sillonnent nos mers et mettent en péril nos terres et que ce roman restera toujours d'actualité
Commenter  J’apprécie          50
Cargo pour l'enfer

Cargo pour l'enfer est un livre atypique dans l'oeuvre de Bernard Clavel.

On est ici bien loin de la vie rurale chère à l'auteur et tant de fois célébrée de façon magnifique dans ses romans.

Ici, tout se passe en mer : comme l'indique le titre, nous sommes embarqués sur un cargo. Mais quel cargo ! Tout est sale, tout est laid, tout est nauséabond sur cette épave flottante porteuse de mort. Le bateau transporte en effet des produits hautement toxiques, et se fait refouler de port en port, personne ne voulant des risques et problèmes liés à cette effrayante cargaison.

Bernard Clavel ne ménage pas son lecteur, certains passages m'ont littéralement donné la nausée. Et c'est tant mieux, car le sujet mérite malheureusement ce traitement de choc. Écrit il y a plus de vingt ans, Cargo pour l'enfer est toujours, voire encore plus, d'actualité. Car à travers ce bateau tragique, Clavel dénonce plus généralement toutes les horreurs que notre "civilisation" fait subir à la nature, sans que les hommes prennent conscience qu'ils ne peuvent pas vivre sans elle. Clavel lance un cri d'alarme sur l'état de la mer, et au-delà sur celui de notre planète entière.

L'équipage qui tente de survivre sur le cargo force l'admiration. Ces hommes qui continuent leur devoir de marins, alors que les portes se ferment les unes après les autres devant eux m'ont émue au plus haut point. Je veux ne pas y voir une préfiguration de notre avenir à tous, sur une planète devenue inhabitable par notre faute. Oui, ce cargo va tout droit en enfer, à nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas de l'humanité tout entière.

Lisez ce livre fort, mais attention, vous en ressortirez ébranlés.
Commenter  J’apprécie          232
Cargo pour l'enfer

Clavel quitte ses sentiers battus pour un livre écologique, mais pas dans la nature du nord canadien ou de la Franche-Comté, non sur un cargo chargé de produits toxiques et abandonné à un sort inconnu avec son équipage. La plume alerte de Clavel trempe à l'intérieur de la cargaison pour faire mieux connaître à ses lecteurs ces tragédies des mers dont tout le monde se moque éperdument sauf si les beaux grains de sable de sa plage préférée venaient à être souillés.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Clavel Voir plus

Quiz Voir plus

Bernard Clavel

Né dans le Jura en ...

1903
1913
1923
1933

12 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Bernard ClavelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}