Table ronde proposée par le Club ETI Centre-Val de Loire, Dev'Up et la Région Centre-Val de Loire
Intervenants : Sylvie BERNARD-GRANDJEAN, directrice générale de Redex, François BONNEAU, président de la Région Centre-Val de Loire, Patrick GILBERT, économiste, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
Emmanuel VASSENEIX, président de LSDH, président du Club ETI Centre-Val de Loire
Modération : Dominique SEUX, directeur délégué de la rédaction des Échos et éditorialiste à France Inter
En partenariat avec le Club ETI Centre-Val de Loire, Dev'Up et la Région Centre-Val de Loire de nombreuses entreprises de secteurs économiques en tension, en particulier dans les zones les plus éloignées des métropoles, ont du mal à recruter leurs collaborateurs. Parallèlement, la question du chômage de masse, devenu structurel depuis 40 ans, n'a jamais tant occupé les politiques publiques. Comment résoudre ce qui peut apparaitre comme un paradoxe ? Comment les besoins des entreprises peuvent-ils rejoindre les attentes sociales et les politiques publiques ? Recrutements à grande échelle, formation professionnelle, accompagnement social et à la mobilité : de nombreuses initiatives convergent, au coeur desquelles la coopération entre acteurs publics et privés est devenue la règle.
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Je comprenais trop tard que j'avais traversé la vie comme un sot. J'étais devenu espion pour accomplir un rêve, et ce rôle méprisable avait tué le rêve.
Toutes les religions sont décidément les mêmes : des affaires d'hommes ! Les femmes, ça ne compte pour rien !
La salle était impressionnante, entièrement tendue de thangkas* représentant sur un fond noir des divinités courroucées, arborant des guirlandes de têtes de mort aux sourires sardoniques et de peaux d'hommes écorchés. Certaines brandissaient des poignards, d'autres des calottes crâniennes. Leurs crocs de loup et leurs yeux injectés de sang brillaient dans la semi-obscurité. Comme si elle avait été le maître de cette horde infernale, une grande statue du terrifiant Protecteur du Dharma Mahâkala à six bras, que les Tibétains appellent NakpoTchenpo, le Grand Noir, dominait l'autel. Les serpents de son collier dardaient dans toutes les directions des regards hallucinés.
*Peintures religieuses sur tissu.
De toute façon, elle savait exactement ce que Doc Tenzin voyait quand il regardait une femme, fut-elle Miss India Palmolive ou Miss India Univers : un ensemble d'organe visqueux, d'entrailles aux sucs nauséabonds, de muscles sanguinolents, d'os secs et de graisse jaunâtre empaquetés dans de la soie.
- Quelle que soit la beauté de l'enveloppe, lui avait-il expliqué un jour, le corps, c'est ça ! Et c'est d'abord ça qui intéresse un médecin, bouddhiste de surcroît !
Son retour fut salué par des aboiements furieux. Il gratta la tête de Norbou le blanc et de Dolmä la fauve, ses deux Lhassa Apso, qui lui firent fête comme s'il était parti depuis un mois. On trouve ces petits chiens dans presque toutes les maisons habitées par des Tibétains, où ils servent de gardiens vigilants et bruyants, et s'ils portent souvent des noms d'humains, c'est par respect, parce qu'ils peuvent en être des réincarnations.
_...de toute façon, conclut-il, Namdang, c'est le bout de la ligne, y se passe jamais rien ici. Les seuls bandits, c'est les chèvres qui viennent bouffer les œuillets de la vieille !
Les rois-tülkou étaient riches : ils vendaient beaucoup de chevaux , et la rivière qui coulait au pied de leur palais charriait de l'or. Vous savez qu'en ce temps-là, au Tibet, on hésitait à creuser la terre pour chercher de l'or et des minéraux, de peur d'offenser les divinités du sol ! C'était une autre époque !
Aujourd'hui c'est la fête maman ...
... Et on va voir un spectacle sombre et lumière qui plaît beaucoup.
Là-bas au Tibet, dans la vallée de la Rivière Blanche, seuls quelques bâtiments du monastère historique avaient survécu aux malheurs des temps. Dans les années 1980, on avait même retapé l'ancienne salle de réunion des moines, qui pouvait en accueillir plus de trois cents. Ce qui subsistait des fresques du XIVe siècle avait été badigeonné et le lieu s'était transformé en atelier de fabrication de petit matériel électrique. Cependant, les autorités chinoises envisageaient de réhabiliter le monastère afin d'attirer les touristes.
Devant eux s'étendait un enchevêtrement formidable de crêtes abruptes, émergeant des nuages qui rampaient dans les fonds de vallées. Du vert profond des premiers plans au bleuté des lointains, le Sikkim déclinait les teintes somptueuses de sa subtile palette. A l'horizon, cette estampe aquarellée venait buter, à l'ouest, sur la monstrueuse barrière de neige et de glace du Kangchenjunga, au nord sur le massif du Chörten Nyima.