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Citations de Bernard Minier (1861)


La chambre conjugale. Le lit défait. Les pantoufles sur la descente de lit, les meubles vieillots et les vêtements jetés en vrac sur des chaises. Il flottait une odeur de vieilles personnes. Le mobilier, comme tout le reste de l’appartement, évoquait un musée des années 1960, quand il n’y avait que deux chaînes de télévision et un téléphone par maison et que les enfants mettaient du Banania dans leur lait au petit déjeuner.
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Servaz se remplit un bol de café, prit une dosette de crème et alla s’asseoir à l’une des tables. Il appréciait d’être seul. Il appréciait le silence, il en avait assez des jérémiades. Tous ces flics abîmés, cabossés par des parcours de vie chaotiques, des expériences traumatiques : tous ou presque se complaisaient dans l’évocation du passé. Depuis qu’il était ici, Servaz avait l’impression d’être plongé en permanence dans un bain tiède de nostalgie.
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Jay ne put s'empêcher de sourire : la révolution numérique était en train de bâtir brique par brique le rêve millénaire de toutes les dictature - des citoyens sans vie privée, qui renonçaient d'eux-même à leur liberté...
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Son nouvel ami hochait la tête avec une incrédulité quasi admirative devant l’incommensurable stupidité dont avait fait preuve l’équipe du pays voisin. Servaz eut un sourire presque extatique : il n’y avait qu’un seul pays où des joueurs milliardaires étaient capables de faire grève pendant une Coupe du monde : le sien.
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Ici, les gens vivaient. Voulaient vivre. Travailler. Exister. Pas seulement survivre. Pas comme TOI, se dit-il.
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Servaz entendit la porte de sa chambre s’ouvrir et, pendant un instant, il éprouva une véritable appréhension.
— Seigneur, dit la voix puissante de Cathy d’Humières. Comment faites-vous pour vous mettre toujours dans des situations pareilles?
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Il glissa le long du mur et s’assit par terre. Un tremblement agita tout son corps. Les gendarmes présents le regardèrent sans comprendre. Ce flic-là en avait vu d’autres, pourtant. Ils arrêtèrent la musique. Et alors ils entendirent ses sanglots. Ils en furent gênés, comme si un flic ne pouvait pas pleurer, du moins pas devant ses collègues - et encore moins dans l’exercice de ses fonctions. L’instant d’après, ils l’entendirent rugir de rire et alors ils se dirent qu’il était devenu cinglé. Ce ne serait pas la première fois. Ils n’étaient pas des robots; ils avaient à se farcir toute la merde du monde; ils étaient des égouts vivants, collectant la merde et la transportant aussi loin que possible du reste de la population. Mais jamais très loin, en fait. La merde finissait toujours par revenir.
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La voix venait de la terrasse. Il traversa les pièces, une par une. Sa silhouette découpée dans la lumière. Elle lui tournait le dos. Il émergea à l’air libre. Le lac était immobile dans son écrin de verdure. Il reflétait le rideau des arbres de l’autre rive et le ciel avec la précision d’un miroir. Un calme impressionnant. Celui des premiers matins du monde.
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L'enfance : elle ne dure pas longtemps, mais on n'en guérit jamais, continua la voix. Il est toujours là , l'enfant blessé en nous, pas Vrai, Christine ?
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Nous sommes dans un établissement pilote unique en Europe. Il nous vient des patients d'un peu partout. Et tous nos patients sont des gens très violents : viols, sévices, tortures, meurtres... Sur leurs familles ou sur des inconnus. Tous multirécidivistes. Tous sur le fil du rasoir. Nous ne recevons que la crème de la crème, ajouta Xavier avec un sourire bizarre.
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— N’est-ce pas une description assez exacte de nos sociétés, mademoiselle Berg ? D’un côté des Éloïs dont l’intelligence et la volonté se sont affaiblies dans le bien-être et l’absence de danger, et dont l’égoïsme et l’indifférence se sont accrus. De l’autre, des prédateurs qui leur rappellent la vieille leçon : celle de la peur. Vous et moi sommes des Éloïs, mademoiselle Berg… et nos pensionnaires sont des Morlocks.
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La peur est une maladie contagieuse, se dit-il. Il y avait dans cette enquête un élément d’une noirceur absolue, une masse critique profondément sinistre qui formait le cœur de cette histoire et dont ils commençaient à s’approcher dangereusement.
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— Tiens, si tu avais le choix au moment des élections entre trois candidats : le premier à moitié paralysé par la polio, souffrant d’hypertension, d’anémie et de nombreuses autres pathologies lourdes, menteur l’occasion, consultant une astrologue, trompant sa femme, fumant des cigarettes à la chaîne et buvant trop de martinis ; le deuxième obèse, ayant déjà perdu trois élections, fait une dépression et deux crises cardiaques, fumant des cigares et s’imbibant le soir au champagne, au porto, au cognac et au whisky avant de prendre deux somnifères ; le troisième enfin un héros de guerre décoré, respectant les femmes, aimant les animaux, ne buvant qu’une bière de temps en temps et ne fumant pas, lequel choisirais-tu ? Servaz sourit.
— Je suppose que vous vous attendez à ce que je réponde le troisième ?
— Eh bien bravo, tu viens de rejeter Roosevelt et Churchill et d’élire Adolf Hitler. Tu vois : les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent.
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Prend garde à a bien-aimée
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Elle en voulait aux "PORCS", aux "SALAUDS", aux "NAZIS" (ces mots en grosse capitale à l'encre rouge) qui avaient dévasté sa vie. Elle aurait voulu " les castrer, les émasculer, leur trancher la bite avec un couteau rouillé et les obliger à la manger - et ensuite les tuer".
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" Ami est quelquefois un mot vide de sens, ennemi jamais ".
Victor Hugo
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Vous savez pourquoi les gens votent ? Pour avoir l'illusion du contrôle. Le contrôle est aussi important pour les humains que pour les rats. Dans les années 70, des chercheurs ont démontré, en envoyant des décharges électriques à deux groupes de rats, que ceux à qui on donnait le moyen de les contrôler avaient plus d'anticorps et moins d'ulcères.
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" Toute la vie des sociétés modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles ". Debord.
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Une planète [Mars] à laquelle il n'aimait pas penser les soirs de solitude et de nostalgie car elle lui rappelait que l'âge adulte est une malédiction.
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[...] - Le Cercle, confirma-t-il. Bon sang, on dirait le nom d'une de ces associations secrètes, genre francs-maçons, rose-croix ou skulls and bones ! Tu as une idée de ce que ça peut être ?
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