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Citations de Bernard Minier (1861)


Que Rousseau aille se faire foutre, pensa Servaz, les enfants n'ont besoin de personne pour être cruels, méchants, hypocrites : ils ont ça en eux, comme le reste de l'humanité. C'est l'inverse qui se passe : au contact des autres, on apprend parfois à devenir meilleur et, avec un peu de chance, on le reste toute sa vie.
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La folie est contagieuse. Comme la grippe... elle ne saute pas d'un individu à l'autre comme la grippe. Mais d'un groupe de population à un autre. Elle contamine toute une génération. Le vecteur du paludisme est le moustique. Celui de la folie, ou du moins son vecteur préféré, ce sont les médias.
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Je faisais partie d'un groupe libertaire. J'ai même vécu dans un squat. Les flics, les gendarmes, c'était l'ennemi: des fachos, les chiens de garde du pouvoir, l'avant-poste de la réaction - ceux qui protégeaient le confort petit-bourgeois et qui opprimaient des faibles, les immigrés, les sans-domicile.
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... les tribunaux font-ils semblant de croire que les expertises psychiatriques sont fiables. Ça ne trompe personne, bien entendu. Mais ça permet de faire tourner la machine judiciaire perpétuellement menacée l'engorgement tout en donnant l'illusion que les juges sont des gens sages et que leurs décisions sont prises en connaissance de cause - ce qui, soit dit en passant, est le plus grand de tous les mensonges sur lesquels nos sociétés démocratiques sont fondées.
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... ces gosses, c'est nous qui les ont faits tels qu'ils le sont... Quel avenir ont-ils? Aucun. Tout va à vau-l'eau. Des salauds s'en mettent plein les poches et paradent à la télé pendant que les parents de ces gamins se font licencier et passent pour des perdants aux yeux de leurs enfants. Pourquoi ne se révoltaient-ils pas? Pourquoi ne mettaient-ils pas le feu aux boutiques de luxe, aux banques, au palais du pouvoir plutôt qu'aux autobus et aux écoles?
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Lorsqu'elle avait senti la tiédeur du soleil sur ses bras nus et ses épaules, deviné sa lumière à travers le sac, respiré l'odeur de la terre et des champs encore humides, le parfum des fourrés en fleurs, entendu le ramdam des oiseaux au lever du soleil, elle avait été près de s'évanouir...
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Il savait que le poids de l'humanité est fait des actions additionnées de chaque homme et de chaque femme...
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"Tôt ou tard, Jay le savait, les puces implantées
seraient du dernier chic, tout comme les objets
connectés-de la montre à la voiture en passant par
les lunettes, la télévision, les vêtements et même la
brosse à dents... Il y aurait bien les habituels lanceurs
d'alertes pour signaler que toutes ces technologies
Mettaient en danger la liberté de chacun, mais ils
seraient ultra-minoritaires, comme toujours. Et le jour
où cela arriverait, Watchcorp serait là... Jay ne put
S'empêcher de sourire: la révolution numérique était
en train de bâtir brique par brique le rêve millénaire
de toutes les dictatures -des citoyens sans vie privée,
qui renonçaient d'eux-mêmes à leur liberté... "
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Il s’était remis à neiger. Subitement, le brouillard apparut à mipente
et, avant même d’avoir compris ce qui se passait, Servaz se
retrouva plongé dans un univers irréel, aux contours imprécis, avec
pour seule compagnie les sapins dressés dans la brume comme une
armée de revenants et le blizzard qui faisait virevolter les flocons
autour de la cabine.
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L’hôpital de Saint-Martin était un grand bâtiment de brique rouge
qui tranchait sur la neige recouvrant ses pelouses. Comme souvent,
l’accès à la morgue et à la salle d’autopsie se trouvait loin de l’entrée
principale, au bas d’une rampe en béton. Les membres du personnel
appelaient cet endroit « l’Enfer ». Quand il était arrivé trente minutes
plus tôt, en écoutant The Gutter Twins chanter Idle Hands dans ses
écouteurs, Espérandieu avait découvert un cercueil qui attendait sur
des tréteaux, contre le mur du fond. Dans le vestiaire, il avait trouvé
les Dr Delmas, le légiste de Toulouse, et Cavalier, chirurgien à l’hôpital
de Saint-Martin, qui passaient des blouses à manches courtes et des
tabliers de protection plastifiés. Delmas décrivait à Cavalier comment
ils avaient découvert le corps. Espérandieu avait commencé à se
changer, puis il avait glissé une pastille mentholée dans sa bouche et
sorti un pot de crème à base de camphre.
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Il jeta un coup d’oeil autour de lui et un frisson glacé courut le long
de sa colonne vertébrale. L’homme n’était pas mort tout seul, il ne
s’était pas suicidé : en plus de la sangle qui lui serrait la gorge,
plusieurs autres sangles le reliaient à la structure métallique du pont
et, sur sa tête, quelqu’un avait mis… une capuche… Une capuche en
tissu imperméable noir qui lui cachait le visage, prolongée par une
cape qui lui pendait dans le dos.
PUTAIN ! PUTAIN ! PUTAIN !
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Là où la peau avait été retirée, la chair était à vif, chaque muscle
distinctement visible, comme sur un dessin d’anatomie. Servaz jeta un
rapide coup d’oeil autour de lui : Ziegler et Cathy d’Humières étaient
livides ; le directeur de la centrale semblait avoir vu un fantôme.
Servaz lui-même avait rarement vu tableau aussi insoutenable. À son
grand désarroi, il se rendit compte qu’il était si habitué au spectacle de
la souffrance humaine que la souffrance animale le choquait et
l’émouvait davantage.
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Tout autre que cet adolescent aurait accusé le coup. Mais pas lui.
Pas ce garçon nommé Clément ; le garçon nommé Clément ne
semblait nullement prendre la mesure des faits qui lui étaient
reprochés. Servaz avait déjà lu des articles là-dessus, sur ces mineurs
qui violaient, qui tuaient, qui torturaient – et qui semblaient
parfaitement inconscients de l’horreur de leur geste. Comme s’ils
avaient participé à un jeu vidéo ou à un jeu de rôle qui aurait
simplement mal tourné. Il avait refusé d’y croire jusqu’à ce jour.
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Il redémarra, augmenta le volume du lecteur de CD. Les cors du
scherzo envahirent l’habitacle. Quittant un court instant la route des
yeux, il s’empara du café froid glissé dans le porte-gobelet. Le même
rituel chaque fois : il se préparait toujours de la même façon. Il savait
d’expérience que le premier jour, la première heure d’une enquête sont
décisifs. Qu’il faut, dans ces instants-là, être à la fois éveillé, concentré
et ouvert. Le café pour l’éveil ; la musique pour la concentration – et
pour se vider l’esprit. Caféine et musique…
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- Surmonter ses peurs, c'est le secret de la vie, Gustav. Ceux qui écoutent leurs peurs ne vont pas bien loin.
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Écouter l’œuvre de Mahler, c’était suivre un chemin qui passe de l’obscurité à la lumière et inversement, d’une joie sans bornes aux tempêtes qui secouent la barque de l’existence humaine et finissent par la renverser.
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-- le jour où elle m'a embrassé a été le plus beau jour de ma vie (p 162)
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DU FOND DE LA NUIT et du sommeil montent des voix que nous aimerions ne jamais percevoir. Elles sont comme des rappels des peurs de l'enfance-quand une fois la lumière éteinte et la porte refermée, chaque objet de la chambre, chaque forme pouvait se charger en monstre ; quand, du fond de notre lit-ce canot de sauvetage sur les flots inquiétants de la nuit-, nous étions affreusement conscients de notre vulnérabilité et de notre petitesse. Ces voix nous rappellent que la mort fait partie de la vie et que le néant n'est jamais très loin. Que tous les murs que nous élevons autour de nous ne sont guère plus solides que la maison de paille et la maison de bois dans le conte des "Trois petits cochons".
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Ses racines pleines de terre noire se dressaient, tels des doigts vers les étoiles.Un arbre robuste qui avait été vaincu par plus faible que lui- le vent ou un parasite - c’était toujours ainsi : les forts finissent toujours vaincus par les faibles.
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A partir de ce seuil, la température ne ferait plus qu'augmenter d'année en année.Mais apparemment tout le monde s'en foutait. En particulier le crétin installé à la Maison Blanche.
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