AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bernhard Schlink (862)


Si l'on sait ce qui est bon pour l'autre et qu'il refuse de le voir, on doit essayer de lui ouvrir les yeux. On doit lui laisser le dernier mot, mais on doit lui parler, à lui, et non parler à quelqu'un d'autre derrière son dos.
Commenter  J’apprécie          110
Alors j'ai commencé à la trahir. Non que j'aie ébruité des secrets ou fait honte à Hannah. je n'ai rien dit que j'aurai dû taire. J'ai tu ce que j'aurai dû dire. Je ne me suis pas rangé de son côté.
Commenter  J’apprécie          110
Pourquoi ce qui était beau nous paraît-il rétrospectivement détérioré parce que cela dissimulait de vilaines vérités? Pourquoi le souvenir d'années de mariage heureux est-il gâché lorsque l'on découvre que, pendant tout ce temps-là, l'autre avait un amant? Parce qu'on ne saurait être heureux dans une situation pareille? Mais on était heureux! Parfois le souvenir n'est déjà plus fidèle au bonheur quand la fin fut douloureuse. Parce que le bonheur n'est pas vrai s'il ne dure pas éternellement? Parce que ne peut finir douloureusement que ce qui était douloureux, inconsciemment et sans qu'on le sût?
Commenter  J’apprécie          110
(incipit)
A 15 ans, j'ai eu la jaunisse.
Commenter  J’apprécie          110
Vous tabassez le dealer nigérien pour qu'il s'aperçoive qu'il n'est pas le bienvenu en Allemagne ? Tu crois qu'il ne le sait pas ? (...)
Tu es intelligente, tu es forte, fais-en quelque chose. Personne ne reprendra la Prusse-Orientale et la Silésie. L'Allemagne ne deviendra pas plus grande, mais elle n'est pas trop petite, et ses coutures ne craquent pas par la faute des immigrés. Et on a besoin d'eux : qui d'autre veut encore ramasser les asperges, faire les vendanges et tuer les porcs ?
(p. 314)
Commenter  J’apprécie          100
Elle avait rejoint l'extrême droite, pas à cause de la politique, à cause de la violence ; elle voulait démolir ce qui l'avait démolie.
Commenter  J’apprécie          100
Il m'arrive de penser que la confrontation avec le passé nazi n'était pas la cause, mais seulement l'expression du conflit de générations qu'on sentait être le moteur du mouvement étudiant. Les aspirations des parents, dont chaque génération doit se délivrer, se trouvaient tout simplement liquidées par le fait que ces parents, sous le troisième Reich ou au plus tard au lendemain de son effondrement, n'avaient pas été à la hauteur. Comment voulait-on qu'ils aient quelque chose à dire à leurs enfants, ces gens qui avaient commis les crimes nazis, ou les avaient regardé commettre, ou avaient détourné les yeux ?

( Folio, 2017, p.189)
Commenter  J’apprécie          100
«  Comme le monde est tranquille
Et sous le voile du crépuscule
Qu’il est doux et intime!
Telle une chambre du silence
Où les chagrins du jour
Doivent s’assoupir et s’oublier . »

CHANT DU SOIR MATTHIAS CLAUDIUS .
Commenter  J’apprécie          100
J'avais l'impression que c'était la dernière fois que nous étions assis ensemble autour de la table ronde, sous le lustre de cuivre à cinq branches et cinq bougies, la dernière fois que nous mangions dans ces vieilles assiettes au bord orné de guirlandes vertes, la dernière fois que nous parlions ensemble aussi familièrement. J'avais l'impression que c'étaient des adieux. J'étais encore là et déjà parti. J'avais le regret de ma mère et de mon père et de mes frère et sœurs, et le désir d'être avecbcette femme.
Commenter  J’apprécie          100
". Est-ce cela qui me rend triste ? Ce zèle et cette foi qui m’habitaient alors et arrachaient à la vie une promesse qui ne put jamais être tenue ?" (Bernhard Schlink)
Commenter  J’apprécie          100
Le lendemain de notre conversation, Hanna voulut savoir ce que j'apprenais au lycée. Je lui parlais des poèmes homériques, des discours de Cicéron, et de l'histoire de Hemingway sur le vieil et de son combat avec le poisson et avec la mer.
Commenter  J’apprécie          100
"Le Bien sans le Mal convient tout aussi peu à l'homme que le Mal sans le Bien."
Commenter  J’apprécie          100
Personne n'a voulu te tuer. Personne ne te trouvait à ce point important.
Commenter  J’apprécie          100
"Vous avez passé le bachot à dix -sept ans,votre premier diplôme de droit à vingt et un ans et le second à vingt- trois: je n'ai encore jamais eu de candidats aussi jeune, et rarement qui fût aussi bon."

"Si vous débutez le mois prochain,vous passerez quarante- deux ans à juger autrui.
Commenter  J’apprécie          100
Est-ce que tout le monde est comme ça ? Quand j’étais jeune, je me sentais toujours trop d’assurance ou pas assez. Ou bien je me trouvais incapable de rien, terne et nul, ou bien j’avais le sentiment d’être en somme assez réussi, et que tout allait forcément me réussir. Lorsque je me sentais sûr de moi, je venais à bout des pires difficultés. Mais le moindre échec suffisait à me convaincre que je ne valais rien. Ce n’est jamais le succès qui me rendait mon assurance ; quel qu’il fût, il restait lamentablement loin derrière les prouesses que j’attendais de moi et l’admiration que j’espérais d’autrui, et le sentiment de ce lamentable écart, ou au contraire la fierté de mon succès dépendait de la façon dont j’allais.

Commenter  J’apprécie          100
Hanna se retourna et me regarda. Son regard me trouva tout de suite, et je me rendis compte qu'elle avait tout le temps su que j'étais là. Elle me regarda, tout simplement. Son visage ne demandait rien, n'implorait rien, n'affirmait ni ne promettait rien. Il se faisait voir.
Commenter  J’apprécie          100
"Je n'ai pas été capable de t'aider." Il se leva et je l'imitai. "Non, ne te crois pas obligé de partir, c'est juste le dos qui me fait mal." Il se tenait courbé, les mains sur les reins. "Je ne peux pas t'aider. En tant que philosophe, je veux dire ; et c'est le philosophe que tu venais consulter. En tant que père, être incapable d'aider ses enfants est une expérience quasi intolérable."
Commenter  J’apprécie          100
J’avais tant aimé son odeur, jadis. Une odeur toujours fraîche : de linge frais ou de sueur fraîche, une odeur de femme fraîchement lavée ou fraîchement aimée. Elle mettait parfois un parfum, je ne sais pas lequel, et il sentait aussi plus frais que tout. Sous toutes ces odeurs fraîches, il y en avait encore une autre, lourde, sombre, entêtante. Souvent j’ai flairé sa peau comme un animal curieux, je commençais par le cou et les épaules qui sentaient la toilette toute fraîche, j’aspirais entre les seins un effluve de sueur fraîche, qui se mêlait aux aisselles avec l’autre odeur, je retrouvais presque pure cette odeur lourde et sombre à la taille et au ventre, et entre les jambes avec une coloration fruitée qui m’excitait, je reniflais aussi ses jambes et ses pieds, les cuisses où l’odeur lourde se perdait, le creux derrière les genoux où je retrouvais le léger effluve de sueur fraîche, et les pieds avec leur odeur de savon ou de cuir ou de fatigue. Le dos et les bras ne sentaient rien de particulier, ne sentaient rien mais sentaient elle tout de même, et dans le creux des mains était l’odeur de la journée et du travail : encre des tickets, métal de la poinçonneuse, oignon, poisson ou friture, eau de lessive ou vapeur du repassage. Quand on les lave, les mains ne trahissent d’abord rien de tout cela. Mais le savon n’a fait que recouvrir les odeurs et, au bout d’un moment, elles sont de nouveau là, atténuées et fondues en un unique parfum du jour et du travail, le parfum du terme du jour et du travail, le parfum du soir, du retour à la maison, du chez-soi. (p 183)

P 125 : Hanna ne savait pas lire.
Commenter  J’apprécie          100
Les procureurs s’efforçaient d’être dans le même ton et de montrer jour après jour la même pugnacité. Mais ils n’y arrivaient pas, d’abord parce qu’ils étaient trop atterrés par les faits jugés et les révélations des débats, et ensuite parce que l’anesthésie commençait à agir. C’est sur les juges et les jurés qu’elle agissait le plus.
Commenter  J’apprécie          90
Elle n'attendait pas la réponse, continua à réfléchir, puis son visage s'illumina." Ce serait formidable. Une année dans le monde.Tout serait nouveau, dit-elle en riant, moi aussi."
Elle voulait sortir. Tant qu'elle voudrait sortir, il voulait espérer.En été elle reviendrait, il partirait en voyage avec elle, lui montrerait un morceau du monde et lui ôterait quelques ressentiments. Et il voulait espérer,tant qu'elle jouait du piano.

( p.275)
Commenter  J’apprécie          90



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernhard Schlink Voir plus

Quiz Voir plus

Le Liseur

En quelle année est paru Le Liseur ?

1987
1995
1998
1973

12 questions
101 lecteurs ont répondu
Thème : Le liseur de Bernhard SchlinkCréer un quiz sur cet auteur

{* *}