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Citations de Bernhard Schlink (862)


La fuite ne consiste pas à s' occuper du passé, mais à se concentrer résolument sur le présent et l'avenir en étant aveugle à l' héritage dont nous sommes marqués et avec lequel nous devons vivre.
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Elle prétendait qu'elle n'était pas en dépression, que la dépression ça n'existait pas. Il y avait des gens mélancoliques, il y en avait toujours eu, c'était son cas. Elle ne voulait pas se laisser transformer en quelqu'un d'autre à coups de médicaments. Que tout le monde doive être équilibré et fiable, c'était une aberration de la modernité.
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Le parc était ensauvagé, les parterres de rosiers envahis par le lierre, les haies de troènes n'étaient pas taillées. Mais cela sentait bon le rhododendron ou le lilas, le tilleul ou le vernis de Chine, l'herbe fauchée ou la terre humide.
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Je me suis fermée et préservée plus qu'il ne fallait pour que cela me fasse du bien.
(p.61)
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Je relisais à l'époque l' "Odyssée ", que j'avais lue au lycée et dont je me souvenais comme de l'histoire d'un retour au pays.Mais ce n'est pas l'histoire d'un retour au pays. Comment
voudrait-on d'ailleurs que les Grecs, qui savaient qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, aient cru à un tel retour ? Ulysse ne revient pas pour rester, mais pour repartir. L' "Odyssée" est l'histoire d'un mouvement qui à la fois vise un but et n'en a pas, une histoire de succès vains.Tout comme l'histoire du droit.

( Folio, 2017, p.204)
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«  À dix- sept ans Irma Grese voulait être infirmière, à dix- neuf ans elle était devenue surveillante à Ravensbrück, plus tard elle eut à Auschwitz pour un temps la surveillance de 30 000 femmes, et pour finir elle fut à la tête d’une marche de la mort vers Bergen- Belsen .
Elle était d’une cruauté inouïe , frappait, fouettait, lançait les chiens sur les gens, était décrite comme la pire femme du camp et surnommée «  La Hyène d’Auschwitz » …
«  Oui, elle déclara fièrement face aux juges qu’elle avait fait son devoir pour la patrie, et sous la potence elle eut de la tenue » .
«  Cela suffisait à Sigrun ? » …
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Elle avait rejoint l'extrême droite, pas à cause de la politique, à cause de la violence ; elle voulait démolir ce qui l'avait démolie. J'étais le petit-bourgeois et elle la rebelle.

( p.156)
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"Non, je ne parle pas d'ordres reçus et d'obéissance. Le bourreau n'obéit pas à des ordres. Il fait son travail, il ne hait pas ceux qu'il exécute, il ne se venge pas sur eux, il ne les supprime pas parce qu'ils le gênent ou le menacent ou l'agressent. Ils lui sont complètement indifférents. Ils lui sont tellement indifférents qu'il peut tout aussi bien les tuer que ne pas les tuer."
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Elle était heureuse de ne plus entendre les hauts-parleurs. Avec les nazis, le monde était devenu bruyant; ils avaient installé des hauts-parleurs partout, qui crachaient sans arrêts des discours, des marches militaires, des appels, un tintamarre obsédant.
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Peut-on tomber amoureux de l'autre une seconde fois? Est-ce qu'on ne le connaît pas beaucoup trop bien? Tomber amoureux ne suppose-t-il pas qu'on ne connaisse pas l'autre, qu'il y ait encore des pages blanches sur lesquelles on puisse projeter ses propres désirs?
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Contrairement à ce que pourrait penser le profane, l'historien ne se contente pas d'observer seulement cette vie passée tout en prenant part à la vie présente. Faire de l'histoire consiste à lancer des passerelles entre le passé et le présent, à observer les deux rives et à être actif de part de d'autre.
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Parfois, le souvenir n’est déjà plus fidèle au bonheur quand la fin fut douloureuse. Parce que le bonheur n’est pas vrai s’il ne dure pas éternellement ? Parce que ne peut finir douloureusement que ce qui était douloureux, inconsciemment et sans qu’on le sût ? P 48
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Pourquoi ce qui était beau nous paraît-il rétrospectivement détérioré parce que cela dissimulait de vilaines vérités? Pourquoi le souvenir d'années de mariage heureux est-il gâché lorsque l'on découvre que, pendant tout ce temps-là, l'autre avait un amant? Parce qu'on ne saurait être heureux dans une situation pareille? Mais on était heureux! Parfois le souvenir n'est déjà plus fidèle au bonheur quand la fin fut douloureuse. Parce que le bonheur n'est pas vrai s'il ne dure pas éternellement? Parce que ne peut finir douloureusement que ce qui était douloureux, inconsciemment et sans qu'on le sût?
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Mais on était heureux ! Parfois le souvenir n'est déjà plus fidèle au bonheur quand la fin fut douloureuse. Parce que le bonheur n'est pas vrai s'il ne dure pas éternellement ? Parce que ne peut finir douloureusement que ce qui était douloureux, inconsciemment et sans qu'on le sût ?
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Bien des années plus tard, il la revoit une fois, et se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, son histoire à lui et il en dit : " Comment pourrait-ce être un réconfort que mon amour pour Hannah soit en quelque sorte le destin de ma génération, que j’aurais moins bien su camoufler que les autres ?"
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J'avais tant aimé son odeur jadis. Une odeur toujours fraiche : de linge frais ou de sueur fraiche, une odeur de femme fraichement lavée ou aimée.
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La philosophie ne se soucie pas des enfants. Elle les a abandonnés à la pédagogie, qui s'en occupe bien mal.
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Il m'arrive de penser que la confrontation avec le passé nazi n'était la cause,
mais seulement l'expression du conflit
de générations qu'on sentait être le moteur du mouvement étudiant .
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Ma voisine de classe la plus proche s'appelait Sophie. Cheveux bruns, yeux marron, bronzage estival avec un petit duvet doré sur ses orteils dans ses sandales ouvertes. Quand je me fus assis et regardai autour de moi, elle me sourit.
Je lui rendis son sourire. Moi, je connaissais les filles, je savais être détendu, en camarade. Les filles aimaient ça. J'allais bien m'entendre avec elles.
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- Je veux combattre.
- Contre qui ?
- Contre le système.
(...)
- C'est quoi, le système ?
- C'est tout, justement. C'est que l'Allemagne n'appartient plus aux Allemands, que les étrangers s'en sortent mieux que les nôtres, que les Juifs et leur argent contrôlent tout, qu'il y a tant de musulmans et de mosquées.
- Il y a une mosquée, chez vous ?
- Non, mais il y avait le stand de kebab.
(p. 253-254)
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