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Citations de Bertrand Guillot (135)


"D'accord, je suis bâclé. Gras. Fat. Nul. Mais qu'y puis-je, moi, si j'ai été créé par un écrivain qui n'a plus rien à dire ? Mon auteur est devenu le nègre de ses propres livres."
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« Et que disaient-ils les romans français ? Ils râlaient, bien sûr. Contre le monde qui allait mal, et l’édition encore pire, contre leurs éditeurs, contre les lecteurs ignorants, contre les journalistes qui les snobaient. Ils râlaient à peu près chaque soir, en chœur et avec verve, et souvent le samedi finissait en chansons.
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Pars à la rencontre de ton destin, et ne crains pas la tragédie, car elle seule est beauté.
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-Au fait, qu'est-ce qu'un grand livre ? relança Mauve.

Un de ses compagnons, soucieux de se distinguer, hasarda une définition où il était question de résumer l'esprit du temps tout en touchant à la profondeur de la condition humaine (...)
Et puis les livres qui font autorité sont des livres qu'on ne lit pas.
-Voilà une vraie question, rebondit Mauve. Est-ce l'auteur qui fait le grand livre, ou ce que les lecteurs en retiennent ? (p.53)
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Il y a des jours tout de même où le lien social doit bien s'accrocher.
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Cela semblait simple a priori : ils ont beau parler un français parfois hésitant, tous maîtrisent bien le masculin et le féminin.

Vérifions-le, tiens.

- Si je remplis mon verre, je dis qu'il est plein. Si je remplis mon assiette, je dirai qu'elle est...

- Pleine, dit Ibrahima.

- Parfait. Et si je dis "Ibrahima est grand", je dirai "Amah est..." ?

- Petite, répond la salle unanime.

Comme quoi, à quelques détails près, nous y sommes presque.
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Le 10 mai 1774, le jeune Louis-Auguste de France, 19 ans, perd son grand-père, emporté par la petite vérole. Il ne lui était pas spécialement attaché, et pourtant il lui semble que l'univers tout entier lui tombe sur la tête. C'est que son grand-père était Louis XV, et que désormais, le roi c'est lui.
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On a parfois l’impression de tout connaître de cette année 1789 et de celles qui ont suivi. La prise de la Bastille le 14 juillet, la fin des privilèges votée le 4 août, la mort de Louis XVI en 1793... Mais finalement, serait-on capable de dire avec précision de quels privilèges il s’agissait et de ce qu’impliquait leur abolition ? Pas vraiment. Et pourtant de cette nuit du 4 août, la France va sortir transformée, l’Ancien Régime disparaître et une nouvelle France va naître.

Dans ce livre très documenté, très moderne et plein d’humour (oui, c’est possible en parlant de l’Histoire de France), Bertrand Guillot revient sur cette fameuse date et surtout sur tous les événements qui se sont enchaînés et qui ont amené, inexorablement, à ce moment charnière pour la France. C’est un récit très vivant car l’auteur met en scène les différents protagonistes osant leur prêter parfois des propos à la tournure très actuelle. Et cela fonctionne très bien.

Il convoque ainsi Sieyès, Mirabeau et de Noailles, peut-être les plus connus, Louis XVI évidemment et Necker, mais aussi des personnalités qui ont joué un rôle primordial et dont les noms ne sont pas forcément enseignés dans les livres scolaires : Adrien Duquesnoy, Joseph Delaville, Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil, Guy-Jean-Baptiste Target... et tant d’autres. Membres de la noblesse, du clergé ou du tiers-état, venant de toute la France, ils ont tous siégé à la toute nouvelle Assemblée Nationale et donné une véritable impulsion pour faire bouger les choses même si l’impulsion a été parfois longue à venir. Bertrand Guillot s’amuse ainsi de ce défaut, très français, de ces discours et de ces réunions sans fin dont rien n’émerge avant qu’une sorte d’emballement ne s’empare des personnes, donnant parfois l’impression que les événements échappent à leurs initiateurs.

C’est cette nuit, et ces hommes (oui, uniquement des hommes !) réunis dans cet Hôtel des Menus Plaisirs, qui ont fait chuter l’Ancien Régime et qui ont permis à une nouvelle ère d'advenir. Même s’il faut bien le reconnaître, les privilèges ne sont sans doute pas tous tombés, loin de là !

L'auteur analyse ici avec beaucoup de finesse les causes et les conséquences de cette date décisive mais la met aussi en perspective par rapport une actualité plus contemporaine et à notre société moderne ouvrant ainsi à une vraie réflexion sur les effets à long terme d’une décision prise il y a plus de 230 ans !

C’est passionnant et très plaisant à lire. Malgré le gros travail d’enquête et de recherche qu’il a dû effectuer, Bertrand Guillot ne fait jamais ressentir à son lecteur tout le labeur que la rédaction de ce livre a nécessité.
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Cela paraît facile, de ne rien faire. Seul, on y arrive très bien. A deux, c’est déjà plus compliqué. A six cents, et en public, c’est quasiment impossible. Et pourtant, ils vont relever le défi.

p.171
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De l'avis général, la scène était confuse (qu'on imagine plutôt des joueurs de foot entourant l'arbitre après un penalty litigieux), la tirade de Mirabeau aussi.
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ne surtout demander l'avis de personne - "légiférer par ordonnance", dirait-on aujourd'hui -
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Le monarque convoque à Versailles "un lit de justice" (ce vieil ancêtre de notre 49.3)
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(Louis XVI) il décide aussi d'innover en se faisant vacciner contre la variole : l'affaire fait grand bruit dans un pays où l'on se méfie des vaccins, mais c'est un succès.
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C’était amusant, la France : c’était toujours là-bas qu’on râlait le plus, et finalement, c’était quand même là-bas que les affaires marchaient le mieux – comme ce bon McDonald’s. Vaincre les résistances des Français, décliner le concept en Angleterre, assurer en Allemagne : c’était la formule magique pour conquérir l’Europe.
Et s’installer au Luxembourg, bien sûr. (page 131)
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D’une seule interjection, il imposa le silence dans le Boudoir.
- Qu’avons-nous fait de nos rêves ? demanda-t-il sans attendre de réponse. Car c’est bien de cela que nous sommes faits, n’est-ce pas ? Les rêves qui ont bâti nos histoires. Ceux de nos auteurs, quand ils divaguent en rêvant de louanges et de lauriers sur lesquels ils pourraient enfin s’offrir une sieste en attendant le livre suivant. Je le sais, car je suis du même papier que vous. (page 39)
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Crois-moi, les livres sont comme les hommes : ils ont toujours moins d'hésitation à nuire à qui se fait aimer qu'à qui se fait craindre. L'amour peut se rompre ; la peur du châtiment, elle, ne vous abandonne jamais.
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Pour résumer: parler de révolution en 1786, c'est à peu près aussi inoffensif que de dire, par exemple, "le changement, c'est maintenant".
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Les finances s'améliorent peu à peu, on tente une dernière fois de faire payer l'impôt aux nobles et au clergé, mais la cour de Versailles est impitoyable et les chiens trop méchants dans les niches fiscales...
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Les questions sont encore au bord des lèvres quand soudain jaillit un député. Une grande voix du Tiers-Etat? Que nenni. Ce n'est même pas une des figures du parti populaire: c'est le vicomte de Noailles.
Il monte prestement à la tribune sans rien demander à personne, son papier à la main. C'est avec lui que l'Histoire a rendez-vous.
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p. 279 On peut rester longtemps dans le déni, nos cerveaux sont étonnamment plastiques, et puis un jour arrive une catastrophe ou la goutte d’eau qui fait déborder le vase, et l’on se rend compte que la position n’est plus tenable – il y a toujours une limite au grand écart. Arlos enfin, parce ce qu’on a plus le choix, on accepte de voir le monde avec les yeux des adversaires d’hier, et c’est l’effondrement.
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