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Critiques de Bertrand de La Peine (10)
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La méthode Arbogast

Si vous n'en avez pas marre de lire mes louanges des auteurs Minuit : ce titre a été trouvé pour deux euros, et n'est pas tout-à-fait dans la ligne de mes dernières trouvailles à couverture blanche.

Il s'y passe des choses. Pas mal de choses même, et parfois à toute vitesse. Dans l'astucieux premier chapitre : un bus éclabousse une fillette, et de conséquence en conséquence Valentin se tue presque en tombant d'une échelle. C'est comme dans des chansons enfantines : l'eau éteint (ou pas) le feu qui brûle le bâton qui bat le chien qui poursuit le chat qui croque …. je ne sais plus quoi. Dans la suite, on n'a plus ce jeu de conséquences immédiates, ça prend une forme de récit plus construit, quelque part en Belgique puis à Madagascar, mais ça remue très vite : enlèvements, chutes, jackpot, typhon, poursuite dans la jungle... C'est totalement invraisemblable, dans le genre scénario de film de James Bond, et tout aussi remuant, et on lit ça vite sans s'ennuyer.

On survole des sujets plus ou moins à la mode : hypnose, trafic d'espèces protégées, hypermnésie... tout ça va un peu trop vite mais pourquoi pas.

Le problème, c'est que les actions des personnages, pourtant souvent intéressants même si un peu vite caractérisés, semblent régies par des réflexions aussi profondes que celles des acteurs de télé-réalité (non je ne regarde pas ça, le peu que j'en perçois parfois au passage me suffit). Ce qui en rajoute à l'impression d'invraisemblance.

Ça a été pour moi une lecture rapide et distrayante, parfois amusante, pas du tout nulle mais pas enthousiasmante non plus. Et quand même, on est chez Minuit, l'écriture est importante (plus que ce qu'elle décrit ?), et bien plaisante.
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La méthode Arbogast

Et ben voilà, quand on veut on peut ! Quoi de mieux pour me faire passer pour un être suprêmement intelligent que de parler de la rentrée Minuit dont personne ne parle ? (ils ont tort, comme d’habitude, mais ils ont tout tort, et le tort tue) (désolée, ça ne pouvait pas non plus durer trop longtemps). Donc voilà j’ai lu un beau roman français (Bon. Belge. Francophone, quoi.) ce qui m’arrive fort peu souvent et même que j’ai survécu, ce qui montre que les mauvaises langues qui disent que la littérature française (oui, francophone, oh, ça va hein) est moribonde, qu’elle ne publie que des autofictions pleines de gros mots et de sexe (oui, je le dis aussi parfois, dans les soirées, ça permet d’avoir l’air intelligent) n’ont pas totalement raison, il reste des textes suffisamment barrés pour me plaire.



Alors, la Méthode Arbogast, c’est un truc bizarre. Un roman bizarroïde. On a l’impression que ça se déroule intégralement dans une hallucination, j’étais même prête à m’indigner quand je lirai sur la dernière page « et je me suis réveillé » et en fait, ben, non… C’est sérieusement barré, ça va de Bruxelles à Madagascar, ça parle d’hypnose et de grenouilles et le héros illustre parfaitement le principe du « mauvais endroit au mauvais moment » mais je suis totalement rentrée dedans, j’ai aimé l’écriture, le rythme…



Une super lecture, donc.
Lien : http://www.readingintherain...
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Bande-son

Peut-on écrire les sons? Bertrand Delapeine s'y essaye dans son deuxième roman, en nous emenant à la suite d'un specialiste de l'enregistrement des sons qui part à la recherche d'une pierre qui permet de les comprendre. C'est encore un roman de quête, de recherche, recherche de la perfection, du mystère, d'un passé disparu. Le héros commence par enregistrer le bruit que fait un escargot sur une feuille de salade en Provence et il termine face à cette pierre à chanter en Irlande. Entre temps, quelques aventures, pour un roman linéaire cette fois. La syntaxe est toujours aussi originale, la recherche du personnage est aussi celle du lecteur pour comprendre et celle de l'écrivain pour trouver le mot juste, la phrase parfaite. Il y a toujours cet humour propre à Bertrand et ces énigmes complexes au fil de l'histoire.

La fin est encore un peu décevante, le héros aurait pu rester plus longtemps dans ce huis-clos pour assouvir ses fantasmes et paufiner sa recherche. Malgré tout un bon roman, original et plaisant à lire, ou à relire.
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Bande-son

Des pierres qui chantent ! c'est la quête de Sven artiste-plasticien. Subjugué par le chant des cigales lors d'un premier voyage dans le Sud sur les pas de Vincent Van Gogh, il se découvre une extrême sensibilité aux sons. La course d'un lézard est susceptible de le réveiller et malgré le brouhaha d'une fête champêtre il capte le son d'une taupe creusant son chemin... Le sujet est passionnant et la description des sons irréprochables, on entend la pierre craquer. Cependant, j'ai peiné à entrer dans l'histoire. L'intrigue et les relations entre les personnages restent superficielles. Les protagonistes sont évanescents, plaqués sur le roman sans le constituer
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La méthode Arbogast

Voici un petit livre qui m'a beaucoup intéressée.

C'est tout à la fois un roman, un roman d'aventures et un roman policier.

L'écriture superbe, le vocabulaire riche soutiennent l'action.

Valentin est tombé d'une échelle et souffre de violentes migraines. Son médecin traitant lui conseille l'hypnose pour soigner son "hippocampe" siège de la mémoire et l'invite ä se rendre chez le Dr Arbogast.
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La méthode Arbogast

Bon, un livre que je n'ai même pas fini, je le laisse de côté car je passe peut être à côté de quelque chose de bien, ce n'est peut être pas le moment.

Je dois dire que ce n'est pas l'écriture qui me gène, c'est travaillé, avec de l'humour, c'est l'histoire je ne rentre pas dedans et j'ai lu plus de la moitié.

Je retenterai peut être
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La méthode Arbogast

Bertrand De La Peine écrit bien, très bien. De lui, j'ai lu Bande-son, qui s'il m'a laissé circonspect quant à son sens et au traitement superficiel des personnages, m'a aussi charmé par son style. Dans La méthode Arbogast, je retrouve tout le plaisir de lire des belles phrases, des mots rares ("ramponneau" = coup violent, "sempervirent" = toujours vert, pour un végétal, ...), des enchaînements réjouissants. A ce propos, je conseille à chacun de lire au moins le premier chapitre qui est un vrai régal : les situations se succèdent comme dans un jeu de domino où chaque pièce fait tomber la suivante. Malheureusement, je ne peux le citer ici, car trop long, mais faites-moi confiance, il est bath. Jusqu'au bout des 125 pages (Ah que j'aime ces écrivains -et les éditions Minuit- capables de faire bien voire très bien ou excellent en un petit nombre de pages !), le plaisir de lire reste intense et jamais ne s'émousse.

Par rapport à Bande-son, l'auteur a travaillé ses personnages : Valentin a de l'étoffe ainsi que P. Routledge, Sibylle ou D.O.G, les principaux intervenants. On peut y croire, on sait où ils vont chacun d'entre eux. Arbogast est finalement, bien qu'il donne son nom au titre un personnage secondaire, un scientifique qui "[pratique] l'hypnose sur ses patients afin de les soulager de leurs lésions crâniennes à l'aide d'images récurrentes." (p.19) C'est lui qui permettra la rencontre entre Sibylle et Valentin, à son insu, et qui justifiera l'intrigue du roman. C'est grâce à lui également que Valentin voit des images partout, et que l'auteur peut çà et là, placer brièvement tel ou tel tableau de peintres plus ou moins connus. B. De La Peine doit être amateur d'art, car Bande-son tournait déjà autour de ce thème ; là il suggère par petites touches, mais le thème principal est ailleurs : la défense des animaux ; je ne vous dis pas comment on y arrive, mais tranquillement -pour nous, moins pour Valentin et Sibylle- le lecteur est mené vers Madagascar et sa faune.

Un très bon roman, enlevé, superbement écrit
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Les hémisphères de Magdebourg

Bertrand Delapeine a été mon collègue pendant deux ans, il venait de faire paraître ce livre quand je l'ai connu. Ce roman, c'est un peu lui: beaucoup de complexité, de profondeur et surtout de l'humour et de la fantaisie.

Le roman raconte deux histoire parrallèles, entre une jeune femme qui se cherche et un trafiquant sur le retour. C'est une suite d'événements rocamblesques, surprenants et innatendus pour finalement se faire rencontrer les deux personnages vers la fin, fin suprenante et innatendue, comme l'ensemble du roman.

C'est surtout le texte qui surpend, aussi complexe que l'histoire, Bertrand est toujours à la recherche du mot juste, d'une syntaxe complexe mais fluide, faites de phrases courtes mais pleines de figures de styles syntaxiques et il joue avec les nerfs du lecteur en doublant la voix narrative.

Un petit reproche (mais il le sait!): c'est un peu court, on aurait aimé plus de profondeur parfois.

Il y a du suspens, de l'action, des réflexions compliquées, c'est un roman à découvrir et à relire pour le savourer!
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Bande-son

Quel énigmatique roman que celui-là ! Dès la première page, dès le premier mot, je me suis laissé embarquer dans cette aventure fantasque. Lue d’une traite la petite centaine de pages.

Le style, la musique de Bertrand de la Peine m’ont fasciné !

Quelle maîtrise dans le verbe !

L’histoire ? Et bien c’est l’histoire de Sven Langhens, artiste contemporain de musique électroacoustique. Sa spécialité ? Et bien enregistrer les escargots qui mangent de la salade, le tâtonnement des taupes sous terre ou l’éclosion d’une fleur des champs.

Et puis c’est tout ? Non !

Dans une vieille malle abandonnée par sa femme qui l’a quitté, il découvre un recueil datant du XVIIIème siècle rédigé par Rudolf Erich Raspe, géologue et...narrateur des aventures du baron de Münchhausen, vous savez, celui qui aurait visité la lune à cheval sur un boulet de canon ! Ce Raspe s’avère être un ancêtre de notre héros-musicien et rédigeait des travaux sur des «pierres musiciennes».

Notre artiste va donc partir en Irlande à la recherche de ces pierres très rares émettant des sons : les « singstein », les pierres qui chantent. Existent-elles vraiment ?

Sven va vivre une sorte de quête. Quête de soi ?

Un roman d’aventure ? Un roman loufoque ? Déroutant ?

Oui, peut-être.

Un roman inspiré ? Un roman stylé ?

Oui sûrement.

Dans tous les cas, l’auteur est un musicien des mots captivant !
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Les hémisphères de Magdebourg

Un éminent spécialiste de l’époque seldjoukide meurt assassiné dans des circonstances mystérieuses. Sa fille, Bline, revient à Istanbul pour récupérer les affaires de son père et se retrouve confronté à son passé et à certains mystères. Notamment des lettres qu’elle a écrire à une certain Benedikt Centaure-Wattelet, trafiquant d’œuvres d’art véreux, alcoolique et vulgaire. Il se trouve que lui aussi est en Turquie pour une ultime et fructueuse affaire de trafic, en l’occurrence une tête du colossal d’Hercule.



A Istanbul, Bline enquête, s'interroge : "Ces lettres font naître des questions et bien loin de combler des manques ou de mettre en lumière des pans du passé de mon père, elles ouvrent de nouvelles zones d'ombre et accroissent le doute. Elles créent du vide." Du vide entre elle et son père.



Comme toile de fond, De la Peine part du principe que le vide n’est pas le néant et ceci à travers le titre qu’il tire de l’expérience de Guericke : Les Hémisphères de Magdebourg. Magdebourg est devenue célèbre grâce à une expérience réalisée par Otto von Guericke (1602-1686), son bourgmestre, inventeur de la pompe à air. Chercheur en physique des vides, Guericke voulut "réfuter de façon spectaculaire la thèse communément admise de l'horror vacui. Non, selon lui, la nature n'avait pas horreur du vide". Pour le prouver, il se lança dans cette expérience qui consistait à faire le vide à l'intérieur d'une sphère de cuivre constituée de deux hémisphères creux simplement appuyés l'un contre l'autre ; "il accrocha chacun d'eux à des équipages de chevaux qui se révélèrent incapables de séparer la boule". Constat implacable : le vide n'est pas le néant. (Extrait du Monde 29/05/2009)



Le vide est la sensation qui se dégage de ce livre. On ne saisit nullement la double intrigue et la double narration. L’auteur essaye de nous passionner pour les zones d’ombres, mais sans succès. Des personnages insignifiants, des détails désuets ou plutôt sans fondement, bref, un condensé superflu (La seule note positive c’est le nombre de pages 160).




Lien : http://haiter.wordpress.com/
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