Citations de Blaise Pascal (778)
La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter.
La douceur de la gloire est si grande qu' à quelque objet que l'on attache, même à la mort, on l'aime .
''Le coeur a ses raisons, que la raison ne connait point''.
Blaise Pascal
Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé.
Blaise Pascal :
-- Mais après tout, mon Père, à quoi avez-vous pensé de donner le nom de "suffisante" à une grâce que vous dites qu'il est de foi de croire qu'elle est insuffisante en effet ?
Le Père jésuite :
-- Vous êtes libre et particulier. Nous dépendons des Supérieurs. [ A ce sujet ], nous entendîmes notre Supérieur à demi-mot, et cela nous fit souvenir de son confrère, qui a été relégué à Abbeville pour un sujet semblable.
La vérité est si obscurcie en ces temps et le mensonge si établi qu'à moins d'aimer la vérité on ne saurait la reconnaître.
Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
En amour un silence vaut mieux qu'un langage. Il est bon d'être interdit ; il y a une éloquence du silence qui pénètre plus que la langue ne saurait faire.
Le propre de la puissance est de protéger.
Quelle vanité que la peinture qui attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on admire point les originaux!
La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.
124. Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser.
«Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force».
L'amour propre nous persuade toujours assez que c'est avec injustice qu'on nous attaque.
C'est sans doute un mal que d'être plein de défauts; mais c'est encore un plus grand mal que d'en être plein et de ne les vouloir pas reconnaître, puique c'est y ajouter encore celui d'une illusion volontaire.
Misère de l'Homme sans Dieu 100 - 978
"Le sentiment de la fausseté des plaisirs présents, et l’ignorance de la vanité
des plaisirs absents cause l’inconstance."
"Si c’est un aveuglement qui n’est pas naturel de vivre sans chercher ce qu’on est, c’en est un encore bien plus terrible de vivre mal en croyant Dieu. Tous les hommes presque sont dans l’un ou l’autre de ces deux aveuglements."
Celui qui aime quelqu’un à cause de sa beauté l’aime-t-il ? Non, car la petite vérole qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus.
Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’âme ? Et comment aimer le corps ou l’âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le Moi, puisqu’elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l’âme d’une personne abstraitement et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités.
Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualités empruntées.
Personne ne parle de nous en notre présence, comme il en parle en notre absence.
Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux il est inévitable que nous ne le soyons jamais.