Citations de Blandine Chabot (25)
À moi de recommencer. À moi d’effacer. À moi d’aiguiser mon crayon, de refaire le dessin, et de le saturer de rose, de paillettes et d’étoiles. Je ne sais pas dessiner les chats et les chevaux, mais je suis encore capable de faire des soleils.
Si nous étions des ados et que j'étais un garçon, je ne lui dirais pas que "ses parents sont des voleurs, car ils ont pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans ses yeux".
J'ai un pieu dans le cœur depuis deux ans et je n'ai trouvé qu'une pin à épiler.
Lui dire qu'une amitié vieille de plus de vingt ans peut se transformer en tas de cendres en moins de dix minutes.
Une mère, c'est une couverture autour des épaules, sur une terrasse, un soir d'été. Une mère ça chante dans le noir. Un mère ça veille dans le soir. Une mère c'est la rampe de l'escalier. L'escalier et ses marches glissantes. L'escalier et ton pas maladroit. Une mère ça sait quand le coup de pied au cul sera plus bénéfique que la caresse sur la joue. Une mère c'est une issue dans un calvaire sans issues. Une mère c'est un docteur. Une mère c'est un psy. Une mère c'est une infirmière. Une mère c'est une enseignante, un chauffeur et une couturière.
Quand on se pète une jambe on met un plâtre et on attend. Mais quand on a le coeur défoncé, on met quoi ? Rien. Et c'est ça le plus terrible. La seule béquille est le temps. Le seul pansement est le reste de ta vie.
Je veux qu'on me propose d'adopter un berger allemand, et qu'on insiste pendant deux ans.
Tout de suite comme ça, d'aucuns pourraient s'imaginer que je suis jalouse d'elle. Que je veux la voir glisser, nue, dans un fossé rempli d'orties, ou que tous les gens qu'elle aime périssent dans un incendie, sur un ponton, mourant ainsi et carbonisés et noyés entre deux îles de Boucherville... Mais point du tout.
La vie ce n'est pas qu'une succession de jours qui se ressemblent et que l'on contrôle. La vie c'est aussi des surprises, des déceptions, des problèmes, et des départs tragiques. C'est la vie....
J'adore mon travail. J'aime me sentir perméable, sentir mon savoir, ma passion, aller vers les autres. Je peux tout leur donner, sans rien m'enlever. C'est là une des beautés de l'enseignement. De la transmission du savoir en général.
Noël approche et je m'en moque comme de mon premier bonnet de natation.
J'adore boire du thé. Plus que de café. J'aime le rituel autour du thé. Préparer un thé à quelque chose de doux. De douillet. De doucement paisible. Les tourments meurent un instant pour nous laisser vivre en pastel.
Quand on se pète une jambe on met un plâtre et on attend. Mais quand on a le coeur defoncé, on met quoi ? Rien. Et c'est ça le plus terrible. La seule béquille est le temps. Le seul pansement est le reste de ta vie.
Débarquer dans la salle des profs alors qu'il n'y avait ni profs ni lumières allumées me procura un drôle de sentiment… Ainsi ce lieu continuait-il d'exister lorsque j'étais chez moi, le soir. Je n'en avais jamais pris conscience. (p.97)
Mes collègues de boulot étaient, à quatre-vingt pourcent aussi valeureux qu'un troupeau de bovidés. J'avais quelques bons camarades, mais pour le reste, ils m'exaspéraient autant qu'ils me désespéraient quand venait le temps de s'affirmer un peu plus, de se révolter un tantinet, de quitter son petit pâturage un petit instant pour aller au front un petit coup. (p.96)
Une mère, c'est une couverture autour des épaules, sur une terrasse, un soir d'été. Une mère ça chante dans le noir. Une mère ça veille dans le soir. Une mère c'est la rampe de l'escalier. L'escalier et ses marches glissantes. L'escalier et ton pas maladroit. Une mère ça sait quand le coup de pied au cul sera plus bénéfique que la caresse sur la joue. Une mère c'est une issue dans un calvaire sans issues. Une mère c'est un docteur. Une mère c'est un psy. Une mère c'est une infirmière. Une mère c'est une enseignante, un chauffeur et une couturière. Une mère c'est un justicier, une coiffeuse et une cuisinière. Une mère c'est une femme de ménage, un flic, et une secrétaire. Une mère c'est une sainte. Une mère c'est une ballade à la harpe entre les tirs d'obus. Une mère c'est l'odeur du lilas. Une mère c'est la douceur d'une nuque de bébé, et la force du guerrier. Une mère c'est la limpidité de l'amour, c'est la générosité du philanthrope, c'est la sagesse du vieux japonais. Une mère ça sent bon. Une mère ça sait quand dire non. Une mère ça tient bon.
Opération zizi, Bénédicte ! Opération zizi
La vie ce n'est pas une succession de jours qui se ressemblent et que l'on contrôle. La vie c'est aussi des surprises, des déceptions, des problèmes, et des départs tragiques. C'est la vie...
Une mère, c'est une couverture autour des épaules, sur une terrasse, un soir d'été. Une mère ça chante dans le noir. Une mère ça veille dans le soir. Une mère c'est la rampe de l'escalier. L'escalier et ses marches glissantes. L'escalier et ton pas maladroit. Une mère ça sait quand le coup de pied au cul sera plus bénéfique que la caresse sur la joue. Une mère c'est une issue dans un calvaire sans issue. Une mère c'est un docteur. Une mère c'est un psy. Une mère c'est une infirmière. Une mère c'est une enseignante, un chauffeur et une couturière. Une mère c'est un justicier, une coiffeuse et une cuisinière. Une mère c'est une femme de ménage, un flic et une secrétaire. Une mère c'est une sainte. Une mère c'est une ballade à la harpe entre les tirs d'obus. Une mère c'est l'odeur du lilas. Une mère c'est la douceur d'une nuque de bébé, et la force d'un guerrier. Une mère c'est la limpidité de l'amour, c'est la générosité du philanthrope, c'est la sagesse du vieux Japonais. Une mère ça sent bon. Une mère ça sait quand dire non. Une mère ça tient bon. Une mère c'est le tronc d'arbre au-dessus de la rivière, c'est l'igloo encore debout, au loin, dans la toundra, et c'est celle qui, au sein de la noire et effrayante forêt, a allumé le feu de joie. Une mère c'est l'odeur de la viande qui cuit. C'est un bout du mimosa qui trempe dans un joli vase, au milieu d'une table soigneusement dressée. C'est la perfection d'un repas. C'est le tablier de cuisine délavé qui devient petite robe de soirée. Une mère c'est un sentiment et une nécessité. Celui et celle d'être aimé.
Il était une fois une fille qui emprunte un bouquin de bibliothèque au hasard, qui tombe sur un papier par hasard, qui fait un truc complètement débile, qui passe d'ailleurs pour une débile, puis qui rencontre un mec bien. Le hasard et les trucs débiles font bien les choses. Alors, oui, quand on a une idée folle en tête on l'écoute, et on emmerde ceux qui nous disent que c'est insensé. Vivre sagement n'a finalement aucun intérêt, tout comme boire du potage tiède.