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Critiques de Bob Woodward (25)
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Peur : Trump à la Maison Blanche

Même s'il s'agit ici d'une enquête journalistique, je suis sceptique sur les sources et les informations dont l'auteur mentionne tout au long du livre. Et même si c'était vrai, pourquoi vouloir à tout prix détruire la réputation du président Trump ? Je ne suis pas pro-Trump, je ne suis pas en train de le défendre, loin de là. Mais permettez-moi de douter et de me poser des questions.

D'ailleurs, je n'ai pas vraiment pris de plaisir à cette lecture. Politiquement parlant, je suis plutôt conservateur, et ces temps-ci, je lis des livres qui vantent ce parti. Lorsque j'ai emprunté ce bouquin, je voulais surtout essayer de comprendre le point de vue du parti démocrate, un parti plus à gauche que le parti républicain dont fait parti Donald Trump. Et bien, c'est raté. Cela a même renforcé mes convictions conservatrices. Je suis d'accord avec Trump sur certains points, décrits à la page 219.
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Peur : Trump à la Maison Blanche

Pourtant passionné par ce type de personnage

Je m etais fait une joie d attaquer ce bouquin .

GROSSE DECEPTION

A moins d etre un érudit en politique américaine je ne vois pas comment on peux comprendre ce livre .

Énormément de noms circulent , sautant d un sujet à un autre .

A mon sens mal rédigé, ce livre est une compilation d informations jetées en vrac de façon chronologique tout de même afin d en faire un ouvrage .

Déçu
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Peur : Trump à la Maison Blanche

Contre toute attente et malgré a succession de sondages d’intention de vote donnant Hillary Clinton gagnante de la présidentielle américaine de 2016, l’outsider et milliardaire businessman Donald Trump remporte le vote électoral. L’homme défraie la chronique depuis longtemps déjà. Bob Woodward revient sur les circonstances de sa candidature et son élection, avant de rentrer dans les détails de sa tumultueuse première année au pouvoir…



Quand votre humble serviteuse s’installe aux US fin 2013, Obama est encore président. Cet homme avait une aura sans précédent pour un président américain, particulièrement chez les électeurs démocrates-progressistes.

Malgré des études anglophones qui couvraient l’histoire américaine, votre humble serviteuse a eu besoin de nombreuses années sur place pour mieux appréhender certains sujets sociaux et politiques qui rendent ce pays franchement contradictoire sous bien des aspects, les différences de culture rendant carrément réticent à certaines approches historiques et culturelles justement. Sauf que ce n’est pas de 2-3 ans dont elle a eu besoin, mais bien plus.

C’est pourquoi en 2015, lors d’un voyage à New York avec une amie française, avait-elle bien rigolé devant le panneau « Coming 2016 » sur un grand immeuble Trump : « Ah ah, trop dôle, ça n’arrivera jamais ! ».

C’est pourquoi sa tête se décomposa comme celles des autres autour d’elle un certain soir de novembre 2016, face aux résultats. Incompréhension totale. Naïveté, pour sûr…

« Oh the Humanity »… La longue campagne avait déjà été pénible à suivre ; les années de la présidence Trump (janvier 2017-janvier 2021) ont été longues et pleines de rebondissements généralement flippants. Car tous les jours, on se réveillait et apprenait la dernière lubie, aberration, horreur ou le dernier tweet du président en place.

Bob Woodward est un éminent journaliste, extrêmement respecté dans le monde journalistique. Ce livre rapporte le personnage Trump à l’un des postes les plus puissants du monde. Un homme décrit (et perçu par plus d’une bonne moitié des Américains) comme étant un « putain de menteur » même par l’un de ses avocats, ayant le « quotient intellectuel et émotionnel d’un gamin de 11 ans », mythomane et narcissique pathologique qui n’y connaît absolument rien en lois, politique, économie de marché, relations internationales et j’en passe.

Franchement, on avait droit à suffisamment d’infos via les médias traditionnels pour savoir ce qui se passait, dans les grandes lignes voire un peu plus. Mais le livre de Woodward, grâce à des références poussées et condensées en un seul ouvrage, nous offre les détails en coulisse. Comment de nombreux alliés ont intelligemment participé à sa campagne (Steve Bannon, Kellyanne Conway) et ont réussi à le faire élire malgré une organisation bancale, voire inexistante, grâce à des stratégies fort perspicaces par rapport à celles appliquées pour la campagne de Clinton. Comment certains Républicains avaient encore un semblant de bon sens à cette époque-là (Sen. Lindsey Graham)…

Dans cette première année de présidence qui s’est focalisée sur la présence militaire américaine en Corée du Sud et le paiement du système anti-missiles THAAD, les accords commerciaux avec ce même pays, les taxes sur l’acier chinois, l’éventuel retrait militaire d’Afghanistan, la réforme des impôts, les Dreamers du programme DACA et le mur anti-immigrants à la frontière avec le Mexique, on apprend surtout à quel point les « collègues » du président au sein de la Maison Blanche et dans les structures annexes ont très souvent évité le pire, l’empêchant d’agir sur des coups de tête (régis par son égo et souvent au mépris des lois) et de mettre en place les pires décisions que le pays aurait pu prendre, notamment concernant les affaires internationales avec certains pays comme la Corée du Sud (accords commerciaux et présence militaire dissuasive face à la Corée du Nord), en faisant en sorte qu’il ne signe pas certains ordres, en essayant de gagner du temps (vu que le président avait tendance à vite oublier tout ce qu’il abordait après des colères et caprices quasi-quotidiens), gérant son tempérament changeant au gré du vent, ou plutôt des infos devant lesquelles il passait son temps, obsédé par son image dans les Médias, qu’il s’est arrangé à condamner dès lors qu’ils ne le brossaient pas dans le sens du poil (qui n’est pas loyal en prend généralement pour son grade, mensonges et retournements de vérités à l’appui), reconnaissant à mille lieues qu’il se faisait manipuler par certains leaders comme Xi Ji-Ping alors qu’il répétait à qui voulait l’entendre que le mec l’adorait (orgueil démesuré, nous l’avions déjà compris), gérant son incapacité/répugnance à suivre les protocoles variés (Twitter, hiérarchie, processus de ratification…), gérant son emploi du temps chaotique vu qu’il ne commençait pas ses journées avant 10-11h du matin, sachant pertinemment, dépités, certains jours, qu’aucun travail serait possible, rattrapant des bourdes souvent cosmiques qui faisaient peur à la population locale et mondiale (qui c’est qui a le plus gros pé… euhh arsenal nucléaire ???) …

Quelques citations provenant de l’intéressé résument parfaitement sa mentalité :



“Real power is fear.” (en exergue)



et



“You’ve got to deny, deny, deny and push back on these women. If you admit to anything and any culpability, then you’re dead. (…) You showed weakness. You’ve got to be strong. You’ve got to be aggressive. You’ve got to push back hard. You’ve got to deny anything that’s said about you. Never admit.” (p175)



et enfin



“I know I’m right. If you disagree with me, you’re wrong.” (p273)



C’est cet état d’esprit constant qu’il applique à absolument tout, à chaque aspect de sa vie : sa présidence, ses problèmes juridiques, ses inculpations ; et ce depuis le début, pendant toute sa présidence et encore aujourd’hui en plein procès pour fraude (début novembre 2023). C’est cette façon d’être qui a totalement contaminé une partie de la population américaine qui désormais dénigre la vérité et doute à l’aveugle de toutes les preuves qu’ils ont en face des yeux, qui attaque violemment quiconque tente de remettre un peu de bon sens, qui rejette tout ce qui ne va pas dans son sens, les œillères bien calées.

A la lumière des années qui ont suivi, de la présidentielle de 2020 et de l’insurrection du 6 janvier 2021, des deux impeachments historiques pour abus de pouvoir et obstruction du Congrès en 2020 et incitation à l’insurrection en 2021, des 4 procès en cours qui couvrent, entre autres, la tentative de renversement des résultats d’une élection, la corruption d’élus, l’obstruction à la Justice et au gouvernement, ce livre représente une goutte d’eau dans le bordel phénoménal dans lequel Trump a mis/met encore le pays : une population archi divisée complètement polarisée, un parti républicain désordonné qui a laissé la place aux plus extrémistes, une Cour Suprême ultra-conservatrice qui n’agit pas sur les armes à feu (2ème amendement) mais renverse le droit fédéral à l’avortement…

Ce livre est une bombe, Woodward en a fait deux autres après. Faut dire que 2018, 2019 et 2020 ont aussi amené leur lot de grand n’importe quoi. Il peut paraître un peu répétitif à certains moments, être parfois bizarrement structuré, mais il est quand même bien foutu dans le sens où c’est une compilation de témoignages nécessaire pour l’Histoire.

Ceux qui diront que c’est n’importe quoi et doutent de la véracité des propos rapportés prouvent encore une fois qu’ils n’ont pas lu les références, le disent encore sans aucun argument valable et logique, et admettent qu’ils préfèrent vivre dans le noir. Comme c’est devenu la mode depuis quelque temps…
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Rage

Après Fear: Trump in the White House publié en 2018, Bob Woodward poursuit son étude du fonctionnement du président américain en place, comme il a l'habitude de le faire depuis des décennies. Trump en est à la moitié de son mandat et se projette déjà en vainqueur des élections présidentielles de 2020. Sauf qu'entre-temps, un impondérable qui s'appellera Covid-19 vient chambouler un paquet de choses...



Le ton change pour ce deuxième opus consacré au président Trump, car ce dernier a voulu participer à la rédaction de cet ouvrage, pensant, après avoir lu le premier qui n'était pas à son avantage, que cela lui permettrait d'être mieux vu, lui qui pensait que Woodward n'avait pas été "juste" avec lui. Ainsi, l'auteur et le président ont échangé à de nombreuses reprises lors d'interviews en personne et par téléphone. L'intérêt majeur de ce livre-ci, c'est bien la parole directe de Trump qui est retranscrite mot pour mot. Et ça continue de faire peur, tout en faisant rire un max vu certaines énormités, et vu l'avenir qui se dessinait alors (le livre est sorti deux mois à peine avant l'élection présidentielle, ce qui nous vaudra d'ailleurs un troisième ouvrage intitulé Peril que je ne vais pas me gêner de lire aussi).

On pourrait croire à tort que ce "tome" se concentre sur la gestion du Covid : au contraire, il reprend plus ou moins là où Woodward nous a laissés, fin 2018 début 2019. Ainsi donc, toute la première partie de l'ouvrage se concentre sur plusieurs points, notamment la relation de Trump et du dictateur de Corée du Nord Kim Jung-Un, qui se sont rencontrés plusieurs fois et se sont envoyé des lettres enflammées tout en se promettant monts et merveilles alors qu'on était à deux doigts quelques mois plus tôt de vivre une nouvelle guerre nucléaire. Ces épisodes sont fascinants de grand n'importe quoi et montrent Trump comme étant bien trop vulnérable aux flatteries et surtout toujours aussi peu sensible aux questions géopolitiques.

Le deuxième grand point, c'est le Mueller Report, cette fameuse investigation sur la possible ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016 en coordination avec l'équipe de campagne de Trump, ainsi que sur une obstruction à justice de la part de ce dernier. 22 mois qu'elle a pris cette enquête, de quoi rendre le président complètement fou. de quoi accroître sa paranoïa.

Le troisième point majeur, c'est son (premier) impeachment de 2019, Trump étant accusé d'obstruction au Congrès et d'abus de pouvoir, alors qu'il avait demandé au tout nouvellement élu président ukrainien Zelensky d'enquêter sur les Biden afin d'influencer les élections de 2020. Ohh qu'il était fier de lui, Trump, se cachant derrière des excuses bidons de "corruption" pour justifier ses gestes, tout content d'avoir enquite été acquitté (par un vote complètement partisan, alors que les Républicains avaient encore la majorité au Sénat) !

Si cette première partie n'était pas attendue, elle apporte quand même son lot de révélations, de précisions sur les coulisses du pouvoir, surtout sur ce qui s'est joué à deux doigts avec la Corée du Nord. Les réactions de Trump, après trois ans au pouvoir, vacillent toujours entre l'incompétence absolue marquée par d'incontrôlables tweets de jour ou de nuit et l'application à reculons des recommandations de ses conseillers. Les interviews montrent à quel point il est obsédé par son image, imbu de sa personne, avec une personnalité orgueilleuse construite avec le temps qui joue sur l'idée qu'il en est à la fois intimement convaincu qu'il est le meilleur en tout et/ou qu'il veut le faire croire à qui l'entend, y compris lui-même (dans tous les sens il est vainqueur selon lui, c'est cette fameuse gagne qui le définit). Trump participe obsessivement à la préparation de ce bouquin et veut à tout prix que son image en ressorte glorieuse, au point de souvent mentionner le processus d'écriture à Woodward, de le titiller sur leurs différences de point de vue, sur le fait qu'il soit démocrate ou travaille pour les médias que Trump qualifie systématiquement de "fake" ou de "corrupt" dès lors qu'ils ne vont pas dans son sens. le ton général est quand même largement plus apaisé voire respectueux, mais Woodward n'est pas dupe et hallucine souvent dans sa tête tout en parvenant à conserver un visage impassible...

Et puis fin 2019 pointe le bout de son nez, il est l'heure de parler de ce nouveau virus qui s'est déclaré en Chine et dont nombre de professionnels de la santé s'alarment déjà. On en est à la moitié du livre et ce sujet nous accompagnera jusqu'à la fin. Si on veut en apprendre plus sur la gestion de la pandémie par le gouvernement américain, ce livre est une excellente référence. le plus, cela reste les échanges avec Trump qui partage ses propres communications avec Xi Ji-Ping. On découvre également, même si les médias se sont chargé de tenir informé un minimum le grand public à l'époque, à quel point la Chine a fait de la rétention d'informations et a entravé l'effort mondial pour maîtriser un tant soit peu la contamination ou comprendre pourquoi et comment les choses ont pu se produire, des actes qui ont mené à des conséquences dramatiques et surtout mortelles.

C'est finalement dans ce contexte de Covid que Trump, bien que faisant quand même régulièrement n'importe quoi, a su prendre des décisions raisonnables (bien que tardives), a pu se rendre compte à quel point il a pu se faire berner par la Chine, ou a finalement l'air le plus humain en ayant conscience de l'impact humanitaire. C'est cet évènement qu'il qualifie d'"injuste" pour son mandat (moi moi moi, n'oublions pas d'autant plus que TOUTES les idées viennent de lui) qui l'aura rendu presque normal à certains moments.

Je suis juste surprise que Woodward, journaliste rigoureux, n'ait pas fait mention de la suggestion de Trump de guérir le Covid à l'aide d'ultra-violets ou d'injections de désinfectant (il n'a jamais dit le mot "Javel" ou "bleach", je viens de revoir la vidéo), chose qui a fait hurler les médecins du monde entier. Dommage aussi que Woodward ait publié son livre en septembre 2020, car début octobre, Trump a eu le Covid et a été à deux doigts d'être mis sous ventilateur, lui qui a pendant des mois et des mois minimisé la chose en disant que le virus passerait très vite. Très dommage qu'il n'ait pas pu mentionner cette grande ironie de la vie (ou le karma, voyez-le comme vous voulez)...

Sont ainsi donc arrivés en 2020 et ont été développés dans ce livre : les confinements, le chômage qui a explosé, les négociations avec les gouverneurs, les déconfinements trop rapides et hyper mal gérés, la course au vaccin, George Floyd et les manifestations Black Lives Matter, la photo-op de la Bible devant l'église proche de la Maison Blanche... ; mais également la campagne de Trump pour les élections de novembre, qui l'accaparait parfois bien plus que son job de président d'un pays en grave crise économique et sociale. Souvent d'ailleurs, précise-t-il qu'il n'a aucun plan, aucune stratégie, ni pour le pays, ni pour son potentiel mandat à venir, le flou parfait étant certes l'une de ses marques de fabrique mais fait hyper flipper quand on veut diriger un pays.

Des citations de ce bouquin, j'en ai un paquet. de nombreuses phrases sont phénoménales. Ce livre devrait être mis entre les mains de tous ces électeurs qui ne se rendent pas compte qu'ils se font manipuler au quotidien et dont on compte bien sûr sur les voix endoctrinées, profitant de leur misère et ras-le-bol à plusieurs niveaux, et profitant aussi d'un système électoral archaïque que les GOP et surtout la branche MAGA font tout pour ne pas faire évoluer, au risque d'avantager tous ces "gauchistes" et démocrates-libéraux" qui polluent un pays conservateur dont les lois ne sont pourtant plus en adéquation avec notre époque.

Ah ça oui, Trump provoque la rage. Tout comme lui-même la ressent et l'exprime sous forme de coups de gueule enragés que son équipe ne peut contrôler. le titre est parfaitement choisi... Bref, c'est encore une belle bombe à lire.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Rage

« Rage », le dernier livre de la star iconique du journalisme, stupéfie par le haut niveau de ses informations. A 77 ans plus personne ne résiste à Bob. Surtout pas Donald Trump qui lui a accordé 18 entretiens, un record, où est prouvée sa duplicité dans son traitement de l'épidémie du coronavirus.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..
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