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Citations de Bruno Cabanes (13)


Ce livre est composé de six chapitres organisés non pas sur un plan chronologique, mais sous la forme d’un panorama qui donne à voir la diversité des situations des combattants. Pour tous, le 11 novembre 1918 ne constitue qu’une coupure très relative entre le conflit et l’après-guerre.
Le calendrier classique qui fixe la fin du conflit à la date de signature de l’armistice se trouve subverti par une autre chronologie qui est celle des systèmes de représentations des soldats français. En effet, l’étude de l’imaginaire du retour (chapitre 1) montre bien que l’après-guerre a commencé pour les combattants avant même l’armistice, et naturellement avant la signature de la paix : anticipation de la défaite allemande, craintes et projets suscités par la perspective du retour à la vie civile sont des thèmes récurrents des correspondances, dès l’été 1918.
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Le 22 mai 1790, l'Assemblée constituante française avait, selon la formule célèbre, "déclaré la paix au monde". Pendant les vingt-cinq années qui suivirent, l'Europe tout entière fut plongée, à de brèves exceptions près, dans une guerre sans fin.
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Toujours est-il que la fin de la guerre froide n'apporta pas la paix perpétuelle, mais plutôt une guerre perpétuelle de basse intensité.
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En la matière, les frontières du somatique et du psychique ne sauraient d'ailleurs être trop fermement définies. Car cet être de chair, de sang et d'os qu'est le combattant est aussi un individu suraffecté; un homme travaillé par d'ardentes passions, en proie également à des pulsions souveraines et à des émotions paroxystiques. Ce qui, dès lors, interdit de réduire le corps combattant à ses seules réactions physiologiques aux risques environnants.
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Face au stalinisme qui, dans les années 1930, avait suffisamment fait preuve de sa violence, les nazis représentaient paradoxalement une libération bienvenue.
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Car c'est le propre des expériences guerrières que de mobiliser des affects d'une puissance exceptionnelle, sans comparaison aucune avec tout autre type d'expérience sociale.
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Refuser de considérer la guerre comme une fatalité relève de l'acte de foi, tant les conflits humains rythment l'histoire et les mémoires. C'est aussi un acte de courage. Dans un monde traditionnellement régi par les valeurs de masculinité, la guerre, aussi cruelle que glorieuse et héroïque, en constitue le test suprême.
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Depuis 1914, les guerres ont causé entre 120 et 150 millions de morts, dont quelques 40 millions de soldats - l'équivalent de 8 à 10% de la population mondiale de 1900.
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Il est plus difficile d'analyser l'opinion publique dans un État totalitaire comme l'Allemagne nazie, mais les éléments dont on dispose ne donnent pas le sentiment d'un grand enthousiasme. Les Allemands avaient certes applaudi aux premiers succès de la politique étrangère hitlérienne, ils en étaient sans aucun doute satisfaits, mais, dans leur majorité, ils ne paraissaient nullement désireux d'aller plus loin et de s'engager dans une grande guerre européenne. Des manifestations publiques étaient évidemment impossibles, mais, il s'exprimait en privé, rapportés par les correspondants étrangers, bien du scepticisme et des doutes sur l'action hitlérienne. « Quand Hitler se rendit au Reichstag, le 1er septembre, les rues étaient plus vides que d'habitude et son passage ne fut accueilli que par des regards silencieux...
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L'histoire des origines de la Première Guerre mondiale illustre à merveille le bien-fondé de la formule inscrite dans le Préambule de la constitution de l'Unesco : « Les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes. »
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La plupart des États européens étaient encore avant la guerre gouvernés par des monarchies. Il serait cependant erroné de considérer le système international d'avant-guerre comme homogène. Le sentiment d'une solidarité monarchique s'était largement effacé dans l'Allemagne wilhelminienne pour faire place à une identité davantage ethno-culturelle et exclusive.
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L'avenir appartient à la Russie qui grandit sans cesse et qui nous accable comme un cauchemar de plus en plus pesant. » Le 20 juillet : « Encore une fois sur la force explosive de la Russie. Dans quelques années elle sera imparable surtout si la constellation européenne reste inchangée...
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La grandeur, la modernité et la vitalité d'une nation se mesuraient à l'époque surtout au nombre et à la qualité des possessions coloniales.
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