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Critiques de Bruno David (41)
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Un livre de plus qui nous met en garde contre nos agissements coupables. On sait que cela va mal finir mais on continue. Mais comme le dit l'auteur, la terre s'en remettra, sans l'humanité. Ce qui me révolte, c'est la bêtise de nos dirigeants, politiques et industriels qui persistent à faire comme si de rien n'était, en nous ressassant leur idée de la croissance et du capitalisme comme seul objectif. Toujours pour leur profit. Comme le dit toujours l'auteur, c'est quand ces gens-là, les puissants qui nous gouvernent commenceront à être impactés par cette crise qu'ils prendront les décisions qui s'imposent. Mais il sera trop tard. Après tout, pourquoi s'en faire ? L'homme n'est qu'une espèce pas beaucoup plus intelligente que les autres qui disparaîtra à son tour sans laisser beaucoup d'autres traces que les déchets nucléaires...

Un livre pour ceux qui ne sont pas encore convaincus de ce qui nous attend.
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

La sixième extinction des espèces a commencé. Ce qui laisse entendre qu'il y en a eu d'autres avant, en quoi celle-ci diffère-t-elle des précédentes ? En quoi est-elle plus préoccupante ? Rien ne vaut un livre pour avoir une vision d'ensemble.

Après avoir donné une définition de la biodiversité plus précise que celle que j'avais en tête, Bruno David analyse l'impact de notre façon de vivre sur la biodiversité à travers plusieurs chapitres : les transports, le logement, l'eau, la santé, la pandémie de 2020, l'agriculture. Certains impacts m'étaient connus, j'en ai découvert d'autres.

Bruno David explique ce qu'est une crise de la biodiversité, comment la nature a réagi dans le passé et en quoi celle-ci est différente. Il finit par poser la question : mythe ou réalité ?

J'espère vous avoir donné envie de lire ce livre, une excellente synthèse pour un public non scientifique.

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Le jour où j'ai compris

Dans les années 1960 – 1970, le progrès primait sur tout, des esprits avisés pouvaient pourtant s’inquiéter de la pollution et certains le faisaient. Ces années-là ont été marquées par des marées noires, Le Torrey Canyon en 1967 sur les côtes britanniques et françaises, L’Amoco Cadiz en 1978 sur les côtes bretonnes, une des pires catastrophes écologiques de l’histoire. Des dizaines de milliers d’animaux périssent. Le naufrage signe le début de prise de conscience de la population, mais il est toujours question de pollution, pas de climat. Et pour cause, les vagues de froid se succèdent pendant les hivers. Quant à la biodiversité, il suffit de songer au succès du film Le monde du silence (Jean-Yves Cousteau). Il a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 1957. Aujourd’hui, la scène de massacre des requins, ainsi que quelques autres sont inacceptables.



Quatre ans auparavant, René Dumont, premier candidat écologique à la présidence de la République, avait pourtant envisagé l’éventualité du changement climatique. Il était passé pour un original, n’avait recueilli que 1,32 % des voix.



À la fin des années 1970, la préoccupation environnementale majeure : la pollution. Qu’en sera-t-il des années suivantes ?



Agrémentant l’essai de ses expériences personnelles, Bruno David parcourt les années de sa prise de conscience, sans doute plus rapide que celle de la majorité de ses contemporains.



En conclusion, Bruno David passe en revue la façon de vivre des boomers et celle des millenials. Certes, il y avait peu ou pas du tout de prise de conscience de la part des premiers, et leur niveau de vie est meilleur aujourd’hui que celle des nouvelles générations. Ils n’étaient pourtant pas, au même âge, dans une si grande frénésie de consommation, ne serait-ce parce qu’une foule de choses n’existaient pas (déplacements en avion très abordables dans les années 2000, nouvelles technologies…).


Lien : https://dequoilire.com/le-jo..
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Le monde vivant

Le premier pari de Bruno David , naturaliste spécialisé dans la paléontologie et en sciences de l'évolution et de la biodiversité , président du Muséum National d'Histoire Naturelle a été de réaliser des chroniques quotidiennes sur France Culture sur le monde vivant.

Il a rapidement fait appel à Guillaume Lecointre, chercheur en systématique et travaillant au Muséum National d'Histoire Naturelle .

Ce livre est l'aboutissement de leur rencontre.



Passé la perplexité devant ces textes plutôt courts , de deux à trois pages, je me suis rapidement laissée emporter par la diversité de ces chroniques, l'acuité du regard de ces scientifiques et l'art d'aller tout de suite à ce qui percute .



Monde végétal, animal ou minéral , le choix est vaste, du plus petit à l'énorme , de ce que nous avons sous les yeux en oubliant leur présence, l'insolite et l'exceptionnel ... Histoires anciennes, anecdotes, faits historiques, idées reçues, phantasmes, ou superstitions , nouvelles découvertes , la liste est vaste et chaque histoire est particulière , la lassitude à enchainer les chapitres, astucieusement répartis selon leur nature n'est pas de mise .



L'humour est souvent présent et nombreuses sont les anecdotes mais ce qui transparait également est l'évolution dramatique vers lequel nous allons car ce monde vivant est menacé ou a déjà disparu comme le Dodo .

Des propos qui font réfléchir sans accuser , ce n'est pas le but .



J'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir cet ouvrage encyclopédique , la curiosité prend le dessus , j'ai appris , à ma grande surprise, pas mal de choses et ces chroniques incitent le lecteur a aller plus loin , à voir ce monde avec plus d'attention, d'affection et de vigilance pour le préserver .



Quelques dessins en fin de certains chapitres complètent cet ouvrage .



Grand merci à Masse Critique et aux Éditions Grasset, pour cette lecture divertissante .
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Un catalogue de constats et d'incertitudes transcrits noir sur blanc par un expert, c'est certes intéressant mais arrivé au bout du livre, quelle autre conclusion que : "Et alors?". L'auteur raisonne en pur scientifique. Tempéré et soucieux d'objectivité, il n'a pas plus de réponse que chacun d'entres nous. Au point qu'on finit par se demander si cette 6ème extinction n'est pas une fin inéluctable. La démarche de sensibilisation est louable, mais la politique des petits pas proposée n'est guère crédible, après avoir lu les chapitres précédents. Une extinction en douceur sur une longue période est fort probable. L'auteur ne se fait d'ailleurs aucun souci pour l'avenir de la vie sur terre, avec ou sans nous. En conclusion, un livre plaisant à lire, qui met les points sur les "i", et relativise notre place dans le monde, mais qui vous laisse avec vos interrogations.
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Ouvrage passionné et passionnant !



A l'heure où les gens prennent souvent pour vérité des opinions plutôt que des faits scientifiques il est de bon ton de se tourner vers des experts scientifiques pour être à même d'y voir plus clair dans des discours aux données opaques.



Ici Bruno David use de ses deux formations de paléontologue et de biologiste pour nous guider dans ce gros fourre-tout protéiforme qu'est la Biodiversité.



Après en avoir tiré plusieurs définitions il met en évidence les impacts de l'Homme sur celle-ci, puis explique les causes qui amènent à une crise puis par relativiser sur le sujet et termine en proposant quelques solutions.



Très intéressé par le sujet mais plutôt néophyte en science, je flippais que le bouquin soit trop poussé et me tombe des mains mais j'ai pris grand plaisir tout au long du bouquin à entrevoir notre planète et ses changements éclaircis par l'érudition de l'auteur qui explique de façon claire et en étayant ses constats par des exemples très divertissants.



Evidemment le constat est triste mais ça je le savais avant d'ouvrir le livre, mais saisir de manière plus précise les tenants et aboutissants permet de mieux comprendre et partager l'urgence d'agir pour sauver notre planète et permettre aux générations futures de pouvoir cohabiter avec toute la biodiversité qui nous entoure, car c'est elle qui permet une atmosphère viable.

Cette notion d'interdépendance est cruciale et la capacité de l'auteur à la mettre en évidence tout en rendant le propos très intéressant sans culpabiliser est grandement appréciable.



















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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Qu’est-ce que la biodiversité ? Qu’est-ce qu’une crise de la biodiversité ? Une telle crise a-t-elle déjà existé et dans quelles conditions ? Que peut-on faire à titre individuel ou collectif pour la limiter ? Quels sont les impacts du changement climatique sur la biodiversité ? Pourquoi les épidémies type covid 19 risquent de se multiplier ?



Voici le type de question soulevée dans cet ouvrage. On y apprend que nous sommes dans une période froide ( !) parce qu’il y a eu de longues périodes bien plus chaudes sur terre avec des moyennes de 50 °C, pas de glaces aux Pôles et des océans au niveau bien plus haut. On comprend que la crise de la biodiversité actuelle est grave parce que le changement est trop rapide pour que les êtres vivants puissent d’y adapter. Car habituellement, les changements se font sur des millions d’années pas sur 100 ans….Que la terre continuera mais que l’homo sapiens risque de « manger grave ».



L’auteur nous explique aussi que plus la biodiversité est fragilisée, plus les virus risquent de nous attaquer car ils auront moins d’hôtes potentiels et nous serons des cibles privilégiées si les animaux sauvages se raréfient…



Bref, on y apprend une foule de choses passionnantes, le tout dans un langage simple et accessible.

Bravo Monsieur DAVID pour cette excellente vulgarisation des problèmes climatiques ou liés à la biodiversité. C’est intelligent, jamais moralisateur, facile à lire.



Un ouvrage à lire, à offrir, à partager.

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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Un livre passionnant ! Pas catastrophiste, mais réaliste. Tout ce que j'aime !

Il me semble en effet important de connaître l'ampleur des dégâts, pour ensuite pouvoir imaginer comment y remédier.



Dans une première partie, l'auteur nous explique ce qu'est la biodiversité, une notion que l'on pense connaître, mais qui n'est pourtant pas si simple à définir.



Ensuite, c'est l'heure de l'état des lieux. Où en sommes-nous de nos différents impacts sur notre belle planète ? Transport, énergie, alimentation... Tout y passe, et nous fait réfléchir à notre propre mode de vie, sans que ce soit moralisateur.



Là où j'ai appris le plus de choses, c'est sur les différentes crises, que la Terre a vécues. Il est intéressant de savoir comment cela s'est passé autrefois, pour mieux appréhender ce que nous vivons aujourd'hui.

Certains détracteurs affirment qu'il y a déjà eu de telles crises/extinctions, et que nous n'y sommes et nous n'y pouvons rien. Sauf que l'auteur explique bien que ça n'a jamais été aussi rapide ! Va falloir ralentir le phénomène, sinon là c'est sûr, on va droit dans le mur. Et pour y parvenir, chacun a une part d'action possible, différente selon chaque personne. Vous connaissez l'histoire du colibri ? 😉



Il y a des choses sur lesquelles nous pouvons agir, et qui peuvent avoir un impact rapide sur la biodiversité. Ne boudons pas notre plaisir, et agissons à notre niveau.



L'auteur fait appel à notre humilité. Ne nous prenons pas pour des dieux. Non, la nature n'est pas réellement modélisable et contrôlable. Il y a des mécanismes qui nous échappent encore, et qui nous échapperont peut-être toujours. Nous ne pourrons pas tout réparer quand ce sera trop tard, donc essayons de faire en sorte que la nature reprenne sa place, car sans elle, nous ne sommes rien.



En bref, cette lecture fut une bonne piqûre de rappel pour certaines choses, mais elle m'a également beaucoup appris. Sur les différentes extinctions et comment cela s'est passé, sur ce que nous vivons actuellement avec le réchauffement climatique, mais aussi sur notre niveau technologique actuel, et sur les différentes pressions que nous faisons subir à notre planète...

Je ne peux que vous en conseiller la lecture. Quant à moi, il est probable que je le lise une deuxième fois.
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Le jour où j'ai compris

Responsable mais pas coupable ?

Voilà un témoignage qui, par la posture, m’a rappelé celle de Laurent Fabius lors de l’affaire du sang contaminé.



Bruno David est paléontologue et biologiste, chercheur au CNRS […] mais aussi boomer. Né dans les années 50 il fait partie de ceux qui se retrouvent sur la sellette en laissant un héritage catastrophique aux générations suivantes : une terre en bien triste état et un climat qui part en vrille.

Mais ! Savait-il ? Savait-on ? Quoi et depuis quand ?



Historique des soixante dernières années en France, ce petit essai autobiographique retrace les prises de consciences successives (et les siennes) qui n’ont visiblement pas réussi à inverser la tendance.



Un retour en arrière, aux époques ou l’on ne parlait pas encore de climat, mais plutôt de pollution, puis de biodiversité pour arriver aujourd’hui aux terrifiants constats des rapports du GIEC



Reste un chapitre qui fait cruellement défaut : et maintenant ?
Lien : https://www.noid.ch/le-jour-..
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

J'ai lu pas mal de livres sur ces questions, et A l'aube de la 6e extinction (2021) de Bruno David, président du muséum d'histoire naturelle, ne fait certainement pas partie des meilleurs. Ce n'est pas activement mauvais, mais ça fait plus livre inoffensif pour collégien, divisé en minuscules chapitres thématiques, que bouquin défendant ou explorant sérieusement une thèse. Les derniers chapitres qui explorent les "solutions" sont particulièrement plats et banals.



Je ne veux pas trop médire, pour une première lecture de ce genre A l'aube de la 6e extinction ne serait pas si mal, d'ailleurs je relève ci-dessous quelques faits intéressants, mais comme trop souvent, le ton franchement gentillet voire consensuel est en totale contradiction avec l'horreur du titre et du message de fond. Ainsi, inviter le lecteur à "mieux respecter l'eau" ou ne plus emmener ses enfants à l'école en voiture, merci bien. Ou tout simplement des trucs faux : l'auteur dit que dans un régime non carné, il faut compenser artificiellement le manque d'acides aminés essentiels. Non, les acides aminées ne sont absolument pas un problème tant qu'on ne mange pas que des pâtes et de la sauce tomate. Quitte à critiquer les régimes non carnés, autant mentionner la B12 (ce qu'il ne fait pas), qui pour le le coup doit être compensée artificiellement. Mais après tout, on ne va quand même pas se passer de viande, il ne faudrait pas être, je cite, "austère ou moralisateur", ce n'est pas comme si on parlait de la 6e extinction... Et ça continue : après l'évocation des ravages de la pêche industrielle, Bruno David dit "Je ne dis pas qu'il ne faille plus manger de thon". Apparemment, il suffit de continuer à manger du thon tout en ayant "conscience" des problèmes. Pratique.



A noter que ce n'est même pas une question d'apologie du végétarisme de ma part : j'ai tendance à penser que la consommation modérée de produits animaux (au-delà de la question éthique) pourrait parfaitement avoir sa place dans une société post-croissance, ou écologique, quel que soit le nom qu'on lui donne. Mais considérer le végétarisme comme "extrême" quand on écrit littéralement un livre sur la sixième extinction... C'est assez dingue.



Ça n'en finit pas : "Parce que si je pousse le raisonnement trop loin, il faudrait que j’arrête de me chauffer, de me laver trop souvent, de manger de la viande, de consommer tout légume qui ne serait pas local, de me déplacer autrement qu’à pied et surtout de me reproduire. Malgré cette liste infernale, je continuerais à avoir une empreinte, à respirer, à me nourrir. Seul le suicide, solution ultime, permettrait de mettre un terme à cet impact, solution que je déconseille avec la plus grande vigueur." Il est sérieusement en train de comparer le végétarisme, la consommation locale et la vie sans voiture, choses "infernales", avec le suicide ? Arg. Si c'est ça les meneurs de l'écologie, bonne chance.



Les vendanges françaises, au cours des 60 dernières années, ont progressivement été décalées de 3 ou 4 semaines, car la floraison et la maturation des fruits sont de plus en plus précoces.

Dans le monde, la consommation d'énergie primaire a doublé en 40 ans et porte à 80% sur les énergies fossiles.

Les émission de CO2 liées au transport ont été multipliées par 3000 depuis 1760.

Conséquence fatale et oubliée de la fragmentation des environnements naturels : les sous-populations ainsi divisées voient leur diversité génétique drastiquement réduite, ce qui peut être fatal en soi.

En France, entre 1980 et 2019, le nombre de véhicules en circulation a doublé, passant de 21 millions à 40 millions.

L'expérience de l'îlot de Pod Mrcaru, ou l'évolution considérable en 30 ans d'une population de lézards isolés dans un nouvel environnement : la preuve de l'évolution par empirisme.

En France, l'urbanisation et le goudron dévorent tous les 7 à 8 ans 1% du territoire, soit l'équivalent d'un département.

Perturbateurs endocriniens : en 50 ans, la fertilité masculine en Europe a chuté en 52%.

Le fait que nombreux sont nos médicaments qui viennent directement de la richesse du vivant : l'exemple plus évident étant l'aspirine, qui vient d'un composé du saule.

Effondrement des stocks de poisson : pour pêcher un kilo de poisson, il faut aujourd'hui dépenser 17 fois plus d'énergie qu'en 1890. Énergie fossile, évidemment.


Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Le Vivant à vif

Salomé et Félicien ont hérité de l'exposé dont personne ne voulait. Même l'intitulé est incompréhensible : "A l'aube de la sixième extinction ?" C'est Iris, une jeune scientifique croisée par hasard, qui va les guider sur le chemin de la connaissance et de la compréhension de notre relation avec la biodiversité, sur les 5 crises précédentes et sur celle qui, peut-être, se profile.



Simon Hureau se lance dans la périlleuse adaptation du livre de Bruno David, paléontologue et biologiste, chercheur au CNRS et président du Muséum national d'Histoire naturelle. Il en fait un album pédagogique en créant une mise en scène de transmission... La densité d'informations est folle, chaque page est d'une richesse incroyable et soyons clairs, ça peut effrayer (et je ne parle pas que d'éco-anxiété). Mais quelle intelligence et quel talent pour transformer un essai en BD accessible à tous !



On connaissait le talent de Simon Hureau pour dessiner les petites (ou grandes) bêtes, les plantes (Sermilik, L'oasis, Un jardin extraordinaire...) et il le confirme ici. Sa précision est impressionnante ! Mais je retiens aussi la narration fluide et entraînante, ce qui est un véritable tour de force si on tient compte du contenu à adapter.



On croit tout savoir sur la crise écologique mais non... J'ai appris beaucoup (notamment en la resituant à l'échelle de l'histoire de la Terre) et j'ai apprécié aussi les pistes proposées pour en sortir, des pistes confiées en priorité aux jeunes générations (mais pas que !) pour envisager l'avenir sous de meilleurs auspices.
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Cette fameuse sixième extinction, qui n’en a jamais entendu parler ? Qu’on s’en inquiète ou qu’on fasse partie des indifférents, on ne peut pas le nier : quelque chose de pas joli-joli nous pend au nez.

C’est ce que nous décrit ici M. Bruno David. Et ce monsieur n’est pas un lanceur d’alerte un peu illuminé sorti de nulle part : il est l’actuel président du Muséum d’Histoire Naturelle. Autant dire qu’il a quelques connaissances sur le sujet du vivant et de la biodiversité. Car c’est de ça que parle ce livre : de la biodiversité, dans tous les sens que ce terme peut revêtir. C’est cette biodiversité, ou plutôt ces biodiversités qui sont mises en danger par les activités humaines de plus en plus pesantes pour notre planète, et pas seulement en matière de climat.

Je ne vais pas faire un résumé de ce livre, chaque mot qui y est inscrit doit être lu. C’est un ouvrage accessible à toutes et tous, qui fait un état des lieux et lance des pistes de réflexion, sans pour autant approfondir chaque sujet. Parfait en guise d’introduction à cette perspective effroyable mais que personne ne devrait ignorer plus longtemps, volontairement ou non. Ça se lit vite, et ça donne envie d’en lire plus. À condition d’avoir le courage de regarder les choses en face !
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Manifeste du Muséum : Face aux limites / Faci..

Dans la collection des manifestes du Muséum Nationale d’Histoire Naturelle de Paris, j’ai choisi de commencer par celui consacrer aux limites de notre planète, de nos sociétés et de nos propres existences.

Le format du livre est très agréable car il apporte une ambiance quelque peu solennelle par le choix du papier de la couverture, le choix des textes courts, ciblés et proposés en deux langues, français et anglais.

Des illustrations centrales bien choisies viennent étayer simplement le propos et si les constats sont sans appels, les notes d’espoirs et de non-déterminisme nous rassurent, il n’y a pas de fatalité, il n’est pas trop tard et tout ne sera que le fruit de nos choix d’aujourd’hui et de demain.

Déjà des progrès notables sont avancés mais il est clair que l’urgence est là. Le temps des changements vers plus de sobriété et de collectif est venu, le vivant a tant à nous enseigner.

Une lecture sobre, précise, agréable, honnête, sans parti pris, juste les faits et les possibles.
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Le monde vivant

Dans ce livre nous retrouvons les chroniques diffusées sur France culture et qui nous parlent du monde vivant dans son ensemble : animaux microscopiques, gigantesques, fleurs, arbres... Sur deux ou trois pages consacrées à un organisme vivant nous découvrons une anecdote ou plusieurs sur un sujet en particulier.

On peut aller de la rose au pangolin, du loup au dodo disparu, du cacaotier à l'ours. Bref c'est extrêmement varié et nous apprenons énormément de choses.

Le coq n'est pas français ? Impossible ! Et pourtant si.

Je pourrais citer de nombreux exemples mais vous laisserai le plaisir de dévorer ces quelques pages. Je le conseille à tous les curieux.

J'ai vraiment adoré découvrir de nouvelles choses, et le format est très pratique et loin d'être rébarbatif. C'est dommage j'en aurai aimé beaucoup plus ! C'est le seul point négatif à ce livre si je devais en trouver un.



Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Grasset pour cette jolie découverte.
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Le livre de Bruno David "À l'aube de 6ème extinction : comment habiter la terre" fait partie de la sélection Documents & essais du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2022.



Bruno David est président du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, paléontologue, spécialiste de la biodiversité et des sciences de l'évolution. Il nous propose ici un état des lieux et une réflexion sur notre façon d'habiter la planète Terre.



Pour le chercheur, les promesses de l'aube n'existent plus, il est grand temps de passer à l'action ! Une prise de conscience générale est nécessaire (chacun peut à son échelle y contribuer) pour ne pas avoir à pâtir de ce que l'on fait aujourd'hui à la nature.

Arrêter de vivre dans le déni, de ne pas regarder en face cette érosion de la diversité dramatique pour les futures générations.



C'est un sujet dans "l'air" du temps, écologique, combattif. Ce livre est à la fois court et précis, documenté par les connaissances du chercheur et surtout les résultats de recherches qui démontrent que nous sommes bien à l'aube de cette "fameuse" 6ème extinction.



À partir de là, qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi parle-t-on de 6ème extinction de masse ? Quelles étaient les 5 précédentes ? Comment peut-on agir ?



Bruno David est également paléontologue de formation ce qui lui permet d'aborder ce phénomène d'une manière plus universelle, d'avoir une vision plus globale dans le temps (puisque ces extinctions se sont déjà produites).



Éclairé, éclairant, un ouvrage plus que pédagogique, résilient puisque l'auteur y croit malgré tout.
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A l'aube de la 6ème extinction : Comment habi..

Livre clair et intéressant, qui permet de faire le point se façon sereine et éclairée sur des questions cruciales. J'ai apprécié le ton qui évite la culpabilisation et la désespérance, qui sont souvent employées pour aborder ces sujets, et qui n'incitent pas à agir - à mon avis.

Le passage sur la démographie m'a particulièrement intéressée ; certains gouvernement déplorent - comme je l'ai entendu ces jours-ci sue France info - la baisse de la natalité ! (Italie, Chine...) Alors que c'est une bonne nouvelle pour la planète et pour le bien-être des individus, d'autant qu'elle est choisie. Lecture dans le cadre du prix des lecteurs 2022 Le Livre de poche - essais
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Les oursins, messagers de l'évolution

La collection 'De vive voix' du CNRS, donne la parole à des chercheurs qui viennent partager leur passion et leur domaine de recherche.



Bruno David, paléontologue, président du Muséum National d'Histoire Naturelle, est tombé par hasard dans les oursins (je vous laisse découvrir comment en lisant ce livre ou en écoutant l'émission de France Culture qui lui a été consacrée) mais a très rapidement été fasciné par leur diversité et leur répartition dans toutes les mers et océans actuels ou passés. 



Outre des propos sur les oursins, Bruno David partage sa passion pour son métier de chercheur pour les liens qu'il a pu créer avec d'autres scientifiques et les apports des recherches croisées, les nouveaux horizons apportés par l'informatique et la possibilité de traiter, de croiser des données à grande échelle ... 



Bref passionnant ! 



D'autres ouvrages de l'auteur m'attendent dans ma liseuse ... 



A suivre donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Le jour où j'ai compris

Une passionnante illustration de l'évolution de notre société face à a question environnementale depuis les années 60. En piochant dans ses souvenirs Bruno David évoque la lente évolution des mentalités sur les sujets de préservation de la biodiversité, de la lutte contre la pollution et du changement climatique.



Ce livre, c'est l'histoire des signaux faibles qui au fil des décennies annoncent la catastrophe environnementale vers laquelle nous nous dirigeons et que nous avons longtemps refusée de voir même si on la pressentait; faiblement au début, puis de plus en plus avec les années. Aveuglés sans doute par les lumières de la croissance et du développement économique, notre attention était ailleurs.



Le livre est court, bien documenté, agréable à lire et les exemple percutants. N'hesitez pas si le sujet vous intéresse, cette mise en perspective est fantastique et vous aurez une bonne partie de la réponse à la question : "Mais comment en est on arrivé là ?".
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Le jour où j'ai compris

Voilà un bien joli itinéraire d’une prise de conscience environnementale.

L’auteur a su retracer un récit simple et accessible aux non initiés - étayé par ses connaissances de chercheur et de références scientifiques - des constats édifiants du changement climatique, des divers outrages et pollutions commis sur la terre ou en mer et du déclin affligeant de la biodiversité, et ce depuis sa naissance à aujourd’hui.

Et je partage cette terrible déconvenue : la prise de conscience collective n’est que trop récente. Mais est-elle vaine ?



Ayant près de 30 ans de moins que l’auteur, j’ai pourtant l’impression d’avoir eu la même prise de conscience environnementale que lui et cela depuis ma plus tendre enfance.

Cela m’a indubitablement conduite à poser mes fesses sur les bancs des amphithéâtres pour y suivre les enseignements de scientifiques - parfois un peu savants fous 🤭- et devenir ainsi ingénieure écologue.



Pour autant, le temps passe et les alertes des « sachants » sont encore trop souvent balayées et s’installe l’amer constat que les choses en matière de protection de l’environnement ne changent pas (assez vite).



La pierre n’est à mon sens pas complètement à jeter aux « usagers / consommateurs  » même si tout le monde peut et doit agir, mais plutôt aux industriels qui à l’aune des connaissances actuelles persistent à sacrifier notre belle planète, sa biodiversité et quelques efforts vertueux sur l’autel du capitalisme.

L’argent restera le pire fléau de notre monde tant que les intérêts égoïstes des uns écraseront la survie la plus élémentaire des autres tel Goliath piétinant David.



J’espère néanmoins pouvoir cesser un jour de jouer Cassandre moi aussi.

Peut-être quand cette conscience deviendra un vœu pieu tellement chevillé aux corps de nos élus qu’ils sauront enfin taper du poing sans plus courber l’échine devant les lobbys ?
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Manifeste du museum : Aux origines du genre..

Le principe du Manifeste, quelle bonne idée ! Un rôle joué par une institution responsable, le Muséum d'Histoire Naturelle, qui n'hésite pas à aborder des sujets d'actualité. La définition du sujet, le genre, ouvre parfaitement la question de la division des rôles et des tâches, comme un sujet central pour comprendre aussi qui nous sommes. Une façon de marquer les avancées des sciences qui participent à ce sujet, tout en évitant les idées reçues, facilement véhiculées. L'histoire naturelle n'a pas dit son dernier mot !
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