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Critiques de Bruno Maïorana (169)
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D, tome 3 : Monsieur Caulard

L’illustration de couverture de ce tome 3 n’est pas très attirante mais met en avant un élément très important en plus d’être un hommage au Cri d’Edvard Munch

Dans ce tome s’entrecroisent plus jamais le récit de Drake, qui s’est perdu en Afrique pour se retrouver en abandonnant la compétitivité, le récit de D’Angerès qui se déclare au dessus du commun des mortels mais qui dans sa quête de vengeance redevient une femme comme les autres avec des sentiments comme les autres, et le récit du comte D qui s'enfonce dans les ténèbres et s'interroge sur le pourquoi de ce son existence (mais dont l'identité mais est masquée jusqu'à la fin).

La menace vampirique n’a pas disparu avec Lord Faureston, et Swindely comme Dinsdale Radcliffe font les frais des ambitions de Lady D’Angerès avant qu’elle ne finisse par s’allier avec son adversaire pour vaincre le père des créatures de la nuit. Les auteurs sont très explicites mais assez fins sur la gangrène qui gagne le cœur et l’âme de ceux qui ont renié leur humanité et les plaisir des choses simples de la vie pour s’abandonnant à leurs ambitions et à leur narcissisme. Dracula l’aristocrate est devenu Monsieur Caulard le bourgeois, qui après les plantations esclavagistes a fait fortune dans la production et la vente d’armes… Plus les choses changes et plus elles restent les mêmes : la civilisation capitaliste met à l’honneur les courtiers du chaos et les rentiers du néant au lieu de promouvoir les gens de bien… VDM dans un MDM !



Le père fondateur des vampires est finalement défait et Richard et Catherine convolent en voyage de noce à Zanzibar… Tout est-il bien qui finit bien ? Pas du tout du tout en fait…



Oh là, est-ce qu’on aborderait le thème de la lutte des classes ? Mais que dénonce-t-on au final :

- le cancer du productivisme qui détruit la planète ?

- le cancer du capitalisme qui détruit l’économie ?

- le cancer du narcissisme qui détruit la société ?

Ou un peu tout cela à la fois…

On est tous le vampire de quelqu’un d’autre, mais c’est l’hybris à la fois orgueil, préjugés et démesure, c’est-à-dire le sentiment de mieux valoir que les autres et de n’avoir aucune honte d’exploiter son prochain qui transforme en véritable monstre qui n’a plus d’humain que l’apparence. Des hautes sphères aux classes populaires, la malédiction de la crevardise s’étend désormais à toutes désormais à toutes les couches de la société. Et qu’est-ce qui a transformé Vlad Tepes en Dracula ? Une simple phrase à la Ponce Pilate… « Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien… »



Un bon cycle de bandes dessinées vampiriques, mais je n’ai jamais pu m’empêcher de penser que les auteurs étaient partis pour un projet plus long et plus ambitieux mais qu’ils ont dû réduire la voilure du projet en cours de route… (genre l’histoire du médaillon qui est un peu confuse) Car en définitive, on sent bien qu’il s’agit ici des adieux de Bruno Maïorana au monde de la bande-dessinée. C’est pour lui rendre hommage que j’ai mis à ce tome la 5e étoile…
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D, tome 1 : Lord Faureston

Continuons sur la mode vampirique avec une BD cette fois-ci découverte grâce aux critiques de certains babéliotes.



Le résumé m'avait intrigué et je trouvais la couverture plutôt jolie mais en ce qui concerne ma lecture, cela a été un flop total. Que je vous explique pourquoi.



En premier lieu, les dessins... Ceux des visages des personnages ne sont pas harmonieux, on dirait qu'ils ont été coupés à la serpe. Les robes d'antan sont bien reproduites avec une multitude de détails. La plupart des paysages sont bien réalisés mais le coup de crayon pour les personnages ne m'a pas du tout attiré.



Ensuite, l'histoire... Nous naviguons entre plusieurs personnages, une jeune femme au caractère bien trempé, un aventurier et un vampire. En même temps, l'histoire alterne entre rêve et réalité. Pas simple de s'y retrouver donc. Par ailleurs, aucun personnage n'a réussi à me charmer de part son caractère ou son histoire. Du coup, difficile de trouver un quelconque attrait à l'histoire et à ses personnages. Je ne réitérerais donc pas l'essai avec le tome suivant. Dommage car j'aimais bien les 2 autres séries de cet auteur, « De cape et de crocs » et « Garulfo », avec un style bien plus intéressant et sortant des sentiers battus de part les personnages principaux.



Comme vous l'aurez compris, la lecture de cette BD n'a pas été une réussite mais cela ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur. Comme on dit, « tous les goûts sont dans la nature », vous apprécierez peut-être plus cette BD que moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Garulfo, tome 2 : De mal en pis

Le deuxième tome de la série Garulfo se titre « De mal en pis », j’avoue que ça a été mon avis aussi…



Déçu du rythme mis dans cette bande dessinée, du dessin qui s’est affaibli un petit peu : je venais de dévorer De Cape et de Crocs et je m’attendais au moins à retrouver le même style ou le même entrain de la part d’Alain Ayroles pour cette œuvre plus ancienne, mais non. Attention, l’ensemble est réjouissant tout de même, disons-le, mais j’avoue trouver que ce deuxième tome a peiné à m’entraîner de manière dynamique dans une histoire cousue de fil blanc.

Garulfo fait, dans ce deuxième tome, le chemin inverse qu’il avait fait dans le premier, avec quelques péripéties mais venant principalement de personnages secondaires qui, s’ils ne sont pas inintéressants ou peu mis en valeur, nous auraient intéressés sur l’histoire principale, celle de Garulfo, avait été traitée comme elle le méritait. Les dessins de Bruno Maïorana ne sont pas non plus désagréables, loin de là, mais de là à s’extasier je ne m’y risquerai pas.



Cette fin du premier cycle, et même le premier cycle en entier, me laisse donc mitigé sur l’intérêt de cette série Garulfo : autant on sent que le talent d’Alain Ayroles n’est pas loin, autant à aucun moment l’enthousiasme ne m’a pris en lisant le début des Garulfo. C’est bien dommage. Heureusement, le tome suivant relève le niveau en matière de mise en abîme et de renouvellement du contexte narratif…



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D, tome 1 : Lord Faureston

Après avoir passé à la moulinette les contes de fées avec "Garulfo", les compères Alain Ayroles, Bruno Maïorana et Thierry Leprévost passe à la a moulinette la mythologie des vampires (ceux de Bram Stoker, pas ceux de Stephenie Meyer). Du déjà vu, un manque d’originalité, un manque de prise de risque diront certains, mais c’est dans les vielles marmites qu’on fait les meilleurs recettes diront d’autres… ^^

On emprunte donc au roman culte voire fondateur de la littérature vampire un schéma qui est désormais devenu un classique : le relationship drama, le thème de la folie, la critique de la société victorienne qui fait côtoyer alterner demeures huppés baignées de lumière et bas-fonds plongés dans l’ombre, l’opposition entre positivisme et obscurantisme, entre raison et passion… D’ailleurs les graphismes donnent vite le ton : à la première nous traversons un manoir désert et obscur, avant de tourner la page et de se retrouver au beau milieu d’un fête lumineuse et populeuse.

Mais qui est ce « D» qui donne son nome à la série : Drake (Drakul = dragon en valaque), D’Angerès ou Dracula… Et finalement quelle est la véritable identité de Dracula, l’auteur du Journal d’un mort vivant qui sert de manuel à nos apprentis chasseurs de vampires ?^^





Tout le récit tourne comme le roman fondateur autour d’un quadrangle de personnages principaux :

- le timide Jonathan Harker est remplacé par le viril Richard Drake, auquel le dessinateur prête ses traits, un caractère fort qui s’est émancipé du carcan des conventions sociales bourgeoises, un self-made man auquel la gentry reproche ses humbles origines (toute ressemblance entre le personnage de fiction et le personnage IRL n’est à mon a vis pas fortuit du tout)

- la douce Wilhelmina Murray est remplacée par la dure Catherine Lacombe, à laquelle la conjointe du dessinateur prête ses traits (comment s’appelait l’épouse de Bram Stoker déjà ? Florence Balcombe… ^^), un caractère fort qui voudrait s’émanciper du carcan des conventions sociales

- le brave Arthur Holmwood est remplacé par Allistair Swindley, auquel le scénariste prête sa gouille, son verbe et sa bonne humeur, un poète dilettante et excentrique qui n’en a rien à carrer des conventions sociales

- Lucy Westenra est remplacée par Elisabeth Billington, une institutrice érudite et résolue mais d’abord et avant tout une suffragette avant l’heure qui veut lutter contre les conventions sociales d’une civilisation encore bien trop machiste

Et pour ne rien gâcher, l’inébranlable Van Helsing est remplacée le Mister Jones le banquier trouillard, et je suis presque sûr que Dinsdale Radcliffe, l’autre ami de Drake, emprunt lui ses tries au coloriste Thierry Leprévost…Les auteurs ont donné de leur personne pour donner vie à leurs personnages…

Lord Faureston qui donne son nom ce tome apparaît finalement assez peu, et s’avère assez difficile à cerner tant les auteurs s’amusent avec son charadesign : il apparaît tantôt comme un alpha-mâle arrogant, tantôt comme un dandy prévenant, tant comme un dépressif anorexiques... Et ces trois visages présentent de faux-airs d’Elric de Melniboné… (Chassez le naturel, il revient au galop : les autres sont de vieux amateurs de jeux de rôles ^^)



C’est un plaisir de retrouver le verbe savoureux d’Alain Ayroles plein d’humour et de bon mots, mais que (je vous renvoie aux nombreuses citations qu’on a pu en extraire ^^), mais c’est aussi un plaisir que de retrouver les dessins expressionnistes de Bruno Maïorana. Le trait est volontairement imprécis, l’encrage des premiers plans volontairement épais, les arrière-plans volontairement flous… pour mieux se consacrer à l’essentiel : l’expression et l’action !

Malgré mes lacunes dans ce domaines, je me suis régalé des clins d’œil aux œuvres de Johann Heinrich Füssli, de Caspar David Friedrich, d’Edvard Munch, ou de Claude Monet, d’Edouard Manet, d’Auguste Renoir et autres œuvres de la Belle Epoque… Une véritable déclaration d’amour à l’Art Nouveau (ou une déclaration de guerre au conformisme, les culs-serrés du XXIe siècle n’ayant pas plus d’ouverture d’esprit que les culs-serrés du XIXe siècle). Ah ça, on sent que le dessinateur est passé par les Beaux-arts. C’est réjouissant de voir un artiste marier les vieux classiques à la modernité de techniques plus volontiers utilisées dans l’animation.





Bref, j’ai adoré ! Dieu sait que je n’aime pas troller, mais ici je ne résiste pas à la tentation de laisser le mot de fin à un autre babeliote concernant cette œuvre française : « Mention spéciale à la traduction qui est plus que douteuse par certains moments... » ^^
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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

De l'humour, des dialogues décalés, des références à foison... on est bien dans du Ayroles, celui de Cape et de croc, mais un cran en dessous.

Garulfo reste une bd très agréable, mais plus "timorée "dans son genre que de Cape et de croc, référence en la matière s'il en est dans toutes les qualités citées ci-dessus, dont je suis une grande admiratrice et que je connaissais déjà avant de lire Garulfo. C'est peut-être justement cela qui m'a empêchée d'apprécier tout à fait à sa juste valeur les aventures de la grenouille qui ne vont pas aussi loin dans ce décalage et cette utilisation détournée et intelligente des références classiques.

J'aurais tendance à trouver Garfulfo plus enfantin, ce qu'il n'est pourtant pas le cas, car dans ce monde aussi sombre que féerique, malgré certains passages drôles, la mort est souvent présente et pas des plus douces.
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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

(300ème critique, le jour de ma fête, j'ai bien choisi mon moment !)

Après dévoré les De Cape et de Crocs, l'envie me prit de parcourir davantage la bibliographie d'Alain Ayroles afin de voir ce qui avait bien pu le conduire à scénariser une telle série à succès.



Garulfo met en scène une grenouille qui s'ennuie et veut devenir un homme, un vrai ! Raillant le thème des contes de fée et maniant le verbe et la geste de son mieux, Alain Ayroles use déjà des thèmes qui lui seront chers dans De Cape et de Crocs : humour décalé, anthropomorphisme et grande culture générale autour des références classiques.

J'avoue avoir été plutôt enthousiasmé certes, mais sans plus finalement. Il y a dans ce premier tome, de vraies bonnes idées avec des dialogues chaloupées, un peu à la Michel Audiard (ou à la Astier si on se réfère à quelque chose de plus récent, mais Garulfo a été écrit bien avant qu'Alexandre Astier se fasse connaître), chose que j'apprécie toujours particulièrement, mais l'ensemble fait un peu bancal malgré tout et on s'attend à tous les rebondissements. C'est donc du très grand classique que nous offre Alain Ayroles. Et sans être spécialiste, je trouve que les dessins n'aident pas à se fondre dans cet univers qui paraîtrait au demeurant fort intéressant.



Ce premier tome pêche, disons, par un excès de classicisme et de facilités ; l'avantage est qu'Alain Ayroles envisage alors qu'un cycle de deux opus, donc l'histoire ne va, pour l'instant pas très loin. Les tomes 3 à 6 constitueront plus tard un deuxième cycle d'une autre trempe.
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Garulfo, tome 3 : Le Prince aux deux visages

Après une mini-série en deux livres, Alain Ayroles décide de reprendre son histoire de « la grenouille qui devient prince » dans un nouveau « Livre » de quatre bandes dessinées. Ce deuxième cycle cherche ainsi à étendre l’univers déjà parcouru dans les deux premiers tomes.



Alain Ayroles, dès les premières pages, nous surprend en changeant totalement notre point de vue sur l’histoire. On découvre de nouveaux lieux et de nouveaux personnages, toujours accompagnés de l’humour décapant et tout en nuances (nan, je rigole, aucune nuance, c’est ça qu’est franchement drôle d’ailleurs !). Or, une fois accoutumé à cette nouvelle façon de raconter l’histoire, Ayroles nous ramène d’un coup aux fondamentaux ! D’un coup d’un seul, on replace, dans notre esprit, la première histoire dans cette deuxième et tout prend merveilleusement forme. C’est donc une histoire plus complexe que dans les deux premiers tomes que nous avons ici, et c’est franchement appréciable tout au long du tome et cela se ressent au niveau de la qualité d’ensemble de ce troisième opus. Sans rien dévoiler de l'intrigue, je dirais qu'Ayroles manie toujours aussi bien l'univers des contes de fée pour nous donner à voir un univers tordu mais crédible qui paraît un peu plus intéressant que précédemment.



Un troisième tome plus surprenant que les deux premiers, plus intéressant par cette mise en abîme des deux situations imbriquées. Tout cela donne envie de lire la suite !...



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D, Tome 2 : Lady d'Angerès

D’emblée l’illustration de couverture aussi sobre que réussie fait envie. Lady D’Angerès sera une vénéneuse émule de la Comtesse Bathory ! (rien que le nom déjà ^^)

Nos apprentis chasseurs de vampires sont toujours à la recherche de Lord Faureston, qui lui recherche sa créature Lady Catherine, qui elle poursuit sa sombre métamorphose. Lord Faureston doit mourir avant que Lady Catherine ne devienne une créature de la nuit… On suit donc un schéma que tous les amateurs de la culture vampirique connaissent par cœur ! Mais dans ce tome, on troque le fog de la métropole de Londres pour la brume des campagnes du Yorkshire…



Véritables fils rouges, les auteurs dont alterner le récit valaque au cœur des ténèbres du Comte D, dont on ne voit jamais le visage, et le récit africain au cœur des ténèbres de Richard Drake… C’est évident qu’il y a un parallèle entre les deux personnages, et on continue de laisser planer le doute sur la véritable identité dans la BD du plus célèbre des vampires.



La team Drake (oui, il y a un petit Joss Whedon très plaisant au récit écrit par Alain Ayroles ^^) se réjouit de sa victoire, mais le danger ne disparaît point… en fait, il ne fait que changer de visage. L’histoire glisse donc des vampires de Bram Stoker aux vampires d’Anne Rice et c’est vraiment très cool !

On sent toutefois qu’on est dans un tome de transition. Je reste persuadé que les auteurs s’étaient embarqué dans un truc assez ambitieux donc malheureusement la voilure a été réduite en cours de route… (on en reparlera dans la critique du tome 3).
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Garulfo, tome 3 : Le Prince aux deux visages

Le deuxième tome s'achève avec une fin digne d'un conte de fées traditionnel et je me demandais ce qui allait donner l'impulsion à la suite de l'histoire.



Dans ce troisième tome, nous découvrons le personnage du prince Romuald depuis sa plus tendre enfance. Le passage des fées sur le berceau m'a fait beaucoup rire. Et puis, la troisième fée est (à défaut d'avoir trouvé mieux dans le royaume) une sorcière. Celle-ci ne nous est pas inconnue et le vœu qu'elle prononce va avoir des conséquences non négligeables sur la suite.



Quelques années plus tard, le trop gâté prince Romuald est devenu un jeune homme odieux et vaniteux. C'est là que les deux histoires se rejoignent et que nous retrouvons Garulfo. Je n'en raconte pas davantage pour ne pas divulguer l'intrigue.



J'ai adoré. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce troisième tome qui s'inscrit dans la lignée des précédents. Texte et dessins de qualité. Une bande dessinée à savourer.
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Garulfo, tome 2 : De mal en pis

Je me suis vraiment régalée avec cette lecture de la suite des aventures de la grenouille Garulfo. J'ai d'ailleurs relu le premier tome juste avant afin de me replonger pleinement dans l'histoire.



Garulfo, transformé en prince, est menacé de tous les côtés. Naïf et attachant, il continue malgré tout à croire en la bonté de l'Homme. Le récit a des allures de conte philosophique.



Mais c'est aussi très drôle. Il est assez rare que je rie en lisant un livre. J'ai passé un excellent moment. Les répliques, les situations, les personnages... Tout est extrêmement bien ficelé. Plusieurs événements inattendus sont parvenus à me surprendre. Le scénario est bien construit et évite la facilité dans laquelle l'auteur aurait pu tomber.



La qualité du texte est remarquable. Les dessins plongent parfaitement le lecteur dans cet univers de conte, de fantasy.



Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, j'aime la "princesse" Pipa et le pourfendeur de dragons par exemple.



C'est original et très drôle . Je vous conseille absolument cette série.
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Garulfo, tome 3 : Le Prince aux deux visages

La grenouille Garulfo en a fini d’être un humain, le sort qui l’avait transformé en prince s’est miraculeusement rompu lorsqu’il a embrassé une belle reinette (mais non sans avoir au préalable semé la zizanie au sein du royaume de Brandelune). Parallèlement, dans le pays voisin de Miralonde, le jeune prince Romuald est victime d’un sort tristement inverse puisqu’il a été transformé… en grenouille.



---



Nous laissions Garulfo à la fin d’un premier cycle entamé d’une main de maître mais résolu en demi-teinte. Nouveau décor, nouveaux acteurs ? Ne parlez pas si vite.

Fatuité, vanité et irrespect définissent un prince Romuald ressemblant étrangement à un personnage beaucoup plus humble rencontré dans les tomes précédent…

Quel lien farfelu et génial, né de la magie d’une vieille sorcière, les auteurs ont-ils envisagé ? On s’en délecte par avance, sur plusieurs pages, et c’est assez fameux quand, au beau milieu de l’album (planche 27 pour être plus précis), les deux univers se rencontrent, les métamorphoses s’annulent, et le lecteur entrevoit la réponse à ses questions !

Le scénario comprenant deux histoires imbriquées et s’influençant est vraiment bien ficelé et très plaisant. Tout colle et tout est parfaitement bien pensé. On croirait même (et c’est peut-être le cas) que ce tome 3 (premier d’un deuxième cycle) avait été prévu dès l’origine.



D'ailleurs, si le premier tome, malgré un écrin magnifique, présentait un scénario convenu, ce troisième opus fera taire toutes les critiques tant il est exceptionnel dans sa trame, son dessin et ses dialogues.



En plus de ce scénario digne des plus grands auteurs, on notera : la rencontre avec un jeune orphelin de la fratrie Poucet ; un combat aérien tactique avec looping, piqué et prise de bec ; la présence d'un mystérieux ogre mangeur d'enfants ; et toujours cet emploi de la langue française magnifiée, avec, en prime, une fin tout en suspense et en mystère.



J’adore, et je ne peux que recommander Alain Ayroles.

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D, tome 1 : Lord Faureston

Un explorateur qui tombe sous le charme d’un Lady dans l’Angleterre victorienne, laquelle fait également l’objet de l’attention d’un séduisant dandy. Mais ce dernier paraît trop mystérieux. La jeune femme serait-elle en danger ?…

Et voilà qu’intervient un employé de banque qui, la nuit, se transforme en chasseur de vampires…

Pas mal d’idées pour un premier tome au style visuel assez sympathique, mais bon, ça ne renouvelle pas le genre. Du déjà, pas de prises de risques. Les personnages sont trop surjoués ou trop fades. Pour ma part, l'aventure s'arrête là.

Mention spéciale à la traduction qui est plus que douteuse par certains moments...
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Garulfo, tome 5 : Preux et prouesses

Dans les albums de Garulfo, on trouve de multiples références aux contes traditionnels. Dans le cinquième tome, l'amitié entre Héphylie et l'ogre ainsi que l'animosité des chevaliers envers celui-ci, m'ont particulièrement fait penser à l'histoire de La belle et la bête.



Dans le même temps, Garulfo et Romuald nous emmènent dans l'ambiance des tournois médiévaux. La foule s'enthousiasme pour ce grand spectacle tandis que Garulfo ne parvient pas à comprendre que l'on puisse prendre du plaisir dans un jeu aussi violent. À nouveau les divergences de caractères entre Garulfo et Romuald font sourire. J'ai trouvé les dialogues et l'enchaînement des évènements très distrayants.



Je suis toujours autant séduite par l'histoire. Il faut dire que je me suis véritablement attachée aux personnages.

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Garulfo, tome 4 : L'ogre aux yeux de cristal

Après avoir suivi un mystérieux lutin, la belle Héphylie se retrouve dans le château d'un ogre. La princesse court un grave danger. Le chevalier Huon parviendra-t-il à la sauver de l'effroyable créature ?



Pendant ce temps, Garulfo et Romuald apprennent progressivement à s'apprivoiser. Mais c'est encore loin d'être gagné ! Tous deux ont des conceptions très différentes de la vie. J'ai aimé les réflexions philosophiques de Garulfo et l'humour de cet album. Le personnage de Romuald m'a fait beaucoup rire.



Comme dans les tomes précédents, on retrouve des personnages expressifs et des dialogues recherchés. Au milieu des lutins, des ogres, des chevaliers et des princesses, on ne s'ennuie pas une minute et l'on a bien envie de connaître la suite de cette incroyable histoire !

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D, tome 1 : Lord Faureston

Cette bande dessinée est le premier tome d'une trilogie écrite par Alain Ayroles et illustrée par Bruno Maïonora.



Le récit se déroule au XIXème siècle dans la haute société victorienne. La jeune Catherine Lacombe est courtisée par deux hommes : d'un côté Richard Drake, de l'autre Lord Faureston. Le premier est assez brusque et m'a semblé antipathique. Il ne déplaît cependant pas à Catherine. Le second apparaît comme un personnage énigmatique, mais rapidement on se rend compte que l'on a déjà saisi les grandes lignes. Lord Faureston s'exprime peu, son personnage n'est pas creusé. J'ai eu l'impression que l'on voulait entretenir un certain mystère autour de lui, mais son personnage n'est pas parvenu à maintenir mon intérêt jusqu'au bout. On découvre aussi un certain Mister Jones, modeste employé de banque, devenu chasseur de vampires.



Au début, j'ai été intriguée par l'histoire et les personnages. Mais au fil des pages, j'ai éprouvé une certaine déception : aucun protagoniste ne m'est apparu attachant ou marquant.

Les dessins ne m'ont pas séduite. J'aurais aimé plonger dans un univers plus recherché et mystérieux. Dans l'ensemble, ce n'est pas une lecture désagréable, mais je n'ai pas trouvé ce récit palpitant.
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Garulfo, tome 2 : De mal en pis

Ben oui, ça va de mal en pis pour notre gentil Garulfo, grenouille transformée en prince par amour des humains. Ces humains moins nobles qu’attendus. Notre prince en devenir vogue d’aventure en désillusion et de déconfiture en déconvenue sans jamais perdre son magnifique sourire. Et que dire de sa dernière rencontre avec son meilleur ami Fulbert le canard, une planche magistrale de manichéisme. C’est satirique à souhait.

Garulfo court beaucoup, se sauve des pièges tendus jusqu’à l’affrontement avec le dragon.

Cette rencontre ultime permet d’unir le prince Anjalbert et la servante Pipa. Jouissif!

Une finale avec madame la fée redonne à Garulfo son allure verdâtre et la promesse de nouvelles aventures. Fin d’un premier cycle.
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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

Pourquoi se contenter d’être une grenouille quand on a la possibilité d’être un humain? La vie chez les humains semble tellement plus intéressante, plus facile et plus noble! Mais Garulfo, qui sollicite l’aide d’une sorcière pour arriver à ses fins, peine à se libérer de son humble condition écologique pour prendre les mauvais plis d’un prince. Serait-ce que notre batracien aurait la gentillesse trop facile et l’empathie trop profondément enfouie pour cet univers d’intrigue et de voracité?



Notre verdâtre ami est vraiment désennuyant. Sous l’allure d’un conte de fée ou d’une fable de Lafontaine, Ayroles et Maïorana m’ont fait vibrer au rythme de la forêt avant de m’introduire au château d’un seigneur et de sa cour.

Tout d’abord, la première planche me sidère. Quelle mise en bouche!

Ensuite, se succèdent des jeux de mots, des dessins hallucinants et une histoire rocambolesque que je poursuivrai dans un tome 2 très très bientôt. Je suis accrochée à cette histoire et aux personnages si décadents. Un bijou! Pour ma part, Garulfo est mon nouveau héros, persévérant, naïf et ambitieux.
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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

Depuis que j'ai découvert (très récemment) Alain Ayroles, je suis devenue une grande admiratrice de son travail. Dans ce premier tome intitulé "De mares en châteaux", nous découvrons le personnage de Garulfo, une grenouille dont le rêve est de devenir un homme.



Le sortilège d'une sorcière va lui permettre de réaliser son vœu. Mais sa rencontre avec un grand veneur va vite le confronter à la cruauté humaine. La naïveté de Garulfo le rend particulièrement attachant et donne à ce livre un air de conte philosophique. J'ai particulièrement aimé son amitié avec Fulbert, un canard. Il y a également Héphilie, une jolie princesse caractérielle chaperonnée par sa nourrice.



Je suis conquise par la richesse des mots, la beauté des dessins de Bruno Maïorana, les émotions des personnages et l'univers de conte de fées. Une petite pépite ! J'ai hâte de recevoir les prochains tomes pour compléter ma bibliothèque.
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D, Tome 2 : Lady d'Angerès

La chasse aux vampires se poursuit, Mister Drake est déterminé à tuer Lord Faureston. surtout que cela pourrait être la seule chance à Catherine Lacombe. Mordu par la vampire, la jolie lady se transforme inexorablement en créature assoiffée de sang...



Les auteurs gardent les codes du mythe de Dracula pour réaliser leur histoire qui n'en reste pas moins une bonne BD. On peut très bien faire un bon scénario avec une histoire vieille comme le monde, la preuve!

Un nouveau personnage fait son apparition. La belle Lady D'angeres. Un nouveau D dans l'histoire! Elle a une place assez discrète dans ce tome mais permet de relancer la traque aux vampires.

Alors que l'on voit Miss Lacombe sombrer de plus en plus et que l'on chasse Lord Faureston en compagnie de mister Drake et mister Jones, nous en apprenons également plus sur notre explorateur. Des pages de son journal, récit de son voyage en Afrique, sont intercalés dans l'histoire.

Les auteurs aiment cultiver le mystère et laisser planer les doutes sur les vampires et l'identité réelle des personnages. Le suspense est là, bien tangible.

La mise en scène est toujours bien pensée et dynamique. Sur une histoire classique, les auteurs ont su faire une histoire passionnante alliant l'humour au dramatique et l'amour aux rêves d'éternité et de gloire, tout en cultivant le mystère nécessaire pour tenir le suspense!

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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

Garulfo, l'ambitieux amphibien, vit dans un monde féerique où, en tant que batracien, il fait partie des ingrédients communs employés par les alchimistes, sorcières et autres apothicaires de tous bords… Et si ça ne suffisait pas, il est également la proie privilégiée de bon nombre d'animaux, dont un satané brochet et même quelques valeureux loups…

La situation serait bien différente si Garulfo était un humain... Ces humains auxquels il voue une admiration sans pareille. Alors, une idée lui vient. Lorsqu'on vit dans un monde féerique, il doit bien y avoir des personnages capables de trouver un sortilège pouvant nous métamorphoser en homme, en prince, et de nous faire épouser une princesse !



Rien que sur la couverture, on comprend que ce petit crapaud va s'en tirer par moult pirouettes et qu'il semble avoir plus d'un tour dans son sac. Ce que la couverture ne dit pas (enfin, on s'en doute à la vue du nom d'Alain Ayroles) c'est que chaque contenu de phylactère magnifie la langue française, que le vocabulaire recherché, le ton poétique, théâtral, les héros philosophes et savants seront si agréables et plaisants.



A côté de cela, et pour ne rien gâcher, on rencontre une flopée de personnages hauts en couleur, de Boris le rapace un peu étourdi, à la sorcière sadique, en passant par la paysanne devenue « princesse ».

Une fois dans le monde des hommes, Garulfo va vite déchanter.



De désillusions en calembours, d'aventures en quiproquo, de pêche à l'écrevisse en chasse à courre, de tirades grecques en formules magiques, de mares en châteaux, Garulfo se place bien haut.
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Thèmes : moulin rouge , cabaret , danse , belle epoque , peinture , Music-hallsCréer un quiz sur cet auteur

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