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Citations de Bulbul Sharma (115)


Je te le dis cela me fait peur. Autant d'arrogance, ce n'est pas bon pour une femme, qui sait ce qu'elle pourrait faire un jour.
Je m’inquiète pour mon pauvre fils, lui qui est si gentil. Continua Gitasri, et son époux lui répondit d'un doux ronflement.
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Tout ce dont il se souvenait, c'est qu'il émanait toujours d'elle un léger parfum qui la suivait partout où elle allait, mais ce n'était que maintenant, dans le jardin, qu'il comprenait que ce parfum venait des fleurs qu'elle avait dans les cheveux.
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- Mais quand on est vieux, il est normal d'avoir l'air vieux [...]. Les gens vous respectent, vous touchent les pieds.
[...]
Elle aussi était contente d'être vieille car à présent elle se sentait en sécurité. Les hommes, dans les maisons où elle travaillait, la laissaient tranquille, et elle pouvait dormir la porte ouverte. En avait-il fallu du temps, pour vieillir ! Des années de combat contre les mains qui cherchaient à la toucher, à la pincer, dans les cuisines et les couloirs de toutes les maisons où elle avait vécu. Si vous vous plaignez auprès des patronnes, elles n'aimaient pas cela et vous regardaient avec suspicion, comme si vous l'aviez cherché.
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Dans cette maison où sa mère lui avait dit qu'elle devrait vivre jusqu'à la fin de ses jours, il n'y avait qu'un vieux domestique. Elle était encore en train d'enlever les pétales de roses quand il se présenta devant sa porte, dans le couloir, et toussa.
- Qu'y a-t-il ? finit-elle par demander après qu'il eut toussé de nouveau et se fut éclairci la gorge à plusieurs reprises ; elle n'était pas sûre d'avoir le droit de parler à qui que ce soit et encore moins à un homme.
- Bhabhi est tombée malade. Dada demande si vous pouvez cuisiner quelque chose ou s'il doit faire venir quelqu'un du village.
Nanni, abrutie par le parfum des roses fanées, prit une décision qui allait ruiner sa vie entière.
Elle se leva, trébucha sur la bas de son sari de jeune mariée, et dit de sa voix claire d'adolescente de seize ans :
- C'est moi qui vais cuisiner aujourd'hui. Dis à Babhi de se reposer.

Sept - L'histoire de Nanni
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Mort ou vif, le sang mauvais reste mauvais [...].

(dans "Un goût pour l'abnégation")
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Sa nourriture très simple, sans garniture ni couleur, nous était toujours particulièrement chère parce que c'était sa façon à elle de nous caresser sans se polluer les mains.

(dans "Dida le dit avec des choux-fleurs")
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J'ai porté la robe de chambre à chaque fois que j'allaitais ma fille, et le tissu s'est imprégné d'une douce odeur de bébé. Ma fille a grandi, la robe de chambre est devenue sa couverture préférée. Elle l’agrippait de ses petits doigts et la serrait contre elle quand elle était triste ou en colère contre nous. Mon fils, né quelques années plus tard, n'arrivait pas à s'endormir si je ne le berçais pas dans mes bras, vêtue de la vieille robe de chambre.
Nous étions obligés de la cacher sur le haut d'une armoire pour éviter que le chien ne se love dedans. A chaque fois qu'il la trouvait, il s’affalait dessus de tout son poids et grognait si j'essayais de la lui retirer. Il y a maintenant des touffes de poils accrochées au velours et les manches sont toutes effilochées aux poignets.

La robe de chambre en velours rose
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Une averse brutale avait fait ressortir des centaines de minuscules pousses de mauvaises herbes et Meera préférait les enlever tout de suite, avant qu'elles n'aient eu le temps de plonger leurs racines au plus profond de la terre. La jardinier la suivait des yeux depuis l'ombre du margousier. Il n'aimait pas qu'elle travaille dans le jardin, mais Merra préférait ignorer ses regards désapprobateurs. Elle avait de la peine pour les pousses qu'elle arrachait et jetait sur le tas de déchets à brûler. Pauvres petites choses, elles aussi avaient besoin d'un sol dans lequel s'ancrer. Ce n'était pas leur faute si elles aimaient bien son jardin. Peut-être devrait-elle les laisser s'épanouir à leur guise dans la pelouse ? Après tout elles étaient vertes elles aussi, peut-être même encore plus vertes que le gazon. Mais les gens n'aimaient pas les mauvaises herbes. Et il fallait toujours se plier aux exigences d'autrui, sans quoi il était impossible de s'intégrer, comme c'était le cas pour ces pauvres petites pousses.

Le mariage de Meera
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En fait, on disait au village que sa mère avait été effrayée par un taureau au moment de la naissance, et que les effets désastreux de cet événement furent visibles dès le plus jeune âge du garçon sur son visage et dans son tempérament. Gajanath avait la peau très sombre, des yeux globuleux, et sa tête était solidement enfoncée sur son corps trapu sans laisser voir le moindre centimètre de cou. Sa mâchoire inférieure était légèrement protubérante, comme s'il s'apprêtait à tout moment à contrer une offense. Son humeur s'enflammait aussi vite qu'une allumette dans l’herbe sèche, et son caractère soupe au lait était connu de tout le village. Personne n'osait ne serait-ce que le saluer, de peur de laisser échapper quelque chose qui aurait pu lui déplaire. Ils se souvenaient tous qu'un jour, un étranger avait fait une remarque sur les plants de moutarde, il avait trouvé que ceux-ci avaient bien fleuri malgré de très petites pousses, et le garçon s'était jeté sur lui, l'avait violemment cloué au sol et lui avait mordu le bras. L'homme avait quitté le village sans intention d'y revenir, mais le garçon l'avait attendu pendant une semaine,une hache à la main.

Une trop grande épouse
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Mayadevi et son fils ne s'étaient pas vus depuis quarante ans, mais cela ne les empêcha pas de faire le chemin entre l'aéroport et la banlieue résidentielle, riche et arborée, dans un pesant silence. La mère ne posa pas une seule question, et le fils ne donna pas une seule explication, pensant qu'elle savait déjà tout de sa vie et la désapprouvait fermement. Arrivés devant la maison, Mayadevi sortit de la voiture d'un air méfiant, s’attendant peut-être à trouver des pièges cachés dans le jardin parfaitement entretenu. Ils franchirent le seuil avec l'enthousiasme d'un cortège funèbre, et lorsque sa femme sortit de la cuisine pour les accueillir, Amit faillit en pleurer de soulagement.

Le pèlerinage de Mayadevi
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En voyage, on n'est pas tenu de suivre les mêmes règles qu'à la maison.

(dans "L'épreuve du train")
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Ne fais jamais confiance aux hommes qui portent des chaussettes de couleur [...]. Ils le font pour séduire les femmes... celles des autres, pas les leurs.
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On avait envoyé Maya cueillir des goyaves sur l'arbre qui poussait au milieu de la cour. Seules les femmes étaient autorisées à cueillir les fruits parce que "leur toucher rend l'arbre plus fertile", affirmait Bhagwan. Mais uniquement es jeunes mariées, pas les veuves ou les stériles. Ces femmes-là avaient les mains sales, elles étaient maudites par les dieux, rejetées par les hommes. L'arbre aurait cessé de donner des fruits si une veuve ou une femme stérile en avait touché ne fût-ce qu'une feuille. Maya était exactement le genre de créature qu'il aimait. Jeune, la chair ferme, les yeux pétillants et les cheveux brillants. Des dents blanches comme des perles et une haleine au parfum de musc. Mais depuis qu'il avait prononcé ses vœux, il devait les tenir à distance et supporter ces vieilles harpies desséchées qui s'asseyaient à ses pieds toute la journée. Leurs yeux tristes et éteints qui le regardaient avec adoration, leurs cheveux blancs qui sentaient la vieillesse. Elles s'inclinaient devant lui et s'accrochaient à son corps de leurs mains noueuses. Maya était un fruit interdit, mûr à point, dans lequel il aurait adoré mordre. Peut-être dans une autre vie.
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Les gens doivent changer, une fois morts. Après tout, c'est un autre monde, avec tous ces nouveaux visages [...].

(dans "Les affres sans fin de la faim")
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Il ne suffit pas d'avoir le teint pâle et un joli sourire pour plaire à un homme, il faut aussi savoir le nourrir.

(dans "En sandwich ! ")
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Les verres ont leur propre produit de nettoyage qui les rend si brillants qu'on les croirait sortis d'un conte de fées. Quant au parquet en bois, il faut le frotter avec un cirage qui diffuse un doux parfum musqué. Pour les quatre grands miroirs de la maison, il y a un flacon armé d'un vaporisateur, et pour les fenêtres, le même genre de flacon, mais avec un vaporisateur plus gros. Robi l'a prévenue qu'il ne fallait surtout pas confondre les deux produits, sans pour autant lui expliquer ce qui risquait de se passer si jamais cela arrivait.

Un endroit bien à elle
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Peu à peu, son irritation s'évanouissait au fur et à mesure qu'ils dépassaient les bornes kilométriques et s'accordaient à son emploi du temps initial. Il pardonna même à Basant et aux femmes leur folie passagère à Delhi. C'est à cause de la mauvaise influence de tous ces cris et ces rires, et aussi à cause de leur thé, il était trop fort, se dit-il, et il accorda à sa famille ce qu'il considérait comme un regard bienveillant lors de l'arrêt consacré aux ablutions. Mais il ne savait pas encore que de minuscules graines de rébellion avaient commencé à germer dans le cœur de ses ouailles.

Les premières vacances de R.C.
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Curry d'aubergines au Yaourt
500 grammes d'aubergines longues ou rondes coupées en petits morceaux
1/2 cuillère à café de poudre de coriandre
1/2 cuillère à café de poudre de cumin
1/2 cuillère à café de poudre de curcuma
1 tasse de yaourt battu
1 cuillère à soupe d'huile
Faites chauffer l'huile, mettez-y à frire les épices en poudre pendant seulement quelques secondes avant d'ajouter les aubergines en morceaux. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce que les aubergines soient tendre (environ dix minutes). Vous pouvez ajouter un petit peu d'eau et remuer en cours de cuisson pour que les épices se mélangent bien. Retirez du feu et ajoutez le yaourt battu juste avant de servir. Se mange chaud ou froid avec riz, nan ou chapati.
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La féline ne savait pas cuisiner. Sona en était sûre parce qu'elle était instruite et tout le monde sait que les femmes instruites ne savent pas cuisiner. Sona était allée à l'école, mais sa grand-mère avait ordonné à son père de l'en retirer à l'âge de dix ans. "Je ne veux pas qu'elle porte des jupes courtes et qu'elle montre ses genoux à tout le monde. Elle en a assez appris. Elle sait lire et écrire l'hindi, et compter jusqu'à cent en anglais. Qu'est-ce qu'une femme a besoin de savoir de plus ? Plus tu les laisses étudier, plus c'est difficile de leur trouver un mari. Déjà qu'elle est trop grande et qu'elle a la peau top foncée... L'éducation serait un fardeau supplémentaire..."
Alors Sona avait quitté l'école et appris à cuisiner un bon curry sans oignons ni tomates, à faire toutes sortes de légumes en saumure, à broder des nappes gigantesques qu'ils n'utilisaient jamais puisqu'ils mangeaient à la cuisine.
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Une calebasse verte amère, une longue calebasse, un chou-fleur, des épinards frais, des feuilles d'amarante rouge, des haricots plats et une dizaine d'aubergines se balançaient dans le panier au rythme des pas pressés du garçon. C'étaient les légumes préférés de feu Bhanurai Jog et ils devaient tous être cuisinés aujourd'hui pour l'anniversaire de sa mort. Les femmes n'étaient pas sûres qu'il aimait les aubergines - la plupart des hommes trouvaient que ça n'avait aucune "force", aucune vertu -, mais les femmes adoraient ça, surtout coupées en tranches épaisses et frites dans de l'huile de moutarde, alors elles avaient décidé d'en mettre quand même au menu du jour.
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