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3.85/5 (sur 71 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1958
Biographie :

Catherine Sauvat est une écrivaine et journaliste française d'origine autrichienne.

Elle a longtemps vécu entre Paris et Vienne.

Documentariste et biographe, notamment de Robert Walser (1989), Stefan Zweig (2006), Arthur Schnitzler (2007), Alma Mahler (2009) et plus récemment de Rainer Maria Rilke (2016), elle a également publié des ouvrages sur la culture et l'architecture des grandes capitales européennes (Venise, Vienne et Prague).

Sur Robert Walser, elle est aussi coauteur d'un documentaire réalisé en 1996 avec le cinéaste Pierre Beuchot pour la série télévisée "Un siècle d'écrivains" (France 3).

Avec "L'homme à la fourrure" (Dargaud, 2019) elle signe son premier scénario de bande dessinée.

Elle collabore également à Marie-Claire Maison et Maisons Côté Est.
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Source : http://www.bibliomonde.com
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Intervention de Catherine Sauvat pour son livre "Depuis que je vous ai lu je vous admire" lors de la présentation de la rentrée littéraire 2021 à la Maison de la poésie.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Peut-on bien se représenter l'extraordinaire renommée de Victor Hugo et l'attrait inouï qu'il a exercé sur ses contemporains ? Le monstre sacré, académicien et pair de France, dont l'oeuvre monumentale "entasse les superlatifs d'admiration" avec une force qui n'a jamais failli, a en effet placé la poésie au service des hommes. Sa célébrité est telle qu'il ne peut répondre à la multitude de ses solliciteurs, laborieux plumitifs ou apprentis poètes.
En 1840, alors qu'il est au faîte de sa gloire, il reçoit la lettre d'un jeune homme de dix-neuf ans: "Je vous aime comme j'aime vos livres [...] Je suis peut-être bien hardi de vous envoyer bon gré mal gré ces éloges par la poste; mais je voudrais vous dire vivement, simplement, combien je vous aime et je vous admire, et je tremble d'être ridicule." Le signataire, un certain Charles Baudelaire, lui signifie que sa démarche ressemble sans doute à celle qu'il aurait pu faire lui-même, lorsqu'il était un auteur débutant, s'adressant à un aîné, tel Chateaubriand dont son " âme" était tant "éprise". Sans le savoir il a visé juste ! Mais la réponse qu'il "attend avec une impatience extrême" ne viendra pas.Ce n'est que bien plus tard, à la parution des -Fleurs du Mal-, que le grand homme lui adressera enfin un mot... considéré comme sans intérêt par Baudelaire. Qui nonobstant récidive deux ans plus tard en lui faisant parvenir un poème inédit; la missive en retour de Hugo qu'il qualifie de "stupide" l'exaspère tout autant.(p. 83)
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Les choses ne sont pas toutes aussi tangibles et exprimables qu'on voudrait la plupart du temps nous le faire croire; la plupart des événements sont indicibles, ils se déroulent dans un espace où jamais un seul mot n'a pénétré ; et plus indicibles encore que tout le reste sont les oeuvres d'art , mystérieuses existences dont la vie demeure, tandis que la nôtre passe.
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*****

La Hollande est imbibée d’eau, l’eau monte du sol, de la mer, l’eau unit le sol et la mer au ciel qu’on n’aperçoit jamais qu’à travers son voile impalpable que l’or du soleil, l’argent de la rosée, la pâle émeraude des flots teintent simultanément ou tout à tour. – Élie Faure

***
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Maxime Gorki (1868-1936) à Léon Tolstoï

(...) Gorki comprend vite qu'une amitié avec son modèle peut se révéler risquée. Ses illusions premières se heurtent à une réalité plus dure. " Non ! Il n'était pas simple, l'apôtre de la simplicité !". Même si Tolstoï a abandonné les privilèges de sa classe en se réfugiant à la campagne, il reste à jamais imprégné par le monde de la culture où il a évolué toute sa vie. Un monde que l'autodidacte Gorki n'a jamais pu approcher sans se sentir illégitime et inculte.
Devenu rapidement le centre de toutes les attentions, le jeune auteur fait désormais partie du cercle d'écrivains qui gravitent autour de Tolstoï. Il y retrouve Anton Tchekhov avec lequel il a initié une correspondance amicale. Une occasion pour Gorki de remarquer que si les conversations sur un pied d'égalité sont possibles avec Tchékhov, ce n'est jamais le cas avec Tolstoï. celui-ci ne montre qu'un "intérêt ethnographique" à son endroit, comme s'il "appartenait à une espèce qui ne lui est pas familière"- rien de plus". (p. 139)
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"Je suis venu en tant que poète rendre visite à un poète"

Oscar Wilde (1854-1900) à Walt Whitman (1819-1892)

(...) Au vu de leurs comptes rendus respectifs, Oscar n'a pas joué son rôle habituel d'enfant gâté, prodiguant ses traits d'esprit snobs ou narquois. Il s'est assis sur un tabouret face au poète, tel un enfant obéissant face à un père ou un grand-père, attentif à recueillir sa parole. Quand Whitman lui sert du vin de sureau préparé par sa soeur en l'appelant Oscar, celui-ci écrit : " Je l'aurais bu de la même manière si cela avait été du vinaigre car j'ai pour cet homme une admiration que je ne saurais exprimer [...] C'est le plus grand homme que j'aie jamais vu, le personnage le plus simple, le plus naturel et le plus fort que j'aie rencontré de ma vie." Seules certaines exigences sur sa poésie le surprennent, car Whitman, autrefois typographe, pense toujours à ce que ses vers composent une belle page, "comme une épitaphe sur une tombe rectangulaire" (p. 73)
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Ah les écrivains !
On s’interrogerait presque sur la persistance du pouvoir d’attraction qu’ils exercent encore à notre époque, si impatiente, où la brièveté et l’immédiateté du message priment sur sa qualité et sa densité. Et pourtant, il suffit de voir les files devant certains auteurs en signature pour en comprendre le phénomène, comme si les approcher permettait de sentir sur soi les lueurs de leur renommée. Leur autographe est un trophée. Les quelques mots échangés réapparaîtront vite sous forme d’anecdotes valorisantes. Or, parmi les lecteurs, toujours curieux et souvent émerveillés, se glissent parfois de jeunes désirants, prêts à tout pour entrer en littérature. À tant vouloir rencontrer l’objet de leur admiration, leur modèle, ils recréent à leur manière un exercice classique aux allures de rite initiatique : la visite à l’écrivain.
Au XVIII e siècle, le statut de l’écrivain connaît un tournant en se libérant de l’autorité du roi et de l’Église. Son influence gagne, y compris dans les milieux populaires. Voltaire, auteur de contes philosophiques et de textes polémiques, symbolise cette indépendance d’esprit. De toute l’Europe, on vient le visiter pour s’inspirer de ses lumières. Giacomo Casanova fait lui aussi ce pèlerinage, pour en être, mais également pour se frotter à l’érudition et au brio de son hôte. Il fera école.
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"Votre amitié qui est bien le plus grand trésor que j'aie conquis à la pointe de ma plume."

André Gide (1869-1951) à Joseph Conrad (1857-1924)

A la mort de Conrad en 1924, la NRF publie un numéro en son hommage. Treize ans après leur rencontre, Gide écrit un éloge vibrant en regrettant de ne pas lui avoir signifié "toute l'affection, l'admiration, la vénération, que, malgré tant d'absence et de silence, [il] n'avait cessé de lui vouer". ET lui dédie son -Voyage au Congo- (p. 161)
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Introduction

Dans son roman -L'Ecrivain des ombres- , Philipp Roth décrit un personnage d'écrivain qui, sur le point de rencontrer son maître, s'imagine déjà dans le sillage d'une filiation. " Car, j'étais venu, figurez-vous, pour poser ma candidature au rôle de fils spirituel [...] pas moins, pour solliciter sa caution morale et pour gagner, si c'était possible, la protection magique de son approbation et de son amour. " (p. 13)
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Introduction

(...) Pascal Bruckner , qui a pu saluer Albert Cohen, s'attendait à trouver un "personnage au moins aussi flamboyant sue son Solal". Mais le vieil homme en peignoir, dans son appartement sans charme, acrimonieux envers sa femme, déstabilise le visiteur: " la légende était trop haute pour son titulaire. Le désensorcellement fut instantané." (p. 13)
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Peter Hanke (1942- ) à René Char (1907-1988)

S'il a pu croiser Char sur le papier-"la plus belle expérience de traduction de ma vie"-il ne connaît pas encore l'homme. (...)Avant que Handke ne se lance lui-même, Char était déjà traduit en allemand, par un immense poète, Paul Celan, dont l'admiration aura été mutuelle-Char devenant un médiateur de la réception de l'oeuvre de Celan en France. (p. 238)
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