AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Caitlin Doughty (24)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Chroniques de mon crématorium

Tiens, et si j’allais travailler dans un crématorium, se dit un jour Caitlin, une jeune femme qui vient de terminer ses études universitaires en Histoire Médiévale…

Ce récit est le témoignage d’une jeune américaine qui choisit d’aller travailler dans ce secteur professionnel si particulier.

Fascinée par la mort depuis toujours, c’est également un moyen pour elle de faire des recherches sur ce thème sans paraître trop bizarre aux yeux de ses proches.

Ce petit ouvrage est passionnant, on apprend en quoi consiste le quotidien des techniciens d’un crématorium, car même si les corps sont brûlés, il faut souvent les préparer pour un dernier adieux aux familles, on apprend aussi comment la mort est perçue selon les époques et les pays et quels sont les traitements réservés aux corps humains, qu’ils soient entiers ou en morceaux, tout frais ou ayant passé des semaines au fond d’un canal, ayant subi les outrages du temps, le froid extrême, la chaleur, l’acharnement de la médecine ou les expériences de futurs médecins par exemple.

Saviez-vous que dans certaines villes la combustion des corps des crématoriums permet d'alimenter en chauffage des structures municipales comme la piscine ?

Aviez-vous déjà imaginé qu'en Inde, dans certaines régions, il y a tellement de corps qui flottent sur le fleuve que les autorités y ont apporté des centaines de tortues nécrophages pour que les cadavres soient dévorés plutôt que de pourrir et de contaminer les eaux ?

Ce témoignage m’a passionné, bien que le sujet soit difficile, l’auteur fait toujours preuve de respect envers les défunts et d’empathie envers les familles.

Commenter  J’apprécie          369
Chroniques de mon crématorium

Vous ne verrez plus la mort de la même façon. Rien de gore ou d’atroce dans ce livre. Caitlin Doughty met le doigt là ou cela fait mal. Les questions qu’elle posent sont : Comment s’occuper d’un corps défunt ? Comment réagir ? Quels droits la famille a-t-elle ?



Caitlin Doughty avec beaucoup de franchise et de doigté nous montre l’envers du décor et nous fait entrer dans l’arrière-court que personne ne veut voir. Elle prend soin des corps qui lui sont amenés au Crématorium et même les SDF ou les « Sans-Famille » ont droit à la dignité et au respect.



Ce qu’elle souhaite nous faire comprendre c’est le rapport que nous avons avec les personnes décédées. Qui sait vraiment comment cela se passe ? Elle essaie de nous déculpabiliser et tente de jeter un pied dans la fourmilière des pompes funèbres et de leurs pratiques.



Elle nous explique l’évolution des soins apportés aux défunts et les abus. Aux Etats-Unis on peut faire incinérer un corps, simplement en faisant toutes les démarches par fax, sans aucun contact avec les personnes chargées de s’occuper de la crémation. La transaction se fait aussi simplement que pour l’achat d’un ustensile de cuisine par Internet, par un règlement par carte bancaire, après avoir signer tous les documents retournés par fax…



En tout cas, ce n’est pas morbide et cela fait réfléchir sur la façon de prendre soins de nos défunts et du respect que nous devrions leur consacrer et comment leur dire adieu.

Commenter  J’apprécie          220
Chroniques de mon crématorium

De nos jours, la mort ne fait plus partie de la vie courante : terminée l'époque où on revenait mourir dans son lit, entouré de sa famille et de ses proches. Désormais, on meurt à l'hôpital en compagnie de médecins et d'infirmières, et des entreprises privées s'occupent de toutes les formalités.



Cette nouvelle manière de faire convient sans doute à beaucoup de monde, mais pas à moi. Je suis une des rares personnes de ma génération à exiger de voir une dernière fois la personne à l'hôpital, à l'opposé des autres qui veulent « garder une belle image ». C'est sûr que c'est éprouvant sur le moment, mais ça me semble important : apprendre qu'un de mes proches va mal par téléphone, puis revenir quelques jours plus tard me recueillir devant une boîte fermée… il me manque quelque chose. Aussi, j'aime particulièrement tous les témoignages qui viennent de l'envers du décor, qui me permettent finalement de combler les trous (si j'ose dire).



Sans être spécialement glauque ni donner dans le sensationnalisme, le récit est percutant : l'auteure décrit comment se déroule son métier et ce qui la dérange dans les demandes de ses clients. Et qui me dérange un peu aussi : est-ce que ça vaut vraiment la peine d'utiliser de la super-glue pour fermer les yeux et la bouche, et une tonne de produits chimiques sur le défunt, pour donner aux vivants une image tranquille et apaisée de leur proche ? Je ne crois pas en une vie après la mort, et la profanation de cadavre n'a pas vraiment de conséquence à mon sens, mais enfin.. tout ça pour ça ?



Deuxième point qui m'a surpris : même les formalités de contact des pompes funèbres se simplifient à l'extrême. On peut désormais passer commande sur Internet : un numéro de carte de crédit, et le défunt est récupéré à l'hôpital, brûlé, et ses cendres répandues où il le souhaitait, sans que vous ayez à vous déplacer ni à parler à qui que ce soit. On n'arrête pas le progrès ! Mais quand je repense à mes tous premiers cours d'histoire, qui m'apprenaient que l'humanité ne commençait vraiment que lorsque l'on découvrait des tombes et des traces de rites funéraires, ça a de quoi laisser songeur…
Commenter  J’apprécie          211
Chroniques de mon crématorium

Pour une fois, j'ai écouté un magasine féminin d'une salle d'attente et je me suis laissée tenter par cet ouvrage, qui parle d'un sujet qu'on évite en principe : la mort et le devenir de la dépouille.

Rien de tel qu'un témoignage comme celui que nous livre Caitlin Doughty pour se faire une idée, et écouter les gens qui savent de quoi ils parlent, raconter leur métier et son approche.

Récit plein d'humour - noir- bien sur qui se lit d'une traite et ne laisse pas indifférent.

A lire pour se faire une opinion...
Commenter  J’apprécie          170
The Morbid Anatomy Anthology

Ce livre n'est pas, loin de là, un ouvrage aguicheur proposant du gore et du bizarre à peu de frais. le sujet est pourtant des plus sombres ; le titre l'annonce sans détour.





À l'origine de cet ouvrage atypique, une série de conférences s'étant tenues dans ce qui s'appelait à l'époque The Morbid Anatomy Library, une bibliothèque / cabinet de curiosité new-yorkaise créée en 2008 trouvant son public parmi les amateurs de modèles atomiques, taxidermie, bocaux de formol et ouvrages médicaux du temps passé. Un coup de pouce de kickstarter et quelques retards éditoriaux plus tard, parut enfin, début 2014, ce petit bijou d'étrangeté. Depuis, la bibliothèque est devenue musée. Les conférences et cours de taxidermie anthropomorphique sont toujours au programme, la bibliothèque demeure ouverte aux chercheurs et des expositions célèbrent l'alliance de l'art et du macabre.



L'anthologie offre, sur 500 pages, parmi lesquelles 170 superbes illustrations, 28 essais qui, à partir d'un sujet commun, notre fin prochaine, proposent des déclinaisons multiples dans des domaines aussi divers que les arts, les religions, ou encore l'histoire de la médecine. Au sommaire : catacombes, enfants difformes, humains empaillés, livres reliés en peau humaine, Vénus anatomiques, photographies post-mortem, procès en sorcellerie, adipocire, et premières représentations, en gravures, du système sanguin. La somme d'informations, impressionnante, ne vous permettra probablement pas de briller dans les dîners, à moins que vos amis ne soient incurablement étranges, ou qu'ils aient les tripes suffisamment accrochées pour manger de la viande crue en regardant Massacre à la tronçonneuse. Sans verser à outrance dans le scabreux, le livre ne s'embarrasse pas de périphrases à rallonge et appelle un chat un chat ; il en va de même pour les illustrations. Les âmes sensibles auront donc tout intérêt à s'abstenir.



Ce qui m'a frappée, à la lecture, outre le sérieux des essais, chacun de la plume d'un spécialiste, est la qualité de leur écriture, très littéraire, et des réflexions qu'ils apportent. On peut prendre comme exemple l'étonnant chapitre consacré à la notion de Memento Mori qui déploie son raisonnement tant autour de la vogue des dioramas que de la pratique des photographies post-mortem et conclut par une exégèse de l'ultime oeuvre de Marcel Duchamp, révélée au public après la mort de l'artiste : Étant donnés : 1° La chute d'eau ; 2° le gaz d'éclairage. Les essais ne sont pas simplement juxtaposés, le lecteur perçoit dans leur ordonnancement une progression logique. L'ensemble dit, chapitre après chapitre, l'évolution de notre rapport à la mort et notre irrémédiable éloignement d'une réalité qui, par le passé, faisait le plus naturellement du monde partie du quotidien.



Croisons les doigts pour une suite ou une traduction.


Lien : https://mahautdavenel.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Chroniques de mon crématorium

Il y a quelques années j'ai travaillé pour une entreprise de pompes funèbres. De cette expérience, je garde des anecdotes qui foutent la chair de poule ou des anecdotes hilarantes. Mais dans les deux cas, ce sont des anecdotes irracontables en société sous peine de casser l'ambiance. Parce que l'humour noir c'est drôle mais pas quand c'est pour de vrai... Alors le livre de Caitlin Doughty m'est apparu intéressant pour partager avec elle (même à sens unique) ce métier si "à part".



Sauf que Caitlin Doughty, en écrivant ce livre, a voulu raconter les coulisses de la mort non pas pour juste écrire un livre sur les coulisses de la mort. Elle veut nous interpeler sur le rapport que notre culture occidentale a avec la mort. Rapport faussé, puisque moins on la voit, et mieux on pense se porter.

Je suis d'accord avec elle quand elle explique que faire le deuil d'un être cher est assez dur sans avoir en plus à se torturer la tête avec des questions techniques sur la prise en charge du corps par les pompes funèbres.

Savoir ce qu'il en est est parfois la meilleure façon de ne pas ressasser.

Savoir à l'avance est la meilleure façon pour choisir par soi-même ce qu'il adviendra de notre corps.

Réflexion pas évidente pour tout le monde. "Les chroniques de mon crématorium" peuvent être un bon début, d'autant plus que nous sommes tous concernés.
Commenter  J’apprécie          80
Chroniques de mon crématorium

On rit énormément à la lecture de ces chroniques, on rit mais on apprend également les rites funéraires à travers les époques et les cultures, comment la mort, de nos jours, est devenue un sujet tabou où tout est fait pour la cacher.

Avec ce livre, et grâce à son expérience Caitlin Doughty tente de démystifier la mort et envisage des pratiques plus humaines des rituels funéraires.

A découvrir, à méditer.
Commenter  J’apprécie          80
Chroniques de mon crématorium

Chroniques de mon crématorium de Doughty est une auto-biographie de cette croque-mort américaine de 30 ans qui milite activement pour une mort digne.



Le résumé de la 4ème de couverture vend le bouquin comme une sorte de Bridget Jones qui se serait retrouvée dans Six Feet Under. Et bien, raté. Alléchant mais loin du compte. Terriblement mieux.

C'est un livre sans concession sur les coulisses du métier (la bouche des cadavres qui ne se ferme pas et qui est soudée à la superglue, les bébés mort-nés qu'elle va récupérer à la maternité, la peau qui "fond" des gens qu'ont repêche dans l'eau...) teinté d'humour bien noir et avec tout de même une pointe de girly (faut pas déconner)!



Mais la prouesse de Doughty est surtout de faire un tour d'horizon historique et géographique des pratiques et rites funéraires sans jamais porter de jugement de valeur et d'apporter un point de vue neuf sur la mort, ou du moins l'envie de quelque chose de plus humain dans nos mises en bières occidentales.



Petit lien vers un article qui t'explique ce que tu deviendras si tu donnes ton corps à la science (mais tu en as déjà un aperçu dans les Chroniques de mon crématorium): http://www.vice.com/fr/read/the-important-process-of-donating-your-body-to-medical-science-020
Commenter  J’apprécie          50
Chroniques de mon crématorium

Tout d'abord je tiens à préciser que ce livre n'est en rien morbide. Il est vrai que son auteure parle assez directement de certaines pratiques funéraires, mais le contenu de ses descriptions n’est pas du tout effrayant ou glauque.



Ce livre est passionnant, et nous fait réfléchir sur notre rapport à la mort d’un point de vu culturel, philosophique, environnemental ou encore religieux/athé.



On s’aperçoit que le lien avec nos défunts a évolué tout au long de l’histoire de l’Humanité. On y découvre qu’à une certaine époque les cadavres (appelons un chat, un chat) étaient au centre de la Cité, il fallait les montrer, les "sentir". Alors qu'aujourd'hui la question de leur existence est devenue tabou.



A travers son expérience, Caitlin Doughty nous parle de tout sans détour : les soins, les corps en décomposition, l’industrie funéraire est ses excès ….



En lisant son témoignage, on ne peut s’empêcher de se remettre en question sur la mort, la vieillesse, la maladie et en fin de compte sur comment nous affrontons la vie.



Sans plomber l’ambiance, je vous invite grandement à découvrir ce recueil et vous faire votre propre opinion.
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
Commenter  J’apprécie          40
Chroniques de mon crématorium

Je fais dans les essais ce début d'année, je ne sais pas pourquoi. En fait, je n'ai pas choisi ces lectures, elles sont venues à moi. Le bouquin de Maryse Wolinski parce qu'il est sorti là maintenant et celui de Caitlin Doughty parce que je l'ai trouvé d'occasion chez Gibert. Le hasard je vous dis, tout simplement ...



En général, les gens se décarcassent sacrément pour repousser la mort dans les marges. Caitlin Doughty, elle, fraîchement diplômée d’histoire médiévale, se fait embaucher dans une petite entreprise de pompes funèbres. Comment va-t-elle se dépatouiller avec ses premiers cadavres ? Fermer des yeux dont les paupières ne cessent de se rouvrir, clore des bouches béantes, retirer un pacemaker, mettre des bas à un mort gonflé comme un bonhomme Michelin ou enfiler un string à grand-mère car tel est le souhait de la famille ? Comment enfin sortir les cendres du crématorium sans que ses noodles en prennent un coup et le même soir séduire un mec alors qu’elle sent le roussi ? Caitlin Doughty explore sa vocation de croque-mort avec un humour noir réjouissant. Le récit est fascinant. Qu’on ne s’y trompe pas pourtant, l'objectif – atteint – de cette jeune femme engagée est de nous réapprendre à accueillir nos morts, de façon plus humaine, sans peur, et nous aider ainsi à accepter l’inacceptable.



J'avais envie de découvrir l'histoire de Caitlin parce que ça m'intriguait pas mal. Comment une toute jeune femme peut avoir envie et la vocation de travailler dans un funérarium ? Car en fait, je n'avais pas vraiment compris ... A la base, je pensais que Caitlin était thanatopractrice mais ce n'est pas ça du tout, elle est "opératrice de funérarium" ce qui veut dire qu'elle s'occupe des corps avant de les glisser dans le four crématoire.



De même, je pensais que le livre allait être un peu plus léger que ce que j'ai trouvé pendant ma lecture. A vrai dire, je m'attendais à des anecdotes, des tranches de vie à la morgue (si on peut dire hein !). Mais au final, ce n'est pas ça du tout. L'auteure nous fait certes partager ses expériences (et certaines font froid dans le dos) mais surtout elle nous explique quel est son regard sur la mort et sur son industrie.



Ca se passe aux Etats-Unis et je ne sais pas si le commerce de la mort est aussi développé en France mais je ne pense que, si ce n'est pas le cas aujourd'hui, ça va le devenir rapidement. Caitlin milite pour des pratiques funéraires moins grandiloquentes et plus proches de la nature. Je pense là aux cercueils bio dégradables qui permettent au corps de "redevenir poussière".



Je dois bien dire que la lecture de ce livre m'a bien souvent mis mal à l'aise parce qu'elle m'a mis face à la mort, sans fards. Et très franchement, c'est dérangeant. L'auteure nous oblige à affronter cette ultime étape de la vie et à nous questionner sur ce qu'on souhaite pour soi comme pour ses proches. Ca fait réfléchir et on sort de notre lecture avec une vision de l'industrie funéraire bien différente de celle qu'on a en attaquant le livre. C'est fort intéressant.



Une lecture éprouvante, heureusement servie par une plume légère et agréable.
Commenter  J’apprécie          40
Chroniques de mon crématorium

Un peu comme l'auteur, j'ai toujours été attiré par le monde du funéraire, ne me demandez pas pourquoi, mais en tout cas, c'est ce qui m'a décidé à lire ce livre. Après avoir vu Six Feet Under et Dead like me, tout ce qui y est dit ne m'a pas plus surpris que ça, je m'attendais à plus de petites anecdotes personnelles, mais je suppose que c’est un peu comme le secret professionnel. Attention il s’agit bien d’une américaine, et toutes les techniques décrites ne sont pas les mêmes en Belgique ou en France, ne prenez donc pas peur, et ne vous imaginez pas tout et n’importe quoi en le lisant.

Bien que peu surprenante, c’était une bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          30
Chroniques de mon crématorium

Pas facile de présenter ce livre, sur ce thème... mais bon. Il s'agit d'un livre écrit par une jeune femme un peu hors normes qui s'interroge sur les rites funéraires, la place de la mort et de nos morts dans nos sociétés. Elle a choisi de travailler dans un crématorium et de partager avec nous son expérience, ses découvertes, ses interrogations, sa solitude aussi (parce que c'est pas facile facile de draguer en parlant de son métier...), de proposer aussi un éclairage parfois un peu trash sur la réalité du monde funéraire. 💀

Alors il faut parfois pouvoir supporter les descriptions très réalistes mais, franchement, c'est un bouquin sans tabou et à part. Il a nourri ma curiosité en tout cas.

Je vous le recommande donc ainsi que son compte insta @thegooddeath!

Commenter  J’apprécie          20
Chroniques de mon crématorium

Juste génial, passionnant, prenant, sensible, réaliste et questionnant, parfait, vraiment!

Excellent roman-document. Se dévore d'une traite.

Etant infirmière, j'ai trouvé énormément de rapprochements et de piste de questionnements que je me suis déjà moi-même posés...Superbe roman, trame très prenante, énormément d'illustrations ponctuées de réflexions concises et justes....A lire et même relire! Waouw!
Commenter  J’apprécie          20
Chroniques de mon crématorium

De nos jours, en Occiden, la mort est un sujet tabou. On ne l'aborde pas facilement et on use d'un vocabulaire détourné, comme si la regarder en face était trop insoutenable. On fait tout pour la repousser, comme si nier son existence l'effacerait.

Caitlin Doughty travaille dans un crématorium et, dans ce livre, elle partage son expérience dans ce métier peu ordinaire, ainsi que des anecdotes de travail. Elle livre également son point de vue sur la mort, parle du rapport qu'à l'humanité avec la mort, dans l'histoire et le monde, ses études lui ayant permis de creuser le sujet.

Mais si vous pensez que cela fait de Chroniques de mon crématorium un livre morbide, glauque, triste, vous faites erreur. Caitlin Doughty possède certes une plume pleine de justesse, de respect, d'humanité mais aussi d'humour – noir, bien sûr. Chroniques de mon crématorium, c'est un ouvrage salvateur qui rappelle que la mort fait partie de la vie, nous montre les coulisses des funérariumes mais souligne que, paradoxalement, ces procédés funéraires actuels qui cherchent à effacer les marques de la mort manquent en fait cruellement de sens.

Alors oui, ce n'est pas un livre que l'on lirait pour se détendre ou déstresser. Mais il a au moins le mérite d'aborder un sujet trop souvent tabou et peut-être va-t-il enfin nous réconcilier avec la mort, qui, après tout, nous attend tous dès l'instant où l'on vient au monde.

Un ouvrage instructif, sans doute pas évident à lire vu son sujet, mais dont le ton si plein d'humanité et d'humour noir aide à parcourir les pages.
Commenter  J’apprécie          20
Chroniques de mon crématorium

Un récit authentique, à la fois fascinant et réaliste, parfois repoussant.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
Commenter  J’apprécie          20
Chroniques de mon crématorium

Un livre décapant qui rencontre un joli succès.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
Commenter  J’apprécie          20
Chroniques de mon crématorium

Ce livre remue énormément. L'auteure va nous montrer l'envers du décor du crématorium à travers l'humour noir mais toujours avec beaucoup de sensibilité. Elle nous rappelle ce que l'on a oublié et caché derrière des tabou, qui en fait, crée plus de difficultés, de traumatismes au moment de la perte d'un être cher.

Elle évoque également les différentes techniques et nous permet de connaître les différents choix que l'on a pour préparer notre proche à partir (ou soi même), ce qui est très intéressant.

Ce livre est aussi plein d'humanité, il m'a marqué positivement malgrès la difficulté du sujet abordé. J'ai ressenti que l'auteure est une très belle personne à travers ses lignes.
Commenter  J’apprécie          10
Chroniques de mon crématorium

Ô combien j'ai espéré que ce livre soit un jour écrit. Caitlin Doughty est une historienne pour qui la mort ne représente pas seulement un sujet d'étude viable, mais influe considérablement sur notre vie et sur la façon dont nous la menons de notre vivant.

Fraîchement diplômée, elle décroche un travail dans un crématorium californien où les questions qu'elle se pose sur la mort, trouvent leur réponses. Personnages âgés, enfants, jeunes hommes.. c'est la société toute entière qui se retrouve derrière les portes de cet "entrepôt". Avec son naturel et un humour singulier, Caitlin Doughty nous livre les secrets de l'industrie funéraire américaine. Mais c'est aussi l'occasion pour elle de partager sa propre vision des choses que l'on voit évoluer au cours de son apprentissage. Loin d'être une simple autobiographie, la croque-mort s'efforce de developer son propos en se référant aux études historiques menées sur la mort (et non des moindres : Ariès, Vovelle..), de manière à ce que les potentiels lecteurs, convaincus ou à convaincre, puissent saisir le rapport entre mort et société et ce que ce dernier a pu impliqué. Elle décentre également son regard pour fournir des éléments de comparaisons entre les pratiques funéraires modernes et occidentales et celles jugées par nos sociétés comme ancestrales et non-civilisées.

Pour toute personne atteinte de curiosité morbide, cet ouvrage est un vrai délice, bien que le ton humoristique adopté par Caitlin tend à largement dédramatiser la chose. Quel dommage qu'il n'y ait pas plus de détails croustillants comme promis sur la quatrième de couverture !

Que vous soyez effrayés par la mort ou non, que vous vous posiez des questions ou que vous soyez simplement curieux, vous trouverez de quoi vous satisfaire dans ce livre. Un livre qui, je dirais même, devrais être lu avec plus d'intention et diffusé plus largement pour que la société cesse de voir la mort comme un tabou, prenne conscience de sa propre fin et s'y prépare.

Je rajouterai pour finir que Chroniques de mon crématorium doit être d'autant plus amusant en version originale.
Commenter  J’apprécie          10
Chroniques de mon crématorium



Merci aux Éditions Payot pour leur confiance et pour l'envoi du livre.



Le titre je dois l'avouer n'a rien d'attirant ni de joyeux. Ni même le sujet. Et pourtant ce livre m'a plu et je ne regrette pas de l'avoir lu. Au contraire il m'a permis de comprendre certaines choses et de me conforter dans d'autres.



Alors certes, ce livre aborde un sujet qui fait souvent peur et qui est délicat, mais il est écrit avec talent, respect des morts et des familles et nous donne une image différentes de ce que nous pouvons penser au sujet des croques-morts. Métiers qui est loin d'être facile tout comme nous l'explique Caitlin. Aller chercher des corps chez les gens et ce confronter aux regards de la famille, ou encore embaumer et rendre joli un mort, ou encore mettre à brûler un corps n'est certainement pas chose facile et cela me conforte d'en l'idée que les croques-morts doivent être considérés avec respects. Encore plus quand ils voient passés des enfants ou encore des bébés de quelques heures..



Ce livre je vous le recommande, parce qu'au delà du sujet pur de la mort, Caitlin nous fait par d'anecdotes aussi bien tristes que marrantes, mais Caitlin nous emmène aussi au fil des pages dans d'autres épiques et d'autres lieux ce qui permet de ce faire une idée des coutumes d'ici et d'ailleurs.



Ne vous laissez pas bloquer par le titre ni le sujet du livre vous ne regretterez pas de le lire.



La mort n'est certes pas quelque chose de beau (c'est mon humble avis), mais heureusement que des personnes comme Caitlin et d'autres sont là pour rendre l'apparence de nos êtres chers plus douce afin de leur rendre le passage à l'au-delà plus "beau"..

Commenter  J’apprécie          10
Chroniques de mon crématorium

A travers de courtes chroniques, Caitlin Doughty raconte ses premiers pas dans l’univers des pompes funèbres. Elle nous emmène avec elle, partage ses expériences, ses ratés et nous fait part de son analyse sur la place du défunt dans notre société.



J’ai eu quelques difficultés au début mais finalement, ce livre m’a vraiment plu par ce qu’il apporte en réflexions.


Lien : https://jaimeleshistoires.wo..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Caitlin Doughty (96)Voir plus

Quiz Voir plus

Calendrier Masse Critique

Mauvais genres se déroule en :

Mars Octobre
Mai Novembre
Avril Décembre
Janvier Septembre
Février Juin

5 questions
296 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture , intelligence , connaissanceCréer un quiz sur cet auteur

{* *}