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Citations de Camille Kouchner (318)


Certains diront que tu fais partie de cette "génération"-là. Moi, je crois surtout que tu fais partie de ces "gens"-là.
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L'éducation, c'est permettre les questions, faire advenir la critique, ouvrir aux choix. Pour ça, donner confiance, rien de plus. Caminante, no hay camino.
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Salauds ! Vous avez tout balancé !
( la mère).
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Et son exaspération aussi de savoir que mon prof de droit civil commençait chacun de ses cours en hurlant : « la loi, c'est la loi ! » Mise en scène de la droite conservatrice, ennui mortel d'étudiant subissant les cours d'agrégés sans profondeur.
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Avant de mourir, Marie-France m𠆚vait dit : « Il faut que tu parles à ton père, mon tanagra. Je veux qu’il sache. Si ta mère ne fait rien, ton père, lui, réagira. » Marie-France lui faisait confiance pour nous protéger. Elle m𠆚vait dit : « Camille, parle à ton père ou je le ferai. » Elle n𠆞n a pas eu le temps.
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le viol consiste en tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis par violence, contrainte, menace ou surprise. Ça, pour une surprise ! Et la contrainte, alors ? Comme une putain de contrainte morale ! Comme le fait qu’on t𠆚it tellement aimé, tu vois ? Comme le fait qu’on ait eu tellement confiance en toi et qu’on aurait pu te défendre jusqu’à la mort s’il l𠆚vait fallu ! Comme le fait qu’on n𠆚 même pas pu t𠆞nvoyer en taule tellement on avait peur pour toi. Comme le fait que c’était toi. Pas un autre. Toi.
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Plus tard, après le lycée, elle a emporté le cœur de mon frère et est devenue ma sœur. L𠆚mie de bien, l𠆚mie du souffle de vie. L𠆚mie-refuge quand elle-même n𠆞st pas terrassée. L𠆚mie qui sait ménager l𠆚lliance, préserver la pudeur, nous tenir à bonne distance. Femme du jumeau, c𠆞st un métier ! On s𠆞st vus grandir, je les ai vus s𠆚imer. J𠆚i été emportée par ses rêves à elle, qui ont embelli la vie de mon frère. J𠆚i confiance en elle.
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Ma colère d𠆞nfant passe, je respire et je fais un peu de place à l�miration que j𠆚i pour Bernard. Je transforme ses hurlements, j𠆞n fais mes alliés et, au-delà de sa violence, j�pte que, malgré tout, il m𠆚ime plus que tout. À la faveur de cette accalmie, je me nourris de la rage sans quartier de son regard qui m�ore et je me réfugie dans cette contradiction pour nous maintenir, nous prémunir, nous ré-unir. Dans mon esprit comme dans mon cœur, mon père est inégalable. D𠆚illeurs, je le sais, ses colères sont l’un de ses courages. À défaut de me l𠆞xpliquer, il me l𠆚 souvent montré.
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Durant toutes ces années, j𠆚i fait bonne figure, j𠆚i rigolé, mais cela m𠆚 coûté. Des mois d𠆞mbolies pulmonaires. Une maladie auto-immune ? Le corps auto-intoxiqué.
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Régulièrement, Victor me convoquait. Il voulait que je sache : son psy, ses cauchemars. Il me racontait ses rares discussions avec notre beau-père qui refusait de s𠆞xcuser, qui lui disait aller si mal qu’il pourrait se tuer. Il me rapportait ses suppliques pour lui imposer de tout cacher à ma mère et au reste de la familia grande.
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Pendant toutes ces années, et longtemps après, j𠆚i protégé mon beau-père. Pas parce que mon frère me le demandait mais parce que je l𠆚imais comme un père et que dans l𠆞xplosion de notre famille, face à la dérive de ma mère, il était tout ce qu’il me restait. Parce qu’il organisait nos vacances, nous emmenait au ciné et bientôt m𠆚pprendrait le droit. Parce que toute mon enfance, toute mon adolescence, après les suicides, mon beau-père m𠆚 portée.
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Pour un enfant intelligent, rien ne doit être surprenant. Colin est un jeune adolescent quand ma mère lui envoie une de ses copines, une Sanaryenne dévouée, pour le déniaiser. Vingt ans de plus que lui, on va s’gêner ! Mon frère est flatté mais largement effrayé. Moi, encouragée par les parents, depuis petite je masse les plus grands. Pendant des heures, des après-midi entières, à la piscine, dans le dortoir, dans les champs, je caresse, gratte, soulage les tensions. Plus tard, l’une des enfants me racontera : « À Sanary, j𠆚vais 12 ans quand ton beau-père est venu me rouler une pelle derrière le dos de mes parents. Et je n𠆚i rien dit. » Croire qu’on a de la chance d’être ainsi entourés.
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À peine 15 ans, et je fume avec les parents. À Sanary, rien n𠆞st interdit. Ma mère m�hète mes paquets de cigarettes mais trouve que mon père pourrait me les payer. On fume un peu de tout, en réalité. À peine 15 ans, et mon beau-père se fait photographe. Les culs, les seins, les peaux, les caresses. Tout y passe. Sur les murs de la Ferme, les images sont exposées en grand. Dans la cuisine de cette maison des enfants, une photo de sa vieille mère, quasi nue dans le jacuzzi, seins flottants à la surface de l�u.
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Je demande : « Qu𠆞st-ce qu’il s𠆞st passé ? » Gilles et Marie-France laissent faire ma mère. « Mon bébé, il s𠆞st tué. Au pistolet. Comme un con. » Tout est dit, rien n𠆞st expliqué. Encore aujourd’hui j’ose à peine l’écrire, mais j𠆞n ai le souffle coupé. « Mais c𠆞st ton père, maman ! » Ma mère me sourit. « À peine. Et quand bien même ! Arrête de t’interroger, il est bien libre de se tuer. Liberté, liberté… Je savais qu’il le ferait. Dernier acte agressif d’un homme égoïste. »
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Nous étions si cruels de nous être plaints. « Pas question d𠆚voir des enfants idiots, des enfants caricatures. Le divorce est une liberté. » Ce divorce, son divorce, était un droit acquis de haute lutte par les femmes.
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J𠆚i 6 ans quand ma mère quitte mon père. Soi-disant, pas à cause de ses maîtresses. Soi-disant, pas pour son amant. En raison de ses absences et de son désintérêt. En raison de son machisme et de ses cris : « Quel ennui ! »
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Bernard est jeune et autoritaire. Les convictions imposent parfois quelques hurlements. De l𠆚utoritarisme au nom de la liberté. « Entre le fort et le faible, c𠆞st la liberté qui opprime et c𠆞st la loi qui libère. » J𠆞n apprendrai la portée.
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Être à la hauteur des histoires de cul de sa mère, de sa tante et de sa grand-mère… Plus qu’une gageure ! La liberté ?
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