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Critiques de Carlos Drummond de Andrade (12)
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Mort dans l'avion et autres poèmes

« Ainsi, ce merveilleux pouvoir d’ouvrir les bouteilles sans tire-bouchon ».



Ce très court recueil, édition bilingue et rare traduction du célèbre poète lusophone Carlos Drummond de Andrade est une belle et légère introduction à sa poésie.



« impossible de composer un poème à ce stade de

L’évolution de l’humanité (…)

Inhabitable, le monde est toujours plus habité.

Et si les yeux réapprenaient à pleurer, ce serait un

Second déluge.



(j’ai l’impression d’avoir écrit un poème) »



« Consolo na praia » Difficile de dégager un thème socle dans cette anthologie. Pourtant les poèmes se ressemblent par leur sensualité, parfois crue, faisant une large place au monde sensible et social, loin des figures de style consacrées, sa métaphysique nous est proche. Surtout, l’humour incongru, philosophique, est récurrent.



Drummond de Andrade fait naître pour son lecteur des oasis dans le tumulte du quotidien. Par l’apostrophe « tu », les poèmes prennent un tournant encore plus subjectif.



Cet alliage met en tension une volupté mélancolique, mêlée d’espérance ironique et d’ivresse nostalgique, en un mot, c’est la « Saudade » brésilienne dans laquelle nous plonge, irrésistiblement, Carlos Drummond de Andrade.
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Histoire de deux amours

Je découvre Carlos Drummond de Andrade grâce à ce conte drôle, tendre et caustique, l'histoire d'un éléphant africain et d'une puce écervelée qui s'était juchée sur lui. Osbó, le chef d'une tribu d'éléphant, invité par des amis Cariocas, souhaite passer des vacances bien méritées à Rio de Janeiro. Il doit d'abord trouver un remplaçant et se rendre, en traversant un désert africain, chez son ami Cacundê, un éléphant d'origine Tupi. Une puce, qu'Osbó n'a pas remarquée, est du voyage, logée dans son oreille . C'est le début d'une aventure rocambolesque. Osbó rentre dans son village où il a été destitué par un éléphant impudent. Il retrouve son pouvoir grâce à la puce virevoltante. Mais celle-ci a, en retour, des rêves de grandeur qui la rendent insupportable. Osbó, de plus en plus attristé et sous l'emprise d'une puce tyrannique, suit les bons conseils de son ami Cacundê et part à la recherche de l'amour...
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Poésie

« Quand je suis né , un ange tortu

de ceux qui vivent dans l'ombre

a dit : « Va, Carlos, sois gauche dans la vie »*





J'ai découvert très récemment le grand poète brésilien Carlos Drummond de Andrade avec la merveilleuse petite anthologie bilingue Mort dans l'Avion et autres poèmes, traduits par Ariane Witkowsky. Aussi j'étais très contente de dénicher cette volumineuse anthologie à la bibli de mon quartier. J'ai commencé pleine d'enthousiasme. Et je suis tombée sur de grosses pierres au milieu du chemin.



D'abord la quatrième de couverture :

« Carlos Drummond de Andrade, le plus sédentaire des globe-trotters de la poésie contemporaine, a parcouru, sans quitter le Brésil, des contrées tropicales où le sens surabonde en excroissances luxuriantes, des territoires polaires où l'on n'entend que la cacophonie de paroles gelées, et des pays tempérés où le vocable ne dit exactement que ce qu' il signifie. »

Quel grotesque charabia pour vanter un poète humble et populaire !



Cette édition date de 1990 et a été rééditée en poche sous le titre La machine du monde ; et autres poèmes en 2005. Il semblerait que la traduction de Didier Lamaison ait été révisée. Tant mieux car j'ai noté dans celle de 1990 quelques bizarreries dès les premiers poèmes comme ce « tortu » que plus personne n'utilise aujourd'hui.



Et puis je ne comprends pas la traduction pour le moins étrange de « Au milieu du chemin » (p 5) l'un des poèmes les plus fameux du poète brésilien :



Au milieu du chemin j'avais une pierre

j'avais une pierre au milieu du chemin

j'avais une pierre

au milieu du chemin j'avais une pierre.

Jamais je n'oublierai cet évènement

dans la vie de mes rétines tant fatiguées.

Jamais je n'oublierai qu'au milieu du chemin

j'avais une pierre

j'avais une pierre au milieu du chemin

au milieu du chemin j'avais une pierre.



Anne Witkowsky traduisait ‘No meio do caminho tinha uma pedra » par «  Au milieu du chemin il y avait une pierre » :



Au milieu du chemin il y avait une pierre

il y avait une pierre au milieu du chemin

il y avait avait une pierre

Au milieu du chemin il y avait une pierre



Jamais je n'oublierai cet événement

dans la vie de mes rétines fatiguées.

Jamais je n'oublierai qu'au milieu du chemin

il y avait une pierre

Il y avait une pierre au milieu du chemin

au milieu du chemin il y avait une pierre.



(traduction d'Ariane Witkowsky )



Cela change carrément la signification de tout le poème ! Et Je ne repère pas de première personne dans le vers de Drummond. Mais Je serai curieuse d'avoir l'opinion d'un lusophone.





No meio do caminho tinha uma pedra

tinha uma pedra no meio do caminho

tinha uma pedra

no meio do caminho tinha uma pedra.



Nunca me esquecerei desse acontecimento

na vida de minhas retinas tão fatigadas.

Nunca me esquecerei que no meio do caminho

tinha uma pedra

tinha uma pedra no meio do caminho

no meio do caminho tinha uma pedra.





Enfin voilà je suis déçue.









*Poema de sete faces



Quando nasci, um anjo torto

desses que vivem na sombra

disse: Vai, Carlos ! ser gauche na vida.

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Mort dans l'avion et autres poèmes

Connaissez-vous Carlos Drummond de Andrade ?

Mon ami Fabinou7 m'a donné très envie de découvrir ce grand poète brésilien (1902-1987) au travers de ce petit recueil. Ce florilège bilangue est une petite merveille. Un bijou.

L'anthologie comprend une vingtaine de poèmes variés, publiés dans différents recueils de 1930 à 1996. Je ne connais malheureusement pas la langue portugaise mais j'ai trouvé les traductions d'Ariane Witkowsky fort réussies. La langue est sans chichi, quotidienne, moderne. Libre, forte et toujours actuelle.





Le poème éponyme La Mort dans l'avion (1945) qui ouvre le recueil vous scotche d'emblée !



Dans les premiers poèmes (Alguna Poesia, 1930) le jeune homme parle surtout de lui-même, obscur moustachu à lunettes « gauche » , sérieux, inadapté avec une auto-dérision rare ( Poète à sept faces) ; il évoque son enfance rurale perdue ( Enfance) ; ses amours impossibles avec tendresse, générosité et sarcasme (Quadrille). Et puis il cogne (Au milieu du chemin). Ce dernier poème formidable (voir citation) qui répète le mot « pierre » choqua à l'époque et fut défendu par Mario de Andrade."Drummond avance dans la critique sociale, car l'archaïque et le moderne sont des manières de regarder les inégalités et surtout la violence qui sont interrogées et examinées par le moi lyrique sans aucune complaisance, même envers soi-même".



Le recueil Brejo das almas,1934 est représenté par trois poèmes. le premier s'intitule « Face aux derniers événements » et débute par un inattendu « Ah! Soyons pornographiques (doucement pornographiques) ».



Dans Sentimento do mundo (1940) la tristesse et la solitude l'accablent. (voir citation du poème éponyme) . Il semble beaucoup plus conscient d'être au monde et se tourne vers l'engagement socialiste, non sans ironie (Congrès international de la peur).



A rosa do povo (La rose du peuple) 1945 est un recueil au titre explicitement engagé mais, à la lecture des quatre poèmes sélectionnés, le poète apparaît surtout angoissé, sceptique et désenchanté." Mort dans l'avion" fait partie de ce recueil.



Quatre poèmes seulement écrits après guerre sont proposés. le dernier publié en 1996 après la mort du poète est fort, terrible, magnifique . Il s'intitule "Elégie pour un toucan mort".



Ce recueil est idéal pour découvrir Carlos Drummond de Andrade. J'en redemande.

Merci Fabulous Fab.
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Contes et chroniques d'expression portugaise

Ce recueil de 17 nouvelles est un vrai régal. Souvent dans les recueils, les nouvelles sont assez inégales mais la elles sont toutes excellentes. Elles sont toutes différentes en style, genres mais leur points communs est la langue portugaise. Ne parlant pas cette langue, je les ai lues en français dans le but de découvrir de nouveaux auteurs et de partir, le temps d'une lecture, vers de nouveaux horizons.



J'ai bien sur quelques petits préférences : La dégringolade de la Lune de Mário De Carvalho m'a fait rire tout comme L'homme nu de Fernando Sabino. L'enfant et le cageot de Mário H. Leira est également a mentionner car la chute de la nouvelle est renversante.



J'ai passé un excellent moment de lecture et je regrette qu'une chose c'est que la plupart des auteurs de ce recueil ne soient pas davantage traduits en français car toutes ses nouvelles débardent de talents.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La machine du monde : Et autres poèmes

La lecture d'une citation par mon ami babeliote Pasoa d'un de ses merveilleux poèmes, Métaphysique d'un corps, m'a fait découvrir le poète brésilien Carlos Drummond de Andrade.

Et aussi, un autre poème magnifique cité par mon amie babeliote Géraldine B m'a décidé à le lire.



La lecture (par petits bouts, car la poésie, ça se déguste doucement ) de ce recueil La Machine du monde et autres poèmes, m'a révélé beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais, une oeuvre non seulement d'une grande beauté mais surtout d'une extraordinaire diversité, difficile à résumer en quelques lignes.



En effet, les poèmes peuvent être tantôt lyriques et sensuels, dédiés à l'amour et au corps féminin, tantôt prosaïques et intimes, évoquant l'enfance ou le souvenir de celles et ceux qui ne sont plus, tantôt énigmatiques voire surréalistes, avec des pierres qui parlent, ou des apparitions fantastiques, et encore peuvent être ironiques, même complètement loufoques.

Enfin, il y a les poèmes métaphysiques, extraordinaires, qui parlent du temps et d'éternité, de la vieillesse, de la mort, de la création artistique, du sens de la vie, de Dieu. Ceux-là sont parfois très sérieux ou y passe une touche, parfois bien appuyée, d'ironie et de sarcasme.

Et dans toute l'oeuvre, le lecteur que je suis a aussi entendu une voix qui chante la vie, la vie quotidienne, dont chaque moment est éternité.



La préface du traducteur nous explique que ne sont rassemblés dans le recueil que le tiers de la production de Drummond de Andrade, dix mille vers sur les quelques trente mille que le poète a faits en plus de 60 ans; et que cela a été bien difficile de faire des choix, on le comprend.

Et puis, qu'il a essayé de traduire en essayant de recréer la rime lorsque cela lui paraissait important, de respecter la métrique ou de la transposer, ainsi l'octosyllabe français sonne comme l'heptasyllabe brésilien, etc…

J'ai toujours beaucoup d'admiration pour celles et ceux qui traduisent, surtout les traductrices et traducteurs de poèmes. Comment rendre plus que la lettre, l'esprit?



Les poèmes sont de forme extrêmement variée, allant d'une cascade abrupte au fleuve long et tranquille, du sonnet impeccable à la forme libre ou au poème en prose.



Que dire de plus? Tout un monde beau et complexe est contenu dans la poésie de Drummond de Andrade
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La machine du monde : Et autres poèmes

À l'esprit curieux, le hasard et les circonstances ne sont jamais avares et lui réservent souvent de belles choses, de belles rencontres. Il en été ainsi pour moi de la découverte de la poésie du très grand écrivain brésilien Carlos Drummond de Andrade.



D'abord inspirée par le surréalisme européen puis par le modernisme, ce qui retient l'attention dans l'oeuvre de Drummond c'est un grand courant de liberté. Une liberté dans le choix des mots, dans les vers (réguliers et libres) mais aussi dans les rythmes et l'abondance des thèmes abordés.



Qu'elle s'inscrive dans le genre populaire ou métaphysique, ce choix de la liberté fait apparaître dans sa poésie une tendre ironie (non dénuée parfois d'humour), un pessimisme un peu acerbe mais surtout un attachement sincère au monde qui l'entoure, une préoccupation constante de dire, de confondre l'intangibilité, le mystère de la vie avec tout ce qu'elle offre à notre regard, à notre expérience, même dans les choses les plus simples du quotidien.

Ce réalisme chez le poète brésilien se révèle être aussi une critique du monde moderne qui ne va pas chez lui sans une attention particulière portée à la justice et la dignité des hommes.



"Je n'ai que deux mains et le sentiment du monde", ce seul vers contient en lui seul tout l'élan d'inspiration et d'écriture qui anime Carlos Drummond de Andrade, toute la richesse d'une poésie unique, originale, presque infinie.



- Mémoire



Aimer le perdu

laisse confondu

ce coeur qui est mien.



Rien ne peut l'oubli

contre le défi

absurde du Non.



Les choses tangibles

se font insensibles

à paume de main.



Mais les choses achevées

au-delà de la beauté,

celles-là demeureront.



(extrait de Claro enigma / Claire énigme)

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La machine du monde : Et autres poèmes

Mermed

Mermed 22 mars 2022

Carlos Drummond de Andrade





Au milieu du chemin qui mène à Rio, il y a une pierre; c' est la coupe du monde de football - LA coupe - celle de la meilleure seleçao en 1970; et puis il y a une autre pierre, celle-ci c'est une école de samba, et ils chantent Tom Jobim et Vinicius de Moraes, satisfaits d‘avoir leur rythme, pour nous qui vivons

dans le royaume des mots,

là se trouvent les poèmes en attente d'être écrits…

Et nous avons tout notre temps,

il y a des réserves colossales de temps,

Pendant lequel nous aussi nous désapprendrons le langage et resterons dans nos mémoires seuls les mots qui ne naissent pas enchaînés.



Nous resterons des lecteurs et comme le dernier lecteur de Dante - celui du quinzième étage - nous lirons ce poème entièrement composé de phrases empruntées à Machado de Assis - vous savez l'auteur de cette autre grande digression littéraire, Les mémoires posthumes de Bras Cubas .



Dans la machine du monde, pour toujours il est un poète précaire, et c'est Carlos Drummond de Andrade.





Nous le lirons à Rio en écoutant toutes les sambas que l'on aime ou les quatuors de Beethoven; on mangera un feijoado en buvant les mots de Carlos et en s'enivrant de la fureur des écoles de samba.







J'ai demandé à ces poèmes de m'assister: Au milieu du chemin, Moi aussi, j'ai été Brésilien, Grand Monde,, Considération du poème, Recherche de la poésie, le mythe, A un sorcier avec amour, Durée, Coupe du monde 70 l'instant de bonheur.



Les traductions sont de Didier Lamaison La machine du monde Poésie/Gallimard



© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Mort dans l'avion et autres poèmes

De 1930 à 1980, une poésie subtile, incisive et ironique des résistances souterraines à l’abrasion sociale et économique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/05/13/note-de-lecture-la-mort-dans-lavion-autres-poemes-carlos-drummond-de-andrade/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Mort dans l'avion et autres poèmes

Tout simplesment les plus beaux vers d'un des plus grands poètes brésiliens de tous les temps, le carioquissime Drummond de Andrade! Au-délà du renouveau estéthique et du dépassement des questions formelles, ce que l'on retrouve toujours dans l'oeuvre de Drummond est ce sense de l'humour délicat, qui passe presque inaperçu aux côtés des questions sociales ou existenciales marquées. Vive le poète!

@elleestcarioca
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Histoire de deux amours

J’ai beaucoup aimé ce petit livre, le papier y est de très belle qualité, l’histoire est formidable et l’illustrateur Stéphane Girel à fait des merveilles. Pour moi c’est presque un livre pour les adultes tant l’écriture poétique est belle. Je me suis laissé prendre par cette histoire d’amour entre un éléphant et une puce. Une histoire improbable vous me direz mais pas du tout, une fois que nous entrons dans le monde merveilleux de Carlos Drummond de Andrade. Ici il est surtout question de traiter les belles valeurs humaines comme l’amitié, la solidarité, la loyauté ou encore l’amour. En faisant parler une puce et un éléphant on ne se rend même plus compte à quel point tout est transposable chez l’humain. J’en reste bouche bée. J’aime le mauvais caractère de la puce ainsi que son langage « puçois »c’est excellent. Un livre court qui se lit très rapidement, il plaira aux enfants si on en fait une lecture à haute voie car sinon la qualité du texte prend beaucoup d’importance et pourrait être difficile à appréhender pour les plus jeunes. Je vous laisse admirer les illustrations qui complètent parfaitement le récit et nous font véritablement voyager. Merci à la voie des Indés et aux Editions Chandeigne pour ce partenariat.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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La machine du monde : Et autres poèmes

Considéré comme un des grands poètes sud-américains du XXème siècle, Carlos Drummond de Andrade est l’équivalent brésilien des grands poètes initiateurs de la modernité que furent en France Rimbaud et Apollinaire. Que ce soit par la libération du vers ou la nouveauté de l’inspiration, sa poésie reste très actuelle, atemporelle en réalité, comme chez tous les grands poètes. Avec un fort penchant lyrique, sa voix produit l’effet d’une douce transe, comme si ses rythmes subtils, le naturel de ses inflexions, décrivaient le flux et le reflux enivrants de l’océan sur le rivage.

Hugues

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