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Citations de Caroline Bongrand (50)


Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que l'exaltation qui nait de soi-même est une erreur, une impasse, une voie dangereuse, sans issue. C'est quelque chose que l'on crée tout seul, et qui en vérité exclut l'autre, une forme de narcissisme violent, de romanesque débordant qui ne respecte pas l'autre, n'attend pas ses réponses, se fait sans lui, et qui n'a, en conséquence, rien à voir avec le véritable amour, celui qui se vit à deux.
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Oui, elle lui en voulait de ne pas avoir été à la hauteur du rêve, de ne pas avoir adhéré à l'infini, son infini, oui elle lui en voulait, et mortellement sans doute, de l'avoir juste aidée à décoller mais de lui avoir, ensuite, lâché la main. Non, elle ne voulait pas d'un grand amour à moitié, elle voulait tout, tout, tout. (p. 119)
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Peut-être y avait-il, dans la vie, des hommes de surface et des hommes de fond. Les hommes de surface, d'envol, de lumière, étaient comme le soleil. Ils vous transportaient, vous emmenaient haut, et loin- une immensité. Mais ils ne pouvaient que cela et vous brûler. Les hommes de fond, marathoniens en vérité, héroïques à leur manière, courageux aussi, étaient ceux du quotidien, ceux de chaque jour, de chaque matin, ceux de l'engagement véritable, là, bien présents, physiquement présents, ceux avec qui on partageait tout, un mal de tête, une inquiétude, une liste de choses à faire, des vacances, la vie de tous les jours.
elle trouvait cela terriblement injuste, mais c'était trop tôt pour penser, réfléchir encore, trop tôt. (p. 162-163)
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Ainsi, rien n'était simple, rien n'était évident, facile, acquis, jamais pour personne. Il y avait des forces, plus puissantes que les êtres. Il fallait l'accepter, et même, accueillir ces forces. Accueillir cette impuissance à connaître, à maîtriser, à comprendre enfin. La vie conservait tout son mystère. La condition humaine était condamnée à l'humilité. (p. 169-170)
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Ils s’embrassèrent, beaucoup, longuement, lentement. On sous-estime le baiser. Lorsqu’il se donne, pleinement, entièrement, c’est une étreinte des âmes. C’est un corps qui entre dans un autre, lui donne tout, lui prend tout, se laisse donner et se laisse prendre. C’est faire l’amour, de manière totale, comme en modèle réduit. [..]
Le baiser se suffit à lui-même. Réveillant tout en soi, entraînant le plus intime que chacun porte dans un vertige profond et magnifique, fait de désir et de plaisir.
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Désormais, il regardait la ville comme si elle s'était vidée de son ciel, de ses arbres, et presque de ses habitants, soudain tout était un grand vide, mais il mettait un pied devant l'autre, jouant le jeu, prenant sur lui. Jusqu'à quand ? Non, il ne tiendrait pas, il le savait. Aimer pouvait donc être si fort, plus fort que la raison, plus fort que les principes, plus fort que tout. (p. 132)
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Mais ça ne durait pas longtemps, vite, elle se reprenait, prise par le quotidien, ce quotidien à tort accusé de tous les maux, le quotidien qui est la vie même, le quotidien qui structure les journées et donc les existences. (p. 120)
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P. 388. Les choses ne se déroulent jamais comme on les a imaginées. Et le plus incroyable, c'est que soi-même, on s'adapte à des changements qui paraissent insurmontables... Le plus déroutant, c'est de s'apercevoir que l'on est plus fort que tout ce qui peut nous arriver.
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Pourquoi je vous aime :
parce que vous ne saviez pas que vous étiez assoiffé (comme moi)
parce que vos paroles me renversent
parce que je ne pensais pas que des mots puissent caresser autant
parce que nous nous sommes trouvés après mille ans
parce que pour la première fois de ma vie je me sens belle
parce que j'aime votre nez
parce que vous êtes entier, total, radical
parce que vos baisers sont au-delà de tout
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Il faut une vie pour s'aimer. Se pardonner ce qu'on n'est pas, apprivoiser ses défauts, comprendre enfin qu'ils n'en sont pas, être tendre avec soi. A quarante-cinq ans, enfin, elle avait appris à s'apprécier. (p. 18)
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En exergue: -Le langage est une peau- Roland Barthes
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Je ne suis pas quelqu'un qui plaît, je t'assure. Jamais un type ne se retourne sur moi dans la rue. Et je ne voudrais pas du tout que ça m'arrive.
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Cette subtile conjugaison de faits et gestes, de regards et de mots, de tout et de rien, de vide et de plein. Tout la nourrissait, la présence comme l'absence, l'inconnu comme le connu, l'amour pour lui, naissant, et l'amour qu'elle recevait de lui, déjà, en demi-teinte, pudique encore mais qu'elle sentait plein. Ce n'était pas même du désir, du stupre, de l'avidité sexuelle, non, c'était l'union de deux enfants devenus grands. (p. 41)
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On sous-estime le baiser. Lorsqu'il se donne, pleinement, entièrement, c'est une étreinte des âmes. (...)
Le baiser est un conquérant et un seigneur, un chevalier, un mousquetaire, c'est un océan, un monde sauvage, un horizon sans fin, une éternité, un paradis. (p. 108)
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QUE DU BONHEUR !!!!!!!!
Merci Madame BONGRAND pour ce moment d'appaisement.
Amour, Parfum et Chine nous dépaysent totalement.
Un roman qui m'a apporté une plénitude et une sérénité inattendues. Un roman inoubliable et rare.
L'auteure a fait un travail de recherche important notamment en ce qui concerne le domaine olfactif sans alourdir son roman ou lasser son lecteur.
A lire absolument.
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Espérer, c'est déjà mendier. Il faut renoncer à tout. La liberté est là. Et manquer d'amour, rechercher l'amour, vouloir l'amour, ce n'est rien d'autre qu'une sorte d'esclavage auto-infligé.
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Il faut une vie pour s'aimer. Se pardonner ce qu'on n'est pas, apprivoiser ses défauts, comprendre enfin qu'il n'en sont pas, être tendre avec soi. À quarante-cinq ans, enfin, elle avait appris à s'apprécier.
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C'était un de ces jours difficiles, au milieu d'une semaine difficile. Il fallait accepter la réalité du quotidien. Un mari qui ne sait formuler que des remarques, se plaint constamment de sa femme, de ce que fait et ne fait pas sa femme, un homme qui n'apprécie jamais rien, rien, rien. Si bien qu'elle n'était plus très motivée, comme amputée d'elle-même, de sa nature profonde.
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Je n'attends rien mais j'espère tout, lui avait-elle dit un jour, à propos de la vie, avait-elle précisé. Il savait que ces mots-là, prononcés par elle, étaient aussi pour lui. Il n'en avait rien fait. (p. 133)
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Alors ce qu'ils vivaient, et comment, cela demeurait un grand mystère. S'ils vivaient quelque chose. Mais même s'ils ne vivaient rien, ils vivaient quelque chose, puisque le peu qui était là lui était, à elle, un tout, enveloppant, merveilleux. Et ce peu était si fort et si beau. Rien que cela, elle aurait vécu.
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