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Citations de Caroline Michel (91)


Toujours est-il que, depuis Vincent, j'ai vécu plusieurs histoires d'amour, des petites, des grandes, des fortes et des sans-titre. Toutes sont ponctuées de dates. Je situe le début, le jour particulier d'une remise en question ou celui d'une rupture. Je sais les détails, les fringues que je portais, les métros que j'occupais et la saison qui flottait. Mes relations s'inscrivent dans un calendrier. Mais Vincent n'est nulle part, parce qu'il est partout. Un peu ici, un peu là, de mes cinq à mes vingt-trois ans.
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Nous sommes le 28 Août, il est trois heures du matin, c'est la sainte Augustine. Ce prénom t'ira bien. Une chance que je n'aie pas prise ma décision hier, tu te serais appelée Monique.
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Je suis tombée amoureuse de Vincent Schneider quelque part entre l'enfance et l'adolescence, cette période où j'avais des envies d'être grande, de traîner en bande et d'enfiler des pantalons pattes d'éléphant. Je ne voulais plus m'habiller à la Halle aux vêtements, je faisais des crises à ma mère. Je portais mon sac à dos sur une épaule, j'appelais mon instituteur "mon prof" et je collectionnais les magazines pour jeunes filles.
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J'aurais aimé qu'on se débrouille autrement, qu'on n'ait pas à se pointer devant des médecins gantés aux dents très blanches, j'aurais voulu que tout ça semble plus naturel, que ça se fasse pendant un corps-à-corps...
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Alors, oui, j’aimerais savoir ce que tu penses, savoir si mon corps se dessine sur les murs quand tu t’endors, savoir si l’enfance te poursuit quand tu travers un bois ou retourne une crêpe, savoir si nos impossibles adieux te laissent un drôle de goût et si parfois tu regrettes un peu nos chemins. Regrettes-tu un peu nos chemins ?
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C'était mieux avant, ou bien mieux à distance. J'en étais à préférer Vincent dans l'absence, cette absence que nous avions su transformer en relation et qui me concédait, par la même occasion, toute la liberté d'imaginer notre histoire, de la vivre dans mes songes, à mon rythme et à ma guise.
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« Si la femme peut jouir sans pénétration, elle est définitivement indépendante (quelle horreur !). Alors on a préféré, de tout temps, fermer les yeux sur cet organe. » (p. 22)
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Personne ne fait l’amour de la même façon, et si une position et une caresse procuraient un plaisir inouï à l’une, il n’était pas certain que cela fonctionnât pour l’autre. Question d’habitudes, de préférences, de fantasmes, de sentiments amoureux, d’expériences, de morphologie aussi.
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Avant que je me couche, mon "rappel pilule" a sonné sur mon téléphone. Je ne l'ai jamais supprimer parce que ça m'a toujours fait plaisir de lui dire merde.
...

Non, je n'ai pas le temps, j'ai eu mes règles à 13 ans, ça fait 20 ans que mon corps est en marche pour féconder, j'ai 33 ans et dans quelques années, mes ovaires vont crever. Je veux dés demain un agenda plein de rendez-vous gynécologiques, un gros ventre et des coups de pieds derrière le nombril.
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je me prendrais pour une fille belle et forte, capable de faire flancher en un regard l'homme de sa vie, parce que oui, l'amour peut se retrouver des années après, on met les mains dedans et on déterre, on remet tout sur le tapis et on se roule dedans, ah l'amour, c'est tout nous.
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C'est con, quand même
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Que savons-nous de nos sentiments ? Le temps les écrase-t-il et les flanque-t-il dans d'autres destins, dans d'autres cadres photos, sur d'autres murs ? Comment l'amour peut-il paraître si réel puis s'évaporer ?
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...je me dis que le problème, avec Vincent était peut-être là : dans cette conscience aigüe de l'amour qui se trouve sous le nez. C'était si confortable que nous n'avons pas chercher à créer la relation, puisque la relation s'imposait.
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Où sont passés les deux gamins que nous étions ? Si je fouillais dans les bois, si je prenais vraiment le temps de fouiller dans les bois, alors je les apercevrais, au sommet ou au pied d'un arbre. Autour d'eux, un silence de campagne, un soleil fidèle comme les grandes vacances, des ronces qui éraflent leurs mollets. Ils ne me verraient pas, ne m'entendraient pas, certains d'avoir tout le temps. Alors je les secouerais, je leur dirais que le temps n'est pas si sûr, que nous le prenons toujours pour se quitter, pas assez pour s'aimer.
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Quand on regarde ces clitoris fièrement dressés, on doit reconnaître qu’ils sont un peu effrayants. Peut-être que le clitoris n’a pas le sens de la mode et de la pose, mais après tout, un pénis ne rendrait pas mieux.
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Admettre qu'un organe existe uniquement pour le plaisir des femmes (à ce jour, on ne lui à) pas trouvé d'autres fonctions) n'a pas été une mince affaire dans un monde où la sexualité s'est longtemps définie selon la satisfaction des hommes et la pénétration. Si les hommes avaient un clitoris, on l'aurait étudié et mesuré depuis des lustres. On en aurait fait des concours, des dessins sur les murs des lycées, des spams alléchants de techniques pour l'agrandir et des pilules magiques pour le faire durcir en cas d'impuissance.







 
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Je me suis demandé si ce qui me rendait le plus triste, c'était de perdre lui ou de perdre le papa qu'il aurait été. Sans doute un peu des deux. J'avais donc tout perdu. Ma vie était aussi palpitante qu'un rêve de gosse qui mord la poussière. Mais par chance, je savais déjà que le Père Noël n'existe pas.
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Le médecin voit mes yeux s'écarquiller et me dit alors : "On ne demande pas aux patientes de se déshabiller devant le médecin comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, on est pas en France ici !" Je file donc au vestiaire et j'enfile ma petite blouse bleue.
P. 228
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Mon souffle s'est coupé, je n'avais rien vu venir. J'ai laissé les fenêtres ouvertes des jours entiers à la recherche de l'air qu'il me volait en partant.
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Le temps passe, j'ai un désir de maternité et, dans la pratique, rien ne m'empêche d'être maman toute seule. Les pères, ça ne court pas les rues et je ne voudrais pas me réveiller un beau matin à quarante ans, les mains vides et le corps infructueux.
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