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Critiques de Caroline Vié (33)
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Brioche

Je suis restée sur ma faim..
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Brioche

Brioche est l'histoire d'une femme, la trentaine, critique de cinéma, marié, en enfant, et qui tombe éperdument amoureuse d'un acteur de cinéma lors d'un entretien. Roman raconté à la première personne nous permet d'avoir une vue non feinte, sans cachotterie, sur ce qu'elle pense, désire et fait.



Cette jeune critique de cinéma, finalement sans talent particulier, qui a une vie tout à fait banale, devient progressivement une psychopathe en puissance. D'un coup de cœur pour une célébrité, elle finit par en tomber amoureuse, puis par cristalliser cette personne, une personne un peu comme toutes les autres, ni plus belle, ni plus moche, mais certainement parce que c'est une célébrité qu'elle peut s'approprier, car loin des canons de beauté, d'intelligence ou d'humour.



Brioche est le récit de cette descente dans la folie la plus pure, la plus géniale peut-être. Cette femme qui ne se contente que difficilement de sa vie monotone, qui choisit son métier par flemmardise, s'engage dans une relation unilatérale dangereuse, sans avenir, jusqu'au bout, avec beaucoup d'énergie.



Le style est léger et très facile à lire, j'ai beaucoup aimé cette écriture honnête. Quelle aura été l'inspiration de ce roman, je n'espère pas que c'est sa propre expérience, pour arriver à nous décrire ce cas de folie égoïste ? Le passage des différentes phases de l'attirance initiale jusqu'à l'acte final de possession se déroulent de manière très fluide, tout en douceur, l'auteur nous mène jusqu'au dénouement sans accroc, sans obstacle, tout naturellement.



Ce premier roman de Caroline Vié est réussi avec cette histoire originale et une écriture aussi aisée.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Brioche

Voici donc la pâtisserie que nous dégusterons tout le long de l'hiver et puis tout le long de l'été prochain!

Il sera un vrai succès à coup sûr en librairie. Un parfait mariage entre une critique de cinéma et son amour dévorant pour un acteur connu mais pas non plus une méga star.



Ce roman est une sucrerie, une petite cerise sur un délicieux gâteau. Vous découvrirez les secrets de grandes stars de cinéma: car au fond ce sont des personnes comme nous, parfois insupportables, parfois totalement choquantes. A côté notre critique de cinéma nous transporte dans une longue déclaration d'amour à cet acteur connu. Celui-ci serait très ami avec Jhonny Deep (je n'ai toujours pas trouvé qui c'était). Notre critique considère notre acteur comme une délicieuse brioche dont elle voudrait abuser. Une folie sans limite va s'emparer d'elle.



Un roman bourré d'humour, doux. Les fans de La liste de mes envies pourraient (dans tout autre autre style) y trouver leur bonheur.



Béné
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Brioche

Brioche la gourmandise littéraire que l'on peut dévorer à tout instant. J'ai pris énormément de plaisir de plonger dans cette histoire rocambolesque.

L'amour si dévastateur à certains moments, cet amour qui nous rend fou, cet amour qui nous dévore, oui notre héroïne devient "frappa-dingue" de cet acteur. Pourtant elle aurait pu tomber amoureuse de n'importe quel acteur. On peut dire qu'elle les connait tous (sauf Jhonny Deep): son métier critique de cinéma! Un métier de rêve que la narratrice cassera avec humour à gogo.



Donc elle tombe amoureuse d'un acteur connu mais pas trop et là on peut dire que c'est la fin des haricots: plus rien ne compte mis à part cette obsession pour cet acteur. Ce roman en devient une déclaration d'amour que l'on mange goulument.



Drôle, amusant, tendre, fou...Ceux qui auront adoré "La liste de mes envies" apprécieront sûrement cette douce Brioche.
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Brioche

Un bonheur de lecture .

L'auteur connait parfaitement le monde du journalisme de cinéma et entraine le lecteur dans une histoire passionnante , bien plus angoissante que nombre de pseudos thrillers .

Pourtant ce livre n'est pas un thriller , on est ici en présence d'une plongée dans un esprit un peu dérangé , mais aucune des ficelles lourdes du thriller n'est présente .

Le texte est fort , puissant, écrit avec une certaine urgence .

Le style est brillant .

Ce premier roman est une vraie réussite qui laisse augurer du meilleur pour la suite de la publication de cet auteur à suivre !
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Brioche

La narratrice est journaliste dans un magazine consacré au cinéma. Sa vie semble morne et triste malgré un époux et un fils, jusqu'au jour où lors d'une interview avec un acteur, elle tombe sous le charme de cette célébrité. Celui ci l'obsède à un point qu'elle ne peut que penser à lui et le surnomme "mon bébé"... On ne peut alors se demander : que va-t-elle faire ? Et jusqu'où va-t-elle aller ?



Ce roman est à la fois un journal intime où la narratrice écrit ses actes et ses pensées; et une sorte de déclaration d'amour à une personnalité qui ne sera jamais cité autrement que par des surnoms affectueux ou des "..." énigmatiques ...

Le style est particulier, parfois même dérangeant. J'ai longtemps cherché à savoir à qui était destiné ce texte, du coup le lecteur ne se sent pas forcément impliqué, seulement spectateur de ce que l'auteur lui laisse voir...

L'auteure emploie beaucoup d'images, parfois un peu trop à mon goût. Mais je note le sens du détail de l'auteure.



Par contre, j'ai beaucoup aimé les différentes anecdotes liées aux interviews de la narratrice avec plusieurs célébrités, telles que Harrison Ford, Brad Pitt, Robert Pattinson, Hugh Grant, ... Du beau monde quoi ! Cela reflète assez bien le métier de journaliste spécialisé dans le cinéma, ce qui s'avère être le cas de l'auteure Caroline Vié !



L'ambiance étrange met mal à l'aise le lecteur dès le départ sans savoir forcément pourquoi et monte crescendo. Petit à petit, le lecteur voit où l'auteure l'emmène. Je regrette pour ma part d'avoir regardé la bande annonce sur le site de l'éditeur, qui m'en a trop dit alors que j'avais à peine commencé le roman.



Les petites touches d'humour de l'auteure par ci par là sont appréciables, surtout dans ce genre d'ambiance un peu à la manière d'un thriller.



Bref, pas de coup de coeur mais une bonne découverte !


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Brioche

Je vais le dire vite pour que ce soit fait et après c’est promis je dirai pourquoi : je n’ai pas aimé le Brioche de Caroline Vié. Malgré toute l’indulgence que je voulais mettre dans la chronique d’un premier roman. Malgré le respect que j’ai toujours pour le travail d’un ou une primo-écrivant. Malgré (ou à cause de) certaine reconnaissance des efforts produits pour (me) plaire. A tel point que j’ai voulu en avoir le cœur net, lire quelques avis de chroniqueurs non professionnels, comme moi - ce qu’habituellement je ne fais jamais avant d’avoir remis ma copie. Juste deux, trois, pour voir. Bizarrement on y parlait de roman à croquer, de petite faim, de folie douce, d’eau à la bouche. Ça m’a étonnée comme si on n’avait pas lu le même livre (pourtant si) ; mais ça m’a rassurée aussi : même si je suis un peu méchante ici avec Brioche, les internautes trouveront aussi des critiques laudatives et plus positives que la mienne.



Ce que je reproche à Madame Vié, c’est justement de ne pas avoir fait assez effrayant, cauchemardesque, sadique, tant qu’elle y était. D’avoir hésité entre, d’un côté Stephen King (Misery) et Jauffret (Claustria, Sévère), et de l’autre entre Amélie Nothomb et... Amélie Nothomb. Mon goût personnel me faisant évidemment pencher pour les premiers quand il s’agit de littérature horrifique...



L'effet de surprise quant au sujet du roman est bien tenu, avec des indices malins, jusqu'à peu près la moitié du roman, où l'on comprend de quelle sorte de bébé la narratrice s'est follement entichée au point d'aller jusqu'au rapt. L'attention est alors plus difficile à garder et les dérapages tragico-comiques de la fin sont plutôt attendus.



Il fallait pour ce thème de vampirisme affectif, moyennement original mais très fort, une écriture à mon goût plus brutale et psychotique. C’est peut-être juste ça qui ne va pas : l’histoire et le style qui ne s’accordent pas.



“ C’est sûrement à force d’avoir une existence de carte postale que j’ai fini timbrée. ” écrit (ou dit, ou se dit) l’héroïne. On peut aimer, moi pas. Pourtant je ne déteste pas toujours l’à-peu-près sarcastique, le décalage marrant, la comparaison tirée par les cheveux. Caroline Vié est forte en métaphores. Très forte. Seulement, trop d’images tuent l’image. Je ne dis pas que ce sont des clichés, bien au contraire. Caroline Vié a tout un catalogue de comparaisons et de références très sophistiquées et érudites avec lequel elle joue et se délecte sur plus de deux cents pages. Un peu fatigant.





Une chose que je ne retirerais pas - ou plutôt si, mais que je mettrais de côté pour en faire un autre livre - ce sont les scènes professionnelles, les interviews de vedettes du cinéma, les conférences devant la presse spécialisée, les critiques de films. Certains portraits sont délicieux, comme celui de Yolande Moreau, d’autres très vachards (de Niro, Willis, etc.). Ils m'ont semblé très justes. J’en redemande. Sous une autre forme.



Pour continuer ma série :  “ Je proposerais bien un autre titre pour ce livre...”,  j'ai choisi :

( ... )

Original et intrigant, collant bien au sujet, mais qui ne serait pas un cadeau pour les moteurs de recherche !

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Brioche

Brioche... le nom d’une pâtisserie ? Un petit nom affectif pour un enfant que l’on aurait envie de manger tout cru ? Ou un sobriquet pour désigner un homme avec de l’embonpoint ?



Ce livre à l'allure d'un monologue, nous joue des tours, nous surprend.

La recette de Caroline Vié, journaliste cinématographique, pour un bon premier roman :



- Une sacrée dose de folie

- Un style assuré

- Une pincée de malice

- Un soupçon de cynisme



Mélangez le tout et vous aurez une superbe Brioche !
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Brioche

Qui n’a pas rêvé d’être à la place de la narratrice ? Un mari modèle. Un fils parfait. Un travail de critique de cinéma qui la conduit à voyager à l’autre bout de la terre et à rencontrer les plus grandes stars. Oui, mais voilà : elle, elle n’est pas heureuse ! Elle porte un regard très acide (mais aussi plein de vérités) sur elle-même et sa vie. Aussi, quand elle va tomber unilatéralement amoureuse, elle va se laisser peu à peu submerger jusqu’à la folie.



Depuis « Stupeur et tremblements » je n’avais pas autant ri dans une lecture. Je pense notamment au passage dans lequel pour se consoler, l’héroïne interview les acteurs les plus attirants selon le classement de ses amies : le décolleté velu de Jude Law y est comparé à un salsifis oublié au réfrigérateur !!!!!!



J’ai véritablement passé un très bon moment en compagnie de Brioche parce que je n’ai pas fait que rire….

Je retiens aussi quelques pages très douces passées avec Yolande MOREAU.

Jusqu’à la première moitié de l’ouvrage l’auteur a réussi à me tenir en haleine : mais qui peut être l’objet d’amour de la narratrice ? Le livre est d’ailleurs construit comme une boucle : les premières pages ne se comprennent qu’en étant parvenu à la fin du récit.

Le style est recherché : chaque mot est choisi. Qui a dit que la pâtisserie était une affaire de précision ?...

Et puis, derrière un récit qui pourrait être superficiel et un prétexte à écrire (et/ou régler des comptes ?) sur un milieu que l’auteur connait bien, se cache une réelle problématique sur la confiance en soi, l’amour de soi.

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Brioche

" Il est bien élevé, George Clooney. Et beau. Je suis peut-être la seule femme au monde qu'il n'attire pas. Il est trop cool, trop moelleux."

En tant que critique de cinéma (la profession de l'auteur), la narratrice côtoie les plus grands et les plus beaux : Robert Pattinson, George Clooney, Hugh Grant, Bruce Willis... Mais, elle, qui s'ennuie dans sa vie familiale, rêve de cet acteur un peu bedonnant qu'elle interviewe à plusieurs reprises. Elle ne le nomme pas, on sait simplement qu'il est un proche de George Clooney ou de Johnny Deep. Et comme pour le livre dAurélie Levy , Ma vie pour un oscar, tous les lecteurs vont chercher de qui Caroline Vié peut elle bien parler.

Personnellement, je dois être réfractaire au milieu superficiel des stars du cinéma car ce récit m'a ennuyée. Deux cent pages d'adoration adolescente pour une star qu'elle a la chance de rencontrer mais la peur de vraiment aborder m'ont passablement agacées.

Et puis, cette façon de surnommer son mari et son fils de tous les couples de marques existantes ( Mark and Spencers, Rivoire et Carret, Dolce & Gabbana, Lagarde et Michard...) concrétise le mépris avec lequel elle traite sa famille. Ce comportement est un peu rédhibitoire pour moi.

Je n'ai pas du tout été sensible à l'humour de l'auteur. Le livre commence avec des allusions graveleuses et se termine avec une situation grand-grignolesque.

Pour finir sur une note positive, l'auteur nous fait découvrir le milieu journalistique du cinéma, évoque ses expériences auprès des plus grands et possède effectivement une dose d'humour et d'auto-dérision qu'on appréciera ou pas.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Brioche

Autant je pense connaitre un certain nombre de plumes de journalistes de cinéma plus ou moins célèbres, autant le nom de Caroline Vié, journaliste cinéma dans le quotidien 20 minutes ( que je lis pourtant tous les matins) m'était totalement inconnu. Cela est d'autant plus inexplicable que la dame a chroniqué dans Le cercle cinema, la seule émission dont je ne manque aucun numéro. D'ailleurs, dans Brioche, il y a un passage autour des coulisses de cette émission, passage pas vraiment reluisant sur ses chroniqueurs ni pour son animateur, Fédéric Beigbeder.



Mais outre Le Cercle, c'est tout le milieu du cinéma qui est mis à mal dans ce Brioche, roman bien plus acide que la viennoiserie du même nom.



Caroline Vié porte en effet un regard acéré et sans concession sur son métier mais aussi les acteurs qui gravitent autour de son univers : ainsi attachées de presse, stars (Bruce Willis et Robert de Niro sont les moins épargnés par ce jeu de massacre) et les autres journalistes, perdent, si besoin était, totalement de leur superbe.



Caroline Vié ne va pas bien chercher loin pour le personnage de son premier roman, puisqu'elle se met dans la peau d'une critique de cinéma , mais espérons le pour elle, un peu plus misanthrope qu'en réalité, tant la narratrice du roman déteste tout le monde, et surtout...les acteurs de cinéma!!!



L'héroine de son premier roman est en fait une vraie sociopathe qui ne ressent rien pour ses proches sauf un ennui profond et un vague mépris et surtout, encore plus étonnant pour moi qui aurait rêvé d'en faire son métier, n'épourve aucune motivation pour cette profession qu’elle pratique dépourvu de la moindre motivation, celle de critique ciné.



Mariée et mère parce que ça se fait, critique de cinéma par la force des choses, elle n'est pas du genre à s'affoler parce qu'elle doit interviewer une star Hollywoodienne. Et pourtant, alors qu'elle nous raconte ce début d'existence plutôt maussade, le récit est entrecoupé de passages où elle s'adresse à l'objet de tous ses désirs qui vient de débarquer dans sa vie. '

Et cet objet de fantasme prend la forme d'un acteur américain de seconde zone, et que la narratrice dépeint elle meme comme étant objectivement pas beau, avec plein de gras autour de la taille... on essaie pendant tout le film d'imaginer quel acteur peut être représenté sous cette image là (Caroline Vié a elle même visiblement eu un coup de foudre du même genre, même si on espère qu'elle n'a pas fait le même passage à l'acte), mais cette recherche fût bien vaine (j'ai pensé à Jack Black, mais l'acteur est cité par ailleurs).



Ce qui est sur, c'est que cet acteur va se retrouvé ligoté et soumis à tous les gestes les plus fous de sa tortionnaire, madame la critique de cinéma, qui a un peu pété un plomb devant la force de son désir et l'indifférence de cet acteur à son égard!!!



Bref, le livre, qui m'a laissé perplexe dans les 20 premieres pages car l'intrigue met un peu de temps à se mettre en place, a très vite emporté mon adhésion devant cette intrigue à la "Misery à la french sauce".



Caroline Vié sait nous embarquer avec elle dans ce court chemin vers la folie destructrice. Grace à son écriture fluide, dynamique, plein de drolerie et de fantaisie, et une histoire tragi comique qui fonctionne parfaitement, voici une "brioche" vraiment savoureuse à conseiller à tous ceux et toutes celles qui ont parfois tourné la tête devant une star de cinéma...


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dépendance day

Très bon livre mais difficile pour quelqu'un qui s'occupe d'une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer.

Mais l'auteur a une plume légère, drôle et sait retourner le drame comme une crêpe. Savoir rire de ce qui n'est pas risible est une vraie performance que j'ai réellement apprécié.
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Dépendance day

Beaucoup d'originalité dans ce récit familial qu'il soit autobiographique ou pas. Originalité dans la ballade à travers les générations des femmes de cette famille, une, deux, trois générations. Les allers et retours, les peines et les joies, les relations entre mère et fille qui ne varient pas beaucoup malgré les époques.

Beaucoup d'émotion, d'humour, de crainte et d'espoir, car le filigrane du récit est la maladie, la mort, et surtout le chemin que retrécit entre l'une et l'autre étape quand Alzeihmer fait planer son ombre. Elle l'a eu l'aurais-je ? hérédité ou non, l'angoisse par contre demeure. Malgré l'humour malgré les prénoms au consonnance absurde ou bizarre, l'angoisse persiste pour atteindre son paroxysme....

Parmi les illustres personnages féminins de ce livre, un homme surtout le père de la narratrice, militant communiste, d'un passé jamais révolu (presque ?) intéressant, farfelue, noyé parmi ces femmes, mais qui demeure aux commandes pour s'enfuir en premier tant la douleur parait insupportable...

Récit très intéressant, un style très agréable, une configuration et un déroulement du texte qui permet de "prendre l'air", et au final un livre que j'ai bien apprécié.
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Dépendance day

Regarde la mère si tu veux savoir à quoi va ressembler la fille plus tard !



La narratrice se penche sur son histoire familiale et plus précisément sur quatre générations de femme et leur rapport face à la déchéance due à la maladie d’Alzheimer.



Voici le second roman de cet auteur, qui semble aux antipodes du premier : fini les éclats de rire, place aux frissons au long de la colonne vertébrale à la lecture d’une nouvelle descente aux enfers.

Reste l’humour du titre, référence d’une auteure- journaliste-critique de cinéma à un film-catastrophe culte.

Mais le ton n’est pas non plus larmoyant face à cet angoissant thème : le propos reste sans tabou et réaliste (il me semble assez autobiographique), avec beaucoup d’émotion. Et c’est ce que j’aime chez Caroline VIÉ ! Elle a su mettre des mots sur des situations qui laissent souvent sans voix ceux qui les vivent. Comme s’il y avait une inversion des rôles et que l’auteur se retrouve le confident de son lecteur.



Cet ouvrage aborde également pudiquement le thème de la transmission mère-fille et celui des secrets de famille.

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Dépendance day

Il y a d'abord les prénoms que l'on donne dans cette famille. Morta est la fille de Clotho et la grand-mère se prénomme Lachésis. Une excentricité voulue qui se transmet de génération en génération. Mais une même maladie s'est insérée dans le transmission familiale. Elle frappe Lachésis puis Clotho "l’oubli, la folie, la perte de soi – ce que l’on appelle aujourd’hui Alzheimer".



Morta écrit des polars dans l'indifférence générale. Son père communiste et coureur de jupons à d'autres chats à fouetter. Sa mère qui rêvait de devenir danseuse étoile se raccroche toujours à cette utopie malgré les années passées. Une mère avec laquelle elle entretient une relation très proche. Les dés sont jetés et le verdict sans appel vient rapidement avec l'obligation pour sa mère de placer Lachésis. Sa mémoire défaille un peu, grignotée, puis totalement . Le parcours du combattant pour dénicher un centre derrière les discours menteurs. Puis la maladie jette son dévolu sur Cloto. Les oublis, les scènes quasi irréelles, les paroles incohérentes. Qu'est devenue sa mère si complice, celle qui l'appelait plusieurs fois par jour? A défaut d'oublier et de faire mentir la génétique, Morta est plus virulente dans ses livres. Comment penser avoir un enfant alors qu'elle est mariée ? A quoi se résument la vie et son avenir ? Elle se dit qu'elle sera la prochaine...



Caroline Vié livre sans tabou, quitte à bousculer, la maladie , ce que vit l'entourage et la peur qu'elle distille. Avec l'anéantissement de ces souvenirs qui nous ont façonnés, qui font de nous ce que nous sommes.

La face cachée d'Alzheimer est montrée telle qu'elle existe avec franchise, une dose d'humour noir d'où surgissent tendresse et amour. Un roman saisissant sans œillères, vous l'aurez compris, qui touche et émeut.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Dépendance day

Un super bouquin, vraiment. C'est sûr qu'à 50 ans ce genre de sujet intéresse plus qu'à 20. On parle d’Alzheimer c'est sur, mais aussi et surtout de la dépendance de la fin de vie, un truc qui me fait vraiment flipper. Puis surtout je suis d'accord avec elle, pourquoi ne peut on pas choisir d’arrêter une vie qui ne mène plus à rien si on le veut? on prolonge la vie , plus rien n'à l'air d’arrêter les médecins, mais pour quel résultat dans la plupart des cas? je me suis retrouvé dans ce bouquin, à plusieurs endroits. La culpabilité quand la personne meurt parce que oui pour être honnête c'est un poids très lourd et qu'on sent une partie de nous soulager et qu'on en a honte.

L'envie de "prendre les devants" avant de finir comme ça, de garder des medocs en stock pour se faire un cocktail de départ rapide comme dans le film avec marthe Villalonga "la dernière leçon".

Il faut qu'on arrête de nous faire croire qu'un jour on sera immortel et plutôt mieux nous préparer à la mort qui elle est une chose certaine....

L'écriture est vraiment très agréable, le ton est presque ironique alors qu'il pourrait être larmoyant.

Un auteur à suivre je pense, en tout cas moi je vais le faire.
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Dépendance day

Alzheimer, cette terrible maladie et cette hérédité qui impose aux enfants d’enfermer leurs parents, comme ils ont eux-mêmes enfermé leurs parents avant eux. Vivre et vieillir avec un futur incertain, voilà ce que décrit l’auteur. Ce récit souvent dur évoque sans détour et sans jamais l’embellir l’impact de cette maladie sur le malade lui-même mais surtout sur ceux qui assistent, impuissants, à sa disparition progressive.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Dépendance day

L'on a coutume de dire au sujet de la Litterature francaise qu'elle ne mérite pas que l'on s'y attarde , eh bien l'on a grandement tort .

De prime abord ce livre , deuxième roman apres Brioche de Caroline Vie , critique de Cinéma de qualité , n'attire pas trop le lecteur lambda .

En effet la thématique est sombre , peu engageante , eh bien on a encore tort .

Sur la maladie d'Alzheimer l'on a pu voir tout et n'importe quoi , Caroline Vie arrive donc avec çet opus sur un terrain largement connu.

Et pourtant ...

Çet opus c'est un cri d'amour déchirant , un amour qui se meurt , détruit par cette maladie , qui emporte l'être aimé , vers des rivages inconnus ...

Le style de Caroline Vie c'est très frontal , a l'image de Brioche elle ne prend pas de gants avec le lecteur , préférant la percussion directe au ton "supermarché ".

Il est certain qu'ici l'on est en présence d'un texte qui demande une implication de la part du lecteur , il faut aller le chercher ce livre , il ne se prête pas à une lecture de plage ou à une approche de romans de supermarchés .

Oui il faut s'investir , parce que Caroline Vie est exigeante avec le lecteur , elle le malmene, le pousse dans ces retranchements , et c'est d'ailleurs ce qui fait en grande partie l'intérêt de ce livre .

On a dans les mains un objet littéraire de qualité , une œuvre tragique , forte , qui vous prend dans ces lianes , et vous laisse avec le sourire du lecteur qui est heureux de ne pas avoir était pris pour un idiot .

C'est une œuvre qui peut interroger le leçteur sur sa propre situation par rapport à la maladie , par rapport à sa vision de celle ci , ce n'est clairement pas une œuvre anecdotique .

Il faut saluer l'effort de Caroline Vie , qui porte à bout de bras une fiction sur un sujet très complexe , qui le fait avec une maîtrise confondante quand l'on repense au fait que c'est seulement son second roman .

La suite de sa bibliographie est attendue avec la plus grande impatience !
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Dépendance day

Quand je ne trouve pas de réponse qui me convienne dans les livres dits spécialisés, je lis des romans sur le sujet qui me préoccupe pour comprendre et mieux l'appréhender. Alzheimer, la démence sont des sujets qui me touchent et j'avoue que j'ai dernièrement trouvé des auteurs qui en parlent très bien et me rendent plus "intelligente'" dans ma manière de réagir quotidiennement. "Dépendance Day" est de ce livre qui donnait la pêche à un macchabée et j'en ai besoin. Dans une famille originale, où les filles portent des noms plus surprenants les uns que les autres : Lachésis/Décima, Clotho/Nona et Atropos/Morta qui sont les noms des Parques qui filent, tissent et tranchent le fil de la vie (Grec/Romain). Ces femmes ont la particularité d'avoir une hérédité lourde : la démence sénile. L'auteur, fille de l'une d'entre elle, a cette crainte chevillée au corps et voit lentement le processus prendre vie chez sa grand-mère, mère ... Elle voit en peu de temps mourir de nombreux membres de sa famille et comme en réaction, alors qu'elle n'y pensait plus, l'auteur se découvre enceinte. Sa vie s'éclaire, mais le temps est une machine cruelle qui va lui jouer un tour bien particulier ... J'ai beaucoup aimé ce roman tendre, cruel et d'une ironie à toutes épreuves, comme une politesse des désespérés pour masquer la terreur et y faire barrage. Un réalisme saisissant et une joie de vivre malgré tout, rythme ce texte.
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Dépendance day

Un récit abrupt et sans détour, mais qui contient également beaucoup d'émotion.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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