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3.93/5 (sur 49 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1959
Biographie :

Nicholas George Carr est un des éditorialistes anglo-saxons les plus connus, ancien membre du comité éditorial de l’Encyclopedia Britannica.

Il écrit pour le New York Times, le Wall Street Journal, le Guardian britannique, le magazine culte Wired.

Son livre "The Shallows: What the Internet Is Doing to Our Brains" a été finaliste pour le prix Pulitzer 2011 (Pulitzer Prize in General Nonfiction).

Il tient un blog fameux baptisé "Rough type".



Source : laffont.fr, http://www.nicholascarr.com
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Il n’y a rien de mal à naviguer et à survoler, même à forte cadence. Depuis toujours, nous survolons plus les journaux que nous ne les lisons, et nous parcourons les livres et les magazines pour en saisir l’essentiel et décider s’ils méritent d’être lus plus avant. Il est tout aussi important d’être capable de lire en diagonale que de lire en profondeur. Mais ce qui est différent, et qui dérange, c’est que le survol est en train de devenir notre principal mode de lecture. C’était naguère un moyen pour arriver à une fin, une façon d’identifier les informations à lire en profondeur ; maintenant, cela devient une fin en soi –, c’est notre méthode préférée pour recueillir et comprendre les informations de toutes sortes.
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[C]haque technologie intellectuelle incarne une éthique intellectuelle, un ensemble de présupposés sur la façon dont fonctionne, ou devrait fonctionner, l’esprit humain. La carte et l’horloge avaient en commun la même éthique. Toutes deux innovaient en mettant l’accent sur les mesures et l’abstraction, sur le fait de percevoir et de définir des formes et des processus au-delà de ceux auxquels les sens avaient accès. L’éthique intellectuelle d’une technologie est rarement perçue par ses inventeurs. Ils sont en général si absorbés à résoudre un problème particulier ou à démêler un dilemme d’ingénierie épineux qu’ils ne voient pas les implications plus larges de leurs travaux. Les utilisateurs de cette technologie, eux aussi, n’ont souvent pas conscience de son éthique. Ils s’intéressent aux avantages pratiques qu’ils tirent à utiliser cet outil. Nos ancêtres n’ont pas créé ou utilisé les cartes pour renforcer leur capacité de pensée conceptuelle ou pour mettre au jour les structures cachées du monde. Pas plus qu’ils n’ont fabriqué des horloges mécaniques pour stimuler l’adoption d’un mode de pensée plus scientifique. C’étaient là des effets secondaires de ces technologies. Mais quels effets secondaires ! En fin de compte, c’est l’éthique d’une invention intellectuelle qui a sur nous l’impact le plus profond. L’éthique intellectuelle est le message qu’un média ou autre outil transmet à l’esprit et à la culture de ceux qui l’utilisent.
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[...] L'interactivité, les hyperliens, la possibilité de recherche, le multimédia - toutes ces capacités du Net offrent des avantages séduisants. Avec le volume sans précédent d'informations disponibles en ligne, ce sont les principales raisons qui poussent la plupart d'entre nous à autant utiliser le Net. Nous apprécions de pouvoir alterner lecture, écoute et consultation visuelle, sans avoir à nous lever pour allumer un autre appareil ou fouiller dans une pile de magazines ou de disques. Nous apprécions de pouvoir trouver des données pertinentes et d'être immédiatement transportées jusqu'à elles - sans avoir à faire le tri dans un tas de matériel sans rapport avec notre sujet. Nous apprécions d'être au contact d'amis, de personnes de notre famille et de collègues. [...]
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Bien que j’aie été entouré de dizaines de milliers de livres, je ne me souviens pas d’avoir ressenti l’angoisse qui est le symptôme de ce qu’on appelle la « surcharge d’information ». Il y avait quelque chose d’apaisant dans la retenue de tous ces livres, leur acceptation d’attendre des années, voire des dizaines d’années, que vienne le bon lecteur qui les sorte de la place qui leur était assignée. Prends ton temps, me murmuraient-ils de leur voix poussiéreuse, nous n’allons nulle part.
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L’écran d’ordinateur lamine nos doutes sous le rouleau compresseur de ses cadeaux et de son confort. C’est un si bon serviteur qu’il serait déplacé de remarquer qu’il est aussi notre maître.
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L’écran d’ordinateur lamine nos doutes sous le rouleau compresseur de ses cadeaux et de son confort. C’est un si bon serviteur qu’il serait déplacé de remarquer qu’il est aussi notre maître
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quand nous nous connectons en ligne, nous entrons dans un environnement qui favorise la lecture en diagonale, la pensée hâtive et distraite, et l'apprentissage superficiel. On peut très bien réfléchir en profondeur en surfant sur le Net, de même qu'on peut très bien réfléchir de façon superficielle en lisant un livre, mais ce n'est pas le type de réflexion que cette technologie favorise et récompense.
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Lire un livre, c'était mettre en oeuvre un processus de pensée non naturel, qui exigeait une attention soutenue et ininterrompue sur un objet unique et statique. [...] [Les lecteurs] devaient entraîner leur cerveau à ignorer tout le reste de ce qui se passait autour d'eux, à résister au besoin de faire sauter leur attention d'un indice sensoriel à un autre.
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Maintenant, ma concentration se met à dériver au bout d'une page ou deux. Je deviens nerveux, je perds le fil, je me mets à chercher autre chose à faire. J'ai l'impression de passer mon temps à ramener au texte mon esprit à la traîne. La lecture en profondeur qui venait naturellement est devenue une lutte.
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Neurologiquement parlant, nous devenons ce que nous pensons.
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