Citations de Cat Clarke (351)
J'essaie de me mettre à la place de ma soeur. Retrouver sa famille après si longtemps... On doit surement espérer que rien n'ai changé, non ? Or, beaucoup de choses se modifient en treize ans. Une mère peut devenir l'ombre d'elle-même, un père s'installer avec un charmant Français, et une petite soeur arrêter de construire des châteaux de sable pour élever un mur en béton armé autour d'elle.
Le garçon que j'aimais - celui qui m'aimait comme je rêvais d'être aimée - venait de partir sans se retourner.
Maybe you're gay, maybe you're not. Maybe it's about falling in love with a person, you know?
Ce n'est pas logique d'éprouver ce genre de sentiment à l'égard de quelqu'un qu'on est censé aimer. Ou alors ça l'est, et dans ce cas, l'amour n'est qu'une vaste conspiration à laquelle nous participons sans oser s'avouer quel point c'est pourri.
Depuis que Laurel est revenue à la maison, j'ai l'impression d'être plus posée, malgré les changements. C'est comme si j'arrivais de nouveau à respirer par grandes bouffées après avoir vécu toute ma vie en suffoquant.
Je parcours les histoires des autres enfants disparus, cette fois. Chacune représente une famille détruite. Une famille comme la mienne, mais différente. Nous sommes les chanceux. Notre pièce manquante du puzzle nous a été rendue. Qui sait ce que ces gens endurent encore?
Faith
Ma sœur était mon être humain préféré. Elle me manquera toute ma vie. Aujourd’hui, j’ai la télécommande pour moi tout seul et mon iPod est toujours chargé. Mais je voudrais juste que ma sœur revienne. Et ça n’arrivera jamais. » La voix de Jack se brise ; il regagne sa place à toute allure.
Jack
'Straight or gay or bi or whatever, people can think what they want. What does it matter, anyway? People are people.'
Je vivais exactement ce dont on parlait partout, ce que les chansons racontaient, ce qui faisait tourner le monde, apparemment. Je comprenais ce que c'était désormais, l'amour.
Juste toi et moi, ma fille – toi et moi contre le reste du monde.
Ça devient de plus en plus difficile. J'ai envie de poser mon stylo et de déchirer les feuilles en petits morceaux, de les jeter en l'air et de les laisser retomber comme des flocons. Je crois que je pourrais transformer cette chambre en une espèce de boule à neige géante. Ou je pourrais faire couler l'eau de la baignoire et remplir la pièce jusqu’au plafond. je me noierais, mais ce serait plutôt cool.
Du thé et de la sympathie... Comme si ça arrangerait quoi que ce soit. Que les derniers mois de ma vie n'aient jamais existé, voilà ce dont j'avais besoin. Que mon coeur soit intact.
Et que mon Alex existe.
Le garçon d'à côté ne devait pas mourir.
Kai avait raison. Je lui en avais voulu, en fait. Mais pas tout de suite. La première semaine n’avait été que souffrance – brute, laide, sinistre. Ensuite, elle avait changé. La tristesse avait encore été là – toujours aussi énorme –, mais elle s’était rapidement transformée en sentiment d’abandon. La conviction que Kai était la seule personne au monde à pouvoir me réconforter ne m’avait pas quittée. J’aurais souhaité qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me serre très fort et me dise que tout irait bien sans lui ; comment osait-il ne pas être là pour moi ? Il avait toujours été présent pour moi, m’avait rassurée chaque fois que j’en avais eu besoin, et il me plantait au pire moment. Pour de bon. Je lui aurais cassé la gueule, si je l’avais pu. Je l’aurais secoué en hurlant : « Comment tu as pu me faire un coup pareil ? » J’étais à la fois en colère, et troublée par ce sentiment. Cependant cet état n’a pas duré très longtemps, lui non plus.
On a tous des secrets, Jem. C'est ce qui rend les gens intéressants.
C'était vraiment simple : un nouveau look, et on s'imaginait que vous étiez quelqu'un de différent. Que vous étiez comme eux. Les gens sont vraiment superficiels à ce point.
J'avais l'habitude d'imaginer comment la vie serait si je n'aimais pas les garçons. Parce que tu sais quoi ? Si je n'étais pas gay, je serais sincèrement, follement, profondément amoureux de toi. Oups.
" Ce n’est pas que je ne veux pas en parler. Je ne veux simplement pas en parler comme ils voudraient que je le fasse. Pas genre thérapie. "
....comment dire à papa que j'étais d'accord avec l'idée d'une future femme mythique avant, mais que la pensée d'une vraie femme, bien vivante, dans notre monde réel, me donne juste envie de pleurer ?