Citations de Catherine Bensaïd (165)
Nous trouvons la force de repartir ; nous ne sommes plus seuls. Des mots font écho à ce déchirement intime que nous pensions être seuls à vivre.
Nous existons puisqu'il est écrit que ce que nous ressentons existe aussi pour d'autres. Notre douleur de vivre y trouve une légitimité. Accompagnés dans notre désespoir, nous retrouvons l'espoir.
Libre d'éprouver des joies et plaisirs véritables, car elle, n'a rien à prouver, elle est heureuse de se sentir en vie parle le simple fait d'exister. Elle prend le temps de vivre alors que diminue le temps qui reste à vivre. Et ne se préoccupant plus de savoir si elle est ou non aimée, elle a tout le temps d'aimer. Elle est tout amour.
La source est fluide.
Penser à toi n'est pas
une pensée arrêtée par les mots du manque,
trop de doutes et surtout de non-dits.
Une soif jamais assouvie, qui questionne
ce que tu es ou n'es pas, as ou n'as pas.
Ma pensée vers toi se fait légère,
sans reproches et sans rancunes.
Quand je pense à toi, je suis avec toi en pensée.
Je ne me contente pas d'avoir une relation avec toi,
je suis en relation avec toi.
Ce n'est pas toi ni la relation qui me font vivre ;
c'est la vie en moi, en toi, qui fait vivre la relation.
Les êtres aimés ne sont plus visibles. Je me souviens avoir éprouvé un vertige en sortant dans la rue : le monde continuait à vivre, sans eux. Dans ces lieux dont ils avaient fait partie, si longtemps toute ma vie, ils étaient effacés à jamais.
Echec et mat
Echec et mat.
La fin est là, inéluctable. Aussi inéluctable que l'avait été la rencontre. Deux évidences qui par le fait même de cette douloureuse confrontation, annulent pour vous tout sentiment d'évidence: votre esprit s'affole devant une incapacité aussi flagrante à appréhender la réalité, des convictions intimes s'affrontent comme deux parties de vous qui se déchirent l'une l'autre. La perte de l'être aimé vous fait perdre la tête.
Si on ne sait pas d'où on vient, on ne sait pas où on va. (Laffont, coll. réponses, 2000, p.73)
Rien n'est plus important que de se sentir vivant.
Tu accorderas du temps au silence.
Tu ne te laisseras plus envahir par le bruit
Assourdissant de ton âme en souffrance.
Tu poseras les armes de ta lutte intérieure
Pour trouver en toi, par toi, avec toi
La paix si nécessaire à ton coeur.
Laisse-toi porter par l'inspiration de l'instant, le souffle du vivant, sans faire un plan sur la comète de l'idéal à atteindre. Le temps que tu retournes sur tes pas pour évaluer ce que tu fais est du temps perdu sur ce que tu as à accomplir, maintenant.
Laisse donc la vie clapoter en toi, chère petite, tantôt joyeuse et tantôt triste, la vie telle qu’elle est en ses contrastes. Ne sois pas si absolue. (Les Ecrits d’Etty Hillesum)
Même si nous rencontrons qui nous ressemble, chacun de nous est unique : il ne peut par conséquent penser comme nous, vivre comme nous, aimer comme nous.
Être libre c’est être capable d’inventer une existence qui nous ressemble.
J'ai emprunté tôt le chemin qui mène du sentiment d'abandon à la plénitude d'une solitude acceptée.
La musique est le chant de l'âme.
Nous avons le choix, mais ne le savons pas.De voir et d'entendre, d'ouvrir grand les yeux et les oreilles, de rester lucides sur ce que nous éprouvons.Nous avons le choix de ne pas nier nos émotions, ni de les réduire au silence.En refusant de s'écouter, on est dans le déni de soi et de sa vie.On s'éloigne de l'essentiel : on se perd, et on se sent perdu.Revenons à nous-mêmes, à l'unique que nous sommes.Reprenons des droits sur notre vie ; elle n'appartient qu'à nous.
Le bien-être est un état d'esprit. Il n'est pas conditionné par des circonstances extérieures. On croit à tort qu'il existe une adéquation évidente entre les signes extérieurs d'une réussite et le bonheur de vivre, que le bien-être est l'effet d'une réflexion raisonnable qui s'appuierait sur des faits objectifs. La sensation de bonheur n'obéit pas à des lois qui seraient semblables pour tous. Le bonheur comme le malheur échappe bien souvent à la raison.
Nous vivons tant de vies avant de vivre la nôtre. Avant de nous donner le droit de vivre la nôtre. (p. 155 / Laffont, coll. réponses,2000)
La question est : qui aime quand je dis que je t’aime ? Est-ce l’enfant qui aime en moi et qui aime l’enfant en toi ? Quelquefois, ça va mal entre le bébé à l’intérieur de l’un et l’adulte à l’intérieur de l’autre. Ou l’adolescent d’un côté, et le vieux sage de l’autre. En nous, il y a peut-être aussi un Dieu qui aime ! En nous, on retrouve toutes les formes d’amour, de la porneia (amour appétit) à l’agapè (amour gratuit inconditionnel), en passant par la pathè (amour passion) ou les différentes sortes de philia (amitié).
Nous avons le choix de ne pas nier nos émotions, ni de les réduire au silence.En refusant de s'écouter, on est dans le déni de soi et de sa vie.
« Guérir, c'est faire confiance à notre ressenti, entendre les mots de son cœur. C'est s'autoriser à se les dire, déjà à soi-même. Puis à les dire, en restituant le dialogue. Se donner le droit de pouvoir exprimer une émotion sans qu'il soit nécessaire de savoir qui des deux a raison. Je ne te juge ni te critique, mais j'ai besoin de te dire ce que je vis.
Je t'écoute. Je suis sensible à la confiance que tu me portes. Je suis concerné par tout ce que tu vis, solidaire de tes plaisirs et de tes chagrins. J'ai le souhait d'une relation vraie. Nous trouverons les mots justes, l'un pour l'autre. Mon amour, mon ami, tu sais que je suis là pour toi. »