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Critiques de Cécile Baudin (34)
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La Constance de la louve

Avec une grande justesse dans l’écriture, l’autrice nous raconte la vie quotidienne de la Lozère au milieu du XIXe siècle. Tout nous paraît réel et vivant. La vie de cette époque et les mentalités paysannes, avec leur logique soumise aux lois de la nature, sont au centre de cette histoire. Les personnages sont fictifs, l’histoire est fictive, mais cela aurait pu se passer car c’est très réaliste.



Les personnages sont merveilleusement bien campés, vivants et attachants. J’ai aimé la manière dont les femmes sont mises à l’honneur, ces femmes, bien trop souvent à cette époque, mises de côté, reléguées à un rang subalterne. Ici, elles sont sur le devant de la scène, elles sont intelligentes, réfléchies et indépendantes.



Avec une fabuleuse imagination et un sens poussé du détail, l’autrice ne laisse rien au hasard et nous offre un excellent roman servi par une écriture totalement immersive. Nous finissons par oublier que nous lisons un livre pour vivre une histoire prenante, une enquête complexe et passionnante.
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La Constance de la louve

Tout d abord je remercie Cécile Baudin pour l envoi de son livre et sa gentille dédicace . Quelle noirceur , quelle détresse dans le destin des personnages , dans cette histoire

plus sanglante et désespérante que celle des Atrides , mais je ne veux à aucun prix en divulgâcher la fin Dans une Lozère encore marquée par l empreinte de la "Bête ",envahie de brume et de froid celui qui glace l homme même en été .Portrait d une époque aussi Louisphilliparde à souhait vertus publiques et vices privés , bonne conscience et magouilles à gogo ( tiens y aurait il une résonnance actuelle ? ) Une petite démythification de l époque Napoléonienne au delà de " l épopée " la misère , la mort , ce siècle pendant lequel il suffisait de payer ( pour peu que l on puisse ) pour envoyer un plus misérable sous le feu de l ennemi .L énigme tortueuse vous mènera donc au travers de la vie des anti héros jusqu'au rebondissement final inattendu Un polar certes mais qui continue comme le premier de l 'auteure a poser question sur la nature de notre chère humanité
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La Constance de la louve

La Constance de la louve

Cécile Baudin



En 1835, en Lozère, un étudiant en médecine est retrouvé mort dans le froid. Mais pour Victor Chastel, louvetier et juge de paix, quelque chose ne colle pas. Il décide alors d'enquêter, d'abord aux côtés de Marianne, infirmière, puis de Constance, une jeune bonne.



J'avais lu à la parution Marques de Fabrique, parce que l'auteure venait en dédicace dans la librairie où je travaille. C'est donc avec plaisir (et en me dépêchant avant la nouvelle dédicace) que j'ai lu ce deuxième roman. Et je l'ai vraiment préféré au premier !

L'intrigue est vraiment très bien ficelée, cohérente de bout en bout jusqu'à la toute fin. Les personnages sont attachants et bien écrits, que ce soit Chastel (et son chien-loup Auro), charismatique, au passé douloureux; ou les protagonistes féminins qui ne tombent pas dans les clichés.

La lecture est fluide, dynamique, prenante, on a envie de savoir la suite. Je ne me suis ennuyée à aucun moment et pour un deuxième roman, c'est une franche réussite !
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La Constance de la louve

Un second roman remarquable ! Cette nouvelle intrigue nous plonge au cœur de la Lozère du XIX ème siècle mêlant enquête, romance et Histoire.



Dans une région portée par les contes et légendes du Gévaudan, Cécile BAUDIN nous embarque pour suivre les destins de personnages que la vie oppose mais que leurs connaissances vont rapprocher. Une intrigue basée sur des meurtres étranges et glaçants, extrêmement bien ficelée, ponctuée de détails qui prennent petit à petit sens.

Un enquêteur charismatique Victor CHASTEL, deux femmes Mariane et Constance qui vont se rendre indispensable dans l’avancée de l’enquête.

Ce fut pour moi une surprise de découvrir ce que pouvait être la réalité de la vie à cette époque.

J’aime cette façon de raconter ces morceaux de vie. Mais aussi de raconter les Femmes, leurs certitudes, leurs peurs, leurs doutes et leurs rancunes…

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La Constance de la louve

Cécile BAUDIN, auteure d'un premier roman remarqué, “ Marques de Fabrique” dont l'adaptation cinématographique est en projet, nous replonge dans le XIXème Siècle, mais en Lozère cette fois. Cette région de la tristement célèbre bête du Gévaudan, campe le décor de “La Constance de la Louve”.

Nous voilà embarqués dans une histoire où plusieurs meurtres, aux scénarios plus macabres les uns que les autres, vont donner du fil à retordre aux enquêteurs et nous tenir en haleine !

Victor CHASTEL, le très charismatique juge de paix trouvera en Marianne et Constance, deux femmes à l'intelligence vive, des alliées et plus si affinités, comme on dit…La première, infirmière l'aidera considérablement grâce à son expérience et à ses facultés de déduction, tandis que la jeune Constance, intrépide et opiniâtre, saura se montrer indispensable par sa maîtrise du patois local.

Une fois de plus, Cécile BAUDIN excelle dans l'art de planter le décor, d'aider le lecteur à imaginer à quoi ressemblait la vie quotidienne et les conditions de travail de cette période pré-industrielle.

Raison et sentiments, voilà aussi ce qui se joue dans la décision de Constance, exprimée en ces termes p 475: “ Mais elle avait fait un choix, certes rationnel, qui n'était pas un pis-aller. Cette voie lui donnerait une chance de venger toutes les femmes opprimées qu'elle avait connues, quelle que soit leur situation sociale, par l'exemple et l'ambition, plus que par la vindicte et la passion.”

Et que dire de la conscription, terme désuet s'il en est…Ce roman met en lumière la façon dont elle était régie et les stratagèmes mis en place par les nantis pour s'y soustraire, dans une période de l'Histoire où des conflits majeurs ont ensanglanté l'Europe !



Dans la construction de son roman, Cécile BAUDIN a intercalé des interludes qui nous ramènent deux décennies précédant l'intrigue. Elle y a glissé quelques indices qui vont ponctuer le récit et orienter le lecteur, pour peu qu'il soit perspicace…



Oups, j'ai failli oublier celui qui tient son rôle à part entière, le fidèle compagnon canin de Victor, Auro un chien-loup en perpétuelle alerte, aussi impressionnant qu'attachant et dont il va être question jusqu'à l'épilogue.



Et comme pour son premier roman, une partie de la clé se trouve dans le choix du titre, mais il vous faudra atteindre les toutes dernières pages pour faire le lien…




















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La Constance de la louve

Il n’est jamais aisé de retourner dans le passé. De concilier vérité historique et romanesque, de rendre crédible des personnages dans leur environnement reconstruit. Cécile Baudin réussit ce pari haut la main. La Constance de la louve porte bien son titre, tout y figure par évidence et caché.



Retour en 1835 dans les campagnes de Lozère, vous y humerez les odeurs, y découvrirez les couleurs, y ressentirez l’ambiance de l’époque. Dans une intrigue qui tient autant du récit historique que du polar.



Tout débute par un décès déclaré naturel, celle d’un mort de froid. Les conclusions sont vite posées, jusqu’à l’intervention du juge de paix, également lieutenant de louveterie, qui laisse parler son intuition.



Il va creuser l’affaire, ce qui l’amènera à découvrir un deuxième décès étrange, toujours dans le milieu des notables.



Dans une région où le mythe de la bête du Gévaudan plane encore, l’enquête va plonger le juge de mystère en mystère. Et lui faire rencontrer Constance, au service d’une des familles puissantes de la région.



Les rencontres, il en est également question, certaines marquantes au point de chambouler l’ordre et les esprits.



Dans ces temps et ces contrées où le climat dicte encore ses lois, un duo atypique se forme, flirte avec un amour impossible, concilie ses talents et ses ressentis instinctifs pour creuser une affaire qui va se révéler aussi terrible que surprenante.



À l’opposé de nombre de romans à enquête qui mettent en avant des personnages aux talents hors norme, l’autrice a ici dessiné des protagonistes au plus près de l’humain. Ils sont certes curieux, mais restent crédibles par leurs réactions, par leurs failles.



Ils sont à l’image du roman, qui se vaut précis et réaliste, loin de toute extravagance. Le juge et Constance sont deux caractères forts, du genre qui reste en mémoire dans l’imaginaire du lecteur, mais ils sont surtout là pour humaniser cette époque et cette ruralité. Leur relation complexe y prend d’autant plus sens.



L’écrivaine a fait un travail remarquable pour reconstituer ce passé, les détails sont nombreux qui décrivent la vie et les rites de cette époque. L’immersion est totale, les découvertes étonnantes, la plupart à bon escient, même si parfois quelques descriptions ralentissent un peu la lecture.



C’est en tout cas l’une des grandes forces de ce roman, que d’ainsi redonner vie à un passé révolu, accentuant la force de l’ambiance générale. Les personnages et leurs relations font le reste, loin de toute mièvrerie. À l’image d’une fin, forte en émotion.



L’intrigue policière s’appuie sur le motif le plus vieux qu’il soit, la vengeance. Mais l’autrice a sur développer une histoire qui a du sens, ancrée dans son époque et ses injustices, dans les douleurs. Un vrai plaisir de lecture que de voir le mystère se révéler peu à peu.



Cécile Baudin a su recréer l’ambiance de ce temps passé et développer une belle atmosphère de mystère, portée par des personnages qu’on aime croire. La Constance de la louve est une réussite, mariant avec talent l’histoire vue par les gens de la terre et l’intrigue policière qui fait sens.
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La Constance de la louve

Un peu d’Histoire et beaucoup de mystère pour un roman prenant.



En Lozère, l’hiver est rude. Nous sommes en 1835, à Saint-Alban, petite bourgade de 2000 âmes, un asile psychiatrique est installé dans un ancien château médiéval. Il accueille 150 aliénés et son directeur, Barrot, est aidé dans sa tâche par des religieuses. L’une d’entre elle, Sœur Jeanne, découvre au petit matin, le corps sans vie d’Anatole Bousquet, officier de santé travaillant à l’asile. Victor Chastel, lieutenant de louveterie et juge de paix va mener l’enquête. Il ne croit pas au simple accident.



« A voix basse, elle lui présenta les aliénations incarnées autour d’eux, comme autant d’esprits démoniaques ayant pris possession des corps : les plus courantes étaient la manie, incompréhensible suite de périodes euphoriques aussi exaltées que morbides, et la lypémanie, une forme pathologique de mélancolie absolue et permanente dont les malades ne parvenaient pas à se défaire. »



L’atmosphère qui entoure le récit est glacial, dès le départ, avec l’hiver rigoureux qui sévit dans cette région, où le froid et la neige recouvrent tout. Cécile nous ouvre les portes angoissantes de la psychiatrie, où les aliénistes étaient chargés d’évaluer, de diagnostiquer et de traiter les personnes souffrant de troubles mentaux. J’ai également découvert l’ancien métier de louvetier, qui consistait à chasser et réguler la population de loups.



Autre sujet et non des moindres : le remplacement militaire. Voilà quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler ! C’est une mesure controversée qui permettait aux hommes riches de se soustraire au combat lors des guerres. Une fois de plus, l’argent achète tout…J’ai été outrée par cette pratique. L’occasion d’en apprendre un peu plus (ou d’en apprendre tout court, car c’est une période que je ne maîtrise pas du tout, ignare que je suis !) sur les guerres napoléoniennes, de 1803 à 1815.



Victor sera aidé dans sa quête de vérité par Marianne, infirmière et Constance, domestique. Ce trio improbable va apporter chacun ses connaissances et aptitudes pour découvrir la vérité. Et quelle vérité ! L’intrigue va bien plus loin que ce que j’avais imaginé en commençant la lecture. Je ne veux rien spoiler, mais le sujet de la vengeance abordé par Cécile est grave et effroyable. Elle maîtrise à la fois la question et la construction, tout est cohérent et prenant. L’enquête est minutieuse, la tension palpable, les rebondissements nombreux injectent une bonne dose de suspense et de tension.



La plume de Cécile est soigneuse, fluide et immersive. Les détails historiques sont précis, le lecteur fait un réel bond dans le temps. L’important travail de recherches doit être souligné.



Des interludes en italique nous ramènent plusieurs décennies en arrière. Ils cassent le rythme et créent une tension narrative puisque chaque interlude donne un morceau du puzzle au lecteur pour l’aider à comprendre le présent.



Les loups sont omniprésents, Victor est d’ailleurs toujours accompagné par l’un d’eux, Auro, chien-loup. Le mythe de la bête du Gévaudan est ancré dans les mœurs des habitants, et il est même présent sous la forme d’une machine utilisée dans l’industrie de la filature, « Le loup-batteur », servant à aérer et dilater les fibres textiles. Et croyez-moi, après la lecture du passage relatif à cette machine, vous aurez une toute autre vision de la chose…Car le loup se cache également sous forme humaine. Le tueur utilise la ruse et la patience pour traquer sa proie.



Plus on avance dans le récit, plus le tableau d’ensemble prend forme et plus le lecteur ressent des émotions contradictoires. Cécile explore des questions morales et éthiques assez profondes. La légitimité de la vengeance, les limites de la moralité suscitent des débats intérieurs et enrichissent la lecture. Je dois bien vous confesser que j’ai ressenti de l’empathie pour le méchant de l’histoire. Même si je ne cautionne pas ses actes, je n’ai pas pu m’empêcher de comprendre ses motivations. Ce sentiment m’a mis mal à l’aise…



Petit clin d’œil pour le titre, qui prend tout son sens lors de la lecture. La couverture, quant à elle, est superbe et reflète parfaitement l’atmosphère se dégageant du récit.



« La constance de la louve » est un roman qui vous apportera une expérience émotionnelle intense et une belle réflexion sur la moralité. Je vous conseille cette lecture.



« La peur est comme le loup : elle ne se commande pas. Elle attaque dès que l’on a quelque chose à perdre, à la moindre faiblesse révélée. »



Je remercie Cécile et les Éditions Presses de la Cité pour cette lecture.



#Laconstancedelalouve #CécileBaudin #PressesdelaCité
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La Constance de la louve

Roman d’époque qui nous plonge dans une atmosphère sombre et sauvage. L’auteur parvient avec brio à nous plonger dans le courant des années 1830-40, dans une enquête pour meurtres qui prends une ampleur bien plus complexe que l’on pourrait l’imaginer.



Les personnages ont bien été construits, mais c’est surtout l’intrigue qui m’a plu dans ce roman. Tout en étant complexe, elle est suffisamment bien amenée. Les nombreux ancrages à l’histoire permettent eux aussi de rendre la lecture d’autant plus prenante. Si la période ne permet pas le déroulement type d’une enquête moderne comme nous l’entendons de nos jours, son déroulement prends justement un sens différents où se croisent et s’entrecroisent de nombreux éléments.



Au fil de la lecture on sent la voix éminemment féministe qui écrit, et ça n’est pas déplaisant du tout, c’est très bien mené.



C’est pour moi une très belle découverte qui donne envie de découvrir un peu plus cette auteur.
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La Constance de la louve

Avec La constance de la louve, Cécile Baudin nous offre une enquête passionnante et ténébreuse dans la campagne qu’a hanté la célèbre bête du Gévaudan au XVIIIè siècle. J’avais découvert l’autrice avec son premier roman, Marques de fabrique, que j’avais adoré et qui fut l’une de mes meilleures lectures de l’année 2023.



Vous connaissez mon goût pour les polars historiques et celui-ci est réellement tout ce que j’aime : une bonne intrigue, un suspens mené au bout avec un twist final surprenant et un apport historique qui me permet d’enrichir mes connaissances sans virer à la leçon d’histoire.



Ce thriller historique confirme, pour moi, le grand talent de conteuse de l’autrice avec de nombreux détails sur la vie et coutumes de l’époque avec un thème en filigrane très intéressant et rarement abordé en littérature. Je ne peux vous en dire plus sans vous spoiler le mobile des meurtres, je vous invite donc à lire le roman pour le découvrir.



Le récit est formidablement bien documenté donc, avec une atmosphère bien travaillée et un suspens mené au bout de main de maitre. Cécile Baudin écrit merveilleusement bien, sa plume très littéraire fait merveille et l’histoire très bien ficelée qu’elle tisse est passionnante de la première à la dernière page.



L’autrice nous embarque dans une histoire où plusieurs assassinats ont lieu, dans des mises en scène on ne peut plus macabres qui vont donner du fil à retordre à Victor Chastel et nous tenir en haleine jusqu’au point final ! Bien malin celui qui pourra démêler l’écheveau qu’a patiemment construit Cécile Baudin pour nous torturer les méninges.



Cécile Baudin insère dans la construction de son récit des interludes qui nous ramènent en 1810 et 1811, qui prennent tout leur sens lorsque le mobile se dessine. Le titre a lui aussi toute son importance comme dans Marques de fabrique.



Lire la suite...
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La Constance de la louve

Une très bonne lecture ! Histoire originale et bien ficelée !

Tout commence dans une ambiance froide et sauvage, un peu comme le sont au départ les protagonistes de cette histoire, qui se retrouvent face à un décès mystérieux : pas de mobile, pas de traces, pas de témoins. Au fur et à mesure de leur enquête, l’atmosphère va se réchauffer, avec les saisons, et tout comme les divers sentiments qui vont les animer : amitié, amour, passion, jalousie, ambition…

J’ai bien aimé cette équipe qui s’organise autour du héros, Victor Chastel (mais est-ce bien lui le héros ?). Diverses compétences sont ainsi représentées (le médical, le droit, la connaissance des lieux et des gens), qui sont toutes utiles dans la résolution de l’énigme. Une énigme où interviennent des indices discrets, mais qui finissent tous par avoir du sens à la fin.

Une fin d’ailleurs vraiment réussie, qui surprend tout en étant finalement logique, avec des rebondissements, et qui fait réfléchir (sur ce qu’est la justice notamment).

Enfin, le style est fluide, très visuel et immersif.

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La Constance de la louve

J'avais beaucoup aimé le premier roman : Marques de Fabrique et j'ai "dévoré " celui-là. Les grands espaces de la Lozère , l'énigme qui tient en haleine, l'écriture élégante et précise....tout est parfaitement maitrisé dans ce roman très bien construit. A la manière de Michel Bussi, la petite histoire s'inscrit dans la grande, documentée et instructive. L'intrigue et les fausses pistes obligent le lecteur à aller jusqu'au bout de ce thriller psychologique pour connaitre le dénouement. On laisse à regrets les personnages attachants et rugueux comme leur terre natale. J'attends avec impatience le troisième opus.
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Marques de fabrique

Un tout premier roman pour Cécile Baudin et assurément une réussite qui nous plonge dans la fin du XIX siècle.



Un peu comme une locomotive vapeur ou le démarrage est un peu lent mais qui une fois lancée file comme le vent et ou plus rien ne l'arrête.



Il m'a donc fallu un peu de temps pour m'immerger complément dans l'histoire, mais une fois ferrée je n'ai plus pu lâcher le roman.



Le scénario est excellent, original et bien tenu.

Les personnages sont extrêmement bien travaillés, attachants et originaux eux aussi ( mais sans être extravagants).

L'écriture de l'auteure est agréable et efficace.



L'histoire tout en étant captivante traite également de sujets importants pour l'époque. Mais je n'en dévoilerais pas plus.



Un excellente découverte pour ce thriller historique.

J'espère de tout cœur que ce roman trouvera son public car il le mérite fortement.



Je vais surveiller du coin de l'oeil les futurs écrits de cette auteure talentueuse.
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Marques de fabrique

1893

La France s'industrialise et le jeune Droit du Travail s'exerce autant qu'il est contourné.

Claude Tardy, jeune inspectrice en stage chez Edgar Roux, essaie de le faire appliquer au mieux.

À trois mois d'intervalle, ils sont appelés sur les lieux de deux morts suspectes et pour Claude, c'est le début d'une enquête, car:

Deux corps, deux identités, un seul visage



En parallèle, Soeur Placide accueille les jeunes orphelines aux Soieries Perrin quand le visage d'une fillette la fait remonter 15 ans en arrière. Et à Léonie dont elle n'a plus eu de nouvelles depuis. Elle cherche donc à en avoir...



Marques de fabrique est un passionnant roman historique qui se dote d'une double intrigue aussi prenante que glaçante!

Cécile Baudin, passionnée par cette époque charnière, nous restitue à merveille ces changements sociaux et sociétaux, ces métiers à la pénibilité douloureuse et leur mutation avec les débuts de la mondialisation ainsi que leur impact sur le quotidien des petites gens, comme ce jeune Droit du travail qui vise à protéger femmes et enfants, mettant ainsi "en péril" une économie terrifiante



Les lieux, les atmosphères, les manières d'être et de faire sont particulièrement bien retranscrits, nous immergeant pleinement. Et quelle chute !



Je ne peux que vous encourager à lire ce roman!
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Marques de fabrique

Voilà un livre qu’on a du mal à lâcher une fois commencé. Tout s’enchaîne pour le plus grand plaisir du lecteur.

L’enquête se tient. Elle se complexifie au fur et à mesure de son avancée pour nous mener dans cette société de la fin du XIXe siècle, quand les industries commencent à devenir florissantes.

Malgré tout, nous côtoyons aussi les côtés sombres de cette période. La vie pour les ouvriers était difficile, le travail souvent très dur pour un salaire modeste. Les enfants n’étaient pas aussi choyés que maintenant et ils devaient, à l’instar des adultes, apporter leur contribution.

Les personnages sont très attachants. La protagoniste est une jeune femme volontaire qui veut que son travail soit apprécié au même titre que les hommes. Mais, à cette époque, il est très difficile pour une femme de s’imposer dans un travail réservé jusque là aux hommes. Nous assistons alors à la discrimination et au mépris de cette gens masculine qui se croit tellement supérieure.


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Marques de fabrique

Marques de fabrique est un thriller historique bien mené.

On est en 1893, l'inspection du travail lutte pour faire appliquer les nouvelles lois sur le travail des enfants.

Claude est une inspectrice et, en tant que femme, les lieux où elle peut intervenir sont extrêmement limités, ce qui est vraiment très frustrant pour elle.

Son patron, plus par convenances personnelles que par esprit d'égalité, lui permet de se travestir en homme pour pouvoir agir n'importe où.

Deux accidents du travail, dans deux lieux éloignés l'un de l'autre, vont les lancer dans une enquête dans les ramifications vont rapidement dépasser tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

En parallèle, dans une institution religieuse où les jeunes filles du peuple sont nourries, blanchies, logées, et se constituent une dot ainsi qu'un trousseau en échange de leur travail, Sœur Placide est intriguée par la ressemblance d'une fillette avec une ancienne pensionnaire qui n'a plus donné signe de vie après être partie se marier.

Les deux affaires vont se rejoindre et mettre à jour une machination parfaitement élaborée.

Les horreurs auxquelles ces trois personnages vont être confrontés ont également dépassé tout ce que j'aurais pu imaginer, et pourtant, Dieu sait que je lis des thrillers de tout genres.

J'ai été complètement happée dans cette histoire complexe où chaque détail a son importance et va venir trouver sa place dans la résolution de l'affaire comme autant de pièces de puzzle.

Je crois qu'il s'agit d'un premier roman et j'espère lire d'autres romans de cet auteur, aussi bien ficelés que celui-ci.
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Marques de fabrique

Les premières pages du prologue nous mettent d’emblée dans l’ambiance et le lecteur saisit bien vite que Cécile Baudin ne fait pas dans la dentelle ! Roman ancré dans la fin du XIXème siècle, cette histoire nous plonge dans l’atmosphère des manufactures et autres mines à l’aube de l’industrialisation.

Le soin que porte l’auteure à la description des lieux, des métiers, permet au lecteur d’avoir une vision quasi cinématographique des scènes. En cela, elle n’est pas sans rappeler de grands écrivains comme Émile Zola car par moment, j’ai eu la sensation de me retrouver dans la saga des Rougon-Macquart !

Le style narratif, en faisant alterner les enquêtes menées par ses deux héroïnes Claude et sœur Placide, donne du rythme à l’ensemble et même si le dénouement s’avère en grande partie prévisible, il me semble que le propos de Cécile Baudin est ailleurs…

Elle nous dépeint avec beaucoup de réalisme le contexte social de l’époque, en particulier la condition des femmes dont quelques-unes sont parvenues à s’émanciper certes, mais au prix de bien des sacrifices. Malheureusement  pour certaines d’entre elles, on atteint le paroxysme de l’horreur quand leurs oppresseurs en arrivent à se donner bonne conscience voire à se considérer comme des bienfaiteurs !

En filigrane, on retrouve aussi le rôle de la religion et ses parts d’ombre dans des alliances cupides avec le monde des nantis, où l’omerta règne… d’où la devise des soieries « C’est dans l’effort que Dieu se manifeste ; Et la vertu est Sa plus grande récompense ». Quelle caution pour justifier les conditions de labeur imposées à ces très jeunes femmes, pour la plupart encore des enfants quand elles intègrent la fabrique  !

Sans rien dévoiler de l’intrigue, mention spéciale pour le choix du titre, je n’en dis pas plus…
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Marques de fabrique

1893. Claude est l'une des rares femmes inspecteurs du travail, en France. Affectée dans l'Ain, elle seconde l'inspecteur en place, Edgard Roux. Sa condition de femme l'oblige parfois à se travestir en homme, pour pouvoir faire ces investigations, car certaines usines lui sont interdites. Mais Edgar s'en accomonde bien.

Par deux fois, lors de ces missions, elle se retrouve confrontée à des decès. Mais le plus surprenant, c'est que les 2 morts se ressemblent étrangement, alors qu'aucun lien de parenté ne les lie.

En parallèle, Sœur Placide, chargée d'accueillir les nouvelles recrues orphelines dans l'usine de soierie Perrin, reconnaît dans l'une d'entre elles, les traits d'une ancienne pensionnaire, dont elle était très proche. Or, cette dernière n'a plus donné signe de vie depuis son mariage.

Au gré des investigations menées, Sœur Placide va croiser Claude et Edgar. Ensemble ils se rendent compte que tout semble mener à l'usine Perrin. Alors que d'étranges phénomènes font frémir les jeunes orphelines, nos protagonistes vont devoir user de prudence, pour démêler les fils de tous ces mystères.

J'ai adoré ce polar historique. L'intrigue est superbement ficelée, les infos sont distillées au fur et à mesure et on se fait des nœuds au cerveau, à vouloir résoudre les mystères. C'est prenant, addictif, palpitant, le suspense est présent jusqu'au dénouement final. C'est également très intéressant car bien documenté sur cette période de la révolution industrielle.

Et les personnages sont bien construits, car outre l'intrigue policière, on découvre aussi plus leur intimité. Surtout Sœur Placide qui, sous des dehors froids, est plus empathique qu'il n'y paraît.

Cécile BAUDIN est une auteure à retenir et à suivre. Vivement son prochain roman.

Merci à @netgalleyfrance et aux éditions @pressesdelacite pour cette belle découverte.
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Marques de fabrique

Avec une écriture précise et fluide, Cécile Baudin nous plonge en plein XIXème siècle, dans l’univers sombre et impitoyable de la Révolution industrielle dans l’Ain. Les conditions de vie de l’époque, les inégalités sociales, les injustices et le monde de la main-d’œuvre féminine, constituée entre autres par des orphelines qui ne le quitteront qu’avec un mariage, sont très bien décrites.



Même si le début est un peu long, l’auteure prenant le temps de bien planter le décor, l’intrigue est bien ficelée, rythmée et le suspense monte crescendo autour d’une machination aussi machiavélique qu’élaborée. Les personnages sont originaux, intéressants et complexes, avec une psychologie bien travaillée



Néanmoins, malgré ses qualités indéniables, je n’ai pas réussi à complétement accrocher. Cela ne doit pas empêcher de lire ce beau polar historique car je n’ai aucun doute sur le fait qu’il devrait pleinement satisfaire un très grand nombre de lecteurs.

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Marques de fabrique

Un premier roman addictif très prometteur !



"Marques de fabrique" est un thriller historique qui se passe dans les années 1893-1894, mais c'est aussi un roman de terroir qui se situe dans le département de l'Ain. L'autrice, Cécile Baudin, publie un premier roman à l'intrigue originale, au style visuel très cinématographique et à la structure narrative très bien maitrisée. J'ai eu le plaisir de le découvrir grâce aux éditions @pressesdelacite et @NetGalley que je remercie vivement pour cette belle découverte.



La couverture dévoile une femme à l'allure androgyne, habillée avec des vêtements d'homme. Il s'agit de l’héroïne, Claude Tardy, exerçant le métier d'inspectrice départementale du travail, nommée depuis peu dans le département de l'Ain. Étant une pionnière dans ce métier très masculin, elle est obligée de se travestir en homme pour se faire accepter parmi la gent masculine dans les usines qu'elle contrôle.



Edgar Roux, inspecteur divisionnaire du travail, est le mentor de Claude. Il l'accompagne lors d'une visite d'inspection à l'usine-pensionnat des Soieries Perrin à Trévoux. Un ouvrier fileur d'or, Constantin Prudent, a été retrouvé pendu, les bras en croix maintenus par des fils de soie, comme crucifié. Son signe distinctif : il a une tache de naissance sous l’œil droit en forme de cœur.



Trois mois plus tard, Claude et Edgar découvrent un deuxième cadavre prisonnier des glacières dans les montagnes à Sylans. Il s'agit de Patrice Jacquet, ouvrier glacier, qui ressemble étrangement à Constantin Prudent : il porte la même marque en forme de cœur sous l’œil droit...



Ce roman choral alterne entre le récit Claude, d'une part, et celui de de Soeur Placide, d'autre part, chargée d'accueillir les nouvelles recrues à l'usine-pensionnat des Soieries Perrin. Elle découvre avec stupeur qu'une des nouvelles orphelines âgée de 12 ans, Victorine Toussaint, ressemble étrangement à Léonie Nectoux, une de ses anciennes pensionnaires, disparue sans donner aucune nouvelle, 15 ans auparavant...



Après avoir mené l'enquête chacune de leur côté, Claude et Sœur Placide finissent par unir leur forces afin de découvrir l'abominable vérité : qui se cache derrière ce fantôme qui hante les couloirs du pensionnat ?



J'ai beaucoup apprécié la structure narrative bien ficelée qui parvient parfaitement à préserver le suspense jusqu'au dénouement. Dès le prologue, le lecteur est plongé au cœur de l'intrigue et se laisse emporter par cette enquête captivante grâce à des chapitres courts qui donnent du rythme au récit. Le style fluide et la plume addictive de l'autrice rendent la lecture très agréable. L'atmosphère d'inquiétante étrangeté donne une tonalité fantastique à ce récit où se mêlent habilement réalité et illusion.
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Marques de fabrique

Ain, 1894. Claude Tardy est une jeune inspectrice du travail. En tant que femme elle ne peut inspecter que les entreprises où travaillent femmes et enfants. Aussi, avec l’accord de son supérieur, Edgar Roux, un vieil homme fatigué, elle se travestit en homme pour pouvoir le soulager dans les ateliers où la main d’oeuvre est masculine. A trois mois d’intervalle, aux deux bouts du département, dans deux entreprises différentes, Claude et Edgar tombent sur les cadavres de deux jeunes ouvriers se ressemblant comme des sosies, l’un suicidé, l’autre accidenté. Coïncidence ?



Dans l’Ain également, la religieuse sœur Placide encadre les jeunes ouvrières au sein de l’usine-pensionnat des soieries Perrin. Les jeunes filles qui travaillent ici, principalement des orphelines, sont menées à la baguette par des religieuses chargées de veiller à leur bonne moralité. Leur salaire est mis de côté pour constituer un pécule qui leur sera restitué à leur départ. Soeur Placide est bouleversée quand elle découvre qu’une nouvelle arrivante ressemble comme deux gouttes d’eau à Léonie, une pensionnaire à laquelle elle s’était attachée, partie 15 ans plus tôt pour se marier et qui ne lui a plus donné de nouvelles. Pourrait-il y avoir un lien entre Léonie et la petite Victorine ?



Deux mystères avec, au départ de chacun, des personnes qui se ressemblent fort, toutes orphelines et, au début de ce roman, deux histoires menées en parallèle, un chapitre sur deux, jusqu’au moment où -je l’attendais- les deux histoires n’en forment plus qu’une. C’est à ce moment que le roman qui se traînait un peu devient palpitant, à grands coups de rebondissements et trouvailles rocambolesques qui nous mènent à un dénouement que je trouve peu crédible. Le principal intérêt de cette lecture pour moi est la présentation des ouvriers et ouvrières dans l’Ain à la fin du 19° siècle. Outre l’usine-pensionnat, l’autrice nous présente l’exploitation de la glace du lac de Sylans (passionnant) et des mines de phosphate (pas mal aussi).
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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