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Critiques de Cécile Tlili (160)
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Un simple dîner



Unité de lieu, de temps d’action… C’est une pièce de théatre qui se joue dans ce mince livre ; Dans ce premier roman d’une trentaine de chapitres se joue une pièce avec quatre acteurs , deux couples dissemblables mais retenus par une amitié ancienne entre les maris.Une femme puissante, un mari plutôt falot, l’autre couple dominé par un bel homme puissant par héritage culturel entre autre et une épouse timide et entretenue dans cet embarras par son mari.

Ils se retrouvent pour un dîner non sans quelques arrières pensées chez l’un d’entre eux et ce dîner va tout doucement mettre au jour les failles, les manques, les non-dits et tout va exploser. Chacun se retrouvant face à lui-même.

Ce livre se lit d’une traite, avec facilité, mais me laisse l’impression de déjà-vu, déjà lu.
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Un simple dîner

Un dîner entre couples, vies professionnelles qui semblent établies, mais chacun portant des petits secrets. Et puis dérapage, une veste qui tombe, un verre, une clope. Si la base de l'histoire est plutôt courante (un dîner), en revanche, il devient vite pas "simple", bousculé d'informations en révélations, la mise en scène est bien faite, la plume agréable et quelques réflexions bien placées, notamment quand les femmes reprennent la main, les hommes s'appuyant sur des forces et des habitudes déchues. Roman qui vient de recevoir le Prix Françoise Halimi.
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Un simple dîner

Lu à ma médiathèque, ce roman du moment , lancé et proposé récemment par Masse Critique Babelio.

Que dire ?

J’ai déjà vu beaucoup de films qui traitent plus ou moins sous cet angle de vue, ce sujet proteiforme avec rebondissements attendus, avec, évidemment ! des personnages tout autour d’une table qui dissertent ou desservent ou se servent même de mets et de mots plus ou moins digestes.

Inutile de trop raconter le sujet de ce court roman puisqu’il est évoqué par moult lecteurs.

Mais nous sommes encore et toujours dans le comment faire pour vivre bien et en bonne santé et heureux et tu sais moi aussi j’ai des problèmes et ce sont un peu les mêmes que les tiens, enfin pas vraiment, et puis ah moi aussi les femmes, c’est pas toujours cool. mais je fais avec et puis moi je ne sais pas quoi vous répondre, mais ça va barder ne vous inquiétez pas. Alors, il est bon mon poulet ? Ah ça va bouillir, ne vous inquiétez pas, la cocotte minute elle tourne à fond, ça siffle et ça persiffle.

L’atmosphère est à la fois bien connue de chacun de nous pour avoir un jour au moins assisté à ce genre de repas qui nous « gave » avant, pendant, après, et nous rend malades quelquefois. On se retient de dire ce que l’on a sur le cœur. On écoute et parfois on se lâche !

Le style : ainsi donc « fluide », donc digeste, agréable, lisible. Il ne nous donnera pas des maux de tête.

On est bien dans le monde d’aujourd’hui. On va droit au but.

Bien dommage que l’autrice - encore très jeune - manque un peu d’expérience autant dans la vie de tous les jours que dans l’art de décortiquer la psyché humaine.

Mais comme elle est parfaitement dans le vent et qu’elle a de nombreux appuis parmi ses connaissances, et qu’en ce festin elle dresse comme plats principaux ou desserts les problèmes actuels (immigration, féminisme, travail, domination, sexisme et sexe, injustices sociales et patati et patata), il est à parier très fort qu’elle aura bientôt un prix pour ses futures productions littéraires.

Bon appétit, Messieurs !

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Un simple dîner



Nous avons tous en tête des films comme La bûche, Le code a changé, Cuisines et dépendances ou Le prénom.



En littérature, il me semble que le thème ait été moins exploré.



Un simple dîner, premier roman de Cécile Tlili, est une réussite !



Dans ce huis-clos de 178 pages, l’autrice dissèque les pensées intimes des quatre protagonistes, deux femmes et deux hommes, qui au début de ce dîner forment deux couples.



Quatre individus aux manières policées, qui se reçoivent entre « gens bien » dans un « beau quartier » de la capitale. Mais au fil du repas le vernis se craquelle, les masques tombent, les piques acerbes remplacent les compliments sirupeux.



Au menu donc, incompréhension, lassitude, amertume, mensonge, dégoût, trahison.



Les espoirs, peurs, doutes et secrets des protagonistes sont admirablement décrits.



À l’instar des comédies précitées, Un simple dîner se prêterait admirablement à une adaptation sur scène ou à l’écran. L’un des personnages se fait d’ailleurs la remarque que

« La salle à manger, majestueusement illuminée, fait l’effet d’une scène de spectacle avant l’entrée des comédiens. »
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Un simple dîner

Quatre protagonistes : deux hommes deux femmes. Un dîner un soir d'été de grosse chaleur.



Etienne, jeune cadre dynamique un peu imbu de sa personne mais un peu inquiet cependant car il traverse une passe difficile dans son travail, a invité chez lui un couple proche, imposant à sa nouvelle compagne, Claudia, d'une timidité maladive, ce repas qu'elle redoute mais pour lequel elle s'est donné beaucoup de mal.



L'accent est mis sur les deux femmes : Claudia kinésithérapeute, peu sûre d'elle, rougissant à chaque émotion et Johar, issue d'un milieu modeste, self made woman, carriériste qui doit accepter ou non la promotion qu'on lui propose justement ce jour-là. Mais les deux hommes ne sont pas en reste non plus et l'on découvrira les secrets de l'un et les angoisses de l'autre



Chacun se racontera un peu, pensera beaucoup et écoutera moins les autres qu'eux-mêmes . Un huis clos moderne aux thématiques contemporaines (place des femmes, place du travail dans la vie, rapports de l'un à l'autre dans le couple...). un peu étouffant à l'image de la température de cette soirée d'été.



Extrait

Elle s'était juré de ne jamais cuisiner. Elle veillait scrupuleusement à une répartition parfaitement équilibrée des tâches quotidiennes entre Rémi et elle. Surtout, elle avait décidé qu'elle deviendrait le type de femme que l'on n'imagine pas reléguée en cuisine.
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Un simple dîner

Claudia, kinésithérapeute timide et son mari Étienne, brillant avocat, reçoivent des amis à dîner en ce soir d'août, dans leur bel appartement du boulevard Raspail. Claudia a passé la journée à préparer un délicieux repas. Les invités sont Johar et Rémi. Lui est prof, elle, une brillante PDG issue de l'immigration. Ce soir-là, chacun est préoccupé par ses propres problèmes. Ils sont d'ordre professionnel ou amoureux. J'ai trouvé ce huis-clos très intéressant. Au départ, tout est policé puis les masques tombent. Un roman assez moderne. Les personnages ont chacun leur histoire et leurs problèmes. Ils sont assez touchants quand ils se dévoilent.
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Un simple dîner

On se doute, rien qu'au titre, qu' "Un simple dîner" ne le sera pas du tout.

En effet, dans la moiteur d'une fin août, à Paris, Étienne, avocat ambitieux, en perte de vitesse et Claudia, sa compagne très effacée, kinésithérapeute, reçoivent chez eux Johar, directrice des opérations dans une grosse entreprise et son mari depuis quinze ans, Rémi, professeur d'économie.

Ce n'est pas un simple dîner, ni même un dîner entre ce que sont censés être les personnages, des amis. Étienne cherche a obtenir un contrat de la part de Johar et les trois autres n'ont aucune envie d'être ensemble.

Quelques heures et des évènements inattendus, vont amener Claudia, Johar et Rémi à prendre un tout autre chemin que celui qu'ils avaient suivi ou subi jusque-là.

Ce huis-clos étouffant exacerbe les frustrations, les mensonges, la jalousie, l'hypocrisie mais aussi les introspections. Chacun joue le rôle qu'il ou elle s'est assignée jusqu'à ce que ce dîner leur fasse prendre conscience, sauf Étienne, du besoin de ne plus subir leur vie, de se reconnecter à soi.

Les thèmes abordés sont finement analysés et portés par des personnages tout à fait crédibles, dont on se sent proche : le dur combat des femmes d'origine étrangère pour gravir les échelons, souvent obligées d'enfouir leurs aspirations profondes, l'usure du couple, les origines sociales dont on a parfois honte puis honte d'avoir honte.

Un premier roman très réussi et maîtrisé, déjà remarqué puisqu'il a été sélectionné parmi les dix romans de la 90ème édition du prix des Deux Magots.

Je remercie Babelio et les éditions Calmann-Lévy pour cette belle découverte et pour ce très bon moment de lecture.

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Un simple dîner

Un dîner, un soir de journée étouffante, deux couples. Rien que de très banal et pourtant... Ceux qui reçoivent : Claudia et Étienne et les invités Johar et Rémi. Les deux hommes se connaissent depuis leurs études mais se connaissent-ils vraiment ? Leu compagnes, elles, n'ont rien en commun : la première effacée, peu sûre d'elle à la différence de la deuxième qui a gravi tous les échelons tant au point de vue professionnel que sociétal mais a perdu de vue son couple et sa famille. Comme le dîner au parfum de curry, la soirée va être brûlante et au menu vont apparaître les failles, les ressentiments, les fêlures, les masques vont tomber et les vies bouleversées.



J'ai pris un énorme plaisir à m'inviter à la table de ce dîner qui aurait pu être un banal dîner entre amis mais grâce à l'assaisonnement de Cécile Tlili, dont c'est le premier roman, à sa manière concise et fine de révéler ses personnages, leurs sentiments, ressentis, cheminements mais également tout ce qui a mené à cette soirée qui aurait pu être Une simple soirée et qui se transforme en Une soirée décisive, ce dîner devient un théâtre où l'écriture de l'auteure joue un rôle prédominant grâce à des chapitres en forme de scénettes, à sa manière de nous plonger dans les pensées de ses convives, de ce qu'ils sont vraiment derrière les apparences.



C'est à la fois très visuel mais également intrusif dans la manière de relater tant elle se projette dans chacun de ses personnages, de les faire s'exprimer, d'y inclure le contexte : une soirée caniculaire, un dîner qui s'étire car chacun a d'autres préoccupations, d'autres attentes que celles d'être là.



En quelques pages (179) Cécile Tlili nous livre un tableau humain très fin sur fond de vies privées, professionnelles mettant principalement en évidence deux portraits de femmes, très opposées, mais qui finalement se rejoignent dans la prise en mains de leurs destins.



Une très jolie découverte, une invitation reçue grâce à une Masse Critique de Babelio que je remercie ainsi que les Éditions Calmann Levy.
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Un simple dîner

Couple- Huis clos- Secrets - Amitié.

Un dîner chez des amis, deux couples. Claudia la maitresse de maison a passé tout son temps à préparer un plat au curry. Elle et d'une timidité maladive, voulant continuellement se mettre en retrait. Son mari, Etienne, avocat ne fait rien non plus pour la mettre en valeur, il est plutôt séducteur et imbu de lui-même. Il regarde beaucoup Johar , carriériste et working girl et qui arrive en retard à la soirée. Et Rémi, son conjoint, professeur d'économie et ami de logue date d'Etienne. Le tableau est posé.

Un roman très plaisant, différentes psychologies très intéressantes, une ambiance lourde, de faux semblant, d'émerveillement pour certains et de peurs pour d'autres. Chacun à ses secrets, la tension monte peu à peu. Un super livre, une atmosphère pesante mais qui me plait. J'ai aimé Claudia qui malgré sa timidité va réagir, elle va enfin prendre des décisions.

On se régale.



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Un simple dîner

Un simple dîner qui est l’occasion de règlements de compte, d’aveux, de crispations de changements de trajectoire de vie dans les règles d’unité de lieu, de temps et d’action du théâtre classique. Un bon moment de lecture à recommander. Finalement, pas si simple ce dîner!
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Un simple dîner

Ce récit est presque celui d'un huis-clos, tout se passe dans l'appartement d'Etienne, ou presque. Je dis bien "d'Etienne", parc que même si Claudia habite avec lui depuis deux ans, elle n'a ni pu ni même voulu apporter aucune touche personnelle dans ce logement (p. 34). Oui, c'était aussi son choix de ne rien garder de sa vie d'avant, parce qu'elle désirait la vie qu'Etienne lui offrirait. Elle est là, mais pour moi, n'importe quelle autre femme pourrait être là. Elle n'est pas seulement la femme discrète et insignifiante qui doit valoriser son conjoint. Elle est aussi (en a-t-elle conscience ?) celui qui doit lui obéir, celle qui ne peut ou à peine exprimer de désir propre, pas même celui de devenir mère, puisque c'est lui, éprouvant un réel désir de paternité, qui décide du moment où ils vont essayer d'avoir un enfant. Ce qui est étonnant, en 2023, est de voir encore une femme, issue d'un milieu relativement privilégié, quoi qu'en pense Etienne (il se montre hautement méprisant envers elle, envers sa famille), qui a un métier valorisant (kinésithérapeute) surtout qu'elle pense avant tout au bien-être de ses patients, et pour elle, seul le statut social que lui donnera la maternité lui assurera sa place dans la société. J'ajoute que Claudia peut faire penser à la parfaite maîtresse de maison des années 50, elle qui a passé trois heures à cuisiner pour que tout soit parfait pour ce "simple dîner". le paradoxe est qu'elle n'aime pas recevoir, qu'elle ne voulait pas recevoir, ni même être reçue, tant elle n'a pas confiance en elle, tant elle ne trouve pas sa place, tant aussi Etienne ne fait rien pour qu'elle la trouve, puisque la seule et unique personne qui l'intéresse, c'est lui même.

En fait, ce simple dîner n'aurait jamais dû avoir lieu, puisque, si Claudia n'avait aucune envie de recevoir les amis d'Etienne, Johar, la femme de Rémy, ami de vingt ans d'Etienne, n'avait aucune envie de cette soirée. Elle est l'exemple même de la réussite sociale, elle a tout fait pour cela, et son mari a tout fait pour la soutenir, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'elle n'avait même plus besoin de son soutien. Johar a gravi tous les échelons, elle n'en reste pas moins (à mes yeux) une victime des diktats féminins, elle qui essayera de maigrir, non parce qu'elle se sent mal dans sa peau, mais parce qu'elle a intégré cette norme. Johar et Rémy n'ont pas d'enfants, bien que l'on sente que Rémy aurait aimé en avoir - mais ce n'était pas compatible avec le désir de réussite de Johar, elle qui a même coupé les liens avec sa famille pour cela. 

Ce qui m'a frappé dans ce roman, est la quasi-absence de dialogue. Quand bien même un personnage parle à un autre, c'est soit pour lui donner des ordres (vive la fonction jussive de la parole) soit pour ne pas écouter ce que l'autre dit, ou être incapable de percevoir ce que son interlocuteur veut vraiment lui dire. Aucun ne dit ce qu'il pense vraiment, ce qu'il ressent vraiment - chacun se contente de le penser, et nous découvrons, grâce aux monologues intérieurs, ce que chacun pense et souhaite vraiment. Il faudra la toute fin du roman, et un événement pour unir deux des personnages pour que Claudia et Johar osent enfin, osent vivre, "ne plus subir leur existence" comme le dit Claudia. Mais pourquoi ne l'ont-elles pas fait plus tôt ? ai eu tellement de fois envie de secouer Claudia, elle qui semblait ne rien pouvoir faire sans l'accord de son compagnon, tout comme j'aurai eu envie de secouer Johar non pour ce qu'elle faisait, mais pour ce qu'elle ne faisait plus. Etre une femme, ce n'est pas forcément renoncer. 

Merci à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy pour ce partenariat. 
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Un simple dîner

Il est 21 heures, c’est l’été, Claudia et Etienne reçoivent pour diner un couple « d’amis », Johar et Rémi. Ils sont tous arrivés à un moment charnière de leur vie et ce soir ce sera la bascule, surtout du côté des personnages féminins. Nous sommes en pleine crise de la quarantaine, sauf pour Claudia, plus jeune.

C’est un peu convenu, facile mais cela fonctionne. Claudia se rend compte qu’elle n’aime plus son mari. Johar en a assez d’être une business woman. Rémi veut retrouver le bonheur d’aimer comme à 20 ans. Etienne subit un peu les trois autres mais s’en moque.

C’est un joli texte, presque un huis clos, aux idées bien actuelles, c’est profond et bien vu psychologiquement. Une question parcourt le livre. Faut-il sacrifier son confort matériel, intellectuel, affectif pour renaitre à une nouvelle façon de vivre. Pourquoi pas, tant il est vrai que 40 ans est souvent l’âge des profondes remises en question.

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Un simple dîner

Bienvenue à ce dîner entre amis, dans la chaleur d'un mois d'été parisien.

Au menu, vous aurez Etienne, le maître de maison ou plutôt devrais-je dire le maître tout court. En perte de vitesse dans sa carrière, il compte bien sur ce "sympathique "moment pour retourner les choses en sa faveur.

A côté de lui, ou plutôt derrière lui, cachée dans l'ombre de sa cuisine, vous allez rencontrer Claudia. Timide, peu sûre d'elle, la jeune kinésithérapeute et compagne d'Etienne attend et prépare ce dîner la boule au ventre.

Passons à présent aux invités. Rémi, le débonnaire, le garçon sympa et simple qui s'est laissé entraîner dans le sillage de sa femme. Il a bien envie de passer un bon moment avec son ami Etienne même s'il reconnaît à ce dernier quelques défauts. Mais de toute façon, Rémi a les moyens de s'évader dans la rêverie si la soirée le plombe. Cette rêverie s'appelle Manon et elle est douce et belle comme un bonbon.

Et enfin, vous ferez connaissance avec Johar, celle vers qui tous les regards se tournent et qui attise la jalousie ou l'envie. Femme d'affaires accomplie, elle vient d'obtenir la promesse d'une promotion. Alors, pourquoi est-elle si lasse ?

Vous l'aurez compris, ce simple dîner n'en est pas un. Chaque protagoniste est en proie , chacun à sa façon, au doute. Et Cécile Tlili ne va en épargner aucun. Avec une plume parfaitement maîtrisée et un sens de l'analyse développé, elle plante ici un décor quasi suffocant. On ressent la chaleur de l'été mais aussi la chappe de plomb qui s'abat sur ce dîner. C'est extrêmement bien décrit et écrit.

Le temps d'une soirée, les langues vont se délier, les destins basculés et les perspectives changées et tout ça en 192 pages. Il y a presque un goût de trop peu à l'issue de la lecture.

Un premier roman très prometteur, tant dans le fond que dans la forme.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy
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Un simple dîner

Quatre personnages, un appartement, un dîner : huis clos. Le temps d'une soirée, différentes problématiques se croisent, chez des gens plutôt nantis. Pour eux, tout va bien, même si eux ne vont pas forcément très bien. Premier roman court et aéré, ce simple dîner se lit sans déplaisir mais dans une certaine indifférence malgré tout. Roman du lien social et de ce que chacun projette de soi sur les autres, on peine à s'attacher aux protagonistes, un peu plus évidemment aux problématiques féminines mais ça ne suffit pas. Personne ne sort des pages pour agripper le lecteur et tout reste bien sage et tiède. Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio.
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Un simple dîner

« Un simple dîner » m'a tout de suite attirée :

que ce soit ce titre, qui laisse supposer que non, ça ne sera pas si simple.

Également grâce à certains avis dithyrambiques qui m'ont grandement ouvert l'appétit ;

Sans oublier cette promesse de huit-clos au bon goût poulet/curry...

Je suis bien loin de mes lectures habituelles et pourtant, spoiler alert : j'ai dévoré ce roman sans en laisser une seule miette !



• Deux couples, une (simple) invitation à dîner.

Nous plongeons dans chacune de leurs pensées - à la troisième personne du singulier - et le repas risque de prendre une tournure différente de ce qu'ils avaient espéré.

Il y a selon moi un gros avertissement de contenu à faire pour certaines personnes sensibles à un sujet lié à la parentalité dans son sens large, je ne souhaite pas en dire plus afin de ne pas spoiler celles et ceux qui ne souhaitent pas savoir, mais je le mets ici en masqué :



L'entièreté du roman ne m'a peut-être pas plu, mais, je reconnais sans hésiter le côté addictif de ce récit. Les chapitres se mangent sans effort et j'avais très envie de savoir ce qu'il allait se passer. La tournure des évènements ne m'a néanmoins pas réellement surprise. D'ailleurs, le nombre de pages est selon moi tel un parfait assaisonnement (moins de 200) car sinon, il aurait été facile de frôler l'indigestion - question de goût.

À noter : la fin me semble ouverte, à nous d'imaginer ce qu'il advient ensuite. Habituellement je n'apprécie pas cette façon de faire, cependant ici cela ne m'a nullement dérangé.



En brève conclusion : je suis ravie d'avoir osé me lancer dans ce titre, moi qui adore principalement la littérature de l'imaginaire. Il est indiqué par la maison d'édition, je cite : ''Avec ce huis-clos renversant, Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société et tisse, avec délicatesse, une ode à l'émancipation et à la liberté.''

Alors, tenté(e) par ce délicieux curry? Je vous rassure : il y a également un savoureux dessert... :-)
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Un simple dîner

Nous sommes aux côtés de ces deux couples pour un dîner qui très vite tourne au vinaigre. Si le postulat de départ est déjà vu, j'ai trouvé que l'approche était intéressante et portée par une écriture fluide et agréable. L'autrice réussit à créer une atmosphère très particulière, au fil des pages l'ambiance oppressante et dérangeante s'accroît et nous met un peu mal à l'aise. Nous apprenons à connaître les personnages grâce à leurs pensées les plus intimes. Mensonges, secrets, faux semblants et trahisons parsèment ce huis clos glaçant. En toile de fond l'autrice aborde la place de la femme dans la société au travers de thèmes forts tels que la maternité, la carrière, l'estime de soi... J'ai d’ailleurs eu beaucoup plus d'empathie pour les personnages féminins que masculins. J'ai aimé les voir se débarrasser peu à peu de leur peur et avancer vers leur liberté. C'est donc un premier roman que j'ai apprécié pour son style et la psychologie très travaillée de ses personnages.
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Un simple dîner

Quatre amis dinent ensemble. Invitation de dupes, Étienne l'hôte a une idée professionnelle derrière la tête. Sa conjointe Claudia angoisse à l'idée de ce repas, elle ne se sent jamais à sa place. Rémi, l'ami de toujours est ailleurs dans ses futures pensées amoureuses quant à Johar son épouse, elle réfléchit fortement à son avenir professionnel.

Chacun, durant ce repas, va remettre en question son existence. Un premier roman agréable à lire.
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Un simple dîner

Dîner mondain, un soir de canicule à Paris. Alors que la température monte, un jeu de dupes se met en place entre les quatre protagonistes. Chacun joue sa partition à merveille, un rôle où tout le monde ment aux autres et à soi-même.

On est loin du dîner de con, comique et cynique à la fois, mais plutôt dans un désenchantement à bas bruit de quadras qui se croyaient arrivés au sommet de leur vie alors qu’ils en réalisent son absurdité et sa vacuité.

L’autrice s’attache surtout à ses deux héroïnes. Le procédé d’un parcours individuel en miroir croisés affaiblit malheureusement la narration. L’histoire perd alors de son intérêt en devenant bien trop prévisible tant ses personnages sont monolithiques.

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Un simple dîner

Nous sommes à Paris. le roman s'ouvre avec Claudia transpirant d'avoir cuisiné toute la journée alors qu'il fait très chaud. Ce soir ils reçoivent un couple d'amis. Ce dîner est important pour son conjoint, Étienne. Il a invité son ami Rémi et sa femme Johar. Dès les premières pages on sent l'emprise d'Étienne sur Claudia, effacée, se sentant inférieure et mal à l'aise face aux trois autres personnes de ce huis clos. Au fur et à mesure Claudia dévoile sa personnalité et son histoire.

Johar arrive en retard. Elle n'a pas envie d'être là. Aujourd'hui elle a eu une proposition de poste qu'on ne peut refuser, celle qu'elle espérait mais quelque chose la retient d'accepter tout de suite. Elle a demandé un délai de réflexion jusqu'à ce soir, jusqu'à ce dîner qui va faire basculer la vie de tous les protagonistes.

Rémi est professeur, Johar a un poste à responsabilités dans une grande entreprise avec laquelle le cabinet d'avocats d'Étienne espère pouvoir faire des affaires. Claudia est kinésithérapeute. Les chapitres alternent les points de vue et ressentis des personnages. le lecteur vit ce dîner au travers des quatre protagonistes et c'est psychologiquement très intéressant. Il y a une véritable ambiance.

Dans ce premier roman, Cécile Tlili réussit à maintenir la tension et retranscrit très bien les préoccupations de chacun. Les secrets des uns et des autres sont peu à peu révélés. On entre dans l'histoire intime de chaque couple. La véritable personnalité d'Étienne apparaît à son ami Rémi au cours de la soirée. Il est question de réussite sociale, d'ambition, de discrimination, de patriarcat, de maternité.

Un premier roman de cette rentrée littéraire très réussi que j'ai eu plaisir à lire. Une autrice à suivre !

Je remercie Babelio et Calmann-Lévy pour cette lecture.
Lien : https://joellebooks.fr/2023/..
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Un simple dîner

J'avais coché ce roman lors de la dernière rentrée littéraire de septembre. J'aime bien les histoires qui se déroulent dans des univers un peu confinés, en huis-clos, quand on comprend très vite que sous le vernis bien lisse se cachent en fait des vérités bien moins reluisantes.



Cécile Tlili, dont c'est le premier roman, nous embarque dans un dîner entre deux couples "d'amis". Claudia et Etienne, lui, avocat de métier, grande gueule et très sûr de lui, elle, beaucoup mais alors beaucoup plus effacée, à la limite de la timidité maladive, reçoivent Johar et Rémi, elle, issue de l'immigration et qui a réussi, comme on dit, à s'élever socialement, lui, prof un peu désabusé, à la traîne, dans l'ombre de son épouse. Ce qui devait, au départ, être un "simple" dîner entre amis, du moins en apparence, se révélera un match dans lequel on rend coup pour coup.



Ma note finale peut sembler un peu sévère, surtout si je vous dis que j'ai plutôt apprécié cette lecture. L'autrice sait pas exemple disséquer en très peu de phrases les mécanismes des rencontres et des couples, rendre aussi des personnages vivants et réels. Les chapitres sont courts, rythmés et suffisamment denses pour que le lecteur puisse s'immerger dans ce dîner, puisse presque s'asseoir à table avec les protagonistes. Cet écriture au scalpel, très fine, est remarquable.

Par contre, il y a un peu trop d'éléments dans ce court roman pour que ce soit totalement crédible. Je n'en dirai pas davantage mais j'ai trouvé, au final, le tout un peu artificiel.



En bref, une autrice à suivre qui possède, selon moi, une jolie plume pour ce genre de roman. Un agréable moment de lecture mais un roman trop abrupt selon mes critères.
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