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Citations de Célia Bryce (26)


Megan croyait aux miracles. Ils se produisaient quand on les attendait le moins, estimait-elle. Parfois elle priait pour qu'ils adviennent, mais pas comme priait Mme Lemon, en égrenant un chapelet ou en allumant des cierges à l'église.

Le miracle auquel elle aspirait le plus en ce moment eût été de descendre au bloc opératoire et que le chirurgien découvre que sa tumeur avait complètement disparue. Et si ce n'était pas possible, simplement de voir Jackson avant de partir.
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Gentils contre méchants. Chimio contre cancer. Le combat se déroulait dans ses veines et dans ses artères, assaut général contre cet endroit dans sa tête où le mal s'était declaré.
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« C'était l'horreur. Totale. Être atteinte du cancer, c'était déjà une mocheté, vu que ça ne guérirait pas tout seul, mais franchement ! Un service pédiatrique ? » p.14
« Tu vas être déçue, dit enfin Jackson. Les amis te lâchent. […] Elles auront la trouille de choper quelque chose. Elles ne le diront pas mais elles te regarderont comme si tu tombais en morceaux et que la même chose risque de leur arriver si elles s'approchent trop. […] Trop de travail scolaire, reprit Jackson. Trop de trucs à faire. Trop crevés. Z'habitent trop loin. Les répètes. Je connais tous les prétextes. » p. 33-34
« Mais tu es une fille! Les filles ne jouent pas au foot, railla-t-il. Je me demande ce que Becky et Laura vont dire de ça ! Et Sardine, si on y réfléchit. Tu devrais avoir de vraies activités de fille, comme… je sais pas… t'occuper de fringues, de maquillage, faire les boutiques. » p. 101
« Se pouvait-il qu'on arrive à saturation ? Pouvait-on en avoir marre de l'hôpital au point de vouloir tout arrêter et seulement rentrer chez soi ? Pouvait-on savoir, à pas même sept ans, que parfois les traitements ne marchaient pas ? Était-ce la raison du caractère changeant de Sardine, de ses crises violentes, de son comportement tyrannique avec sa mère ? » p. 156
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C'était l'horreur. Totale. Etre atteinte du cancer, c'était déjà une mocheté, vu que ça ne guérirait pas tout seul, mais franchement ! Un service pédiatrique ? (p.14)
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- C'est la chimio, fit-il.
- Quoi ?
- ça te rend mauvaise avec ceux qui essaient d'être gentils avec toi. ça te fait rire de trucs dont tu ne devrais pas rigoler. (p.57)
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A voir son expression, on l'aurait dite confrontée à un problème gravissime.
- Sûr que si tous nos vilains patients pouvaient avoir les mêmes tumeurs au même endroit, ça simplifierait la tâche du corps médical. Tout le monde rentrerait chez soi à l'heure du thé ! (p.37)
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Chaque individu qui passait cette porte était censé souffrir d'une maladie, qu'il en ressente ou non les effets. (p.23)
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Je vais vous citer un passage du livre : « tu vas être déçue dit Jackson. Les amis te lâchent. Elles auront la trouille de choper quelque chose. Elle ne le diront pas mais elles te regarderont comme si tu tombais en morceau et que la même chose risque de leur arriver si elles s’approchent de trop. »
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Tranquille. On. Se. Calme. Pourtant, elle se mit à trembler. Il ne faisait pas froid dans la pièce mais elle frissonnait de la tête aux pieds. Quelqu'un lui prit la main. C'était son père. Il fallut qu'elle vérifie car tout semblait très bizarre à présent. Elle se faisait l'effet d'une étrangère, une personne qui ne comprend pas ce qui se dit autour d'elle, qui ferait n'importe quoi pour entendre une parole familière.
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Mais si quoi que ce soit te chagrine môme, dis-leur seulement que tu dois m'appeler. Dis leur que je suis l'homme le plus âgé du village, ce qui signifie que j'en sais plus que tous les blancs-becs.
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- Ne me dis pas de tourner la page. Ne me dis pas de célébrer la vie, articula-t-elle d'une voix forte et froide. Surtout ne le dis pas. C'est ce qu'ils disent tous.
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Megan ne supportait pas de le regarder parce qu'il la contraignait à se souvenir, or se souvenir ravivait le brasier qui l'a consumait à l'intérieur. Il espérait l'aider, là ? Pourquoi faisait-il ça ? Le mieux était de ne plus y penser du tout. Il ne pouvait pas comprendre ça ? Sa mère non plus ?
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- Il est en paix maintenant, ma chérie. Il est mieux là où il est.
- Comment peux-tu dire ça ? hurla Megan. C'est ici qu'il devrait être. C'est ici qu'il serait le mieux.
- Mais ils ne pouvaient plus rien pour lui. C'est écrit dans la lettre, si tu la lis. À la fin, c'est ce qu'il souhaitait.
Megan avait abattu violemment la main sur la table, faisant tinter les tasses. Qu'est-ce que sa mère savait de Jackson ? Rien. Absolument rien.
- Ce n'est pas ce qu'il souhaitait. Pas du tout ! Elle criait de plus en plus fort, elle avait mal à la tête, sa main la brûlait.
-Il voulait être musicien, il voulait vivre. Voilà la vérité !
Sa mère tenta de la prendre dans ses bras, elle l'a repoussa.
- Ce n'est pas juste ! Comment aurait-il pu vouloir mourir ?
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Il lui était difficile de trouver des mots. Elle n'avait aucune envie de parler à une personne aussi âgée, pas maintenant. Elle n'avait pas envie de se réjouir qu'un individu pût atteindre presque cent ans et paraître considérer que ça pouvait continuer indéfiniment.
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Personne pour s'agiter autour d'elle. Pour lui dicter sa conduite maintenant qu'elle allait mieux. Savourer le présent. Regarder vers l'avenir. Revenir sur les rails. Voilà ce que tout le monde lui serenait. Comment se conformer à leurs vœux au juste ? Quand le présent n'était qu'un trou noir à l'intérieur de soi ? Quand l'avenir était tellement loin qu'on ne l'entrevoyait même pas ? Quand les rails ne menaient plus nulle part ?
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Subitement, Megan était convaincue de sa fin prochaine. Cela arrivait chez les cancéreux. C'avait été pareil pour Sardine. Voilà pourquoi son père était venu. C'était forcément la raison.
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Plus tard, depuis le seuil, Megan regarda Siobhan se mouvoir tranquillement autour du lit de Jackson pour effectuer les soins d'usage. Température. Pouls. Tension artérielle. Tableau des volumes liquidiens. Thérapie intraveineuse. Ces mots lui étaient devenus familiers, telle une langue nouvellement apprise.
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Elle se rassit dans le fauteuil, tenta de s'y caler confortablement. Les bras sur les accoudoirs, elle se surprit à tambouriner du bout des doigts, ainsi que le faisait Jackson quand il accompagnait l'une de ses mélodies secrètes. Elle se mit à fredonner, lentement et à voix basse, l'air qu'il lui avait chanté ce matin. Elle sentait presque sa présence, là, dans la chambre, comme s'il y avait laissé une part de lui-même, rien que pour elle.
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Le souvenir la chamboulait encore. S'en aller du service avec Jackson, s'éloigner des machines, des pleurs des bébés, des vomis, de tous les docteurs, des repas qui sentaient la vieille chaussette et avaient goût de carton, de tous les gens qui lui disaient bonjour, lui souriaient et s'extasiaient sur sa bonne mine alors qu'ils n'en pensaient pas un mot puisqu'elle était toujours dans un plus sale état.
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Megan eut l'impression que tout ce qui la constituait, tout ce qui disait qui elle était, glissait de ses épaules et cascadait jusqu'au sol, pareil aux feuilles qui tombent d'un arbre mourant.
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