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Critiques de Céline Guillaume (65)
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Légendes Abyssales

Les profondeurs des océans ont depuis toujours fasciné les hommes. Tour à tour inaccessibles, accueillantes, terrifiantes ou merveilleuses, quel meilleur décor que ces abysses pour un récit de fantasy ou de science-fiction ? Les approches choisies par les treize auteurs inscrits au sommaire de cette anthologie sont assez diverses, la plupart faisant malgré tout la part belle aux créatures peuplant les fonds océaniques, qu'il s'agisse de personnages mythiques à l'image des envoûtantes sirènes (« Je t'appartiens » de Céline Guillaume ; « Une robe couleur d'océan » d'Estelle Faye ; « Délivrance » de Jean-Luc Marcastel...), ou bien d'animaux marins ayant subi une évolution naturelle ou technique (« Notre règne » d'Anthony Boulanger). D'autres s'attachent moins à la faune sous-marine qu'aux secrets tapis dans les profondeurs des océans qui abriteraient soit l'entrée des Enfers (« Les naufragés de Calypso » de Barbara Cordier), soit une cité engloutie (« Selanka » de Patrick Mc Spare), voire même un autre monde à part entière (« Un radeau sur le Styx » de Régis Goddyn). Certains optent aussi pour le post-apo, nous dépeignant un monde dans lequel le seul espoir de survie pour l'humanité résiderait dans les profondeurs (« Quitter Charydbe » de Fabien Clavel ; « Arche » de David Bry). Enfin, quelques uns choisissent de s'éloigner de la mer pour se focaliser sur d'autres abysses ou civilisations : c'est le cas de Sébastien Péguin et Patrick Eris qui se consacrent respectivement aux légendes amérindiennes et orientales (« Le Whi N'gho Waa » ; « Quelques grammes de chair »), ainsi que dans une certaine mesure de Nathalie Dau qui opte pour sa part pour les profondeurs de l'âme humaine.



Comme dans toute anthologie, la qualité varie d'une nouvelle à l'autre et j'avoue être pour ma part passée à côté de certains textes souvent trop brefs pour que le lecteur ait le temps de vraiment s'y immerger. On pourrait également regretter le placement les unes à la suite des autres des nouvelles traitant d'une même thématique car la répétition a pour fâcheuse conséquence d'en désavantager certaines. Parmi les textes les plus réussis, il faut d'abord mentionner celui de Jean-Luc Marcastel qui signe avec « Délivrance » un récit court mais effrayant dans lequel la belle et douce sirène laisse la place au monstre avide de chair fraîche. Récompensé cette année du Prix des Imaginales de la meilleure nouvelle, le texte d'Estelle Faye mérite lui aussi le détour. Dans « Une robe couleur d'océan », l'auteur propose une réinterprétation surprenante du célèbre conte d'Andersen tout en abordant un certain nombre de thèmes qu'elle avait déjà pu exploiter dans ses précédents romans. Avec « L'étreinte de la médulaire » Benedict Taffin nous entraîne pour sa part aux côtés d'une équipe de plongeurs confrontés à une effrayante créature des abysses. Un texte là encore assez bref mais dont l'ambiance travaillée et l'écriture gouailleuse parvient à capter sans mal l'attention du lecteur. Les deux nouvelles post-apo signées respectivement Fabien Clavel (« Quitter Charybde ») et David Bry (« Arche ») ne manquent pas non plus d'attraits, notamment dans leur construction. La contribution de Nathalie Dau, chargée de clore l'anthologie (« La plongée »), est également réussie, l'auteur misant comme souvent sur le registre de l'émotion.



Anthologie officielle du Salon fantastique, « Légendes abyssales » nous entraîne avec plus ou moins de succès selon les nouvelles des profondeurs de la mer à celles de la terre, de l'espace ou encore de notre propre esprit. A découvrir notamment pour les textes de Jean-Luc Marcastel, Estelle Faye ou encore Fabien Clavel.
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Tarot des chats

Ce coffret de tarot grand format comprend un beau et grand livret de 64 pages et des cartes de tarot aux magnifiques illustrations colorées, c'est un véritable plaisir pour les yeux.

Il saura vous guider tout en douceur et avec humour sur votre cheminement psychologique.

Chaque double page contient la représentation de chaque carte en couleur et en grand format. Les cartes sont des dessins de chats personnifiés tels l'empereur, la papesse, le batelier et bien d'autres personnages emblématiques de ce jeu.

Chaque double page présente également la symbolique et la signification de chaque carte, les messages que celle-ci est susceptible de délivrer, des conseils et des indications pour "forcer le destin", ces indications sont, bien entendu, pragmatiques et concrètes.

L'auteure a repris les bases classiques du Tarot, celles du tarot de Marseille. Elle a gardé la symbolique originale de ce jeu.

Outre le livret, le coffret contient les cartes de jeu divinatoire.

L'auteure a fait le choix de ne garder que les 22 arcanes majeures du tarot.

Quelques exemples de tirages sont proposés au début du livre.

Ces cartes représentent les chats dans des poses tantôt très sérieuses, tantôt cocasses, elles sont emplies d'humour et de beauté.

La lecture du livret, sans compter le visionnage des cartes, est très agréable.

Pour ceux qui aiment ces félins inspirants aux yeux perçants.







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Le ballet des âmes

J'abandonne.

J'en suis à la page 141 (plus de la moitié du livre), et de deux choses l'une : soit je n'ai toujours pas compris où l'auteur veut en venir, ni quel est exactement le sujet du livre, soit c'est tellement simple et bateau que c'en est navrant de platitude... Dans les deux cas, c'est un gros loupé en ce qui me concerne...



Le style, qui se veut poétique, m'est totalement hermétique, à la limite du non-sens parfois, de mon point de vue. Trop de "or", de "néanmoins" mal placés, surnuméraires souvent. Bref, plutôt maladroit...



Je n'arrive pas à m'attacher à l'héroïne falote, d'une superficialité trop pénible pour moi, alors qu'elle se veut profonde... Tout se répète sans arrêt au fil des pages, sans que rien n'avance.

Et l'exercice de style pour l'exercice de style, très franchement, j'en ai rien à braire. Que les auteurs se fassent plaisir, soit, mais s'il n'y a même pas une véritable histoire prenante à laquelle se raccrocher, ce n'est pas pour moi...

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La Litanie des Anges

Livre découvert lors d'un achat groupé. Son résumé m'intriguait, il parlait d'Égypte, de l'Ariège et de mystères...



Une fois reçu, ce livre m'a étonné par sa petite taille, 140 pages, et au vu d'une autre critique sur Babelio, il se passait bien des choses en si peu de pages. De quoi aiguisait un peu plus ma curiosité ^^ Plus jeune, je lisais beaucoup de Christian Jacq sur l'Égypte (ancienne ou moderne).



Dès que j'ai ouvert ce petit livre, je me suis laissée entraîner par l'écriture magnifique et très imagée de l'auteur. Elle décrit superbement son pays, l'Ariège, dans ses moindres détails. Elle nous décrit plus les paysages et l'environnement direct du personnage principal, Erwan, que les personnages eux-mêmes.



Erwan est un doux rêveur, il passe beaucoup de temps à analyser ce qui l'entoure, les gens et le paysage. C'est un solitaire, toujours plongé dans les livres ou à se promener dans la campagne.



C'est d'ailleurs ainsi qu'il rencontrera sa belle inconnue, en se baladant dans les ruines d'un vieux château. Il a alors une vingtaine d'années et est encore à l'école avec son ami Florian. La jeune femme sera retrouvée morte le lendemain dans sa chambre d'étudiant. Beaucoup de mystères entoure cette mort hors norme. Est-ce un fantôme ou une réincarnation ?



Nous retrouvons ensuite Erwan 20 ans plus tard dans un tombeau égyptien à Saqqarah. Son métier n'est pas clairement mentionné (ni l'époque où se passe l'histoire d'ailleurs ^^) mais je pense qu'il est archéologue, voire même égyptologue. Il y fera d'ailleurs de mystérieuses découvertes... Peu de temps après, il y recevra une lettre de Florian suffisamment énigmatique pour qu'il rentre au bercail.



Il y a peu de dialogues et beaucoup de descriptions de lieux, de paysages. Cela pourrait être lassant dans d'autres livres mais c'est tellement bien écrit, et facilement visualisable, que cela coule tout seul. C'est agréable à lire car on se retrouve aussitôt transporter dans un autre univers. L'écriture est très poétique.



L'histoire se balade à travers les époques et les lieux. Nous passons facilement de l'Égypte ancienne aux Cathares puis à Jérusalem. On suit Erwan à travers ces aventures à tâtons car on ne comprend pas bien où veut nous mener l'auteur, même Erwan se laisse guider par sa plume et les évènements sans trop savoir où il va. L'histoire est intéressante bien que très bizarre, elle mélange allègrement le fantastique et le médiéval. Elle y rajoute des fantômes, des anges, des âmes perdues... avec un soupçon de légendes et d'anciennes croyances.



L'écriture est agréable et nous emporte loin de nos esprits cartésiens (ou pas ^^) de façon à nous faire voyager à travers les âges et les pays. Même si l'histoire est bizarre, le style est tellement agréable à lire que cela passe tout seul.



Je lirais sans doute un autre livre de cette auteur pour me faire une idée plus précise de son style. Je ressors de cette lecture avec plus de questions que durant celui-ci. Il semblerait, au vu de la fin, qu'il y aurait une suite. À voir donc.



Comme vous l'aurez compris, je vous conseille de découvrir cette auteur et son style si particulier pour vous faire votre propre idée :-) Son écriture m'a beaucoup plu car très imagé mais son histoire un peu moins car je n'ai pas tout compris, malgré les petites notes en bas de certaines pages pour nous expliquer certains termes...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La Litanie des Anges

Quel bonheur de lire une langue si soignée, où chaque mot est choisi et où chaque phrase est ciselée comme une pierre précieuse. On a réellement perdu l'habitude de faire chanter les mots à ce point, et il vous faudra un temps d'adaptation pour savourer chaque phrase à sa juste valeur. Dès les premières lignes vous êtes prévenus: vous devrez laisser de côté les règles de notre monde et vous entrez dans un autre univers.



Erwan est un étudiant en histoire peu intéressé par les considérations matérielles de ses semblables. Lorsqu'il rencontre, dans les ruines d'un château médiéval, une jeune fille à la beauté fascinante mais qu'il sent en proie à une grande détresse, il tombe sous le charme. Mais la mort soudaine de cette jeune fille va déclencher une série d'événement étranges. Vingt ans plus tard, alors qu'il travaille en Égypte, Erwan reçoit une lettre de Florian, un vieil ami, le suppliant de revenir de toute urgence. Et voilà qu'il découvre, de manière inexplicable, un talisman cathare dans un tombeau égyptien. Et qu'il aperçoit dans la foule du Caire une jeune fille dont il jurerai que c'est cette mystérieuse disparue vingt ans auparavant. Arrivé chez son ami, il n'est pas au bout de ses surprises: Perline, la fille cadette de celui-ci, a exactement les traits de la jeune morte qui le hante. Et ce n'est pas tout: le domaine dans lequel Florian vit est victime d'une présence surnaturelle qui terrorise ses habitants, dont la santé et la vigueur se détériore. L'épouse de Florian s'est déjà éteinte, tous s'affaiblissent à vue d'œil. Tous sauf Perline.



Dès le départ, j'ai été fascinée par cette jeune fille qui ne cesse de mourir et de réapparaître, pour finalement se cristalliser dans le personnage de Perline. Qu'il s'agisse de l'ambiance solaire de l'Égypte ou du château médiéval qui part en sarabande la nuit, j'ai été transportée dans les époques et dans les lieux avec un dépaysement que j'ai rarement senti avec autant d'intensité. Et pourtant la tension est palpable: Florian et sa fille aînée semblent au bord du gouffre, et Perline renferme des secrets dont la révélation devient de plus en plus pressante. La seule chose qui m'a un peu perdue dans ce livre vient de sa qualité même: il nous emporte tellement loin dans son univers qu'il en oublie parfois que le lecteur n'en est qu'un invité pas forcément initié. Le lexique choisi sans être forcément développé pourra en perdre certains, le monde cathare miroite sans qu'on y entre pour de bon et l'envie nous titille d'en savoir plus sur ces personnages qui traversent les siècles et infiltrent notre monde au point que le réalisme de l'histoire en devienne secondaire. En un mot: le roman est un peu trop court pour apprécier pleinement toutes ses qualités. Néanmoins, j'ai été séduite par cet univers et ce parlé, et je lorgne sérieusement du côté de "Le Ballet des âmes", autre roman de Céline Guillaume dont les critiques plus qu'élogieuses sont en train de me faire sérieusement craquer...
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Légendes Abyssales

Une des principales raisons qui m’a fait acheté cette anthologie est la présence de la nouvelle d’Estelle Faye qui a obtenu le prix de la meilleure nouvelle aux Imaginales 2016. La présence d’autres auteurs comme Jean-Luc Marcastel ou encore Fabien Clavel ainsi que la magnifique couverture ont achevé de me convaincre. Et je ne regrette pas mon achat. C’est en effet une anthologie de très bonne qualité avec des nouvelles qui appellent à la réflexion. Comme souvent dans les anthologies, il y a des nouvelles qui nous plaisent beaucoup et certaines qui ne nous parlent pas. Parmi ces dernières, se trouvent la nouvelle de Céline Guillaume et celle d’Anthony Boulanger qui sont trop courte et abstraites à mon goût. Parmi celles que j’ai beaucoup aimé figurent Les naufragés de la Calypso de Barbara Cordier qui mêle habillement la mythologie grecque et les abysses, Arche de David Bry et bien entendu Une robe couleur d’Océan d’Estelle Faye. Cette nouvelle sort clairement du lot et tourne autour du mythe de la petite sirène revisitée par l’auteure qui y intègre la dualité féminin masculin et une certaine forme de second degré agrémenté de beaucoup de sensibilité, bref un cocktail détonnant qui fait une superbe nouvelle.



Plusieurs thèmes reviennent dans cette anthologie. tout d’abord les créatures surnaturelles qui peuplent les abysses. On ne retrouve pas vraiment de profonds ou des anciens dieux comme chez H.P. Lovecraft mais des créatures surnaturelles qui peuvent être tout aussi effrayantes, comme des médulaires chez Benedict Taffin, ou des spectres faisant étrangement penser aux profonds chez Barbara Cordier ou des sirènes pas très sympathiques chez Jean-Luc Marcastel. Les sirènes chez Estelle Faye sont moins effrayantes cependant croiser leur route peut avoir d’étranges conséquences.



Les légendes de différents pays sont également très présentes dans cette anthologie. On retrouve les légendes celtes chez Céline Guillaume et Patrick Mc Spare où l’on retrouve la guerre entre les Thuata de Danann et les Fomoré. La mythologie grecque est également présente dans la très belle nouvelle de Barbara Cordier où il est question du Styx et aussi chez Fabien Clavel Quitter Charybde. La nouvelle de Patrick Eris s’intéresse avec brio à la mythologie des 1000 et une nuit avec une revisite de la légende des Djinns. Enfin, le Whi N’gho Waa s’intéresse aux légendes d’Amérique du Nord avec le Wendigo. Dans cette nouvelle, l’océan n’est pas au cœur de l’histoire et les abysses se trouvent plutôt dans les profondeurs de la terre.



Les changements climatiques sont également présents dans quelques nouvelles notamment chez Fabien Clavel où la terre est devenue inhabitable suite au réchauffement climatique et dans Arche de David Bry où une arche est construite sous l’eau dans le but de sauver quelques humains de la catastrophe climatique en cours. L’auteur utilise des retours dans le temps pour expliquer la situation de la terre.



Dans beaucoup de nouvelles, il est aussi question de la survie de l’espèce humaine et même de la fin du monde comme dans le Whi N’gho Waa ou Arche. Qui parle d’abysse parle aussi de noirceur, et elle est très présente dans cette anthologie et tout particulièrement dans la nouvelle de Nathalie Dau. Les abysses sont à la fois présentes dans l’océan mais aussi au sein de l’être humain et la citation de Nietzsche présente dans la préface prend toute sas portée dans cette anthologie: « Quand tu regardes l’abîme, l’abîme regarde aussi en toi. »
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Le chant des Abysses, tome 1 : L'élu de l'océan

Une écriture, un univers historique, auréolés par les légendes et le surnaturel très bien dosés, à mon goût, m'ont envouté.

Je me suis plongée à Vannes en 1229 où un enfançon nait d'une mère qui traine une réputation de sorcière, que Joseph de Kermoizan va recueillir . L'inquisition est toujours présente...

La foi, les légendes sont tenaces en Bretagne à cette époque.

Une sacrée aventure qui mêle le merveilleux , les rebondissements, les sentiments, les personnages historiques et les autres...

Je me suis régalée ,aussi ,grâce au style poétique , la justesse des mots de Celine Guillaume...Quel bonheur!.

Un tome 1 , découvert par hasard, que je ne suis pas prête d'oublier.

La fantasy n'est pas ma zone de confort mais ici, j’étais comme un poisson dans l'eau...Ou plutôt,une sirène, dans l'eau!!!!!!! Foncez....
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Légendes Abyssales

Voici ma chronique sur l’anthologie « Légendes abyssales » publiée aux éditions Mythologica. Il s’agit d’un recueil de 14 textes nouvelles dont le thème, vous l’aurait deviné est les abysses .

Description de l’éditeur :

Les légendes abyssales ont de tout temps intrigué et inquiété les Hommes. Qu’il s’agisse des abysses marines, spatiales, mentales, retrouvez à travers ces treize récits, chacune de ces abysses littéraires, tantôt étonnantes, tantôt inquiétantes.



Mon avis/mes coups de cœur :

Je ne vais parler que des nouvelles qui ont retenu mon attention. J’ai eu la chance de lire ce magnifique recueil en avant-première. Toutefois, je n’avais aucune idée de qui avait écrit quoi.

Je me suis donc laissé porter au gré du vent et j’ai découvert de magnifiques textes comme « Selanka » de Patrick Mc Spare, « Les naufragés de Calypso » de Barbara Cordier ou encore « Une robe couleur d'océan d’Estelle Faye.

Oh, toutes les nouvelles ont bien leur place dans ce recueil, mais j’avoue que ces trois plumes plus particulièrement ont été pour ma part celles qui ont été les plus à même de me toucher.



Je vous invite donc à découvrir cette belle anthologie et remercie Mythologica ainsi que le Salon Fantastique de m’avoir permis de découvrir les titres de chaque auteur.

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Jusqu'à la Fin des Temps

Je ne sais pas trop comment exprimer mon ressenti suite à cette lecture. Je ne regrette pas mon achat, loin de là, à la fois pour le magnifique objet-livre qu'est Jusqu'à la fin des temps, et par l'agréable moment que j'ai passé. Mais, car il y a un mais, plusieurs points viennent gâcher mon point de vue. Après, ça n'engage que moi.

Pour les points positifs:

-Un style d'écriture qui m'a juste transporté. Magnifique, travaillé, poétique. Mais c'est aussi ce que je vais reprocher à l'auteur (je m'expliquerais un peu plus bas)

-Un bon moment d'évasion, un univers dans lequel on entre facilement, une héroïne attachante

-J'ai aimé redécouvrir la Syrie, sous un autre angle que celui dévasté par Daesh. On redécouvre cet endroit et j'ai beaucoup aimé.





Cependant, quelques points que j'ai moins aimé et qui ne font pas de cette histoire un coup de coeur:

-Les dialogues. Autant le style de l'auteur passe à merveille dans la narration, autant dans les dialogues, ça ne sonne pas naturel. Personne ne s'exprime comme ça dans la vie, ça ne sonnait pas réel.

-Certains personnages secondaires, qui le sont trop. Après c'est sans doute un choix de l'auteur, mais par exemple, le personnage de Lucia n'est pas approfondi...

-La fin. Certains l'aiment, d'autres pas, mais j'ai été déçue, frustrée par là où l'auteur voulait nous emmener.



Bon ça fait pas mal de points négatifs, mais je conseille cette lecture quand même. C'est un roman travaillé, agréable à lire, et les points que j'ai moins aimé sont subjectifs!









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Le ballet des âmes

A l’aube de l’été 1210 une jeune orpheline rêve devant la beauté de la nature. Dans l’ombre de la forêt, elle rencontre ...
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Le ballet des âmes

J’ai choisi ce livre pour deux raisons : la première qui est la plus évidente, celle qui saute aux yeux c’est-à-dire la couverture ; je la trouve très belle, je ne suis pas une fan du jaune pourtant, elle colle parfaitement avec le résumé et encore davantage à l’histoire, une couverture aux couleurs de l’automne, cette mort progressive de la nature. La seconde raison en est le résumé : j’aime le côté légende bretonne, l’allusion au Moyen Âge littéraire.



J’ai eu un peu de mal à me plonger dans l’histoire au début, toujours dû à mon planning de fou, mais très vite et du moment où je me suis accordée du temps pour le lire, j’ai eu énormément de mal à m’arrêter ou à passer à mes autres lectures en cours.

Dans les premières pages, la plume de l’auteur m’a interpelée mais je n’étais pas certaine d’aimer son style, les choses ont changé en avançant dans ma lecture : ses mots prennent de l’ampleur à mesure que son personnage grandit et m’ont envoûtée.

J’ai beaucoup aimé Enora, elle oscille entre ses rêves, ses espoirs, ses visions et la cruelle réalité qui l’entoure et finit par avoir raison d’elle. L’auteure est parvenue à décrire un personnage complexe et complet, à instiller ses émotions, ses sentiments au lecteur sans pour autant tomber dans le pathos, et ce, dans un univers médiéval dans lequel on se serait cru ; je l’ai trouvée très juste dans les ressentis décrits par Enora.

Pourtant, ce n’est pas le genre de personnage auquel je m’attache habituellement : elle subit un peu trop à mon goût et n’est pas suffisamment active de sa propre vie, mais à l’époque, le rôle des femmes n’était pas différent. Je n’ai qu’un regret : elle n’est pas devenu la guérisseuse émérite que son enseignement aurait dû produire et la sortir de la servitude dans laquelle sa condition l’a menée, mais ce n’est qu’un détail, ça ne change nullement le plaisir que j’ai ressenti à suivre cette orpheline que ce soit dans le bien-être que lui procurait ses fuites à travers les bois ou dans l’horreur dans laquelle sa situation l’a conduite.



C’est un coup de cœur pour ce roman, je suis ravie de l’avoir découvert.
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Légendes Abyssales

Pour chaque nouvelle édition, le Salon Fantastique propose une thématique et une anthologie. Après le steampunk, c’était au tour des abysses de dévoiler leurs mondes imaginaires sous la bannière des éditions Mythologica. La belle illustration de couverture de Mathieu Coudray suggère des univers sous-marins nimbés de mystères, peuplés de créatures inquiétantes, mais les quatorze textes ne se passent pas forcément en eaux sombres. Une chose est certaine, il ne fait pas toujours bon de s’aventurer sur là où l’Homme n’a encore jamais mis les pieds.



Légendes Abyssales explore toutes sortes de limbes, inquiétantes ou merveilleuses, ce qui donne au lecteur une bonne vision panoramique. On balaye également le paysage de la littérature SFFF française avec plusieurs auteurs à l’actualité très dynamique. (Ayant participé à l’anthologie, je n'évoquerai pas mon texte ici.)



Estelle Faye, la « vedette », si l’on peut dire, de ce volume a remporté le prix Imaginales de la nouvelle avec Une robe couleur d’océan, une réécriture de La Petite Sirène touchante qui, malgré une structure assez classique de conte, nous happe jusqu’à la fin. L’écriture est élégante, parvient à développer une histoire sentimentale simple, mais sans tomber dans la mièvrerie. Même mon cœur de pierre s’y est laissé prendre. Bien joué !



Chez Jean-Luc Marcastel et Benedicte Taffin, les sirènes sont un peu moins charmantes. Les auteurs nous entraînent dans un registre plus horrifique, même si Benedicte Taffin nous régale d’un ton plus graveleux et léger en rapportant les paroles d’un vieux marin bavard. Dans le registre des créatures aquatiques, comment ne pas oublier aussi les calmars géants ? Ces monstres bien réels, et à l’existence pourtant si mystérieuse. Anthony Boulanger propose une intéressante introspection, en partant d’un invertébré assez primitif et en imaginant la civilisation progressive de l’espèce. Notre règne est un texte bien mené, qui ose un point de vue surprenant. Plus loin encore Régis Goddyn imagine un monde sous la mer où tout est inversé. Une expérience déroutante.



D’autres abysses plus plus ténébreuses, tirées de vieux cultes, de la magie noire. Ici, les auteurs spécialistes du fantastique se font plaisir. Patrick Eris nous évoque un gong qui réveille de son long sommeil une entité démoniaque avec laquelle il vaut mieux ne pas pactiser, même si elle ne réclame que Quelques grammes de chair. Avec Patrick McSpare, une jeune femme revit en boucle un passé terrible. Sébastien Péguin profite de l’occasion pour rendre un bel hommage Stephen King et son roman Simetierre. Une nouvelle plus terrienne, qui s’en va creuser dans des croyances amérindiennes oubliées, bien enfouies dans le sol. Il y a comme un avant goût d’apocalypse dans ce texte qui est un véritable concentré d’horreur à l’américaine. D’ailleurs, plusieurs autres nouvelles s’intéressent au devenir de l’humanité. La montée des eaux semble une actualité inquiétante, ou simplement possible, puisque Fabien Clavel et David Bry imaginent des futurs où les hommes ont trouvé un refuge incertain sous l’eau.



L’anthologie se termine par un texte signé Nathalie Dau qui nous ramène, aussi à nos origines aquatiques, ce qui fait écho avec le texte de Céline Guillaume, pour laquelle la mer est à la fois début et fin.



Légendes Abyssales est un bel échantillon d’auteurs français, et de sensibilités littéraires. Comme la plupart des auteurs au sommaire ont aussi publié des romans, c’est une bonne entrée dans l’univers de chacun pour préparer son prochain calendrier de lecture. J’ai eu plaisir à retrouver quelques plumes et à en découvrir d’autres dont il se murmurait qu’elles avaient du talent.
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Jusqu'à la Fin des Temps

Ce qui m’a attirée d’un premier abord, c’est la couverture. Je l’ai trouvé toute simple mais très jolie : elle est cartonnée et le titre comme le nom de l’auteure sont en lettres d’or.

Mais ce ne fut pas la seule raison : j’avais lu et plus qu’adoré le ballet des âmes de Céline Guillaume puisque c’était un coup de cœur ; de plus, le résumé m’a beaucoup plu, principalement la présence de la Dame Blanche. Je m’attendais à ce que l’histoire tourne autour de ce mythe, finalement, ce n’est qu’un très vague prétexte au prologue, un personnage qui était loin d’être nécessaire, Angèle suffisait largement comme « prophétesse ».



Au final, c’est davantage une histoire d’amour et de réincarnation, ce qui ne me pose pas plus de soucis que ça.

Ce qui m’a vraiment ralenti dans ma lecture, c’est l’univers : j’aime particulièrement ce qui touche au médiéval et la plume de l’auteure me plaît énormément, seulement, ce coup-ci, c’est du médiéval oriental et j’ai beaucoup de mal avec tout ce qui touche à l’ambiance mise en place, mon cerveau déconnecte automatiquement quand on parle de tissu en damas, de sultan et autres allusions du genre. Du coup, à plusieurs reprises, j’ai été obligée de relire certains passages et me concentrer plus que de coutume. Bref, ça a parfois été laborieux.

La seule partie que j’ai vraiment aimé, c’était la seconde : les souvenirs de la vie passée de l’héroïne, Cassandra, parce qu’on se situe autant du côté des croisés que de celui des hommes de Saladin. Et la prise de Damas par les occidentaux a été pour le moins rude à découvrir, la fin plus que le début.

La troisième partie était également intéressante, même si j’ai trouvé le côté mission humanitaire relativement succinct. A la fin, il se passe un événement douloureux pour l’héroïne qui est bien traité, un peu vague dans les faits mais relativement réaliste ; assez bien résumé du côté des sentiments éprouvés, principalement l’incompréhension et la tristesse, par contre, il manquait la culpabilité « si on n’avait pas fait ça, ça ne serait pas arrivé » – l’auteure a peut-être préféré ne pas alourdir le récit avec cette émotion, n’empêche que ça manque.



En résumé, il y a eu du bien et du moins bien. Pour moi c’est une déception, probablement parce que j’en attendais trop.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Le chant des Abysses, tome 1 : L'élu de l'océan

J’ai vraiment aimé ce livre c’est un mélange de conte , d’histoire et de fantastique. Il y a tout les ingrédients nécessaires à un bon roman fantastique : le mystère, le lyrisme, le suspense.



J’ai aimé le fait que cela se passe au moyen-âge car c’est une période que j’aime particulièrement. Les personnages sont bien travaillés et on prend plaisir à les aimer ou les détester, on les suit sans peine. L’auteur nous invite dans son monde et elle nous transporte par sa plume délicate et efficace.



C’est très bien écrit, il y a beaucoup de poésie et l’histoire est palpitante. L’écriture est imagée, beaucoup de description et des termes propres au moyen âge (ils sont d’ailleurs expliqués en bas de page).



Une bien belle histoire et une superbe découverte. Je lirai volontiers le second tome lorsqu’il sortira.



VERDICT



N’hésitez pas, vous passerez un excellent moment de poésie et vous vous évaderez pendant quelques heures.
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
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Le ballet des âmes

Entrez dans le monde d'Enora, ses aventures se déroulent au Moyen-Age, c'est une jeune femme qui a un coeur balancé par des amours compexes mais beaux, elle fait de merveilleuse rencontre et est partagée par ses craintes et ses peurs ...

A lire pour en savoir plus !
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La Perle d'Eternité

Récit étonnement étrange sombre et au combien passionnant.

Une jeune femme archéologue qui vient de perdre son amour qui avait la même passion de qu'elle et qui va quand même continuer le travail de fouille de son amant dans un mystérieux château de Bourgogne à la sombre histoire. L'héroïne va vite se retrouver dans une situation étouffante, et lourde, mais c'est sans compter sur les aspects fantastiques du lieu qui se trouverait hanté. La situation va vite submerger une héroïne très curieuse, et qui ne se doute pas combien elle est lié à l'endroit qu'elle fouille.

Récit quasi mystique et envoutant l'héroïne ira au-delà de ses peurs, de sa condition et de sa propre vie actuelle et matérielle.



Que l'on croit ou pas au courant de pensé que présente l'auteur, elle apporte un autre regard sur les fantômes et sur la vie après la mort.

Ma seule déception, c'est que cette nouvelle aurait pu faire l'objet d'un vrai roman, beaucoup plus complet dans la narration et les réflexions des personnages.
Lien : http://templedulivre.blogspo..
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Le chant des Abysses, tome 1 : L'élu de l'océan

Relecture de ce premier tome que j'aime toujours autant. L'écriture est très belle et j'aime ce coté fantastique et pourtant je lis très peu de roman de ce genre. J'ai hâte de lire la suite car avec cette fin cela qui donne comme un goût d'inachevé...
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Le ballet des âmes

Une belle réussite.



Acheté sur le SDL Paris 2018, ce livre m'avait tapé dans l’œil pour sa couverture, tandis que le vendeur finissait de me convaincre en me vendant habillement l'histoire.



J'ai acheté les 3 livres de la collection en même temps ("Réminiscence" et "Jusqu’à la fin des temps") et je dois dire que ce dernier est clairement mon préféré...



Il souffre pourtant des mêmes bémols que les précédents, avec des passages descriptifs trop long, et une écriture plus narrative qu'active. Mais ces défauts n'ont pas entaché ma lecture, tant l'histoire m'a happée. En effet, ce livre est le plus sombre de la collection et j'ai adoré.



Nous retrouvons là encore du mystique, du magique et du mystérieux, mais le tout saupoudré de famille et de péché ! Bien que le secret soit rapidement deviné, je n'ai pu lâcher ma lecture afin de voir jusqu’où l'auteur allait nous mener. Et autant vous dire que la fin est une vraie réussite !



En bref, à mon sens, le meilleur livre de la collection, mais âme sensible s'abstenir !



Bonne lecture à tous.

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La baronne des Monts-Noirs, Tome 1 :

Pour échapper au massacre d’un village, une jeune moniale enceinte s’enfuit dans la forêt. Elle porte dans ses entrailles le fruit d’un viol perpétré lors d’un sabbat satanique, et d’ailleurs, lorsqu’elle accouche, c’est d’un oeuf. Horrifiée, elle fuit, laissant là cet oeuf dont naît bientôt une petite fille. Un vieil ermite, Siméon, qui vit non loin de là, décide de prendre sous son aile la petite Flore. Elle grandit, en osmose avec la forêt qui est son temple autant que son amie. Bientôt, c’est une jolie jeune fille de quatorze ans qui arpente les Monts-Noirs du Morvan. Lors d’une de ses promenades, elle est alors témoin d’une scène épouvantable: une monstrueuse créature, une femme à la tête et aux serres de rapace, se livre à des crimes sanglants dans les Monts-Noirs. Siméon lui révèle alors à demi-mot l’histoire de ses origines et ses liens éventuels avec la maléfique baronne qui tient sous sa coupe le couvent de Sainte-Radegonde. Flore décide d’en savoir plus, mais bientôt, c’est sur ses seules épaules frêles que va reposer la lourde tâche de mettre fin au règne sanglant de la Baronne des Monts-Noirs. Pour cela, elle part au bout du monde, jusqu’en Terre Sainte, et pour y parvenir, rien de mieux que de se joindre à la deuxième croisade et à ses séduisants chevaliers.



Comme à chaque fois que l’on entre dans un roman de Céline Guillaume, on pénètre dans un monde où les mots teintent d'une magie étonnante le moindre paysage. Onirique et hors du temps, la prose ciselée transforme les Monts-Noirs du Morvan en univers vivant et magique: “Les chênes se remplumaient de feuilles émeraudes, les bouleaux aux troncs blancs immaculés étaient nimbés d’or qu’ils renvoyaient au ciel encore gris et les charmes s’enveloppaient de leurs ramées fripées bruissantes sous le vent d’Ouest déjà frisquet.” Ces mots savent rendre au Morvan tout son mystère, toute sa magie, et en faire une terre pétrie de fantastique où n’importe quel miracle peut se produire.

Justement, l’héroïne elle-même est une étrange créature, née du Mal pour le combattre, qui tire de cette nature même sa force. Flore est une jeune fille insouciante qui prend peu à peu conscience des horreurs qui l’entourent et qui assume avec détermination une difficile mission, mais j’ai trouvé dommage que ses origines et ce qu’elles impliquent ne soient pas plus largement exploitées. Sa relation avec Siméon, son mentor et substitut de père, m’a beaucoup touchée. Mais j’ai surtout beaucoup aimé le chevalier Albéric de Savigny, qui regarde à peine au départ cette insignifiante jeune fille qui souhaite absolument laver le linge des chevaliers en échange de leur escorte, et qui peu à peu se laisse gagner par cette personnalité forte. Mais pour autant, il ne devient pas le gentil héros chevalier servant mais reste bien un guerrier, prêt à tuer, parfois une brute, sans que Flore parvienne à se l’expliquer. J’ai adoré le cheminement des croisés, la découverte de la Terre Sainte et la vie quotidienne de ces hommes pendant leur périple, période de l’histoire que je connais peu et que j’aime à découvrir par ces petites touches.

Quant à la baronne, elle fait réellement froid dans le dos: déversant sa colère et sa cruauté sur les innocentes moniales, s’entourant d’une progéniture aussi difforme que néfaste, elle se livre aux viols et aux tortures avec délectation. Je suis épatée par la manière dont la langue soignée et aérienne de Céline Guillaume parvient à se poser sur des scènes aussi horribles. J’ai tout particulièrement aimé sa traque de Flore à l’autre bout du monde et les sortilèges dont elle use pour la détruire coûte que coûte et qui nous plongent, pour certaines scènes, dans un véritable roman d’horreur.
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La baronne des Monts-Noirs, Tome 1 :

Dans un style très imagé, fleuri, parfois emphatique mais toujours passionné, Céline Guillaume nous narre ici les aventures de cette jeune fille sans expérience de la vie, mais à la détermination sans faille. Elle nous fait voyager dans ces terres du Morvan, puis en terre sainte au temps des croisades. L'histoire est envoûtante, haletante, pleine d'héroïsme, de tendresse et de déchirement.



Toutefois, je regrette un peu que chaque difficulté que rencontre Flore soit levé si facilement. J'attendais plus d'âpres combats pour convaincre un chevalier de l'emmener en terre sainte, plus de recherches et d'échecs dans la quête des lacrimosa, et je suis restée un peu sur ma faim sous cet amandier, malgré un cadre magnifiquement dépeint. De même cette splendide tempête fut rapidement franchie, alors que la lutte contre les éléments aurait pu être épique. La scène finale par contre ne manquait pas de détails, de violence, de souffrance et de tendresse, et m'a donc transportée.



Je n'avais pas eu ce sentiment de manque avec le premier de ses romans, très abouti et j'ai donc été moins enthousiasmée par celui-ci, même s'il reste une lecture très agréable et de qualité. Merci beaucoup Céline pour ces moments passés en compagnie de Flore.
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