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Citations de Chantal Pelletier (56)


La solitude est un repos.
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Il faut oser. Les femmes sont plus rusées, plus solides, plus déterminées que les hommes qui restent toujours des enfants.
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Les acheteurs compulsifs devaient se reconnaître entre eux comme les joueurs de poker ou les amateurs de partouzes.
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La mère et la fille s'approchent sans s'apprivoiser, se découvrent sans s'apprécier. Elles s'agacent de trop se ressembler, se reprochent d'être trop différentes.
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Au hammam, les pluies parfumées ruissellent sur les faïences jaunes et bleues. Des matrones s’affairent autour d’une femme callipyge, enduisent ses cheveux de henné, la frottent jusqu’à l’écarlate, l’épilent au miel de caramel, la transforment en dessert du prince.
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Dans son palais de l’Alhambra, accoudé aux arcades rousses, devant les exclamations de cyprès, les flaques d’orangers, les frémissements d’oliviers, le prince s’abandonne aux caresses des voiles de coton, au brouillard des hammams, aux étreintes des femmes.
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J’ai enfilé une robe de jersey mauve, sous laquelle je n’ai pas passé de culotte. Façon de dire à Greg que je l’attendais.
Dès que je renonçais aux pantalons, Greg avait droit à la question rituelle : Est-ce que je porte une culotte ? Sa main trouvait réponse à la devinette. Si j’étais nue, elle tâtonnait aussitôt dans le nid douillet, dans l’humide duvet. Si un sous-vêtement lui barrait la route, il en cajolait les pourtours, glissait un doigt timide sous l’élastique, abandonnait la piste, tentait une autre incursion avant de renoncer, jusqu’à ce que je le supplie.
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Des musiciens jouent l’andalous. Les voiles de mousseline tracent de grandes arabesques. Les ventres charnus des femmes gigotent. Colliers, bracelets, parures frontales cliquettent. L’andalous. La plaine chaloupée de la jouissance.
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- oh oh ! Madame a besoin de vacances !
- Grand besoin !
Il s'est levé, a écarté son peignoir, s'est mis à chanter fort en dansant le flamenco. Ses pantoufles frappaient le plancher, ses doigts jouaient les castagnettes, son sexe sautillait, sa bedaine tremblotait :
- Olé !
Je riais, j'en pleurais, j'en avais mal au ventre, il m'a montré sa croupe :
- On fait l'anticyclone sous la couette ?
- C'est parti !
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Le front appuyé contre les volutes de fer forgé qui cernent le harem, le prince tient dans ses paumes les seins durs de sa troisième épouse. Devant lui, les orangers brillent, piqués de fruits ensoleillés.
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La Maison des jeunes est son refuge, son oasis, sa cour de récréation, son centre de formation et d'apprentissage, son église. Elle ne loupe aucun ciné-club. Antonioni, Bergman, Visconti, Bunuel, Welles. »
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Le céleri rémoulade était dégueulasse, et ma femme vraiment trop mauvaise cuisinière, je n'en pouvais plus, j'ai tiré. Elle est tombée, net, sans crier, ses yeux se sont juste un peu écarquillés, du genre : qu'est-ce qui t'arrive ? Elle avait l'habitude de mes blagues, j'étais d'un naturel assez taquin, mais, assez vite, elle a compris que je ne plaisantais pas; et sa tête a lâché sur le côté. Cette fois, elle avait tout oublié, fini !
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- désolé?
- les types comme toi sont toujours désolé, et toujours trop tard.
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La cuisine des saveurs ne se pratique pas au doigt tournant les pages d'un livre.
Mais à l'oeil et à vue de nez,main à la pâte,cuillère à la bouche,oreille aux aguets des marmites.
Ajoutez une pincée d'imagination,un demi-verre de mémoire,un bouquet garni d'affection pour les convives.
Servir chaud ou frais selon la saison.
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Dans une rue se trouvait un traiteur qui vendait des pieds de porc en gelée dont je me souvenais encore une bonne quinzaine d'années après les avoir suçotés.
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C'était Thierry, huit ans, qui portait sa petite sœur Claudia dans les bras. Une geignarde de première, celle-là [...] Elle chialait depuis qu'elle était née, cinq ans et demi de larmes, je me suis demandé combien de litres de flotte ça représentait.
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J'ai fouetté des oeufs jusqu'à les enfler en écume blanche et compacte. Une boue de chocolat l'a assombrie en tabac mousseux qui a englouti un hachis de gingembre. J'ai tourné en rond pendant que la merveille cuisait (...) Je l'ai sorti du four. Une forêt de cacoyers dansait autour de lui, restant là à le humer, à l'admirer avant de le démouler. J'ai disposé sur une assiette cinq tranches que j'ai saupoudrées de fleur de sel et entourées d'une mince courbe d'huile d'olive (...) La vieille m'attendait. Je savais qu'elle avait tout deviné. Le gâteau, le chocolat cuit, le sucre, les œufs, l'huile d'olive, le repas aux parfums d'ailleurs.
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Il fait chaud. Mes mains sont rouges et gonflées. Je suis assise. À côté de moi, c'est épais et lisse, comme de la peau moite. Je me rappelle le mot. "Canapé". Des fois, on en mange à l'apéritif. Mon père en faisait le samedi soir, c'était bon avec le porto. Il avait comme un restaurant, mais on y dormait. J'ai revu il n'y a pas longtemps le mot.
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Sur les pavés du vieux Bordeaux, le tracé du corps à la craie. Sur la civière, une pulpeuse beauté, lèvres peintes, cou de velours, cuisses crémeuses. Joëlle referme sa gabardine sur sa jupe, croise ses bras sur son ventre. Elle aurait aimé connaitre cette splendeur debout, lire dans son regard ses chances de la séduire. Elle se sent vidée, chair emportée par les brancardiers. Cette fille lui ressemble. A peu près son age. Elle ne pense qu'à cette ressemblance.
Il fait gris et moite. Air poisseux. Joëlle regarde s'éloigner l'ambulance. Ce sera sa dernière enquête, car il y aura une enquête, elle en est sure. Elle refuse de croire au suicide.
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Tenues au chaud, les trompettes mixées, langées de crème, noyaient leur noirceur de gris perle. Les feuilles des endives brillaient de tous les châtains d'un caramel muscade-cannelle. Dans le réfrigérateur patientaient tartare de saumon, râpé de betteraves crues, mousse de radis noir. J'ai sorti les croquants de chocolat destinés à accompagner un sorbet amande-gomasio, pour broyer sur leur échine brune quelques fleurs de sel qui étofferaient les arômes de guanaja et de la cardamone.
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