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Citations de Charlene Kobel (52)


En faisant le premier pas, je prie pour ne pas m'étaler. Au second, je tente de sourire. Au troisième, je m'imagine, me faire un croche-pied et faire un vol plané pour finir sur le sols, les fesses en l'air. Au quatrième pas, je croise le regard de ma mère. Au cinquième, je réprime le fou rire qui menace d'exploser. Punaise ! Cet instant ne me paraissait pas si long lors des répétitions. [...]
C'est à ce moment que je crois son regard. Gautier, le frère du marié, me scrute intensément et je me sens toute chose. Bon sang ! Je devrais haïr ce type après ce qu'il m'a fait...
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Que cette réputation fût le fruit de ragots jalousement colportés ou l’effet d’une vraie liberté de mœurs, cela importait peu. La rumeur triomphait bien au-delà des faits, et personne ne songeait à la remettre en cause. M., dans l’esprit des commères, était une fille facile, de celles qui troublent les ménages et déchirent les familles.
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L’illusion contentait les vainqueurs, consolait les sophistes et contredisait les Cassandres qui, redoutant toujours les ambitions du Reich, déploraient la défaite et annonçaient le pire. On fit d’abord courir le bruit d’une liberté bien tempérée sous la gouverne du maréchal Pétain. On trouva aisément d’honnêtes gens pour y croire et acclamer leur chef lorsqu’il fit aux Nîmois l’honneur d’une étape en leur ville, une nuit de février 1941, avant de rencontrer Franco, à Montpellier, où les deux officiers saluèrent le bon peuple depuis le balcon pavoisé de la préfecture.
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Parmi ses tableaux favoris figurait une toile de Jean-François de Troy, La Moissonneuse endormie, empreinte de cet érotisme léger dont le XVIIIe siècle a le secret. On y voyait une forte paysanne, assoupie dans un bois, le bras gauche replié sous sa chevelure brune, le bras droit étendu, mollement, hors d’une mousseline rabattue sur le ventre afin de libérer sa gorge. La blancheur de ses seins et d’une cuisse apparente, sous une tunique de bure, ressortait plus intense sous la roseur des joues. Un œil expert aurait pu deviner qu’elle feignait le sommeil, par honte ou par plaisir, pour mieux prolonger une jouissance jalousement arrachée, loin des hommes et des bêtes, à l’ennui du labeur des champs. Mais eux, les collégiens, loin d’avoir à l’esprit qu’un corps pouvait ruser, s’imaginaient voler à cette femme endormie un peu de son intimité. Combien de reproductions de la Moissonneuse le petit Pygmalion n’avait-il pas offertes à ses camarades pour mieux les tenir éloignés de la Jeune fille au chevreau ! C’était tant mieux pour lui qu’ils préfèrent les poitrines généreuses. L’émoi est égoïste. Qu’elle reste en son jardin et demeure à lui seul !
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À  quinze ans, moins niais, mais plus épris, il employait son imagination au secours de ses appétits, et déplorait que la magie de Vénus ne puisse, d’une seule parole, donner vie à ce corps pétrifié, prêt à bondir hors de son socle, baigné de feuilles de lierre, arabesques mêlées, en chahut comme une chevelure.
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Elle, émaciée, aussi, comme un reflet humain, comme une métamorphose de l’agneau affamé. Le bras gauche dessinant un vague arc de chair. Les doigts ouverts, en éventail, comme une palme légère. Rien mieux que ces deux faibles formes n’aurait pu signifier l’union de la grâce et de la fragilité.
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Le temps n’efface que ce que nous voulons bien lui jeter en pâture. Il sait attendre. Ne se repaît que de ce qu’on lui cède. Il ne se presse jamais, le temps, d’ôter aux hommes leurs souvenirs encombrants. Ceux que l’on garde malgré soi, vils ou inavouables, les plus tenaces. Le remords est habile à hanter nos consciences, s’agrippant à l’esprit comme une tumeur morale. Chacun sait cela et balade ses misères en invoquant l’oubli. Ce vieillard le savait mieux encore, lui qui, chaque jour, ressassait ses remords de jeune homme.
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Cet homme débordait de sève. Il était jeune, robuste, vaillant, l’œil fier et la mèche héroïque.
Surtout il était disponible.
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Je ne voulais pas changer d’attitude avec lui, mais je digérais vraiment très mal la trahison et le mensonge. En plus, j’étais plutôt mauvaise comédienne. Il ne tarderait pas à comprendre que je savais tout. À peine eussé-je répondu par l’affirmative, que la sonnette retentit. Il avait écrit ces SMS depuis derrière sa porte d’entrée ?
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Tu m’as ensorcelé. Je me sens tout autre depuis que nous avons franchi le pas, ensemble. J’aimerais crier à la terre entière que tu es mienne et que je suis tien. J’ai attendu trop longtemps. Je ne voulais rien te dire, car je pensais que notre histoire ne durerait que quelques mois, mais…
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Ce mec me fascinait, j’étais tombée sous son charme comme foudroyée… sans avoir le temps de crier gare. Lorsqu’il s’aventura à se rapprocher de moi pour poser sa main sur mon genou, je frissonnai.
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Notre amour était resté secret, mais aujourd’hui, je ne rêvais que d’une chose : le crier au monde entier. Notre séparation était bidon, j’en étais tout à fait consciente. C’était lui qui avait eu l’idée, au début, puis j’avais capitulé, pensant qu’il avait raison. Malheureusement, les sentiments se montraient bien plus forts que la raison.
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J'en pinçais pour lui. Oh, il avait bien essayé de repousser l’inévitable un certain temps, mais il avait finalement succombé, lui aussi. Nous avions vécu une belle histoire d’amour secrète, mais nous étions tout de même quittés, à regret, le jour de mon départ. Ça avait beau faire à peine dix heures que je ne l’avais plus vu, il me manquait terriblement.
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J’avais l’impression de rêver. S’il existe bien une chose qu’il ne faut pas enlever à l’Islande, c’est la beauté de son environnement. Les photos que vous pouvez trouver sur les moteurs de recherches Internet, ou encore dans les magazines, sont exactement ce que j’ai vu. Je peux témoigner du fait que les photos reproduisent si bien la réalité qu'il n'y a nul besoin de Photoshop pour vendre du rêve.
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C’est hors de question qu’on tente une histoire longue distance, si ça n’a pas marché avec notre amitié, ça ne fonctionnera pas si nous sommes en couple.
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Je me retourne et l’attire contre mon corps, priant pour que mon anatomie ne me joue pas des tours. Elle tremble dans mes bras, alors je la serre encore un peu plus contre moi pour la réchauffer. Après quelques minutes, sa respiration devient régulière et je sais qu’elle s’est endormie. Quant à moi, tout est bien réveillé et je grogne de frustration. Ça m’apprendra à être gentleman et la vouloir coller à moi.
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Je suis pathétique ! J’ai pas l’impression de valoir mieux que lui en ce moment. Je vais tout faire pour l’oublier, maintenant. C’est pour cette raison que je me retrouve face à Louis, un collègue de travail qui m’a invitée à dîner ce soir. Il est charmant, il me fait rire et nous sommes sur la même longueur d’onde.
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Il a dix ans et respire la joie de vivre. Il est certes très vif, mais il faut bien qu’il vive ! Les gens qui se plaignent des enfants criant un peu, riant beaucoup et courant dans tous les sens n’ont simplement rien compris à l’enfance. J’adore observer mon frère dans ces instants d’insouciance.
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Certes, il a été un temps où j'étais amoureuse de Tim, mais je n'avais que quinze ans. C'était un béguin d'adolescence des plus banals. La première fois que j'avais essayé de le lui avouer, il m'avait présenté sa petite amie. Autant vous dire que cette douche froide m'avait anéantie, mais que je n'avais rien laissé transparaître. Depuis, j'ai eu quelques aventures, mais pas de quoi avoir le cœur qui bat dans tous les sens.
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Je ne suis pas le genre de fille qui tombe amoureuse, qui aime les fleurs et qui fond sur les phrases – toutes faites – d’amour. Je ne suis pas le genre de fille qui croit en ses rêves. Je suis parfois trop terre à terre et mes amis me disent que je suis d’une négativité affligeante.
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