« Pavane pour une plante » – Nathalie (et Charles ?) Henneberg – dans le recueil Démons et chimères, 1977
« C’étaient trois camarades, trois amis. Leur travail consistait à remorquer et faire exploser, aussi loin que possible du système solaire, les débris de la dernière guerre interplanétaire. »
Jusqu’au jour où un container d’apparence anodine leur explose à la figure. Le vaisseau s’écrase sur un satellite artificiel. Ralph, le commandant, s’en tire bien. Aïno, l’astronome, a des côtes cassées et Henry, le mécano, l’épaule démise. Contre toute attente, il semble que le satellite dispose d’une atmosphère et même que des plantes y poussent. Ralph sort et rapporte une fougère. Le lendemain, le vaisseau se trouve englouti parmi des champignons géants. Ralph désintègre le pourtour du vaisseau afin que les secours puissent les trouver. Après les champignons, ce sont des cactées qui montent à l’assaut. Et puis bientôt, une voix se fait entendre, une voix de sirène ensorceleuse, tandis qu’une forme humaine, blanche, avec un semblant de visage et des cheveux bleus envahit l’écran du viseur. Henry s’est laissé subjuguer et voudrait sortir pour la sauver, mais Ralph l’en empêche. Plus tard, on retrouve le chien Sukkey qui s’est échappé à l’état de squelette. La créature qui revient les séduire a maintenant un visage avec une bouche très rouge, on sait dès lors comment elle se nourrit. Lorsque Ralph se lève avec son désintégrateur et ouvre la trappe pour sortir, Henry le tue et le laisse glisser à l’extérieur. Ensuite, il explique à Aïno que la créature est une mandragore et qu’il a le projet de la ramener sur terre. Lorsque la mandragore reparaît sur l’écran, elle est belle, avec quelque chose qui rappelle les traits de Ralph. Henry se lève et ouvre la trappe pour aller vers elle, mais glisse dans le vide. Aïno vient de lui décharger son arme dans la nuque. La voix appelle Aïno avec les hésitations d’Henri et les tonalités chaudes de Ralph en lui disant des mots d’amour...
Une patrouille retrouve l’astronef et trois squelettes ainsi qu’une survivante. Elle enterre sur place le cadavre d’une jeune fille très belle, aux racines brûlées de mandragore, qui a les traits d’Aïno. CB
Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015
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