Charlie Hebdo

Je me suis fait un cadeau pour ne pas oublier qu'hier des assassins ont voulu s’attaquer à une des valeurs essentielles de notre pays, la liberté d’expression symbolisée par la presse, en commettant un crime odieux et inqualifiable au siège de Charlie hebdo.

Le caractère perpétuel de ce calendrier permet de marquer l'évènement dans le temps.

Je suis Charlie.

Septembre 2014 : parution de ce calendrier perpétuel.

Une compilation de dessins de presse déjà publiés dans l'hebdo ? ou de ceux mis au rebut, comme dans la rubrique 'les couvertures auxquelles vous avez échappé' ?



Janvier 2015 : attentat terroriste contre la rédaction - douze personnes massacrées.



C'est triste à dire, mais le drame a sûrement fait vendre ce calendrier. On fait confiance aux libraires pour avoir su profiter du désarroi général, quand ceux qui connaissaient mal Charlie (et Charb en particulier) ont voulu rattraper leurs lacunes, quand nous ne savions pas quoi faire pour manifester notre soutien aux proches.



On trouve dans ce recueil des dessins de Riss et de Luz, et des défunts Charb et Tignous. Autant dire que ça donne rarement dans la dentelle pour croquer l'actu en épinglant la politique (ceux qui la font, ceux qui la subissent, ceux qui légitiment ses acteurs...), le clergé, les CRS, etc.

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Trois ans après, qui est Charlie ?

« Depuis trois ans, depuis la tuerie du 7 janvier, [les journalistes de Charlie] vivent dans un autre monde que le nôtre : dans une prison, une boîte de conserve, un bunker. La nouvelle adresse du journal est tenue secrète. L'immeuble où ils travaillent est hautement sécurisé : portes spéciales, blindage, sas, codes et caméras. Des flics les protègent en permanence. Policiers d'élite lourdement armés, flics en civil, gardes privés. [...] Pour exercer leur liberté d'écrire et de dessiner, ceux de 'Charlie' doivent sacrifier celle d'aller et venir comme tout le monde. Et combien de temps encore devront-ils endurer ça ? « On peut accepter toutes ces contraintes pendant quelques années, dit Riss, le patron de 'Charlie', mais est-ce qu'on va accepter ça pendant dix ans ? » Et de se demander : « Jusqu'où on tiendra, moralement ? » Ils le disent à leurs lecteurs et aussi à ceux qui ne les lisent pas : « Nous avons un besoin proprement vital de votre vigilance, de vos cris et de vos protestations, même quand ils nous visent. »

'Etre Charlie' ? C'est comme on veut. Mais, être avec Charlie, avec Riss, Nicolino, Lançon, Fieschi, Coco, Briard, Fischetti, Foolz, Luce Lapin et toute l'équipe, trois fois oui ! »

(extrait du Canard enchaîné du 10/01/2018)

En mémoire des victimes de l’attentat contre le journal Charlie hebdo.

Ils sont morts pour des idées et parce qu’ils faisaient rire.

Vive la liberté de la presse ! Non à la haine !

Aujourd'hui, mercredi 7 janvier 2015, je suis Charlie.

"je montre tout", première autobiographie (dessinée) de Wolinskin touchant et sincère

Après l’attentat, beaucoup de livres parlant du journal ont été remis en avant. Celui-ci fait un récapitulatif de l’histoire de Charlie Hebdo. Il y a de nombreux dessins. Quand je les regarde, je n’arrive pas toujours à les comprendre. Il faut dire qu’un dessin d’actualité parle d’un moment donné. Si on ne connait pas les personnages représentés ou le fait ayant donné naissance à ce dessin, il est difficile de le comprendre. Au début de l’ouvrage, les dessins sont très sanglants. Petit à petit, le style évolue. J’ai l’impression qu’au fil du temps, une autocensure c’est mise en place. Je suis de 1993, donc trop jeune pour me rappeler de certains évènements ou pour les avoir bien compris petite. J’ai aimé me replonger dans ces dessins. Ils m’ont rappelé mon enfance. Aujourd’hui, je me dis que si on a plus le droit de dessiner ou de dire ce qu’on pense, alors on retourne à une dictature. Ma lecture a été très enrichissante. Je pense que cet ouvrage montre l’évolution, ou non, de notre société. Il y a de quoi sourire ou rire, selon les circonstances et le dessin. Lisez et vous verrez.

" C’était mieux avant ». » Mais oui ma bonne dame c’était BIEN mieux avant »…..Ho…lalalala c’était vraiment mieux avant…….Mais au fait c’était comment avant ?



-1969 à 1981 douze années où c’était mieux avant !



1969…….il y a la famine en Afrique, Les cyclistes se dopent, les Allemands traitent les Français de feignasses, le ministre de l’intérieur interdit Hara-Kiri Hebdo pour protéger la jeunesse, les prêtres veulent se marier, Tino Rossi est le plus grand chanteur Français, les femmes doivent se battre pour faire reconnaitre le viol comme un crime, la peine de mort existe,...



les Français passent leurs vacances en Espagne sous la dictature de Franco, le Portugal est une dictature, les femmes doivent se battre pour le droit à l’avortement, Mireille Mathieu passe souvent à la télé, le salon de l’auto est la plus grande manifestation culturelle de la saison, Richard Nixon est président des Etats-Unis, des militants Pétainiste veulent réhabiliter le Maréchal et demandent qu’il soit enterré au Douaumont dans la Meuse, le service militaire est obligatoire, des parlementaires sont victimes d’écoutes téléphoniques, la Grèce est une dictature, le conflit Israélo- Palestinien fait rage, l’essence augmente,





un cardinal est retrouvé mort chez une prostituée, jusqu’en 1975 on ne peut pas divorcer par consentement mutuel, une université est fermée pour avoir mis un cours de sexologie à son programme, des Français sont otages en Afrique, Jacques Chirac trahi Valéry Giscard d’Estaing, Line Renaud n’a pas encore fait ses adieux aux Music-hall, deux chômeurs se suicident par le feu, marée noire en Bretagne, quatre morts dans l’attentat d’une synagogue à Paris, un réseau pédophilie dans le Gard des politiques impliqués, attentat dans la gare de Bologne revendiqué par l’extrême droite 85 morts 200 blessés, Berlin est partagé par un mur…………1981



Merci, Merci, aux Unes de Hara-kiri et CharlieHebdo recueillies par les éditions indépendantes « Les Échappés » Merci à Cabu, Wolinsky, Willem, Choron, Gébé, Cavana, Reiser surtout Reiser, témoins de leur temps…….Près de 700 dessins politiques, sociologiques, philosophiques et drôles pour un formidable survol de la France et de du Monde d’il y a plus de 40 ans. Alors madame Michu, c’était mieux avant ????.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Ce soir, nous sommes tous CHARLIE...

Hommage à Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et tous les autres...

12 ans de Unes de Charlie Hebdo : le pied !

On retraverse ces années en revivant les bourdes, les frasques et les combats à coup de "oh putain !!!" suivi d'un petit rire gras.

Parce qu'il faut rire de tout (y compris de soi), ça a beau être couillu et impoli, c'est très drôle.

Parce qu'il faut rire de tout, 5 mois après les attentats contre Charlie Hebdo, j'espère que la satyre et la caricature perdurera.

Du lancement (et la censure) d'Hara Kiri, puis de Charlie à la mort de Brassens en passant par l'abolition de la peine de mort et les guerres, l'ouvrage nous (re)plonge dans les années folles de la bande à Choron, Cavanna, Cabu, Reiser, Gébé, Wolinski, Willem, Fred...


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..

En 2008, des dessinateurs et des rédacteurs de Charlie Hebdo décident de créer les éditions Les Échappés.

Réformer ou périr est le millésime 2023 de la collection « les annuels » de Charlie Hebdo, un livre broché, découvert grâce à la Masse Critique de Babelio. Il semblerait que chaque année a un thème de prédilection, celui de 2023 est les manifestations dans la rue, que ce soit en France comme à l’étranger.

Il s’agit donc d’une rétrospective de l’essentiel de l’actualité de septembre 2022 à juin 2023 en près de 450 dessins, vu par les dessinateurs et les journalistes de Charlie Hebdo.

Une compilation de dessins et d’articles parus dans le journal ou sur le site internet. On y retrouve une actualité chaotique et anxiogène mois par mois. Au programme au niveau national, les émeutes urbaines, la réforme des retraites, les méthodes de la police, etc.. et, au niveau international, les populations qui se sont soulevées dans des pays où les contestations sont dangereuses.

Un esprit critique, humoristique qu’on ne trouve nul par ailleurs.

A garder pour se rappeler de cette période-là, il recèle une quantité phénoménale d'événements.

A son habitude, Charlie Hebdo jette un regard grinçant sur la société, l'écologie & l'actualité politique.

Merci à Babelio Masse critique qui me l’a fait découvrir.

L'esprit Charlie est en baisse continue. Seuls 58% des Français se disent "Charlie" aujourd'hui, selon un sondage IFOP pour le Journal du dimanche, là où ils étaient 71 % en 2016 et 61 % en 2017.", constate la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2023.



Les hommes ont la mémoire courte et, une fois la sidération, le chagrin digérés, beaucoup, qui se disaient Charlie, sont passés à autre chose.

Triste constat, humain sans doute s'il ne s'agissait que d'une question de perte de mémoire ou de résilience. L'article précise cependant que les jeunes ont encore moins l'esprit Charlie et dénoncent même le droit de caricaturer, assimilant cela à de l'intolérance. Là, c'est moins drôle, on se sent vieux d'un coup ! Les vieux seraient-ils plus ouverts, davantage tolérants ?



Cet article m'a bien plombée le moral mais bon, heureusement que l'équipe de ce journal satirique garde le sien tout de même et continue de nous faire rire, et donc réfléchir.



Toutes les ans, la maison d'édition Les échappés, créée en 2008 par les dessinateurs et rédacteurs de Charlie Hebdo, nous concocte l'essentiel de l'année avec une sélection d'environ 450 dessins, brèves et articles publiés dans l'hebdomadaire.



Merci à cette maison d'édition et à la Masse Critique pour cet envoi, ce cadeau devrai-je dire. Merci.

Lire ce livre en début d'année et se remémorer les « évènements » politiques des mois passés avec humour et beaucoup _ énormément en fait _ de satire, voilà de quoi bien commencer l'année.



Disons-le tout de suite : je ne suis pas une lectrice du journal, j'ignorais donc complètement le genre d'articles et de dessins que pouvait publier ce journal, en dehors évidemment de ceux que l'on connaît tous. C'est donc avec beaucoup de naïveté que j'ai découvert tout ça.



Je précise aussi que le « Je suis Charlie » est et restera toujours mon opinion. J'étais place de la République un certain mois de janvier, pour revendiquer cette liberté d'expression. Je reste convaincue que l'on peut rire de tout.



Le livre reprend une partie des dessins et des articles qui ont été publiés dans le journal sur une période comprise entre les mois de septembre 2022 et le mois de juin 2023. En redécouvrant ces actualités, les dessins sont parlants : l'humour des dessins porte souvent sur un résumé des actualités. J'ai compris le ou les doubles messages dans chacun d'entre eux. C'est le genre de livre que l'on peut être amené à feuilleter à l'avenir d'ailleurs, histoire de se remémorer ce que furent nos préoccupations à un certain moment de notre vie collective. Je suis sûre que nos historiens futurs pourront interpréter notre vision des choses à travers ces dessins.



Comme je l'indiquais plus haut, étant complètement ignorante de l'humour du journal, c'est avec un certain étonnement que j'ai découvert les dessins. Il y en a qui m'ont fait rire et particulièrement lorsqu'il s'agissait d'un certain Emmanuel. Les présidents, quel qu'il soit, s'en sont toujours pris plein la figure. Charlie hebdo ne pouvait que s'en prendre à lui aussi. C'est facile, mais on aime ça.



Il y a pas mal d'autres sujets sur lesquels j'ai compris le message. Il y a d'autres sujets qui m'ont paru un peu plus surprenant, notamment sur certains évènements dramatiques.



En réalité, je crois que je ne suis pas la cible de ce genre de dessins. Dès les premières pages, j'ai compris un peu l'ambiance et c'est avec un certain recul que j'ai découvert la suite. J'ai montré à mon compagnon les dessins qui m'ont paru pour le moins surprenants, mais il a tout de suite été captif, ça l'a fait sourire. Bref, on ne peut pas plaire à tout le monde, comme dirait l'autre.



En ce qui concerne les articles, j'ai davantage été intéressée. le biais des opinions exprimées m'a paru intéressant. A chaque fois, les articles sont argumentés et prennent du recul par rapport à l'actualité tout en exprimant un biais que l'on ne retrouve pas partout. J'ai particulièrement été sensible à l'article de Philippe Lançon intitulé « Les victimes et l'oubli ». Il évoque l'oubli des victimes au fur et à mesure des années passées après les attentats. Je trouve que sa plume est particulièrement efficace pour nous faire comprendre ce que l'on a du mal à comprendre quand nous ne sommes pas directement concernés. Je pense aussi à l'article de Laure Daussy intitulé « « ESPRIT CHARLIE » C'était mieux avant ». Il évoque le recul de cet esprit Charlie dans l'opinion et plus particulièrement, parmi les plus jeunes d'entre nous. C'est assez marquant.



En dehors du contenu, le contenant est très agréable à la lecture. Sur l'ensemble du livre, on retrouve plusieurs dessins sur chaque page. La présentation est idéale pour lire ce livre sur le canapé (^^) avec une couverture bien épaisse.



En bref, ce fut une belle lecture qui m'a fait prendre conscience de la réticence à apprécier l'humour sur certains sujets. La liberté d'expression doit toujours nous être garantie et Charlie Hebdo y veille.



Je remercie les éditions les Echappés et Babelio pour l'envoi de ce livre lu dans le cadre de la masse critique graphique.


Lien : https://letempsdelalecture.w..

Charlie Hebdo libère les femmes, voilà un titre bien présomptueux a priori, mais voilà une compilation d’un demi-siècle d’articles et de dessins qui pèse bien son poids !



C’est un ensemble d’articles de fond qui révèlent l’engagement de Charlie Hebdo concernant l’IVG et le long combat pour l’imposer, la pilule contraceptive et la politique nataliste, le travail des femmes et la maternité, la PMA, l’infanticide et le déni de grossesse, le mariage, le divorce, les crises familiales, les femmes au pouvoir, les femmes et le christianisme, les femmes et les Musulmans, les femmes et le sexe, l’excision, la femme marchandisée mannequin, actrice porno, miss France et autres formes d’exploitations et aussi les mouvements de révolte : “balance ton porc”, “metoo” et la question du consentement, les violences conjugales et le féminicide, la prostitution et les femmes qui marquent leur temps. Sur tous ces sujets, des dessins et caricatures bousculent, remuent, choquent pour bien marquer les esprits, signés Cabu, Tignous, Catherine, Wolinski, Riss, Coco, Biche, Jul. Luz, Honoré, Reiser, Félix, Willem, Zorro… En somme, un recueil d’une richesse inouïe, impossible de l’épuiser, mais quel plaisir d’y picorer ici un texte, ici un dessin au gré des envies ou des recherches.
Lien : http://www.lirelire.net/2024..

En voyant la couverture, on sait tout de suite le point de vue que cet imposant ouvrage collectif de 328 pages veut adopter : une femme en trottinette balance son pied arrière directement dans les parties intimes du sale bonhomme qui la suit.

Le livre va s’intéresser au combat des femmes contre le harcèlement, contre le machisme, le sexisme, pour l'égalité ,pour le droit à disposer de leur corps, contre la notion de femme-objet et contre les violences faites aux femmes auxquelles l’hebdomadaire s’est élevé très tôt, en 1996.

Le livre regroupe des centaines de dessins, d’articles, de reportages ou d’interviews depuis 1970. Il est découpé en 14 chapitres, le premier étant « Laissez-les vivre. Les femmes, pas les fœtus », toujours d’actualité.

La loi Veil et l’avortement, le manifeste des 343 salopes, Jean-Paul II, l’Allemagne et la Pologne démarrent le premier chapitre. S’ensuivent : “les femmes poules pondeuses”, “les femmes épouses modèles, au boulot, au pouvoir, créatures de Dieu, objets à vendre, enlèvent le bas, en ont plein le cul…» et le dernier “les femmes ouvrent leur gueule »

C’est un bel hommage rendu aux femmes. Ce livre est très dense et j’avoue ne pas l’avoir encore terminé. Qu’importe, Il risque d’être longtemps d’actualité…

Une belle découverte dans tous les sens du terme.

L'album est un bel objet avec sa couverture glacée et son papier épais qui met en valeur articles et dessins de l'hebdo.

Avant tout, il faut préciser que je n'étais pas forcément le bon client pour cet ouvrage. En effet, je n'ai jamais été en phase avec la ligne éditoriale de Charlie Hebdo et je suis loin de me retrouver dans les revendications parfois outrancières de certaines associations féministes. Mais là, vraiment, c'est amusant, sans prétention, plein d'autodérision sur les comportements machos de certains grands noms de l'hebdo.

La lecture au fil de l'eau fut très agréable par la variété des documents proposés, mais aussi par son organisation intelligente par thème. En effet, la structure de cette "anthologie" charliesque est plaisante : articles et dessins sont rassemblés par chapitres intitulés avec humour : les femmes se dorent la pilule, les femmes au boulot, les femmes au pouvoir,...

Moralisateur ? Je ne pense pas que ce soit la vocation de ce recueil qui invite surtout avec humour le lecteur à réfléchir sur son rapport à la condition féminine.

Bref, c'est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on tombe ... mais c'est à déguster sans modération.

Merci à Masse critique et aux éditions "Les échappés" pour ces bons moments de lecture.

Souvenir :

23 novembre 1970....



Il n'y a pas de censure en France

Auteur : Collectif



CABU - CAVANNA - PR. CHORON - DELFEIL - DE TON FOURNIER - GEBE - REISER - WILLEM - WOLINSKI - CENSURE EN FRANCE.



Et Aujourd'hui malheureusement :

JE SUIS CHARLIE

Un numéro devenu historique. Je n’apprécie pas toujours l’humour de Charlie, mais je lui accorde le droit de tirer tous azimuts. La démocratie consiste à pouvoir exprimer sa liberté de parole, sans calomnier. Le blasphème ne fait pas partie des lois européennes et je m’en réjouis. Alors oui, continuons à tirer sur les fanatiques de tous bords et à vanter la laïcité pour tous, avec le droit de pratiquer en privé sans emmer… les autres ! En ce sens, je reste Charlie !

Le numéro des survivants.

Sa couverture est verte et blanche, aux couleurs d'un Islam que des voyous assassins ont utilisé, perverti de la plus abjecte manière.

Ce numéro, c'est le coup de pieds énergique donné au fond d'un gouffre empli d'eaux saumâtres pour remonter ver la lumière, le futur et l'espoir.

Ce numéro, et sa sobre couverture, c'est un pied-de-nez à ces islamistes dévoyés et criminels, mais aussi à leurs complices objectifs qui, par leurs amalgames et leurs préjugés, attisent les braises d'une guerre civile qu'ils espèrent.

Je suis -toujours et encore- Charlie.

Peut on tout pardonner ?

Il y en a qui peuvent, pour d'autres c'est plus difficile et ce ne sera qu'au prix d'une intense réflexion philosophique.

Il y aura encore des oui mais....

Bien sûr, mais nous sommes très nombreux à n'avoir en tête que la défense de la laïcité, un bien beau combat qui nécessite un certain courage.

Le numéro de la vie qui continue, le numéro 1178 avec la lecture de ces chroniques avant gardistes, de ces dessins qui se voulaient drôles et qui sont devenus réalité, ces communications téléphoniques rêvées, ces cartes postales qui ne seront pas envoyées !

Mais pour nous consoler, il est vrai qu'il y a eu plus de monde pour Charlie que pour la messe, petite victoire, petite dérision, mais nous étions là le 11 janvier, nous avons acheté le Charlie du 14 janvier 2015.... Et nous attendons avec impatience et sérénité le prochain.

Encore un que les cons n'auront pas !

Ce numéro 1178 viendra rejoindre dans mes étagères le dernier que nous avions acheté le numéro 547 du mercredi 6 mai 1981 .... Quelle triste retrouvaille !

Parvenir à mettre la main sur cet exemplaire est une tâche ardue. Mais le lecteur patient trouvera dans ces quelques pages de quoi rassasier sa soif.



Les caricatures, le véritable cœur de cette publication, sont nombreuses, de qualité variable, mais chacune prend un poids particulier à l'aulne des événements de janvier. Elles s'en prennent allègrement à l'infâme, dans le sens voltairien (rien à voir avec le réseau du (hélas) même nom) de la chose. Écrasons l'infâme et apprécions cette publication pour ce qu'elle : une pièce à part dans l'histoire de la presse. Un effort d'équilibre est respecté dans la charge menée contre les monothéismes, même si celui-ci n'est pas parfait.



L'objectif ici n'est pas de rendre de coups, mais de continuer à exister. Les textes sont émouvants et l'on ne peut que respecter le coût qu'ils ont coûté. Les valeurs de la liberté sont bien évidemment défendues... mais le propos est bien plus profond.



A lire ! Et ne jamais oublier !