Citations de Charlotte Brontë (1260)
Comme il est vrai que la beauté réside dans le regard de qui la contemple
Il est vain de prétendre que les êtres humains doivent se satisfaire de la tranquillité; il leur faut du mouvement; et s'ils n'en trouvent pas, ils en créeront.
Il n'y a pas de bonheur comme celui d'être aimé de ses semblables et de sentir que votre présence ajoute à leur bien-être.
"Il n'y a rien de si triste que la vue d'un méchant enfant, reprit-il, surtout d'une méchante petite fille. Savez-vous où vont les réprouvés après leur mort?"
Ma réponse fut rapide et orthodoxe.
"En enfer, m'écriai-je.
-- Et qu'est-ce que l'enfer? pouvez-vous me le dire?
-- C'est un gouffre de flammes.
-- Aimeriez-vous à être précipitée dans ce gouffre et à y brûler pendant l'éternité?
-- Non, monsieur.
-- Et que devez-vous donc faire pour éviter une telle destinée?"
Je réfléchis un moment, et cette fois il fut facile de m'attaquer sur ce que je répondis.
"Je dois me maintenir en bonne santé et ne pas mourir."
(Dialogue entre Jane Eyre et Mr Brockelhurst à Gateshead)
je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m'y obligent; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur.
Prolonger le doute, c'était prolonger l'espoir.
La vie me semble trop courte pour la passer à entretenir des ressentiments ou ressasser des griefs.
Jamais, dit-il, en grinçant des dents, jamais il n'y eut créature plus fragile et indomptable. Ce n'est qu'un roseau dans ma main ! (Et il me secoua de toute la force de ses bras.) Je pourrais la tordre entre le pouce et l'index ; mais à quoi cela me servirait-il de la ployer, de la briser, de la broyer ? Voyer ces yeux, voyez l'âme résolue, farouche, libre, qui s'y reflète, qui me défie, non seulement avec courage, mais avec un amer triomphe. Quoi que je puisse faire de sa cage, je ne puis atteindre ce sauvage et merveilleux esprit ! Si je brise, si je détruis la légère prison, mon outrage ne fera que libérer le captif. Je pourrais conquérir la demeure, mais son hôte s'évaderait vers le ciel avant même que je fusse en possession de son abri d'argile. Et c'est toi, esprit, avec ta volonté, ton énergie, ta vertu, que je veux, et non pas seulement ta fragile enveloppe. Tu pourrais de toi-même venir d'un vol léger te blottir contre mon cœur, si tu le voulais ! Saisi malgré toi, tu échapperais à mes embrassements, tu t'évanouirais, telle une essence, avant que je n'aie respiré ton parfum. Oh ! Viens, Jane, viens !
Il n'y a pas de bonheur plus grand que d'être aimé par ses semblables, et de sentir que votre présence est une joie pour eux.
Il ne m’est pas aisé d’effacer de mon imagination les images qui l’ont si bien emplie.
Je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m'y obligent; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur.
L'erreur entraîne le remords, et le remords empoisonne la vie.
Les gens réservés éprouvent souvent en réalité un besoin plus grand que les gens expansifs de discuter franchement de leurs sentiments et de leurs chagrins. Le stoïque à l'air le plus austère est un être humain, après tout ; « plonger » avec hardiesse et bienveillance dans « la mer silencieuse » de leur âme, c'est souvent leur conférer le plus grand des bienfaits.
Ma petite amie, dit-il, je voudrais être seul avec vous dans une île bien tranquille, où il n’y aurait plus ni trouble, ni danger, ni souvenirs hideux.
Personne ne m'aimera plus jamais comme lui ; je ne connaitrai plus jamais les doux hommages rendus à la beauté, à la jeunesse et à la grâce ; car jamais aux yeux de personne je ne semblerai posséder ces charmes. Il m'aimait, et il était orgueilleux de moi ; et jamais aucun autre homme ne pourra l'être.
Bâtir un monde dans sa tête et le peupler d’habitants imaginaires est très édifiant et très enrichissant.
La vie me semble trop courte pour la passer à nourrir la haine ou à inscrire les torts des autres.
L’idée de la « justice humaine » s’étant présentée à mon esprit, il m’était possible de me mettre à la besogne. Je la voyais sous un aspect nouveau cette « justice humaine » : une vieille femme quelconque, les poings sur les hanches, vêtue de rouge. […] Et chaque fois que s’élevait un cri particulièrement perçant, la bonne femme s’emparait du tisonnier ou du petit balai servant pour les cendres et si le coupable était faible, malingre, elle l’écrasait tout bonnement et s’il était fort, plein de vie, violent, elle se contentait de le menacer, puis, plongeant la main dans les profondeurs de sa poche, elle lui lançait une poignée de dragées…
Tel était le croquis que je fis de la « justice humaine » et que je tendis à MM. Boissec et Rochemorte. M. Emmanuel l’avait déjà lu par-dessus mon épaule. Sans attendre aucun commentaire, je me levai, fis ma révérence, et me retirai.
On ne se figure pas combien les gens froids peuvent effrayer par la glace de leurs questions. Leur colère ressemble à la chute d'une avalanche, leur mécontentement à une mer glacée qui vient de se briser.
Chaque atome de votre chair m'est aussi précieux que ma propre chair ; dans la souffrance, dans la maladie, j'y attacherai autant de prix. Votre intelligence est un trésor pour moi ; si elle était ruinée, elle resterait toujours mon trésor. Si vous étiez folle, je vous emprisonnerais dans mes bras, non dans une camisole de force ; votre étreinte, même furieuse, aurait un charme pour moi. Si vous vous jetiez sur moi aussi férocement que cette femme l'a fait ce matin, je vous presserais sur mon cœur avec autant d'amour que de force pour vous contenir. Je ne m'éloignerais pas de vous avec dégoût, comme je l'ai fait devant elle ; dans vos moments d'apaisement, vous n'auriez pas d'autre garde, pas d'autre nurse que moi ; je me pencherais sur vous avec une inlassable tendresse, même si vous ne me donniez pas un sourire en retour ; je ne me fatiguerais jamais de plonger mon regard dans vos yeux, même s'ils n'avaient plus une lueur de conscience pour me reconnaître.