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Citations de Charlotte Perkins Gillman (69)


« La plupart des hommes sont ainsi faits que dans leur esprit, les femmes sont jeunes et charmantes. Quand elles vieillissent, elles doivent quitter la scène en quelque sorte pour se mettre en retrait. Mais ces dames-là étaient bien sur scène, et pourtant elles auraient pu être grands-mères. » (p. 43)
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Et nous étions là, parmi les femmes de Herland, pétris des idées, des convictions et des traditions de notre culture, à tenter d’éveiller chez elles une manière de voir les choses qui n’était que la nôtre
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Au fur et à mesure que j’apprenais et admirais tout ce qu’avaient accompli ces dames, j’étais de moins en moins fier de ce que nous avions fait de notre virilité. Voyez-vous, elles n’avaient pas connu la guerre. Elles n’avaient adoubé ni rois, ni prêtres, ni engendré une aristocratie. Elles étaient soeurs et elles grandissaient ensemble, sans compétition, unies dans l’action.
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Nous avions imaginé une société monotone et soumise, et nous avions admiré une inventivité et une audace supérieures aux nôtres, ainsi que des avancées scientifiques de même niveau. Nous avions imaginé la mesquinerie, et avions découvert une conscience sociale à côté de laquelle les chamailleries de nos pays semblaient infantiles et stériles. Nous avions imaginé la jalousie, et avions observé une profonde affection sororale, une intelligence éprise d’impartialité, dont nous n’avions pas l’équivalent. Nous avions imaginé l’hystérie et avions été accueillis par des esprits profonds auxquels la vulgarité était impossible à expliquer.
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La tradition voulant que les hommes soient des gardiens et des protecteurs n’avait plus cours ici. Ces vierges robustes n’avaient à craindre aucun mâle et, de ce fait, n’avaient pas besoin d’être protégées. Quant aux bêtes sauvages, il n’y en avait aucune dans ce pays préservé. Elles plaçaient au plus haut le pouvoir de l’amour maternel, cet instant que nous portons aux nues, mais aussi celui de l’amour sororal, que nous peinions à identifier alors qu’il était sous nos yeux.
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Le patriotisme, chauffé au rouge, est compatible avec le manquement aux intérêts nationaux, avec une malhonnêteté, une indifférence glaciale devant la souffrance de millions de gens. Le patriotisme est en grande partie fait d'orgueil, et en très grande partie de combativité. Le patriotisme, en général, est aigri.
page 185
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Je me sens incapable de décrire ce que cette femme était pour moi. Nous disons de belles choses sur les femmes, mais au fond de notre cœur nous savons qu'elles sont des êtres très limités - pour la plupart. Nous les honorons pour leurs pouvoirs fonctionnels, alors même que nous les déshonorons par l'usage que nous en faisons ; nous les honorons pour leur vertu soigneusement imposée, alors même que nous montrons par notre propre conduite que nous avons peu d'estime de cette vertu ; nous les apprécions sincèrement du fait des activités maternelles perverties qui font de nos femmes les plus pratiques des domestiques, parce qu'elles sont liées à nous pour la vie avec un salaire qui ne dépend que de nous, tout leur temps, à l'exception des taches temporaires de la maternité quand elles y parviennent, étant de répondre de toutes les façons possibles à nos besoins. Oh, nous les apprécions, il est vrai, « à leur place », c'est-à-dire à la maison, où elles exécutent cet ensemble de tâches si magnifiquement décrites par Mrs Joséphine Dodge Daskam Bacon, qui précise avec soin les services d'une « maîtresse »Mrs J.D.D. Bacon est une écrivaine très précise et elle comprend son sujet-à partir de son point de vue.
page 269
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"mais je croyais que la maternité était un droit de chacune...
- la maternité - oui, c'est-à-dire, le droit à enfanter. Mais l'éducation est notre art suprême, qui n'est permis plus grandes des artistes. »
page 162
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Et nous étions sûrs de nous-même quant aux inévitables limitations, aux défauts et aux vices dans large groupe de femmes. Nous pensions qu'elles se seraient adonnées à ce que nous nous appelions là « vanité féminine » - « fanfreluches et falbalas », alors qu'elles avaient élaboré un costume plus parfait que les vêtements chinois, d'une riche beauté quand elles le désiraient, toujours pratique, d'un bon goût et d'une dignité infaillibles.
Nous nous étions attendus à une monotonie docile et terne, et avions trouvé une inventivité sociale audacieuse très en avance sur la nôtre, un développement mécanique est scientifique tout à fait à la hauteur du nôtre.
Nous nous étions attendus à la mesquinerie, et avion trouvé une conscience sociale à côté de laquelle nos nations faisaient penser à des enfants querelleurs et surtout, demeurés.
Nous nous étions attendus à la jalousie, et avions trouvé une grande affection sororale, une intelligence équitable, pour laquelle nous étions incapables de proposer de parallèle.
Nous nous étions attendus à l'hystérie, et avions trouvé un niveau de santé et de vigueur, ainsi qu'un tempérament égal auquel il était impossible d'expliquer, par exemple, l'habitude du blasphème - nous l'avions essayé.
page 159
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Lorsqu'une femme choisissait d'être mère, elle permettait au désir d'enfant de grandir en elle jusqu'à ce qu'il produise le miracle naturel. Lorsqu’elle choisissait de ne pas le faire, elle ne le laissait pas pénétrer dans son esprit et nourrissait son cœur avec les enfants des autres.
page 140
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Ce qui me conduisit sans tarder à la conviction que ces « charmes féminins » que nous aimons tant ne sont pas du tout féminins, mais un simple reflet de la masculinité - développé pour nous plaire parce qu'il fallait qu'elles nous plaisent, et en aucun cas essentiel à l'accomplissement véritable de leur grand processus. Mais Terry n’aboutissait pas à la même conclusion.
page 118
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« Si seulement elles avaient des cheveux longs, se plaignait Jeff, elles auraient l'air bien plus féminines. »
Quant à moi, une fois habitué, je trouvais ça plutôt agréable. Il est difficile d'expliquer pourquoi nous admirons « la longue chevelure d'une femme » et refusons d'admirer la queue de cheval d’un Chinois, sauf que nous sommes convaincus qu'une longue chevelure est un « attribut » féminin. Alors que la « crinière » des chevaux appartient aux deux sexes, tandis que chez les lions, les buffles et autres créatures semblables, on ne les voit que chez les mâles. Mais je ne l'ai pas remarqué- tout de suite.
page 67
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La « femme », dans l'abstrait est jeune et, nous le supposons, charmante. À mesure qu'elles vieillissent, elles quittent la scène d'une façon ou d'une autre et deviennent propriété privée, ou encore disparaissent complètement. Mais ces bonnes dames étaient tout à fait sur la scène, et pourtant chacune d'entre elles aurait pu être grand-mère.
Page 48
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Charlotte Perkins Gillman
Should we not laugh to see a horse in corsets? The time is coming when we shall so laugh to see a woman. - The Forerunner, Volume 1 (1909-1910)

Proposition de traduction : Voir un cheval portant un corset ne nous ferait-il pas rire? Le temps approche où l'on rira de même de la femme.
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Leur éthique, fondée sur une riche conception de l’évolution, était axée sur le perfectionnement d’une culture empreinte de sagesse. La théorie sur le bien et le mal n’avait pas lieu d’être ici. Le bonheur était de grandir et de travailler. Nous découvrions que la pression de l’environnement développe chez l’être humain son inventivité et que des enfants élevés dans un cadre épanouissant et prospère sont capables de modeler et d’améliorer encore davantage cet environnement. »
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A mesure que j'appréciais de plus en plus ce que ces femmes avaient accompli, je devenais moins fier de ce que nous, avec toute notre virilité, avions obtenu.
(p.120)
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« Ce texte n’a pas été écrit pour rendre les gens fous, mais pour les empêcher de le devenir. Et ça a marché ! » (p. 187)
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« Ce papier me regarde comme s’il avait conscience de son influence. » (p. 36)
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John se moque de moi, mais à quoi d’autre peut-on s’attendre dans un mariage ?
John est pragmatique à l’extrême. Il n’a aucune patience à l’égard de la foi, éprouve une répulsion intense envers la superstition, il se gausse ouvertement de tout ce qui n’est pas tangible, visible et traduisible en chiffres.
John est médecin, et c’est là, peut-être ― bien entendu, je ne le dirai jamais à âme qui vive mais après tout ceci n’est que du papier mort et l’écrire soulage mon esprit ―, la raison pour laquelle mon état ne s’améliore en rien.
Il ne croit pas que je suis malade, vous comprenez.
Alors que faire ?
Si un médecin de haut niveau, votre propre mari qui plus est, se porte garant auprès des mais et des membres de la famille que vous n’avez vrai ment rien― tout juste une simple dépression passagère, un léger penchant à l’hystérie ― que peut-on faire ?
Mon frère est médecin, lui aussi, d’un haut niveau également, et il dit la même chose.
Alors je fais mes séjours ici, je prends mes phosphates ou mes phosphites ― c’est l’un ou l’autre ―, mes fortifiants, du grand air, de l’exercice, mais il m’est absolument interdit de travailler jusqu’à ce que je sois guérie.
Personnellement, je n’approuve pas leurs idées.
Personnellement, je crois qu’un travail intéressant, qui me procurerait un changement et qui me stimulerait, me ferait du bien.
Mais que peut-on faire ?
Malgré eux, j’ai quand même réussi à écrire pendant quelque temps, mais il est vrai que cela m’épuise d’avoir à le faire si sournoisement, quand je n’ai pas à me heurter à leur pesante opposition.
Parfois, j’imagine que dans ma condition, si j’étais moins contrariée, si je rencontrais une stimulation plus grande… Mais John me dit que le pire est de réfléchir à mon état, et j’avoue que je me sens toujours mal dès que j’y pense. Alors j’y renonce…
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- Tout de même, il y a quelque chose de bizarre. Ce n'est pas seulement que nous ne voyons pas d'hommes, c'est qu'il n'y a même pas le plus petit signe de leur présence en ces lieux. Et le comportement de ces femmes n'a rien à voir avec ce que j'ai pu rencontrer jusqu'ici.
- Pas faux, Jeff - j'acquiescais . L'atmosphère qui règne ici est on ne peut plus singulière.
- Elles n'ont pas l'air de se rendre compte que nous sommes des hommes, poursuivit-il. Elles nous traitent, eh bien, comme elles se traitent entre elles. C'est comme si le fait d'être un homme leur semblait un élément mineur.
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