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Critiques de China Miéville (298)
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Celui qui dénombrait les hommes

Livre assez spécial, difficile à suivre à de nombreux moment dans la lecture. Le lecture est d'autant plus difficile vu que c'est un enfant qui est narrateur et donc il nous décrit des scénes avec ses mots, ses impressions. Je ne sais pas vraiment comment classer ce livre. La lecture m'a tout de même plu. J'ai même envie de découvrir d'autres livres de cet auteur qui d'aprés les critiques sont aussi trés particuliers. L'histoire part dans tous les sens et il faut vraiment être attentif pour s'y retrouver. Il laisse l'esprit voyager également, il mérite pour moi d'être lu.
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Perdido Street Station, tome 1

Dans la foulée de The City & The City, j’ai voulu continuer ma découverte de China Miéville avec cette plongée dans un univers complètement différent.

Pas de doute possible, cette fois on est ailleurs, dans un monde imaginaire, et on découvre Nouvelle-Crobuzon, une ville qui tient le rôle central de ce premier tome.



En effet, pendant de très nombreuses pages, on va parcourir en détails les nombreux quartiers de la ville.

Si on sent que ce n’est pas fait au hasard et que tout finira par se recouper, j’ai parfois été rebutée par ces très longues digressions, lisant en diagonale des passages entiers.

C’est un peu dommage parce qu’il y a, à côté de ça, énormément d’inventivité pour nous faire découvrir une population hétéroclite, mêlant humains, créatures hybrides et même des artefacts.



Du coup, l’intrigue en elle-même passe toujours à l’arrière plan alors que c’est elle qui m’intéressait.Les recherches d’Isaac, l’art de Lin, artiste khépri, la volonté d’un géruda de retrouver ses ailes qu’il a lui-même coupées, on sent bien bien que l’exploration dans les moindres détails de la cité est un élément qui va finir par avoir de l’importance dans tout ça, mais c’est vraiment tardif.



Le final m’a d’ailleurs donné raison, d’un seul coup les évènements s’accélèrent et le récit en devient passionnant, tout réussissant à s’imbriquer correctement avec des personnages pour lesquels on a un peu envie de s’impliquer.



Si vous arrivez à survivre aux très longues pages descriptives, la tension qui se met peu à peu en place, le volet politique et dictatorial qui se qui se dessine enfin et l’énorme menace qui se profile à l’horizon, tout cela promet une suite qui s’annonce explosive.
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Les derniers jours du nouveau Paris

Tout d’abord, merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio, qui m’ont envoyé ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.



Il s’agit du premier roman de China Miéville que je lis – je devrais même dire novella, puisqu’il s’agit d’un texte court, et non pas d’un roman à proprement parler. On suit Thibaut dans un Paris uchronique, la Seconde Guerre Mondiale s’étant prolongée dans les années 1950. Une bombe S a en effet provoqué la matérialisation des oeuvres surréalistes qui déambulent désormais dans la ville, quand les monuments n’ont pas été modifiés par les retombées artistiques de la bombe. Ajoutez à cela que les nazis ont conquis la France en s’aidant de démons et vous aurez une idée de l’univers aussi délirant qu’occulte dans lequel nous convie l’auteur.



L’idée, originale, d’oeuvres art prenant vie m’a beaucoup plu, en particulier s’agissant des oeuvres surréalistes. Lors des pérégrinations de Thibaut dans Paris, on croise ainsi de bien étranges créatures ou des pans de la ville revisités par les visions des artistes appartenant à ce mouvement. Le texte oscille entre 1950 et 1941, jusqu’à ce que les fils se rejoignent et que les pièces du puzzle se mettent en place. Le style est fluide et sert bien les apparitions surréalistes comme démoniaques qui traversent le récit. Les démons n’ont d’ailleurs rien à envier, en terme de bizarreries, aux créatures surréalistes – oubliez le bestiaire démoniaque classique, surtout qu’en l’occurrence, le pacte passé entre nazis et démons rend les uns comme les autres malheureux. L’idée d’une scission dans l’Église est d’ailleurs bien trouvée, entre membres du clergé collaborateurs, qui deviennent donc satanistes, ceux qui collaborent mais voient la présence des démons comme une hérésie et ceux qui résistent. La situation, inédite, provoque d’ailleurs différents mouvements de résistance dont celui de Thibaut, la Main à plume, qui fait écho au mouvement réel de surréalisme qui a existé pendant la Guerre (sans forcément prendre part à la Résistance, même si certains membres en firent partie).



Vous l’aurez compris, les références aux oeuvres d’art sont présentes à foison, j’ai d’ailleurs apprécié la présence, en fin de texte, d’une sorte de glossaire où l’auteur explicitait plusieurs d’entre elles. En revanche, j’ai regretté l’absence d’illustrations – quelques unes sont présentes, heureusement. Cependant, avec le recul, je me dis que vu l’abondance de créatures surréalistes, présenter les oeuvres originelles pour chacune aurait été l’équivalent de joindre un catalogue d’exposition au récit et ça n’aurait pas été une bonne idée ! ^^ » (pour le prix de l’ouvrage, en tout cas – pour le régal des yeux, c’est autre chose)



L’autre point négatif, c’est la postface. Quel besoin de faire croire que l’auteur a rencontré Thibaut, sorti on ne sait comment d’une ligne temporelle parallèle ? L’uchronie se suffisait très bien à elle seule. Ou bien était-ce une stratégie pour se dédouaner en cas d’erreur ou d’invention d’oeuvres artistiques surréalistes ? Quelle que soit la raison, je trouve que la novella se suffisait vraiment à elle-même. Et comme j’ai horreur d’être prise pour une idiote – le même procédé, dans un recueil de Fabrice Colin, m’avait aussi hérissé le poil – ça a refroidi l’enthousiasme que j’avais en terminant la novella.



Car j’ai beaucoup aimé ce mélange d’oeuvres d’art vivantes, d’Histoire et de créatures infernales. Il y a, dans le ton, à la fois une légèreté et une tension qui rendent le récit plaisant à lire. Présenter l’art comme une façon de résister à l’obscurantisme, en prenant le message au sens propre, m’a beaucoup parlée. Les personnages semblent avoir un peu pâti dans la construction de cet univers si riche, car ils manquent pour la plupart d’épaisseur, mais au fur et à mesure que l’histoire avance, quelques surprises compensent cette absence d’épaisseur.



Je pense que Les derniers jours du Nouveau Paris plaira beaucoup aux amateurs de surréalisme comme à ceux qui connaissent, même un peu, ce mouvement. Si vous ne le connaissez pas du tout, vous pourrez tout de même savourer cette balade dans un Paris parallèle et envahi par de bizarres créatures. Saisir la référence n’est pas un obstacle à la compréhension du récit.



Enfin, si ma lecture était un peu décousue au début – en cause, le fait que je n’étais pas attachée aux personnages – j’étais bien plus accrochée par la suite. Jusqu’au final, qui donne le frisson.



Une belle découverte que cette novella, même si je n’irai pas à dire que c’est un coup de coeur, j’ai trouvé l’expérience de lecture intéressante !
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The City and the City

Un meurtre, deux enquêteurs différents qui sont forcés de travailler ensemble. Ce roman commence comme un polar, avec des flics, des trafics, des dealers, des "Oui patron"... Si l'intrigue semble convenu, le cadre apporte l'originalité. Il faut un peu de temps pour comprendre le fonctionnement de cette ville étrange coupée en deux, entre le Berlin de la Guerre Froide, Nicosie à Chypre ou Jérusalem. Une ville coupée en deux, ou plutôt deux villes qui se superposent en s'ignorant. Pour une géographe, quel concept intéressant ! Et dans ce cadre, le fantastique apparaît progressivement, même s'il n'est pas assez exploité et que le dénouement est trop rapide.

Un roman qui vaut donc surtout pour son ambiance, avec un travail sur le vocabulaire très construit et très intéressant qui rajoute au dépaysement initial.

Le roman de Miéville que j'ai trouvé le plus abouti.
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Celui qui dénombrait les hommes

China Miéville a réellement une perspective unique, une façon bien à lui d'aborder une histoire, et il ne fait aucun doute pour moi que ce n'est ni poussé ni forcé. Cela fait partie de lui et ses romans ne doivent en être que meilleur puisqu'en plus de ça, il sait faire oublier l'auteur au profit de l'histoire.



Contrairement à certaines autrices et certains auteurs qui s’évertuent à employer un style, un langage, une originalité qui ne sont pas les leurs et que ça transpire bien trop du récit pour finir par devenir une réelle gêne aux yeux de la lectrice, du lecteur.



Alors certes, il n'est pas évident de trouver des points d'accroche de prime abord tellement tout parait étrange, alambiqué, mais il m'a suffit de me laisser entrainer sans lutter pour profiter et me réjouir. Je n'ai sans doute pas tout saisi mais qu'est-ce que je m'y suis senti bien.
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Perdido street station, tome 2

ce premier tome d'une duologie, il m'a mis en panne de lecture. Grande amatrice de SF j'ai découvert China Mieville est un économiste anglais devenu auteur. il a reçu des prix littéraires. Me voila donc embarqué dans le tome 1/2 de "Perdito street station". Ou se mêle en effet SF, fantasy urbaine, horreur et roman social plus dystopie, voir steampunk je dirais. Je n'avais jamais lu autant d'imagination. me voici a découvrir ou pas Nouvelle- crobuzon, une mega ville. OU ? mystère. quand ? idem. ou se croise des humains et bien d'autres créature depuis plus de 1000 ans. Arrive alors un homme oiseau ayant perdu ses ailes et qui demande a un savant fous et génial de l'aider a retrouver ses ailes. et voila qu'a eux deux ils vont libérer a travers de leur recherche une abomination sur la ville entière. Si au début le livre m'a enchanté, ensuite je n'ai trouvé que des longueurs. J'aime bien au départ me balader dans un autre univers très riche, mais la, la promenade se prolonge un peu trop et l'action n'arrive que vers les derniers chapitres que j'ai atteint avec peine. Et en plus bien sur il va falloir que je lise le tome II, ou pas !
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The City and the City

China Miéville imagine un schéma de ville particulièrement tordu, avec une quatrième dimension qui n'est pas le temps mais la coexistence dans le même axe spatio-temporel, de deux populations qui s'ignorent délibérément et réglementairement. Difficile d'imaginer pire complexité narrative et pourtant cela fonctionne, pour moi beaucoup mieux que la ville thaï en deux dimensions de Paolo Bacigalupi dans La fille automate où j'ai fini par tellement me perdre que je n'ai plus cherché à m'orienter.

Résumé :

Les habitants de Beszel et d'UI Qoma, villes doubles partageant un même territoire, ont interdiction absolue d'entrer en contact avec leurs voisins. La moindre infraction à cette règle déclenche l'intervention de la Rupture, une force de police secrète dont tous redoutent l'efficacité impitoyable.



Sur le substrat de ce terrain particulièrement instable, l'intrigue policière ne fait pas figure d'anecdote : elle emprunte au contraire toute son acuité dans la construction mentale du contexte particulier de Beszel et UI Qoma, à l'étanchéité absolue entre les deux villes, qui pour tout cerveau normalement constitué rend l'incongruité de l'affaire quasiment impossible à concevoir par la pensée.

Suite du résumé :

Quand le cadavre d'une inconnue est découvert dans un terrain vague de Beszel, l'inspecteur Tyador Borlù comprend vite que ses ennuis ne font que commencer. Non seulement la jeune femme, étudiante en archéologie, a été tuée à UI Qoma, mais ses recherches inquiétaient jusqu'aux plus hautes sphères. Et menaçaient de mettre en danger l'équilibre précaire entre les deux villes...



J'ai beaucoup aimé le personnage de Borlù, flic désenchanté mais resté intègre. Il sait bien s'entourer, d'abord avec la coéquipière qu'il détourne d'un autre groupe et s'accapare comme second dans son enquête, ensuite de l'autre côté du mur qui n'existe pas, son alter ego d'UI Qoma, un autre inspecteur engagé, un peu réticent au partage de juridiction puis pleinement coopératif. L'ampleur de ce qu'ils vont découvrir à trois n'a d'égal que l'ingéniosité du scénario.

L'histoire est totalement immersive, j'avais envie de savoir la suite, tout en me freinant pour ne pas finir trop vite ce roman coup de coeur ! Vous aurez compris que j'ai adoré cette ville, j'aurais aimé lui trouver un modèle mais je n'ai pas eu d'idée ; il y a sûrement une clef mais elle m'échappe... Quelque part entre Europe et Asie ??

J'éprouve une hâte inquiète à lire un autre de ses romans, par peur de ne pas être aussi totalement emportée que par The city & the city.
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Perdido Street Station, tome 1

Je crois qu'il va m’être impossible de faire une critique de ce livre. Il y a vraiment de tout dans la cité Nouvelle Crobuzon. China Mieville que je découvre ici, a une imagination débordante. je ne comprend pas tout, mais j'irai jusqu’à la fin, du tome II, pour tenter justement de comprendre. et puis si je ne comprend toujours pas, tant pis, j'aurai vécu dans un ailleurs impressionnant.
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Lombres

J’ai beaucoup aimé ce livre qui est plus jeunesse que je le pensais au premier abord. C’est un livre écrit pour les plus jeunes et ça se ressent dans le style. Ceci dit, j’aime la littérature jeunesse, donc je n’ai pas été dérangé et j’ai passé un très bon moment avec cette lecture.



Lombres est un monde complètement loufoque, à la fois drôle mais également un peu effrayant. Les habitants sont tous plus bizarres les uns que les autres, et on y découvre des déchets qui bougent tout seul, des girafes carnivores, des fantômes et des trucs qui sont pas tout à fait humains. Les maisons ont leur propre personnalité, les quartiers également. Deeba et Zanna sont complètement paumée au début, et nous avec, mais on s’habitue à ce monde et franchement plus d’une fois j’ai été amusé par le tour que prenait les choses.



L’auteur a su me surprendre, il se moque un peu des codes de la fantasy, comme les prophéties, les grands savants, le gentil qui va sauver tout le monde, le méchant, etc. Et en même temps, il nous sert une histoire à sa sauce, où quand même c’est une héroïne qui part de rien, et qui va réussir à sa façon, et évoluer.



Si l’héroïne m’a énervé par moment, je l’ai plutôt apprécié, mais j’ai surtout adoré les personnages autour d’elle, comme Obadey, Hemi, et d’autres dont j’ai oublié les noms. J’ai totalement adoré le monde de Lombres, l’auteur ne manque vraiment pas d’imagination.



Une bonne lecture du coup.
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Red Planets : Marxism and Science Fiction

Treize articles fort stimulants à propos de l’élaboration des contenus politiques et critiques dans la science-fiction contemporaine.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/04/13/note-de-lecture-red-planets-marxism-and-science-fiction-mark-bould-china-mieville/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Merfer

China Miéville a une imagination incroyable. Là, ils nous entraîne dans le monde de la Merfer, un monde sur rails où des trains taupiers, tels des bateaux sur la mer de fer, pourchassent les énormes taupes souterraines prêtes à se jeter sur les humains qui s'aventureraient sur le sol.

Le Médès, train taupier commandé par la capitaine Picbaie recherche Jacky la Nargue, taupe qui lui a emporté un bras, c'est sa philosophie, son obsession. Sham un jeune apprenti médecin recruté sur le Médès rêve d'autre chose. Il découvre des étranges platos montrant qu'un autre monde existe. A partir de là, sa philosophie à lui sera de trouver ce qu'il y a après les rails de la Merfer.

Merfer est un mélange de fantasy et de science-fiction, il dépeint un monde pas tout à fait apocalyptique où l'humanité n'a pas abandonné la partie. Miéville exprime, entre autres, par ce roman étonnant et drôle par moments, qu'aller au bout de ses rêves, trouver un sens à sa vie et se tenir à une philosophie de vie sont des choses bien difficiles.

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Merfer

Mieville à un don pour créer des univers fabuleux et tellement différents à chaque fois !

Autant le "Kraken" m'est tombé des mains à cause des digressions (nombreuses et très longues )

), autant ce roman reste centré sur un personnage.

Il y a du Jules Verne dans l'esprit de ce récit d'aventure. Et même si on devine bien des choses, on se laisse porter jusqu'au bout.

Et on referme le livre en ayant lu une belle histoire !
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Merfer

Je ne connaissais pas l'auteur mais le quatrième de couverture m'a appris que son premier roman était Le Roi des Rats, dont j'ai beaucoup entendu parler sans avoir eu l'occasion de le lire. Donc si j'en ai l'opportunité je n'hésiterais pas, cette histoire m'ayant conquise!

Dans cet univers, la terre est recouverte de rails où l'on chemine, sans début ni fin. Si on a le malheur de poser le pied par terre, des animaux terribles se précipitent pour vous avaler.

On fait connaissance de Sham, employé comme apprenti-médecin sur un taupier, spécialisé dans la chasse aux darbounes, sorte de taupes géantes ( mangeuses d'humains bien sûr!). Sham est un jeune garçon qui ne sait pas trop quoi faire, il a essayé plusieurs métiers sans conviction mais ne trouve pas sa voie! A bord du taupier, la capitaine Picbaie est obsédée par une gigantesque darboune albinos, surnommée Jackie La Nargue, qui lui a mangé le bras. Alors qu'ils sont en pleine Merfer, ils découvrent une épave. Le code d'honneur les oblige à vérifier s'il se trouve quelqu'un à secourir. Sham est envoyé pour se glisser dans un interstice trop petit pour le reste de l'équipage. Il va découvrir un cadavre et une carte mémoire.

Après visionnage de cette carte il n'aura de cesse de retrouver les enfants en photo pour leur annoncer la mort de leurs parents. C'est alors que bien des envieux et des chasseurs de trésor vont tout faire pour savoir ce qu'il y a sur cette carte mémoire, persuadés qu'un pactole les attends.

Je ne vais pas à raconter plus afin de laisser la joie de la découverte. C'est une histoire très originale dans le style de l'univers, c'est la première fois que je lisais ce genre de chose. C'est un mélange audacieux de l'île aux trésor, de Moby Dick, et de fantastique. Sham est attachant, il aime les animaux, il a beaucoup de mal avec le métier de taupier et sent confusément que ce n'est pas ce qu'il veut faire. Il aspire à autre chose et bien qu'il ne soit pas très intelligent ni très costaud, il va quand même surprendre par ses prises de position. L'équipage bien que très rude va lui aussi nous étonner. Le récit est curieux, avec du vocabulaire inventé qui déstabilise un peu mais nous entraîne plus en profondeur dans cet univers particulier; il y a aussi quelques illustrations qui nous permettent de nous faire une idée des bêtes monstrueuses qui règnent en Merfer.

J'ai adoré ce roman et c'est un auteur qui gagne à être connu!

Merci à Louve, du forum Mort-sûre, et aux éditions Fleuve pour cette belle découverte!
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Perdido street station, tome 2

Une deuxième partie qui est plus dans le ton de la fin de la première que le début, bref dans la continuité de la ou j'avais un peu décroché car ça devenais un peu trop bizarre et dérangeant pour moi.



Bref j'ai fini par comprendre ou l’auteur allait mais le virage m'a moyennement plu. De même j'ai regretté la présence réduite de Lin dans cette deuxième moitié.



Si l'univers de Nouvelle-Crobuzon reste malgré tout fascinant il est un peu glauque et particulier pour être vraiment ma tasse de thé et l'intrigue de cette deuxième moitié n'a pas su me convaincre complètement.



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Légationville

Ici, on peut oublier tout ce qu'on sait de la société, tout ce qu'on connaît de l'espace. Pour entrer dans ce roman et cerner cette société, il faut user de pas mal d'imagination. Mais l'effort n'est pas vain car on plonge alors au coeur d'une société frémissante, une révolution qui couve.



C'est incontestablement un des romans les plus originaux que j'ai pu lire depuis le début de l'année. Tout cet univers qui au premier abord m'a paru étrange, je l'ai adopté. J'ai aimé l'idée de ces deux peuplades différentes qui cohabitent tant bien que mal ensemble. Le personnage principal, Avice, nous décrit parfaitement chaque centimètre de fonctionnement de cette société, le langage qui leur est propre, les détails sur la politique, la manière dont les êtres se comportent, les règles et les modes de vie des différents personnages. Inclue dans ce système depuis sa naissance, j'ai adoré le ton de la narratrice Avice. Elle reste très factuelle, elle revient sur les temps forts de son enfance et de sa vie d'adulte pour arriver aux jours où se passent l'intrigue principale de notre histoire. Il faut rester attentif à chaque détail de cet univers car il nous est complètement inconnu et on plonge tel quel dans l'histoire, sans présentation autre que celle faite par Avice.



J'ai été particulièrement intriguée par Bren qui, au départ, je ne pensais pas si important. J'ai aimé le découvrir autant que j'ai aimé découvrir la vie sur Ariéka. Je pense que Légationville fait partie de ces livres à découvrir en VO car l'auteur a imaginé, partagé tout un univers différent complètement du nôtre et en plus de cela, nombre de termes de vocabulaire sont nouveaux (ou inexistants en langue française).



Quant aux thèmes partagés par l'auteur, ils sont complexes et nous forcent à réfléchir à leur sens le plus profond. En effet, les thèmes principaux sont la question du pouvoir dans cet autre monde mais la réflexion peut se porter également à notre monde. Il est aussi question d'égalité et de dualité. comme je l'ai déjà mentionné un peu plus haut, Legationville couve un vent révolutionnaire et ce thème de la dualité est très important dans cette révolution - je n'explique pas davantage pour éviter de trop vous en dire et vous laisser découvrir ce récit par vous-même.



En bref, au premier abord, j'ai eu peur de ne pas accrocher à la lecture car j'ai eu du mal à comprendre les liens, à imaginer l'univers que l'auteur - par la voix d'Avice, nous conte. Toutefois, une fois les cent premières pages passées, j'ai commencé à relier tous les épisodes et à y voir un ensemble crédible (oui, oui, oui crédible ! même pour un roman de science fiction).



Une fois ces difficultés surmontées, j'ai pu complètement plonger dans la lecture du récit. Même si je suis consciente qu'il s'agit ici d'une narration, je ne peux pas passer à côté de la plume. L'auteur, de par son originalité, détaille précisément son univers mais il le fait dans un style agréable. Sa plume n'est pas lourde, elle est légère et pourtant l'histoire y est grave ! C'est un roman de science fiction original et grandement appréciable, à découvrir pour tous fans du genre.
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Légationville

China Miéville est un auteur aux intrigues complexes et inventives. Ce nouveau roman ne déroge pas la règle. Légationville nous entraîne par delà l'univers, sur une planète où humains et extra-terrestres cohabitent pacifiquement. Leur culture s'est développé autour d'une collaboration mutuelle. Jusqu'au jour où un nouvel arrivant va venir bousculer ce bel équilibre...

Raconté à la première personne, le récit peut par moment être confus, accentué par un univers complètement original, et l'utilisation d'un vocabulaire inconnu. Il faut donc être attentif à sa lecture pour bien suivre. Petit à petit le monde se dessine plus clairement et le lecteur peut prêter plus attention aux subtilités du langage inventé par l'auteur. Ici la pensée, l'être et la langue, sont étroitement reliés. C'est au milieu d'une guerre que les personnages devront nouveau apprendre à se comprendre.
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The City and the City

Voilà un polar classique, un meurtre sordide dans un quartier malfamé, sur lequel enquête un flic intègre. Ce qui est moins classique est le lieu où se déroule l'action, dans la double ville Beszel / Ul Qoma. Ces deux villes intégrées l'une dans l'autre qui partagent le même territoire et qui, surtout, doivent s'ignorer. Interdiction totale de passer d'une ville à l'autre, et même interdiction de regarder, d'écouter ce qui se passe dans la ville voisine.

Un concept original, mené de mains de maître, inventif, ingénieux, et surtout cohérent. Une vraie réussite...
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Les Scarifiés

J’ai lus ce livre en Avril 2006 et son souvenir est encore présent tellement l’univers de China Miéville est riche et étrange.

cette citée flottante, capitale des pirates au nom d'Armada, avec ces centaines de bateaux hétéroclites, régie par les lois de la flibuste.

Bellis y rencontrera bientôt les deux seigneurs scarifiés d'Armada, les Amants, ainsi qu'Uther Dol, mercenaire mystérieux aux pouvoirs surhumains.
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Les Scarifiés

(...) L’univers, oscillant entre la fantasy pirate et le steampunk, change radicalement des ambiances dérivées de l’univers de Tolkien. Il y règne une dose de technologie suffisante pour rendre crédible à nous autres, pauvres lecteurs rationnels, la possibilité d’une telle ville flottante et des projets titanesques qu’elle met en œuvre, qui permet de rapprocher l’œuvre de China Miéville de celle de Jules Verne. Le tout saupoudré de thaumaturgie et autres sciences à demi magiques.

Et au milieu de ce récit, une femme dont les actes auront le même rôle catalyseur que ceux du héros de « L’Assassin Royal » de Robin Hobb. Le récit alterne entre les évènements dont Bellis est témoin (voire actrice) et ses doutes légitimes quant à son avenir et les raisons des choix de chacun. Le texte sait impliquer le lecteur dans les manipulations des puissants comme dans les craintes des Armadiens d’adoption, que ce soit lors de grandes batailles ou de malheurs plus intimes.



Vif, prenant, dépourvu de superflu et riche en surprises, on regretterait presque de ne pouvoir en lire d’une traite ses 850 pages. (...)
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Perdido street station, tome 2

Quand on a moyennement apprécié la première partie, c’est avec de l’appréhension que j’ai entamé cette deuxième partie.



C’est sûr qu’il y a plus d’action avec des combats particulièrement violents et moins de parlottes.



Mais voilà je n’ai pas pris de plaisir à lire cette fin de roman. C’est un univers trop baroque, ça part trop dans tous les sens. Chaque fois que Miéville entame une description, j’ai l’impression que ça ne va pas assez loin, ça reste dans l’évocation.



Pour certains Perdido Street Station a été une claque. Pour moi ça été une lecture en demie-teinte : il y a beaucoup d’inventivité mais j’ai toujours eu du mal à me sentir à l’aise dans ce roman.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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