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Citations de Chrétien de Troyes (285)


Le paysan, soucieux de la vérité, a un proverbe bien établi : il est trop tard pour fermer l’écurie quand le cheval a été volé.

[Le Chevalier de la Charrette]
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A force de gratter le sol, chèvre est mal couchée.

[Erec et Enide]
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Chrétien de Troyes
« Qui aime est très obéissant. »
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— Ah ! dit le sénéchal. La femme est créature avare pour dire la vérité et généreuse pour dire le mensonge. Celui qui l'écoute est bien fou et se charge d'un bien grand fardeau.
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Je crains que ce ne soit dommage, car j'ai souvent entendu dire qu'on peut aussi bien trop se taire que trop parler.
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Un rustre, qui ressemblait à un Maure, d’une laideur et d’une hideur extrêmes, - si laid qu’on ne saurait le décrire,- était assis sur une souche, une grande massue à la main. Je m’approchai du rustre ; je vis qu’il avait une tête énorme, plus grosse que celle d’un roncin ou d’une autre bête, des cheveux en mèches, un front pelé, qui avait plus de deux mains de large, des oreilles moussues et immenses, comme celles d’un éléphant, des sourcils énormes, un visage plat, des yeux de chouette, un nez de chat, une bouche fendue comme un loup, des dents de sanglier, pointues et rousses, une barbe noire, des moustaches en broussaille, et le menton soudé à la poitrine, une échine longue, tordue et bossue. Il était appuyé sur sa massue, habillé d’un vêtement extraordinaire, où n’entrait ni lin ni laine ; c’étaient deux peaux de taureau ou de bœuf, nouvellement écorchées, qu’il avait attachées à son cou.
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La jeune fille avait beaucoup de grâce,
parce que Nature y avait mis
tous ses soins en la créant.
Celle-ci s'était elle-même
émerveillée plus de mille fois
de ce qu'une fois seulement,
elle sut créer si belle chose:
par la suite, malgré tout ses efforts,
elle fut incapable de reproduire
en quelque façon son modèle
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– Seigneur, puisque vous m’y forcez, je vous dirai la vérité sans plus longtemps vous la celer, mais je crains qu’elle vous fasse peine : par ce pays ils disent tous, les bruns, les blonds et les roux, que c’est grand dommage de vous que vous entrelaissiez vos armes. Votre prix en est abaissé. L’autre année, tous se plaisaient à proclamer qu’on ne connaissait de par le monde meilleur chevalier ni plus preux. En nul lieu vous n’aviez d’égal. Tous petits et grands et vous appellent récréant. Savez-vous combien j’ai de peine quand je vous vois ainsi méprisé ? Et cela me pèse encore plus quand ils mettent sur moi le blâme, disent que je vous ai si captivé et si bien pris que vous en perdez votre prix et ne pensez à autre chose qu’à moi seule. Je vous supplie de prendre conseil pour pouvoir éteindre ce blâme et retrouver votre premier renom.
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D'Amour qui m'a ravi à moi-même
sans vouloir me garder pour lui,
je me plains tout en lui accordant
de faire de moi son plaisir.
Pourtant, je ne puis m'empêcher
de m'en plaindre, et voici pourquoi :
ceux qui le trahissent, je les vois
souvent atteindre le bonheur,
et moi j'y échoue par ma bonne foi.

Si Amour, pour glorifier sa loi,
veut convertir ses ennemis,
il a raison, à ce que je crois,
car il ne peut faillir aux siens ;
et moi qui ne peux me séparer
de celle devant qui je l'incline,
je lui envoie mon coeur qui lui appartient;
mais je crois la servir bien peu
en lui rendant ce que je lui dois.

Dame, de ce que je suis votre vassal,
dites-moi si vous m'en savez gré.
Non, pour autant que je vous aie bien connue,
mais il vous déplaît de m'avoir à votre service.
Du moment que vous ne m'acceptez pas,
je vous appartiens dès lors malgré vous ;
mais si jamais de quelqu'un vous devez
avoir pitié, souffrez ma présence,
car je ne puis servir une autre personne.

Jamais je n'ai bu du philtre
dont Tristan fut empoisonné,
mais je suis rempli d'un grand amour
par un cœur loyal et une ardente volonté.
Je dois consentir à cet amour de mon plein gré
car je n'ai subi aucune contrainte :
je n'ai fait que suivre mes yeux
qui m'ont engagé dans une voie
dont jamais je ne sortirai ni ne suis jamais sorti.

Coeur, si ma dame ne t'aime pas,
pour autant ne t'en sépare jamais :
demeure toujours en son pouvoir
puisque tu l'as commencé et entrepris.
Jamais, si tu m'en crois, tu n'aimeras davantage.
Mais que les difficultés ne te découragent pas !
Le bien s'apprivoise avec le temps,
et plus tu l'auras désiré,
plus tu auras de plaisir à le goûter.

J'aurais obtenu sa pitié, je pense,
si elle avait été à la mesure
du monde quand je l'invoque ;
mais je crois qu'elle y est étrangère.
Jamais je ne cesse, jamais je ne laisse
de prier ma douce Dame,
que je prie et supplie sans succès
en homme qui ne sait plaisanter
quand il faut servir et louer Amour.
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La nouvelle s'était vite répandue car rien ne va aussi vite qu'une nouvelle.
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Cligès ou la Fausse Morte

Le fait de se voir l’un l’autre et de ne rien oser ni en paroles ni en gestes leur est de plus en plus pénible. L’amour croît et brûle plus fort. Mais de tous amants c’est la coutume de se confier aux regards s’ils ne peuvent davantage. Parce que ce jeu leur plait qui fit naître et croître leur amour ils croient qu’il les soulage alors qu’il leur fait grand mal : qui s’approche du feu se brûle plus que celui qui s’en écarte.
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Le cœur a des pensées que ne dit pas la bouche
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Prêtez-moi vos cœurs et vos oreilles, car une parole qu’on entend se perd si elle n’est pas comprise par le cœur. Il y a certaines gens qui ne comprennent pas ce qu’ils entendent, mais qui le louent quand même. Ceux-là ne perçoivent que le bruit des mots dès lors que le cœur n’y comprend rien. La parole arrive aux oreilles, tout comme le vent qui vole, mais elle n’y fait ni halte ni arrêt ; au contraire, elle s’en va très vite si le cœur n’est pas dans une disposition telle qu’il soit prêt à la saisir, car il peut alors s’en emparer, l’enclore et la retenir. Les oreilles sont la voie, le conduit par où la voix pénètre. Et le cœur saisit dans le ventre la voix qui entre par l’oreille. Celui donc qui voudra me comprendre doit me prêter son cœur et ses oreilles, car je ne veux vous servir ni songes, ni fictions, ni mensonges, comme beaucoup d’autres vous ont fait ; je vous raconterai plutôt ce que j’ai vu.

[Le Chevalier au Lion]
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Tu étais le miroir de Beauté,
Prouesse te tenait pour son parfait ouvrage,
Savoir t'avait donné son cœur,
Largesse t'avait couronné,
elle sans qui il n'est pas de véritable dignité.

[Erec et Enide]
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Qui sème peu récolte peu. Celui qui veut belle moisson jette son grain en si bonne terre que Dieu lui rende deux cents fois, car en terre qui rien ne vaut bonne semence sèche et défaille.
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Lunette est pour sa part très heureuse: elle a tout ce qu'elle désire puisqu'elle a réussi à réconcilier pour toujours monseigneur Yvain, avec sa dame, et furent un parfait amour.
page 156
J'ai choisi cette phrase car je pense que l'amour c'est beau.

Amélie.H
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[…] car le chagrin qui s’exprime en mots n’est rien s’il ne touche au coeur.
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Les vrais amants ne volent pas les cœurs, dit-elle, et ceux qui les traitent de voleurs sont aveugles en amour et n'y comprennent rien. L'ami prend le cœur de son amie non pas pour le voler, mais pour le garder. (éd. Folio, p. 113)
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Messire Yvain cheminait tout pensif par une forêt profonde lorsqu’il entendit dans la forêt un cri douloureux et perçant. Il se dirigea du côté d’où ce cri venait, et, à son arrivée, il vit dans un essart un lion et un serpent qui le tenait pas la queue et lui brûlait toute l’échine de flammes ardentes. Messire Yvain ne regarda pas longtemps ce prodige, mais il se demanda auquel des deux il porterait secours.
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Car les choses que l’on cueille en passant
N’ont pas la douceur ni la saveur
De celles dont on paie le prix.
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