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Citations de Chrétien de Troyes (285)


Tu es entré chez le Roi Pêcheur
Et tu as vu la Lance qui saigne.
Et maintenant dis-moi, était-ce un si grand effort
D’ouvrir la bouche et de parler
Que tu n’aies pu demander
Pourquoi cette goutte de sang
Jaillit de la pointe du fer qui est blanc ?
Et le graal que tu as vu,
Tu n’as pas demandé ni cherché à savoir
Qui était le riche seigneur qu’on en servait.
Quel n’est son malheur à celui qui voit
Venir le bon moment, là où il ne faut pas chercher mieux,
Et qui attend encore qu’il en vienne un meilleur !
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Quand Perceval vit la neige qui était foulée,
Là où s’était couchée l’oie,
Et le sang qui apparaissait autour,
Il s’appuya dessus sa lance
Pour regarder cette semblance.
Car le sang et la neige ensemble
Sont à la ressemblance de la couleur fraîche
Qui est au visage de son amie.
Tout à cette pensée, il s’en oublie lui-même.
Pareille était sur son visage
Cette touche de vermeil, disposée sur le blanc,
A ce qu’étaient ces trois gouttes de sang,
Apparues sur la neige blanche.
[…]
Sur les gouttes rêve Perceval,
Tandis que passe l’aube.
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Il est l'esclave de ses biens, celui qui toujours les amasse et accroît.
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Tous demandent: À quel martyre
Ce Chevalier sera-t-il condamné?
Sera-t-il écorché vif ou pendu,
Noyé ou brûlé vif sur un bûcher d'épines?
Dis-le-nous, nain, dis, toi qui le traînes ainsi,
De quel forfait fut-il trouvé coupable?
L'a-t-on jugé pour vol? Serait-ce un assassin
Ou est-il le vaincu d'un combat judiciaire?
Et le nain garde un silence absolu,
En ne répondant ni une chose ni l'autre.
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Je vous en supplie, je souhaiterais vivement, si cela est possible en quelque manière, connaître votre nom.
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Je désire avancer plus rapidement, car qui se hâte de progresser en droite ligne dépasse celui qui s'écarte du chemin ; voilà pourquoi je ne souhaite pas m'arrêter.
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Le silence n'a jamais nui à personne, mais la parole cause maintes fois du tort.
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Il lui dit qu’il lui a conféré
Avec l’épée l’ordre le plus élevé
Que Dieu a créé et commandé,
C’est à savoir l’ordre de chevalerie,
Qui ne souffre aucune bassesse.
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C’est le départ. Sa mère, qui l’aimait,
En pleurant lui donne un baiser,
Et elle prie Dieu de lui servir de guide.
« Mon fils aimé, dit-elle, que Dieu vous conduise !
Et qu’il vous donne, où que vous alliez,
Plus de joie qu’il ne m’en reste ! »
Une fois qu’il se fut éloigné
A distance de jet d’une petite pierre,
Le jeune homme se retourne et voit sa mère
Tombée, derrière lui, au bout du pont-levis,
Gisant là, évanouie,
Comme si elle était tombée morte.
Lui, d’un coup de baguette, cingle
La croupe de son cheval,
Qui s’en va d’un bond
Et l’emporte à vive allure
A travers la grande forêt obscure.
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Le corps s'en va, le cœur séjourne.
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Messire Yvain serait bien fol s'il ne devançait le glouton qui s'est présenté, le chef nu; il lui fait voler la tête du tronc, avant qu'il ait pu ouvrir la bouche.
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Les oreilles sont la voie et le conduit qui amènent la voix jusqu'au coeur.
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Cette heure où Cligès s'en alla,
Et le congé que d'elle il prit,
Comme il changea, comme il pâlit,
Ses larmes et sa contenance,...
Sont toujours en sa remembrance,
Et aussi comment il se mit
Si humblement à deux genoux,
Comme s'il la dût adorer.
Moult lui plaît de s'en souvenir.
Après, pour bonne bouche faire,
Met sur sa langue, au lieu d'épice,
Un mot que, pour toute la Grèce,
El ne voudrait que qui le dit
Dans le sens où elle le prit
Y eût mis trompeuse pensée.
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A leur suite, s'élance, piquant des éperons,
un chevalier nommé Erec.
Il faisait partie de la Table Ronde
et jouissait d'une très grande faveur à la cour.
Depuis qu'il y séjournait,
il n'y eut chevalier plus aimé
et il était d'une beauté telle qu'en nulle terre
on ne pouvait espérer trouver plus beau que lui.
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Les traductions de deux éminents spécialistes
Les traductions en français moderne de Philippe Walter pour Yvain et de Daniel Poirion pour Lancelot, mettent en valeur la vivacité des dialogues et restituent avec force un imaginaire évocateur.

La traduction d’Yvain en français moderne est de Philippe Walter, agrégé de lettres, médiéviste, spécialiste des mythologies chrétiennes – notamment de la littérature arthurienne – et de l’imaginaire médiéval. Nous avons choisi la traduction de Daniel Poirion pour Lancelot, agrégé de lettres, médiéviste, professeur à la Sorbonne puis directeur du programme des études médiévales de l’université de Yale jusqu’à sa mort en 1996. À la fin du volume, un appareil de notes rédigé par les traducteurs permet au lecteur de mieux saisir l’univers dans lequel évoluent Yvain et Lancelot et de comprendre les interférences entre le texte, la mythologie antique, celtique ou les références médiévales
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Seul un mauvais cœur oublie la honte ou l'injure qu'on lui fait.
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Nous la trouvons écrite, cette histoire que je veux vous conter et retracer, dans un des livres de la bibliothèque de monseigneur Saint-Pierre de Beauvais. De là fût tiré le conte dont Chrétien a fait ce roman. Le livre est ancien, qui atteste la vérité de l'histoire : elle en est d'autant plus digne de foi. Par les livres que nous avons, nous sont connus les faits des anciens et ce que fut le temps jadis. Voici ce que nous ont appris nos livres : la Grèce fut, en chevalerie et en savoir, renommée la première, puis la vaillance vient à Rome avec la somme de la science, qui maintenant est venue en France. Dieu fasse qu'on l'y retienne assez pour que l'endroit lui sourie, et que jamais ne sorte de France la gloire qui s'y est arrêtée.

[Cligès]
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La jeune fille [Enide] avait beaucoup de grâce, parce que Nature y avait mis tous ses soins en la créant. Celle-ci s'était elle-même émerveillée plus de mille fois de ce qu'une fois seulement, elle sut créer si belle chose : par la suite, malgré tous ses efforts, elle fut incapable de reproduire en quelque façon son modèle. De celle-ci, Nature porte témoignage que jamais si belle créature n'a été vue dans le monde entier.

[Erec et Enide]
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On goûte bien davantage un petit bonheur longtemps désiré qu'un grand bonheur dont on profite sans l'avoir attendu.
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On donne facilement des conseils à autrui sans savoir s'en donner à soi-même, de même que les prêcheurs, qui sont des trompeurs perfides : ils enseignent et prônent le bien, sans avoir la moindre intention de le pratiquer eux-mêmes.
P.78
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